Posters Mots clés
A179 Cuir chevelu ; Dermatoscopie ; Pelade
Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.250. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽
Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.250. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.250 P085
Apport de la dermoscopie dans le diagnostic de la leishmaniose cutanée en Tunisie : étude de 58 cas A. Kidar 1,∗ , A. Abboud 2 , S. Layouni 3 , F. Chelbi 1 , O. Kidar 4 , H. Babba 3 , M. Kourda 5 , M.F. Diouani 6 , D. Laouini 7 , M. Denguezli 8 , H. Hammami 9 1 Dermatologie, hôpital régional, Gafsa 2 Dermatologie, hôpital Habib Thameur, Tunis 3 Faculté de pharmacie, Monastir 4 Chirurgie, hôpital régional, Gafsa 5 Dermatologie, hôpital Razi 6 LEMV/LR16IPT03 7 Laboratoire de transmission, contrôle et immunologie des infections, institut Pasteur, Tunis 8 Dermatologie, hôpital Farhat Hached, Sousse 9 Dermatologie, hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie Introduction La leishmaniose cutanée (LC) endémique au sud tunisien se caractérise par un grand polymorphisme clinique qui peut prêter confusion avec plusieurs pathologies dermatologiques. Le frottis dermique permet souvent de poser le diagnostic, en cas de doute l’histologie et/ou la PCR sont plus sensibles mais plus coûteuses et invasives. La dermoscopie, moyen d’exploration innovant et non invasif nous apporte une aide précieuse non seulement pour le diagnostic de la LC, mais également pour l’évaluation du traitement. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude prospective incluant 58 cas de LC de janvier 2017—avril 2019, qui ont consulté dans service de dermatologie de Gafsa. Un examen dermoscopique était pratiqué pour tous ces cas, suivi d’un examen direct à la recherche du corps de Leishman. En cas de négativité de cet examen, une histologie et/ou une PCR était réalisée. Résultats L’âge médian était de 35 ans, le sex-ratio était de 1,6. Le nombre des lésions allait de 1 à 13, la taille de la lésion variait de 0,2 à 7 cm. Quatre cent six lésions de LC étaient cliniquement identifiées. Le visage était atteint dans 70 % des cas, les MI et MS dans 8 %, Le dos dans 2 %, l’abdomen 2 %, le cuir chevelu 9 %, muqueuses 5 % et palmoplantaires 4 %. La durée moyenne d’évolution était de 85 jours. La forme ulcérocroûteuse était observée dans la majorité des cas (58 %). La forme sporotrichoïde dans 22 % des cas, la forme impétiginisée dans 9 %, la forme lipoïde dans 5 %, la forme zostériforme dans 4 % et la forme récidivante dans 2 % des cas. L’étude dermoscopique détaillée montrait que l’érythème était présent dans 100 % des lésions, l’ulcération dans 83 %, l’hyperkératose dans 53 % des cas, les cercles blancs dans 41 %, les vaisseaux en épingle à cheveux dans 64 %, le motif étoilé blanc dans 47 % et les larmes jaunâtres dans 59 % des cas. Les structures vasculaires les plus fréquentes étaient de type : vaisseaux (Vx) en virgule 98 %, suivi par Vx linéaires dans 45 %, Vx de type glomérulaire dans 43 % et télangiectasie arborisante dans 30 %. Discussion Notre série est intéressante pour deux raisons importantes :
— la plus grande série de la littérature ; — les signes dermoscopique étaient variés dans notre étude et nous avons trouvé des critères comparables avec l’étude de Lambrich et al. et avec l’étude tunisienne de Hammemi Houda. Dans notre série l’aspect en larmes jaunâtres était présent dans 59 % des cas, l’aspect blanc étoilé dans 47 % des cas. Ce dernier était observé surtout au niveau des lésions hyperkératosiques. Ces valeurs élevées indiquent leur importance dans le diagnostic de la LC. Conclusion La dermoscopie nous fournit des données pertinentes dans le diagnostic de la LC, toutefois des études comparatives avec un effectif plus important pourraient permettre de proposer la dermoscopie comme examen non invasif et peu coûteux pour le diagnostic de la LC. Mots clés Dermatoscopie ; Leishmaniose cutanée ; Tunisie Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.251 P086
