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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017
PO02 — Cancer 2 (Épidémiologie, méthodes diagnostiques)
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Association cancer bronchique et tuberculose pulmonaire M.-A. Bennani ∗ , S.-A. Boukhari , S. Chahraoui , S. Kebbati , M. Guermaz Service de pneumologie A, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.-A. Bennani) Introduction Les relations entre cancer pulmonaire et tuberculose sont complexes. La tuberculose a longtemps été suspectée d’augmenter le risque de cancer pulmonaire tandis que le cancer et ses traitements sont des facteurs susceptibles de favoriser la réactivation d’une tuberculose. L’association de ces deux pathologies chez un même patient complique la prise en charge et le pronostic. Objectif Évaluation clinique thérapeutique et pronostique de l’association cancer bronchique (CB) et tuberculose pulmonaire (TP). Méthodes Étude rétrospective sur dossier de patients suivis dans notre service et présentant cette association (CB) et (TP). Résultats Onze patients de sexe masculin ont été colligés pour cette étude, huit patients étaient des fumeurs actifs et 3 des ex-fumeurs, l’exposition professionnelle aux irritants bronchiques était retrouvée chez 3 patients. Le mode révélateur était la persistance de la douleur thoracique associée à des signes d’imprégnation tuberculeuse. Les diagnostics de tuberculose ont été obtenus par examen direct. Les cancers ont tous été confirmés histologiquement. La (TP) était active au moment du diagnostic du (CB). Le (CB) a été diagnostiqué après la (TP) chez 5 patients, avant la (TP) pour 3 patients et au même temps que la (TP) pour 2 patients. Le (CB) était homolatérale à la (TP) pour 9 cas et controlatéral pour 2 cas. L’ensemble des patients présentaient un CBNPC, le type histologique prédominant était le carcinome épidermoïde. Aucun malade ne répondait aux critères d’opérabilités au moment du diagnostic, le traitement antituberculeux était bien toléré sauf pour un patient qui a présenté une hépatotoxicité. La chimiothérapie antimitotique a été instaurée après deux mois de traitement d’attaque de la (TP), sauf pour un patients 6 mois après. La moitié des patients ont présenté des effets secondaires liés à cette la chimiothérapie antituberculeuse et antimitotique essentiellement des vomissements ayant nécessité le report des cures de chimiothérapie. Trois patients sont décédés avant la fin du traitement de la (TP). Six patients ont survécu après 6 mois de traitement et un seul patient a survécu à 3 ans après le traitement. Conclusion La tuberculose active qui complique le cancer du poumon est un problème clinique important dans notre pays, relativement rare mais grave, cette association pose un problème de diagnostic, de tolérance à la double chimiothérapie antituberculeuse et antimitotique et un problème de pronostic lié au taux de mortalité élevé. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.180 168
Épidémiologie et délais de prise en charge de 50 patients atteints de cancer bronchique primitif S. Kadour ∗ , M.-A. Bennani , F.-Z. Drissi , M. Hadjoudj , S. Boukhari , S. Kebbati Service de pneumologie A, CHU, Oran, Algérie
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Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Kadour)
Introduction Quarante personnes meurent du cancer bronchique (CB) chaque jour en Algérie, soit 15 000 décès par an. Quelque 8000 nouveaux cas sont recensés annuellement survient chez les sujets de plus en plus jeunes. Le CB représente le premier cancer chez l’homme et la cause la plus fréquente de décès par cancer en rapport avec la forte progression du tabagisme dans notre pays. L’épidémiologie et les délais diagnostiques du CB d’un service de pneumologie du CHU Oran sont rapportés. Méthodes Analyse rétrospective et descriptive des cas de cancer bronchique primitif diagnostiqués du 1er février 2015 au 30 mars 2016. Résultats Cinquante cas ont été colligés, il s’agissait de 47 hommes et de 3 femmes d’âge moyen de 61 ans. Quatrevingt-neuf pour cent des patients étaient des fumeurs avec une consommation moyenne de 43 paquets/année. Le délai moyen entre le début des symptômes et la première consultation était de 25 jours, avec des extrêmes allant de 7 à 90 jours. La maladie était révélée par une douleur thoracique (60 %), hémoptysie (10 %) et toux (24 %). Les patients étaient : PS1 (54 %), PS2 (40 %), PS3 (4 %) et PS4 (2 %). Le délai entre la date d’hospitalisation et le diagnostic histologique était de 12 jours. Le carcinome épidermoïde est le plus fréquent 27 cas (48 %) suivi de adénocarcinomes 14 cas (28 %), 4 carcinomes à grande cellules, 3 carcinomes à petite cellule et 2 carcinomes neuroendocrine. Les stades évolutifs étaient : VI (73 %), IIIB (20 %), IIB (4 %) et IIA (2 %). Une chimiothérapie était proposée à 36 patients (72 %), chimio-radiothérapie à 9 patients (18 %), 5 patients ayant rec ¸u un traitement palliatif symptomatique. La moyenne de survie était de 92 jours. Conclusion On souligne l’augmentation des cancers bronchiques primitifs dans notre pays, avec une nette prédominance masculine chez les adultes fumeurs. Le diagnostic est malheureusement tardif au stade de métastase malgré les progrès thérapeutiques et l’amélioration du délai diagnostic depuis l’instauration de la consultation multidisciplinaire qui n’a pas influencé sur le pronostic, L’accent devra être mis sur la prévention dont la lutte anti-tabac. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.181 169
Le cancer broncho-pulmonaire chez les non-fumeurs : à propos de 110 cas hospitalisés au service de pneumologie A. Moumeni ∗ , A. Marouani Service de pneumo-phtisiologie, Sétif, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Moumeni) Introduction Le cancer bronchique est la première cause de décès par cancer chez l’homme, le tabagisme est le facteur de risque principal, cependant son incidence chez les non fumeurs est augmentée ces dernières années : 13 % environ des malades diagnostiqués n’ont jamais fumé. Les cancers du poumon des non-fumeurs sont le plus souvent de nature glandulaire (adénocarcinome), touchant plus volontiers des femmes et se manifestent à un âge plus avancé que chez les sujets fumeurs. Méthodes Nous avons colligé 105 cas de cancer bronchique confirmé chez lez non-fumeurs durant la période 2001—2014, représentant 13,5 % de l’ensemble des cas de carcinome bronchique. Il s’agit de 92 femmes et 18 hommes, dont la moyenne d’âge est de 54 ans. Le tabagisme passif est noté chez 78 malades, l’exposition professionnelle chez 8 malades et la notion de combustion traditionnelle chez 38 patients.