Crises épileptiques partielles brachio-faciales : mode de révélation inhabituel du diabète !

Crises épileptiques partielles brachio-faciales : mode de révélation inhabituel du diabète !

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 463–501 478 Introduction L’insulinothérapie peut poser des problèmes tant sur l’acceptabilité qu...

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SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 463–501

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Introduction L’insulinothérapie peut poser des problèmes tant sur l’acceptabilité que la faisabilité chez le sujet. L’objectif de ce travail est d’illustrer les problèmes de l’insulinothérapie. Patients et méthodes Une étude prospective portant sur 63 patients diabétique âgés colligés au service d’endocrinologie du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir. Résultats L’âge moyen était de 71,12 ± 5,48 ans. Le diabète était déséquilibré dans tous les cas, avec un taux d’HbA1 C moyen à 11,87 ± 1,8 %. Un refus lors de l’annonce du passage à l’insuline a été soulevé dans 36,5 %. Une insulinothérapie à double dose prescrite dans 60,3 % avec le recours à une insuline analogue était possible dans 22,2 % cas. Les injections étaient autonomes dans 24 % des cas, le remplissage était fait par une autre personne dans 44,4 % des cas. L’insulinothérapie est assurée en totalité par une tierce personne dans 31,6 % des cas. La difficulté réside dans le remplissage des seringues (53 %) en rapport avec des troubles visuels dus à la présence de rétinopathie diabétique dans 44,4 % des cas et cataracte dans 22 % des cas. Une hémiplégie suite à un AVC avec un trouble de repos sénile a été soulevée dans 10 % cas. Trente-cinq pour cent des patients avaient un glucomètre fonctionnel dont 28 % assuraient une auto-surveillance glycémique. Les hypoglycémies ont été notées dans 19 %. Conclusion Les difficultés pratiques de l’insulinothérapie chez ces patients soulignés par ce travail sont essentiellement la dépendance vis-à-vis de l’entourage et l’absence d’autocontrôle et donc d’auto-ajustement du traitement. Ceci incite à impliquer une participation active de l’entourage. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.932 P766

Crises épileptiques partielles brachio-faciales : mode de révélation inhabituel du diabète !

Dr Y. Er-Rahali ∗ , Dr S. Chakdoufi , Dr J. Issouani , Dr A. Moumen , Dr A. Masmoudi , Dr S. Moussaoui , Pr G. Belmejdoub Service d’endocrinologie-diabétologie, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Er-Rahali) Introduction Les crises épileptiques peuvent révéler plusieurs troubles métaboliques, cependant elles compliquent rarement une hyperglycémie. Peu de cas de convulsions révélatrices d’un diabète ont été relatés dans la littérature. Observation Il s’agit d’un patient âgé de 32 ans, sans antécédent pathologique notable, admis aux urgences pour prise en charge de crises épileptiques myocloniques partielles brachio-faciale gauche secondairement généralisées. Le bilan initial a révélé une hyperglycémie à 3,42 g/L sans cétose, le reste de bilan biologique est sans anomalie. Un bilan morphologique fait d’une TDM puis une IRM cérébrales est revenu normal. L’électroencéphalogramme a objectivé la présence d’anomalies épileptiques frontales droites. Le patient a été mis sous insulinothérapie avec bonne évolution, les crises ayant régressées dès l’obtention de l’équilibre glycémique. Discussion Les crises convulsives en rapport avec l’hyperglycémie sont rares et exceptionnellement révélatrice d’un diabète. La physiopathologie de cette entité reste mal élucidée ; elle est multifactorielle impliquant l’effet proconvulsivant du glucose et l’hyper-métabolisme Gaba. Les crises sont les plus souvent motrices partielles, plus rarement généralisées comme c’est le cas de notre patient. La disparition des crises ne peut être obtenue que grâce au contrôle glycémique (insulinothérapie et réhydratation), les anticonvulsivants sont inefficaces dans cette circonstance. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.933