Caméra 3D multispectrale pour une mesure automatisée des lésions dermatologiques夽 T.A. Duong 1,∗ , R. Michel 2 , D. Partouche 2 , J. Malleret 2 , C. Abboud 2 , P. Wolkenstein 1 1 Dermatologie, hôpital Henri-Mondor, AP—HP, Créteil 2 Tridimeo, Orsay, France Introduction Pour obtenir des critères objectifs fiables de suivi et d’évolution de la maladie, la standardisation et l’automatisation de la mesure sont deux enjeux majeurs en dermatologie. Combinée à un logiciel de traitement d’image, un système d’imagerie 3D multispectrale permet un rendu immédiat de la lésion photographiée en 3D avec mesure spectrale (et colorimétrique). L’objectif de ce travail était, à partir d’un modèle dermatologique présentant du relief - les neurofibromes (NF1, tumeurs cutanées en relief et couleur chair) - de tester la fiabilité et la reproductibilité des mesures automatiques de lésions cutanées en utilisant les images obtenues par ce dispositif. Matériel et méthodes Deux séries consécutives d’images ont été obtenues pour un patient. Une zone d’intérêt comportant un grand nombre de neurofibromes cutanés (NF) était choisie. Les acquisitions étaient réalisées en position assise par une caméra fixée à 40 cm sur un bras articulé. Pour tester la reproductibilité de l’image, et des mesures obtenues, le patient se relâchait avec une pause puis se repositionnait entre les 2 séries sans bouger la caméra. Un algorithme conc ¸u sur IDL permettait les analyses automatisées : — variation de position entre les 2 séries à partir des images rouge vert bleu (RVB, standard) ; — classification et détection automatique des zones lésées (NF) et peau saine ; — appariement des images obtenues entre les séries. La reconstruction instantanée de l’image 3D et son analyse automatique par un second algorithme permettait de calculer : nombre, volume (mm3 ), surface et hauteur des NF après une classification polynomiale fixant le niveau 0 de la peau. La fiabilité des mesures était déterminée par la comparaison des mesures obtenues entre les 2 séries. Résultats Entre les 2 séries, la posture du patient avait varié de 5 cm, 100 % des lésions détectées automatiquement par le spectre sur la série 1 (NF en jaune, peau saine en rouge) l’étaient sur la série 2. La surface min de NF détectée était de 2 mm (Fig. 1). Trenteneuf lésions ont été décomptées (Fig. 2), leurs volumes variaient entre 300 et 1 mm3 , 24,8 mm3 en moyenne série 1, 26,4 mm3 série 2. Entre les deux séries, la variation moyenne était de 8 % volume, 1,5 % surface et 1,5 % hauteur. La répétabilité pour chaque série des images était : 0,1 mm3 volume, 0,5 mm2 surface et 0,3 mm hauteur.
A180 Discussion Les NF ne sont pas rigides, ils peuvent se déformer en changeant de position. La reproductibilité et la répétabilité des images obtenues entre les 2 séries confirment la fiabilité du système si l’image d’une zone d’intérêt est obtenue à peu près dans la même position sans condition particulière d’éclairage. Conclusion Cette précision du dispositif automatisé offre la perspective d’une mesure fiable et répétable de la variation d’une lésion au cours du temps ou de l’activité d’une pathologie dermatologique. Mots clés images 3D ; neurofibromatose ; imagerie médicale Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.252. Déclaration de liens d’intérêts T.A. Duong et P. Wolkenstein déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts, R. Michel a un conflit d’intérêt avec Directeur R&D, D. Partouche est actionnaire de CEO, J. Malleret et C. Abboud sont employés de Développeur.
JDP 2019
夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.252.
inter-investigateur était de 0,97. Les coefficients de corrélation investigateur-expert versus histologie et investigateur-non expert versus histologie étaient respectivement de 0,82 et 0,80. Discussion La corrélation entre l’échographie et l’analyse histologique dans la mesure de l’épaisseur des carcinomes basocellulaires est très satisfaisante et prometteuse. La double évaluation échographique augmente d’autant plus la puissance et l’originalité de cette étude. L’utilisation de l’échographie ultra-haute définition comme outil complémentaire en pratique chirurgicale pourrait améliorer considérablement la précision de l’exérèse. Conclusion Il est souvent reproché à l’échographie d’être opérateur-dépendant et la plupart des études sont monoinvestigateur. Une reproductibilité de mesure est également montrée dans cette étude. Cette technique est simple d’acquisition à la différence d’autres techniques d’imagerie. Il serait intéressant, comme avec la dermatoscopie, d’identifier des patrons échographiques avec les images échographiques. Mots clés Carcinome basocellulaire ; Échographie cutanée ; Échographie ultra-haute définition Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.252
