Dysthyroïdie au cours des connectivites

Dysthyroïdie au cours des connectivites

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412 400 hyperthyroïdiens. Dans 81,13 % des cas, les signes fonctionnels classiques d’hype...

418KB Sizes 3 Downloads 176 Views

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412

400

hyperthyroïdiens. Dans 81,13 % des cas, les signes fonctionnels classiques d’hyperthyroïdie constituaient la circonstance de découverte de la maladie. Les manifestations cliniques les plus fréquemment rencontrées étaient : – au plan fonctionnel : palpitation (73,58 %), dyspnée d’effort (49,06 %), troubles du cycle menstruel (33,86 %), tremblement (30,19 %), précordialgie (26,42 %), thermophobie (24,53 %) ; – au plan physique : réflexes vifs (86,19 %), tachycardie (77,35 %), signe de tabouret (60,38 %), goitre (58,49 %), moiteur des mains (54,72 %), exophtalmie (47,17 %). Les anticorps anti-récepteur de la TSH étaient présents dans 19 cas sur 24 et les anticorps anti-TPO dans 9 cas sur 11. Conclusion Au Bénin l’hyperthyroïdie reste comme ailleurs une pathologie de la femme. Sa symptomatologie reste également classique et n’offre pas de particularité. Mots clés Hyperthyroïdie ; Manifestations cliniques ; Auto-immunité Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.487 P248

Encéphalopathie de Hashimoto : à propos d’un cas

N. Achour (Dr) ∗ , A. Mouffok (Dr) , C. Ruault (Dr) , C. Farez Grim (Dr) , K. Lachgar (Dr) Service de diabétologie–endocrinologie et métabolisme, l’hôpital Simone-Veil, Eaubonne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Achour) Introduction Bien que l’existence même de cette entité soit controversée, les cas rapportés d’encéphalopathie de Hashimoto sont en constante augmentation depuis la première description par Brain en 1966. En effet, les cliniciens sont de plus en plus confrontés à des situations de patients pouvant s’intégrer dans le cadre de ce syndrome. Discussion Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 40 ans au moment de la survenue brutale de cruralgies suivies d’une apraxie de la main gauche avec sensation d’étrangeté, manque du mot et céphalées. Le bilan neurovasculaire est négatif hormis la présence d’hypersignaux de la substance blanche, qualifiés de lésions aspécifiques et faisant retenir le diagnostic de migraine avec aura. Trois ans plus tard, la patiente présente un nouvel épisode de céphalées associées à une négligence du membre supérieur gauche, hémianesthésie gauche et diplopie binoculaire transitoire. Le bilan neurologique est de nouveau négatif (Doppler TSA, EEG, IRM médullaire, sérologies, examen ophtalmique). L’AVC avait été écarté et L’IRM retrouvait de nouveau des hypersignaux de la substance blanche. Seules anomalies retrouvées : une TSH à 5,9 UI/L, anticorps anti-TPO fortement positifs à 6000 UI/mL et une discrète hyperprotéinorachie. Un traitement associant corticoïdes par voie parentérale et substitution hormonale thyroïdienne a été introduit avec évolution favorable sans récidive. Conclusion L’encéphalopathie de Hashimoto est une entité probablement sous-estimée qu’il convient d’évoquer devant tout tableau neurologique sans étiologie classique associé à une forte auto-immunité thyroïdienne. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.488 P249

Évolution de l’orbitopathie basedowienne après traitement par iode131 administré pour un cancer différencié de la thyroïde C. Louvet a,∗ , A. De Bellis (Pr) b , C. Bournaud-Salinas (Dr) c , B. Pereira d , A. Kelly (Dr) e , S. Maqdasy (Dr) a , A. Sabadel (Dr) f , F. Borson-Chazot (Pr) g , I. Tauveron (Pr) a , M. Batisse-Lignier (Dr) a a Service d’endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France b Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, Naples, Italie

c Service de médecine nucléaire, groupement hospitalier Est, hospices civils de Lyon, Bron, France d Délégation recherche clinique et innovation, Clermont-Ferrand, France e Service de médecine nucléaire, centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, France f Service ophtalmologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France g Service d’endocrinologie et diabétologie, groupement hospitalier Est, hospices civils de Lyon, Bron, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Louvet)

