Etude de la diffraction par une fente pratiquee dans un ecran infiniment conducteur d'epaisseur quelconque

Etude de la diffraction par une fente pratiquee dans un ecran infiniment conducteur d'epaisseur quelconque

\',duroc 9, numher 4 OPTICS COMMUNICATIONS December 1973 E T U D E D E LA D I F F R A C T I O N PAR U N E F E N T E P R A T I Q U E E DANS UN ECRAN...

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\',duroc 9, numher 4

OPTICS COMMUNICATIONS

December 1973

E T U D E D E LA D I F F R A C T I O N PAR U N E F E N T E P R A T I Q U E E DANS UN ECRAN INFINIMENT CONDUCTEUR

D'EPAISSEUR QUELCONQUE

J.L. ROUMIGUIERES, D. MAYSTRE, R. PETIT et M. CADILHAC Laboratoire d'Optique Electromagndtique, Universitd de Provence Centre de Saint-Jdr6me, 13397 Marseille Cddex 4, France

Requ le 18 Juillet 1973

This paper deals with the rigorous electromagnetic theory of the diffraction of a plane wave by a split in a thick screen. The screen is perfectly conducting, the width of the slit is of the order of the wavelength, and the electric field t~ parallel to the slit. Particular attention has been paid to the numerical treatment in order to obtain a high ao:uraey with a short computer time. !. Introduction Dans le but d'6tendre au cas d'une seule fente les rdsultats num6riques obtenus pour un r,~seau lamellaire reposant sur un empilement de couches minces [ 1l, on dtudie, dans le domaine de r6sonance, et pour chacun des deux cas fondamentaux de polarisation+ le probl~me plus simple de ia diffraction d'une onde plate par une fente pratiquee dans un 6cran epais et infiniment conducteur plat6 dans le vide. L'espace est rapport.i "a un tri~dre orthonorm(: Oxvz de vecteurs unitaires t;x . dy, ez et, en adoptant une d~pendance de temps en e~p (---i~t), nous reprdsentons route grandeur physique par son amplitude complexe. Une onde plane incidente don'. le champ ~lectrique E ~ = ~. exp [iklx sin 0 (y - ½h) cos 0)] est suppos6 parall~le ~ Oz pour simplifier I'expos& illumine une fente de largeur c d6coup6e parallUement h Oz darts un 6cran parfaitement conducteur d'~paisseur h (fig. ! ). II s'agit de determiner E t x , y ) , projection sur Oz du champ ¢lectrique total, et, puisque nous supposons que la iargeur c de la fente est de l'ordre de la longueur d'onde X = 2n/k, il est n¢cessaire de faire appel aux equations de I'dectromagn~tisme. En depit d'une presentation differente, le formalisme utilis¢ s'apparente h celui de Wirgin [2] ; il consiste h racorder deux d~veloppements en ondes planes valables au-dessus et au-dessous de I'¢cran avec un d~veloppe ment modal valable h l'int6rieur de la fente. On remarquera qu'une attention particuli¢re a¢t¢ accordee au traitement numerique pour essayer d'obtenir une tr~s bonne pr6cision tout en maintenant de faibles temps de calcul.

2. ~

en ~quations

Pour les m~mes raisons que da,qs nos pr~c6dentes publications [ 1, 3], nous d~crivons le champ dans la fente par un d6veloppement modal. Puisque le champ est nul dans le m~tal, on a done si - -~h < ) , ~< ~h.~• £ l x , . v } = C(x) ~ n = ]

(a n cos/any + bn sin/any ) sin(nTrx/c)

(1)

avec On = k2 - n'.'r'/c * ~ *~, C ( x ) = I rd x E [0 c], C(x) = 0 six ~ [O,c]. Si.v < - ~h, le champ total s'identifie au champ diffract6 E d ~ x . y ) , mais s i y > ½h et puisque nous nous int6ressons ~ la perturbation caus6e par la pr6sence de la fente, nous posons: .~68

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•y

r///////////, _

Z///#////A

°(///////////?

Fig. 1. Notations: OC = c, OA = OB =/h.

