Épidémiologie et caractéristiques des fractures fémorales atypiques périprothétiques des arthroplasties de hanche et de genou

Épidémiologie et caractéristiques des fractures fémorales atypiques périprothétiques des arthroplasties de hanche et de genou

Résumés des communications particulières / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 103S (2017) S27–S145 CO-222 Épidémiologie et caractéri...

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Résumés des communications particulières / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 103S (2017) S27–S145

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Épidémiologie et caractéristiques des fractures fémorales atypiques périprothétiques des arthroplasties de hanche et de genou Epidemiology and characteristics of periprosthetic atypical femoral fractures in hip and knee arthroplasties Etienne Belzile ∗ , Jean-Thomas Leclerc , Laëtitia Michou , Franc¸ois Vaillancourt , Stéphane Pelet , David Simonyan 11, Côte du Palais, Québec, Canada ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Belzile) Introduction Les biphosphonates préviennent les fractures ostéoporotiques en inhibant la résorption osseuse. Leur utilisation à long terme a, cependant, été associée à des fractures fémorales dites « atypique ». Chez les patients ayant subi des arthroplasties de hanche ou de genou, la prévalence de ces fractures et les facteurs de risque associés sont inconnus. L’objectif de cette étude est de déterminer la proportion des fractures fémorales périprothétiques atypiques chez les patients avec arthroplasties de hanche et de genou et d’établir les facteurs de risque cliniques et radiologiques associés à ce type de fracture. Matériel et méthodes Les dossiers des patients ayant subi une fracture périprothétiques fémorale entre le 1er janvier 2006 et le 31 mars 2015 dans notre CHU ont été révisés. L’analyse radiologique a permis de confirmer les fractures atypiques périprothétiques selon les critères majeurs de l’ASBMR et d’établir leur prévalence. Des mesures biométriques radiologiques ainsi que les données cliniques pertinentes au dossier médical ont été comparées par des analyses statistiques bivariées. Résultats La prévalence des fractures périprothétiques fémorales atypiques est de 8,3 % (11/122). On observe une association entre les fractures périprothétiques atypiques et la prise de bisphosphonates (p = 0,0072), un prodrome douloureux (p = 0,0329), la présence d’une réaction périostée (p < 0,0001), des épaisseurs corticales latérale (p < 0,001) et médiale (p = 0,0003) augmentées au site de fracture ainsi qu’une augmentation de l’épaisseur corticale latérale diaphysaire (p = 0,0461). Le type d’implant, son positionnement et la géométrie fémorale semblent pas être des facteurs de risque de fractures fémorales périprothétiques atypiques. Discussion Les fractures atypiques périprothétiques fémorales s’avèrent une problématique considérable quoique leur potentiel de guérison demeure méconnu. On retrouve une association très forte avec l’utilisation des biphosphonates. Leur exclusion des critères de l’ASBMR serait à reconsidérer étant donné qu’elles présentent des signes cliniques et radiologiques similaires à celles des fractures atypiques fémorales sans arthroplastie adjacente. Déclaration de liens d’intérêts Recherches cliniques/travaux scientifiques : oui [Pendopharm] consultant, expert : oui [BodyCad Inc., Zimmer Biomet, Smith & Nephew, Stryker, Victhom] Cours, formations : oui [Zimmer Biomet, Smith & Nephew, Stryker] Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Ergorecherche]. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.237 CO-223

L’instabilité des cupules à double mobilité après reprise de prothèse totale de hanche. Une étude cas témoins à propos de 11 cas Dual mobility cup instability after revision total hip arthroplasty. A case control study of 11 cases Yohann Fournier ∗ , Thomas Gicquel , Frederic Basselot , Jean Christophe Lambotte , Jean-Louis Polard , Denis Huten 47, quai de la Prevalaye, 35000 Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Fournier)

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Introduction L’instabilité est une complication majeure des reprises des prothèses totales de hanche (RPTH). L’utilisation des cupules à double mobilité (CDM) permet de réduire ce risque sans toutefois le supprimer. L’objectif principal de cette étude cas témoins rétrospective était d’évaluer les facteurs de risque de luxation des CDM. Leur traitement était un objectif secondaire. Matériel et méthodes De janvier 2007 à avril 2016, toutes les luxations vraies de cupules à double mobilité (Medial Cup, Aston ® Medical ) ont été répertoriées et chacune appariée en âge, sexe, année et geste chirurgical avec 3 CDM non compliquées de luxation. Les facteurs de risques liés au patient (IMC, ASA, antécédents médicaux), aux antécédents chirurgicaux locaux ou à l’intervention index ont été analysés. Résultats Onze luxations ont été répertoriées sur 559 CDM consécutives, soit un taux de luxation de 1,97 %. En analyse univariée, une trop grande inclinaison acétabulaire (p = 0,02), le nombre de reprises chirurgicales antérieures (p = 0,02) ainsi que la défaillance de l’appareil abducteur (p = 0,02) étaient significativement associés à la survenue d’une luxation. En analyse multivariée, les facteurs de risque indépendamment associés étaient le nombre de reprises prothétiques antérieures (OR = 3,5 [1,35–9,06]) et l’inclinaison acétabulaire (OR = 1,1 [0,99–1,22]). Cinq luxations ont nécessité une intervention à visée stabilisatrice. Une n’a pas récidivé après réduction orthopédique. Un patient est décédé, un a été perdu de vue, un a été récusé pour une reprise et un va être repris et un est attente de décision. Conclusion Si les CDM permettent de limiter la survenue de luxation des RPTH, elles ne suppriment pas totalement ce risque. Le nombre d’interventions et notamment le nombre de révisions prothétiques antérieures, l’inclinaison acétabulaire ainsi que la défaillance de l’appareil abducteur sont des facteurs de risque de luxation des prothèses de hanche avec CDM. Une réintervention est nécessaire dans plus de 45 % des cas pour stabiliser la hanche. Déclaration de liens d’intérêts Cours, formations : oui [Léopharma] Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Zimmer]. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.238 CO-224

Devenir de patients après luxation de prothèse totale de hanche par voie postérieure : à propos d’une série continue de 232 cas sur 22 ans Long-term behavior of instable total hip arthroplasties inserted through a posterior approach: Behavior of a continuous series of 232 cases over 22 years Pierre Martinot ∗ , Alexandre Blairon , Sophie Putman , Gilles Pasquier , Julien Girard , Henri Migaud Service d’orthopédie C, 59000 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Martinot) Introduction Le taux de luxation des prothèses totales de hanche (PTH) par voie postérieure est estimé entre 2 et 5 %, mais leur devenir (récidive, reprise) n’est pas connu à long terme, la plupart des séries ayant un suivi à court terme ou des populations limitées. Aussi, nous avons mené une étude rétrospective sur une large série afin de connaître le taux de récidive à long terme, le taux de réintervention, les facteurs de risque de récidive. Matériel et méthodes Au total, 509 luxations ont été admises dans notre institution de 1994 à 2008 : 127 dossiers incomplets et 150 patients extérieurs exclus, laissant 232 malades (150 femmes et 82 hommes), âgés en moyenne de 63 ans (15–90 ans) lors de l’implantation et 65 ans (15–90 ans) lors de la première luxation (25 mois en moyenne avant 1re luxation). Le suivi minimal était de 8 ans jusqu’en 2016. Il s’agissait de 46 luxations antérieures, 185 postérieures et 1 multidirectionnelle. Les facteurs de récidive ont été évalués : diamètre et nature du couple, âge, IMC, sexe,