Objectif Le risque de cancer différencié de la thyroïde (CDT) est plus élevé chez les patients atteints de maladie de Basedow. La totalisation isotopique par iode131 radioactif (RAI) est indiquée en cas de CDT à haut risque de récidive. Les études suggèrent que le traitement par iode131 administré pour traiter l’hyperthyroïdie dans la maladie de Basedow peut aggraver une orbitopathie préexistante. L’impact d’un traitement par RAI après chirurgie d’un CDT, chez des patients aux antécédents d’orbitopathie basedowienne (OB), n’a jamais été spécifiquement étudié. L’objectif de notre étude est d’étudier l’évolution d’une OB préexistante après un traitement par RAI administré pour le traitement d’un CDT et de déterminer les facteurs prédictifs d’aggravation. Méthodes Les données cliniques, biologiques, ophtalmologiques (score d’activité clinique, EUGOGO avant et après RAI) de patient avec antécédents d’OB traités par RAI pour un CDT issus du CHU de Clermont-Ferrand, de Lyon, de l’université de Naples (Italie) et de cases reports publiés ont été analysés de manière rétrospective. Résultats Au total, 35 patients ont été inclus. Sept patients (20 %) ont présenté une aggravation de l’OB après RAI. Les facteurs prédictifs d’aggravation sont l’âge (52 vs 39 ans ; p < 0,05), l’absence de corticothérapie prophylactique (p < 0,05), la dose cumulée d’I131 (3,7 GBq vs 1,1 GBq ; p < 0,05). L’aggravation est plus fréquente chez les patients avec un score d’activité bas (p < 0,01) et une OB de sévérité légère (p < 0,05) avant RAI. Conclusion Le risque d’aggravation de l’OB est d’environ 20 % après RAI pour CDT. Des facteurs prédictifs d’aggravation ont pu être dégagés. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.489 P250

Dysthyroïdie au cours des connectivites

M. Kéchida (Dr) ∗ , R. Klii (Dr) , S. Graja (Dr) , S. Hammami (Dr) , I. Khochtali (Dr) Service de médecine interne et endocrinologie, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : kechida mel [email protected] (M. Kéchida) Introduction Les dysthyroïdies seraient fréquemment associées aux maladies auto-immunes. Notre objectif est d’étudier la prévalence des dysthyroïdies au cours des connectivites ainsi que leurs particularités. Matériels et méthodes Nous avons revu de fac¸on rétrospective les dossiers de patients suivis pour connectivite entre janvier 2005 et avril 2016. Nous nous sommes limitées sur l’étude des dossiers de lupus érythémateux systémique (LES), polyarthrite rhumatoïde (PR) et syndrome de Sjögren (SSj). Les patients ayant présenté une dysthyroïdie au cours de leur suivi ont été colligés. Résultats Nous avons retenu 151 dossiers de patients suivis pour connectivite : 85 (56,3 %) patients avec LES, 61 (40,4 %) avec SSj et 5 (3,3 %) avec PR. L’âge moyen des patients était de 44 ans avec un sex-ratio F/H = 2,4. Une dysthyroïdie était diagnostiquée chez 22,5 % avec une hypothyroïdie patente chez 94,1 %, une hypothyroïdie fruste dans 4,6 % et une hyperthyroïdie dans 1,3 %. La prévalence des dysthyroïdies selon la connectivité : 21,17 % de thyroïdite d’Hashimoto et 2,4 % de maladie de Basedow au cours du lupus, 14,3 % de thyroïdite d’Hashimoto et 6 % d’hypothyroïdie atrophique au cours du SSj et 40 % de thyroïdite d’Hashimoto au cours de la PR. La prévalence des anticorps antithyroïdiens était de 16 % ? Associées dans tous les cas à une dysthyroïdie clinique. Dans 11,5 % des cas la dysthyroïdie était associée à plus qu’une maladie auto-immune.

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412

401

Conclusion Les dysthyroïdies sont fréquemment associés aux connectivites pouvant les précéder ou apparaître pendant leur suivi. Leur dépistage biologique et immunologique doit être systématique afin d’améliorer la prise en charge des malades.

Notre objectif à travers cette observation est de discuter les particularités anatomo-clinique et thérapeutique de cette tumeur rare et de découverte fortuite.

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.492

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.490

P253

P251

Exophtalmie sévère chez un patient euthyroïdien au cours d’une immunothérapie anti-PD1

Dysthyroïdies et maladies auto-immunes

I. Naceur (Dr) ∗ , I. Rachdi (Dr) , Z. Aydi (Dr) , F. Daoud (Dr) , L. Baili (Pr) , B. Ben Dhaou (Pr) , F. Boussema (Pr) Hôpital Habib Thameur, faculté de médecine, Manar, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Naceur) Introduction Les dysthyroïdies peuvent s’associer à des pathologies autoimmunes systémiques ou spécifiques d’organe. L’objectif de notre étude était de déterminer la prévalence des dysthyroïdies associées aux pathologies autoimmunes et le type des pathologies associées chez des patients hospitalisés dans un service de médecine interne. Patients et méthodes Nous avons colligé de fac¸on rétrospective les observations de patients hospitalisés au service de médecine interne durant la période allant de 2005 à 2016 pour une dysthyroïdie associée à une ou plusieurs maladies auto-immunes. Résultats Vingt-cinq patients ont été colligés. Un homme et 26 femmes (sex-ratio = 0,04). La moyenne d’âge était de 50,8 (extrêmes : 23–76 ans). Une hypothyroïdie était notée dans 20 cas (74 %). Elle était en rapport avec une thyroïdite de Hashimoto dans 9 cas. Il s’agissait d’une thyroïdite lymphocytaire associée à un carcinome papillaire de la thyroïde dans un cas. Une hyperthyroïdie était retrouvée dans 5 cas (18,5 %) dont 4 cas de maladie de Basedow et un cas de nodule thyroïdien chaud. Les maladies auto-immunes associées étaient un lupus érythémateux systémique (n = 9), un syndrome de Sjögren (n = 8), une polyarthrite rhumatoïde (n = 7), une sclérodermie systémique (n = 2), un diabète de type 1 (n = 2), une sarcoïdose (n = 1), une anémie de Biermer (n = 1), une hépatite auto-immune (n = 1), une cirrhose biliaire primitive (n = 1). Neuf patients avaient deux MAI ou plus associées dont 5 syndromes auto-immuns multiples et un cas de polyendocrinopathie auto-immune. Conclusion Dans notre série, l’association hypothyroïdie et maladies autoimmunes semble être fréquente. Le lupus érythémateux systémique et le syndrome de Sjögren sont les principales pathologies associées aux dysthyroïdies.