Ed(x, y) = E(x, y) - exp [ik(x sin 0 - (y - ½h) cos 0)] + exp [ik(x sin 0 + ( y - ~h) cos 0 ) ] ,

(2)

expression dont le dernier terme repr6sente le champ qui serait spdculairement r6fl6chi par l'6cran en l'absence de fente. Par analogie avec ce qui a 6t6 dit pour les r6seaux lamellaires, nous allons d'abord montrer qu'& l'ext6rieur de la fente, le champ diffract~ peut ~tre d~crit par deux d6veloppements en ondes planes. Pour eela, utilisant la reprdsentation de F,gurier, posons:

Ed(x,y) = e x p ( i k x sinO)

u(v,y) exp(i2rrvx)dv,

si y > ½h ;

(3)

v(v,)'}exp(i2rrvxldv,

si y < - ½ h .

(4 t

-.c,o

Edlx,yl=exp(ikxsinO)f

En portant ces d6veloppements dans l'6quation de ttehnholtz, il vient 616mentairement:

u(v, y } = A(v) exp li×(v)(y - ~h )] + A' (v) exp I - i X ( v ) ( Y - ½h)] ,

(5)

u l v . y ) = B'(v) exp l ix(v}kv +~h)] + B l v ) exp [ - i x ( v ) ( y

(6)

+½h)] ,

avec: ct(v) = 2."rv + k sin 0, et ~{v) = vt-k 2 -- e2(v) ou ix, l'~-(ff), k 2. La condition d'ondes sortantes entraine A'(v) = B '(v} = 0, si bien qu'en reportant (5) et (6) dans (3) et (4), on a les d6veloppements en ondes planes cherches: Ea(x,y) = f

Edlx,Y) = f

A(v)expli×(v)(y-~h)+ie(v)xldv,

siy>½h;

B(vlexpl-ix(vlO'+~hl+i~lv)xldv,

sly<.

(7)

½h.

(81

,,o

Ainsi, les 4qs. ( ! ), (7) et (8) ram~nent la ddlermination du champ diffract6/t celle de deux suites de coefficients

anet b n e t de deux fonctions A(v) et B(v). Pour cela, comme dans [ 1 ] et [31, on 6crit pour), = +- -~h la continuit6 du champ Elx,),) et de la d6riv4e 3F/Sy de la fonction F(x,y) = C(x)E(x,y). On obtient ainsi quatre relations o6 figurent a n , b n, A(v) et B(v) et, par 61imination de A(v) et B(v) apt4s transformation de Fourier, il reste les deux relations:

. . . .

2ik cos(0)~(v)+ i ~ (a, cosu,, ½a + % sinu,, {h)~(v}, Ix(v)T,,(v)l tt = I

oo

(9}

= G ,,.,,,( ..,,,. s~. u,.'h + b,,cos~,,'J,)/,,i~), n= I

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i ~., la,, cospn~h

b,, sinp,, ~h}CIv) * [X{,,)fn(v)i = E

j,,--]

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/an(a,, sin p,, }h + bn cos/an } h ) f n ( v ) ,

If0)

I1=]

relations dans iequelles le signe * d6signe le produit de convolution, C(v) est la transform~e de Fourier de C ( . ~ , et •6A v) = .I'~"sin (n,'v,'/c) exp i - i~(v)xl dx est celle de )'~7(x) = C(x) exp ( - - i k x sin 0) sin (mrx/c). Les fonctions fn(v) forment une base orthogonale puisque, d'aprgas I'dgalit6 de Parseval et la d~finition de fn(X): #, ~ .

j

"~ ,:,o

t;,lv)t;,,lvldv= f

C

Z,(x)fm(x')dx= f

sin(nnx/c)sin(mrrx/c)dx=icS,,,n.

(111

On peut donc, en projetant (9) et (10) sur les J~flv) obtenir un syst~me lindaire infini pour les a n et les b n. !1 suffit p~mr cela de savoir calculer les coefficients Mnm ddfinis par: +c.e

= j

(12)

3. T r a i t e w e n t n u m 6 r i q u e

En appliquant au second membre de (12) l'6galitd de Parseval, on remarque qu'il est possible de supprimer le

C(x} provenant de la partie entre crochets sans modifier la valeur de I'intdgrale, puisque ('(x)]~(x) = ]~flx). Done en appliquant une seconde lois l'6galit6 de Parseval pour revenir "a une intdgration en v il vient: .'tf,~,,: =

!