P767

Statut en vitamine D chez les diabétiques de type 2 porteurs d’une stéatose hépatique non alcoolique Dr E. Elfaleh a , Dr I. Oueslati a,∗ , Dr E. Talbi b , O. Riahi a , R. Trabelsi a , M. Ajili a , Pr M. Chihaoui a , Pr H. Slimane a a Service d’endocrinologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie b Laboratoire de biochimie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Oueslati) Objectif Analyser le statut en vitamine D chez les diabétiques de type 2 (DT2) porteurs d’une stéatose hépatique non alcoolique (SHNA). Méthodes Il s’agit d’une étude transversale ayant inclus deux groupes de patients DT2 appariés sur l’âge et le sexe : groupe 1 ayant une SHNA (n = 26) et groupe 2 sans stéatose (n = 23). Tous ces patients ont bénéficié d’une enquête alimentaire déterminant leurs apports alimentaires en vitamine D et d’un dosage de la 25 OH vitamine D. Résultats Les patients ayant une stéatose hépatique avaient un indice de masse corporelle (p = 0,001), un tour de taille (p < 0,001), des taux de triglycérides (p = 0,02) et des transaminases (p = 0,01) plus élevés que ceux sans stéatose. Un défaut d’apport en vitamine D a été retenu chez 23 patients (92 %) dans le groupe 1 et chez 19 patients (91 %) dans le groupe 2 (p = 0,08). Les prévalences de la carence et de l’insuffisance en vitamine D étaient respectivement de 57 % (vs 67 % dans le groupe 2 ; p = 0,2) et de 44 % (vs 33 % dans le groupe 2 ; p = 0,2). Aucune association n’a été retrouvée entre le défaut d’apports (OR = 2,4 ; p > 0,05), la carence en vitamine D (OR = 0,65 ; p > 0,05) et la stéatose hépatique. Conclusion L’existence d’une association entre la vitamine D et la SHNA a été bien démontrée dans plusieurs études. Nos résultats ne concordent pas avec ceux de la littérature vu le faible effectif. Les bénéfices de la supplémentation en vitamine D restent à confirmer par d’autres études. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.934 P768

Crainte des hypoglycémies chez les diabétiques de type 2 traités par insuline

Dr S. Zribi ∗ , Pr M. Chihaoui , Dr I. Oueslati , Dr M. Yazidi , Dr W. Grira , Dr F. Chaker , Pr H. Slimane Service d’endocrinologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Zribi) Introduction La crainte des hypoglycémies chez le diabétique de type 2 insulinotraité pourrait être une barrière à l’acceptation de l’insuline et constituerait ainsi une cause de non adhérence au traitement et de déséquilibre du diabète. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale conduite sur 200 patients diabétiques de type 2 traités par insuline suivis à la consultation d’endocrinologie de l’hôpital La Rabta. Nous avons évalué la crainte des hypoglycémies chez nos patients par un questionnaire spécialement conc¸u en dialecte tunisien pour notre étude. Nous avons par la suite étudié le lien entre la crainte de survenue des hypoglycémies, d’une part, et l’observance thérapeutique et la qualité de l’équilibre glycémique évaluée par la moyenne des HbA1c après mise sous insuline, d’autre part. Résultats Notre population était constituée de 71 hommes et 129 femmes. La moyenne d’âge était de 60,1 ± 6,1 ans. L’ancienneté moyenne du diabète était de 10,6 ± 5,1 ans et celle de l’insulinothérapie de 5,6 ± 3,2 ans. Les hypoglycémies survenaient au moins une fois par semaine chez 16 % des patients. Quarante-trois pour cent de nos patients craignaient leur survenue. Nous avons noté que plus les patients craignaient la survenue d’hypoglycémies, moindre était l’adhérence au traitement (p = 0,001) et plus le diabète était déséquilibré (p = 0,001). Discussion La crainte des hypoglycémies chez le diabétique de type 2 traité par insuline est à prendre en considération dans la prise en charge des patients vu les conséquences sur l’observance thérapeutique et sur la qualité de l’équilibre glycémique.