P. Campredon a,∗ , P. Imbert (Dr) b , C. Mouly (Dr) a , S. Grunenwald (Dr) a , J. Mazieres (Pr) c , P. Caron (Pr) d a Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Larrey, Toulouse, France b Ophtalmologie, clinique du parc et consultation multidisciplinaire, CHU Larrey, Toulouse, France c Service de pneumologie, CHU Larrey, Toulouse, France d Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, consultation multidisciplinaire, CHU Larrey, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Campredon)

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.491

Introduction L’immunothérapie par l’anticorps monoclonal anti-PD1 est indiquée dans le traitement du mélanome et du cancer bronchique métastatique. Les effets secondaires endocriniens (dysthyroïdies, hypophysite, insuffisance surrénalienne) sont le plus souvent de mécanisme immunologique. Nous rapportons la première observation d’exophtalmie sévère au cours de ce traitement. Patient Un homme âgé de 61 ans, sans antécédent de dysthyroïdie, est suivi pour un carcinome épidermoïde bronchique métastatique traité par Nivolumab (Lab Bristol-Myers Squibb). Après la 3e cure il présente en un mois, un ptosis droit puis bilatéral, une kératite ponctuée superficielle inférieure prédominant à gauche, une ophtalmoplégie complète et une exophtalmie importante bilatérale (Hertel 28 mm) inflammatoire (chémosis), sans baisse de l’acuité visuelle, de trouble de la vision des couleurs ni d’œdème papillaire. Le patient n’a pas de goitre, est euthyroïdien (TSH = 0,78 mU/L, T4l 12,2 pg/mL), et le bilan ne met pas en évidence d’Ac anti-TPO et d’Ac anti-récepteur de la TSH. Le scanner confirme une exophtalmie de grade 3 et l’IRM visualise un hypersignal T2 de la graisse rétro-orbitaire sans hypertrophie des muscles oculomoteurs. Le traitement par Nivolumab est interrompu et le patient est traité par bolus de corticoïdes (dose initiale 1 g de méthylprednisolone). Conclusion Au cours d’une immunothérapie par anti-PD1, une exophtalmie est une entité clinique à distinguer de l’orbitopathie dysthyroïdienne. Le diagnostic doit être évoqué même chez un patient euthyroïdien sans dysimmunité thyroïdienne. Après arrêt de l’immunothérapie anti-PD-1, le protocole optimal de la corticothérapie devra être évalué au sein de séries prospectives.

P252

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

Carcinome papillaire de la thyroïde sur un goitre ovarien

N. Djelali (Dr) ∗ , C. Chekman (Dr) , N. Raissi (Dr) , O. Hocine (Dr) , A. Djennaoui (Pr) Centre Pierre-et-Marie-Curie, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Djelali) Le carcinome papillaire de la thyroïde est le type le plus courant de cancer de la thyroïde, sont traitement nécessite une thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire central et irathérapie, mais qu’on est-il quand on le retrouve sur un ovaire, avec une thyroïde saine ? Nous rapportons le cas d’une patiente B.K.H. ménopausée âgée de 70 ans, qui présente un carcinome colloïde muqueux infiltrant du sein gauche et dont le bilan d’extension révèle au scanner abdominaux pelvien : un processus expansif solido-kystique de la loge ovarienne gauche avec composante liquidienne, tissulaire, calcique punctiforme sous forme d’une dent évocateur d’un tératome immature, qui a bénéficié d’une mastectomie avec curage axillaire associé a une annexectomie gauche et dont l’étude anatomopathologique a découvert la présence d’un goitre ovarien dégénéré en carcinome papillaire.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.493 P254

Carcinome neuro-endocrine peu différencié de la thyroïde : à propos d’un cas

M. Ghammem (Dr) , J. Houas (Dr) ∗ , N. Khaierddine (Dr) , W. El Abed (Dr) , M. Bellakhdher (Dr) , W. Kermani (Pr) , M. Ben Ali (Pr) , M. Abdelkafi (Pr) Service d’ORL et de chirurgie cervicofaciale, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Houas) Introduction Le carcinome neuro-endocrine est une entité histologique très rare, se développant à partir des cellules du SED. La localisation thyroïdienne n’est pas habituelle posant ainsi un problème diagnostic et un challenge thérapeutique. Nous rapportons un cas de carcinome neuro-endocrine de la thyroïde colligé au service d’ORL et CCF, Farhat Hached Sousse.