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Corrélation entre l’échographie ultra-haute définition et l’histopathologie dans l’évaluation de l’épaisseur des carcinomes basocellulaires, comparaison inter-évaluateurs : étude de 83 cas consécutifs J. Chauvel-Picard 1,∗ , P. Bahadoran 2 , E. Cinotti 3 , M. Suppa 4 , V. Del Marmol 4 , V. Berot 5 , L. Tognetti 3 , P. Rubegni 3,5 , A. Gleizal 1 , C. Couzan 5 , E. Couty 5 , C. Habougit 6 , J.L. Perrot 5 1 Chirurgie maxillo-faciale, CHU Nord, Saint-Étienne 2 Dermatologie, CHU, Nice 3 Dermatologie, université de Sienna, Sienna, Italie 4 Dermatologie, hôpital Erasme, Bruxelles, Belgique 5 Dermatologie, CHU Nord, Saint-Étienne 6 Service d’anatomopathologie, CHU Nord, Saint-Étienne, France Introduction L’échographie cutanée a prouvé sa complémentarité avec l’examen dermatologique dans l’obtention d’informations complémentaires pour les tumeurs cutanées. Cependant, la définition des dispositifs restait limitée. L’échographie ultra-haute définition offre une analyse plus précise de l’examen cutané jusqu’à tendre vers le signe de la silhouette des histologistes. Le but de cette étude est d’évaluer la corrélation entre l’échographie ultrahaute définition et l’histologie ainsi que la reproductibilité de l’examen en ce qui concerne la mesure de l’épaisseur des carcinomes basocellulaires. Matériel et méthodes De novembre 2018 à mai 2019, tous les patients du service présentant un carcinome basocellulaire, opérés dans notre unité, faisaient l’objet d’une échographie ultra-haute définition avec l’échographe VévoMd sonde 70 mHz, ® laboratoire FujiFilm , afin de déterminer l’épaisseur de la lésion. Une deuxième lecture des images échographiques était réalisée par un deuxième investigateur, indépendant, non expert en échographie cutanée, qui avait rec ¸u un enseignement spécifique d’une heure et qui ne connaissait pas les mesures échographiques du premier investigateur-expert. Les résultats échographiques étaient ensuite comparés et corrélés à l’analyse histopathologique. L’analyse statistique a calculé la corrélation inter-investigateur, investigateur-expert versus histologie et investigateur-non expert versus histologie. Résultats Quatre-vingt-trois carcinomes basocellulaires consécutifs étaient inclus dans l’étude. Le coefficient de corrélation
Dermabrasion par laser erbium des lésions de pseudoxanthome élastique夽 C. Berthin 1,∗ , T. Passeron 2 , L. Martin 1 Dermatologie, CHU, Angers 2 Dermatologie, CHU, Nice, France
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Introduction Le pseudoxanthome élastique (PXE) est une génodermatose rare, due à des mutations du gène ABCC6, caractérisée par une fragmentation et une minéralisation des fibres élastiques. Malgré l’arrêt de l’évolution des lésions cutanées après 30 ans, les lésions cutanées peuvent être sévères et avoir un impact important sur la qualité de vie. À l’heure actuelle, une correction chirurgicale de l’élastorrhexie peut être proposée par lifting. Un traitement par étidronate a été proposé dans le PXE, mais les travaux réalisés n’évaluaient pas l’évolution des lésions cutanées. À ce jour, aucun traitement codifié n’est disponible pour corriger l’aspect des papules de PXE. Les lasers médicaux permettent de traiter plusieurs pathologies cutanées, notamment les modifications de texture, de profondeur et de couleur. Nous rapportons l’intérêt d’une dermabrasion par laser erbium pour corriger des papules de PXE. Observations Une patiente de 31 ans, atteinte d’un PXE confirmé sur le plan moléculaire, consultait pour ses lésions d’étendue importante. Nous avons réalisé une séance test avec un laser CO2 fractionné et une dermabrasion par laser erbium. Le laser CO2 fractionné n’apportait pas d’amélioration. L’aspect cutané était amélioré par la dermabrasion après une phase inflammatoire transitoire. Nous avons traité les régions antécubitales, axillaires et les faces latérales du cou par dermabrasion par laser erbium (pièce à main 5 mm, fluence 13 J/cm2 ) après anesthésie locale par Xylocaïne ® adrénalinée 2 %. Plusieurs passages sur une seule séance étaient réalisés jusqu’à obtention d’une dermabrasion. La cicatrisation se faisait en 1 à 2 semaines. La peau restait érythémateuse pendant 2 à 6 mois. À distance de l’acte, la peau était plus fine, d’aspect cicatriciel. Il n’y avait plus de papules ni de plaques jaunâtres. Les zones traitées (*) présentaient en dermoscopie un aspect déstructuré, avec une disparition des patrons habituels de disposition des globules jaunes et des vaisseaux. Les globules jaunes étaient comme désagrégés et les vaisseaux fragmentés, semblables aux capillaires dilatés observés dans les cicatrices.