.t~flV)k(V)]"m(vldv.

(13}

ce qul rf,,hail pas 5 priori ,.Svidellt sur (12). I:[n utilisant ( 13j, c,p. trouve l'expressitm de M,m~: 1"..... = ( ,., , , ' - c --,) fd 1 I l)mc°"s°"' c2)~,/}< - ' - 5 a -' d a , ; 3, )/ ) 3 . ~ | a 2- tl-rr~.,c-j(Of m2lr2/

.J

M::,,~ =

"

si t z + m c~timpair



{14)

si n + m est pair,

O,

~.eite intcgrale put 6tre consid6rde cumme la somme de deux intdgrales au sens de ('auchy. ka premi&e, qui correspond au premier terme du numdrateur de 1141. se fair analytiquement, ka seconde, donn6e par: '-~

Jnm . . f. . . . "~

.---)

-5

c.~s(e, c N / k " a" '.-~: ~ _ "~. . . . :C;,/ .~ dot.

la 2- n - ~ ; - . ' c - ) l a -

1151

m-rr-,c-

est l'integralc d'une fonction oscillante ddcroissant seulement comme 1/1ol 3 quand lal --" oo (.)n nc change pas sa valeur cn remplaqant cos lot') par exp{iac) ce qui revient 5 ajouter une fonction impaire 5 I'intdgrande: j ..... = , •

( ".:

.-,

la-

c x p l i a c l x / ' k : a ~, ~- ~ --~ - ~ - - 5 - - - c - d a "

n"z-.,c"He "~ - tn-rr-/c')

(15'}

.-XprSs ,:ette transfl~rmation, il apparait que l'intdgrande est la restriction 'a l'axe rdel d'une function g(z) de la ~ariable complexe : = a + il3 ~acondition toutefois de placer une coupure sur chacune des deux demi-droites D 1 et D, trig. 21 pour tenir compte de la d~termination de X(v):

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/

/

/

f

-"hr,,,

lil C~'I

[ .~, 6~ _

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hl

III

~

P, l"

IDa

Fig. 2. Calcul des Mnm.

exp ( i zc)x/k-TS-z'-~'z"

g(z) ........

,,2-.2i :2)i1.2 ,;;2;;G-5 Si C I est le therein (fig. 2} qui contourne par le haut les p61es de glz):

d,,,,, = fg(z)dz--

6.,,,t !)"

c2x/'A'2~2-;;?ii'~'-2)'2n2n,

(16)

('l oi~ Ic terme contenant le symbole de Kronecker provient de I'intdgration sur les demi-cercles et~tourant les p6ies. Par ddformation du therein d'intdgration, on peul remplacer C 1 par C 2 I fig. 2):

.i,m = . f g ( z ) d z

' v gF",~- ¢ ~ 6ran(i) n c~

.....

(17)

, -~-Y,~ n - / _ n - r"r ,

("2 et. puisquc la contribution du demi-cercle de I'infini est nulle, il suffit en fait d'int6grer le long de D ! . ('eci est numdriquement trds.lilcih' puisqu'aux bords de D I g(z) d~croit exponentiellement el sans osciller quand ~--, ~. Nous utilisons une m6thode d'int6gration de type Gauss Laguerre [41. l.a projection de 10) ct (10) stir lesf,{ul conduit "1 deux 6quations matricielles:

Pa+Ob=S,

Pa. Ob=O,

(.9' ,lO')

dans lesquelles a. b, S sont des matrices colonnes infinies (d'dldments a m, b m e t S m ) ndcessairement tronqudes un rang N pour les besoins du calcul num6rique: P e t O sont des matrices carr6es de meme rang N d6finies par:

Pro,, = cost/a,, ~h)Mm, ,

i6m,,U m ~, sin(o,,, ~tl).

DIIgC

S m = 2 k c o s ( 0 } - q :;- . k ' c ' s m 20

Qmn = sin(/an~h)Mmn + iSm,,/a,, ~c cos(/a m ~tl),

~3 [(-l)mexp(ikcsinO) m-u"

S m =ikccosO ,

11,

pour m r r 4 : k c s i n O , si

tort = kc sin0 .

En fait, (9') et (10') se ddcouplent, ce qui permet de ddterminer sdpar6ment a e t b: a = _i,p I S b ,70 ~ -. 1 S. Les lonctions A(v) et B(v) se ddduisent facilement de ia connaissance des a n et b,~. Notons que pour 6viter un d6passement de capacit6 de l'ordina!eur, il est pr6f6rable de prendre comme inctmnues: a n - - a . cos(ta n ~hL ,

=

r

f

b n = b n sin 1/.~n ~h),

4. Crit6res de validit6 des calculs Comme toujours, nous nous assurons de la convergence des valeurs successivement obtenues pour a n et b n quand N attgmente. On dispose d'autre part de la loi de conservation de 1'6nergie que l'on obtient ici en faisat~t 371

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axec le contour I" de la fig. 3 et compte tenu des d~iveloppements (7) et (8), un calcul semblable ;i celui qui a ~!t6 fair dans ! 51 : !

! f~, {IA(v)l 2 + l B ( v ) 1 2 ) X ( v j d v

}

=1.

Rappclons qu'au prLx tic quelqucs modifications, cette m~thode est aussi facilement utilisable lorsque le champ magn,Stique est ~arall~ie aux sillons (cas Hil ). Dans ce cas, et si h = ~ . , le raisonnement employ6 pour un n!seau pa~ Marf-chal et Stroke ~6] montre que, quelle que soit la largeur c de la fente, la somme de deux ondes planes H I Iv) et H2(Y) se propageant en sens inverse (fig. 4) v6rifie les 6quations de Maxwell et la condition aux limites imposC-e par i'~Scran, On ne d6duit que si la fente est 6clair~ie par la seule onde H l , le champ diffract~ en M est ~gal en mt~lule au champ diffract6 au point M' symm6trique de M par rapport fi Ox. Cette propriO~i a ~t~ num~!. riquement v,brifi~e pour ~ = 0,5890 pro, h = 0,2945 pm et (" = 1,3 h; comme elle n'apparait pas dans ie formalisme que nous venons de de~crirc, ce r6sultat constitue "~la fois une v6rification de la th6orie et du programme num~rique.

5. Exem~le de r~ultats Les cal, .s ont ~t6.iusqu'ici effectu~s stir l'ordinateur CII 10070 mais on estime que le temps de calcul serait de l'ordre de la s,-conde sur UNIVAC 1108. La consen'ation de I'~nergie est g~n6r',tlement v~rifi6e avec une pr~icision sup~rieure i' 10 3 La fig. 5 donne le diagramme de rayonnement obtenu pour le cas Ell avec k c = 4.0 et kh = 10.66. Les autres calculs dQ~i effectuLis pour ce cas de polarisation montrent que, s i c est plus petit que ~ ~, le champ transmis est migligeable (son flux est de l'ordre de 10 .`5 lois le flux incident lorsque h/X est de I'ordre de 0.75 ). ( es conclusions ne sont pas valables pour l'autre cas fondamental de polarisation et une exploitation syst6matiqu ~ pourrait ~tre entreprise si la n~cessit~ s'en faisait sentir. by

tP)

tY

,

i tg. 3. Chermn d'mU~gratton pour la formule de conservation d'~;;lcr.,.z-ie.

M.

&Y

i

~H4

-,///////////j M~°

~ Ht

tlg. 4. Syrfietne du champ diffract6 dans un cas parliculicr. J

;.

|ig. A. Diagrammc dc rayonnelnL'1~l poar l'tnclden~c normalc: OM est proportionnel A l'efficacit~ angulaire IA(v)l 2 × .~a(v)/4kTr Re (A(0)} ou IB(u)12 xI(v)/4kn Rc {A (0)}.

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R~f~rences II] J.L. Roumiguieres, D. Maystre et R. Petit, Optics Commun. 7, 4 (1973) 402. 12] A. Wirgin, Compt, Rend. Acad. Sci Paris 270 ~1970) 1457. 131 I). Maystre et R. Petit. Optics Commun. 5, 2 ~1972) 9(I. 141 J.P. Boujot et P. Maroni, C.N.R.S., publication n ° MMX/8.1.8/AI ~1968) 32. 151 R. Petit, Revue d'Optique 6 (1966) 273. 161 A. Marech,'d et G.W. Stroke, Compt. Rend. Acad. Sci. Paris 249 (1959) 2042.

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