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séries publiées. Les échecs restent importants dans la pente tibiale et à un moindre degré dans la flexion du composant fémoral. Conclusion Dans l’état actuel, il ne nous paraît pas possible de recommander l’utilisation des guides personnalisés même si cette technique offre d’autres avantages comme la modulation de la flexion du composant fémoral pour éviter les atteintes corticales antérieures en respectant l’offset fémoral par l’utilisation d’une référence postérieure. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent avoir des conflits d’intérêts en relation avec cet article (bénéfice d’un des auteurs directement par une firme), (bénéfice pour les auteurs). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.006 27
Résultats radiographiques du système iASSIST versus navigation conventionnelle pour les prothèses totales de genou – étude prospective randomisée
Antoine Desseaux ∗ , Rafael Marino , Patrice Graf 41, rue Louis-Pasteur, 29200 Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Desseaux) A novel sensing technology system for TKA, based on accelerometers and gyroscopes, has been developed recently. This system should improve the acquisition time of reference points, avoid pins far from joint, guide precisely the tibial and distal femoral cuts, and validate these cuts intraoperatively. The system includes two small electronic pods clipped on a non-specific ancillary, which communicate via a local wireless network. Our study assessed if the iASSIST system (Zimmer Inc), was as precise as a validated optical navigation system like Navitrack (Orthosofty). Forty patients, operated from 8th October 2013 to 4th March 2014 with primary total knee arthroplasty were randomized. None of them was excluded. Twenty patients were navigated by iASSIST system and 20 others by the Navitrack system. Preoperative HKA angles were greater than 10 degrees from the neutral axis in 7 patients of iASSIST group and in 4 of the Navitrack group. After 6 weeks postoperatively, HKA angle of the iASSIST group was about 178.5 (175.1 to 181.3) whereas the mean of the Navitrack group was 180.5 (177 to 184.2). After the same timeline, in iASSIST group, 100% of tibial components and 95% of femoral components were measured less than 3 degrees from the neutral axis, against just 90% of femoral and tibial components navigated by the Navitrack system. Those results are confirmed by the 6 months postoperative review. HKA mean angles of the iASSIST group were 179.5 (176.2 to 182.6) and 181.1 (177.1 to 185.9) in the Navitrack group. Furthermore, 100% of tibial and femoral components showed less than 3 degrees from the neutral mechanical axis in the iAssist group compared to 85% in the Navitrack group. Our study shows that iASSIST system seems as accurate and precise as a validated optical navigation system to position implants, moreover, with an easier implementation. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent avoir des conflits d’intérêts en relation avec cet article (bénéfice d’un des auteurs directement par une firme), (bénéfice pour les auteurs). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.007 28
Étude des facteurs prédictifs d’une bonne flexion postopératoire d’une arthroplastie totale de genou – à propos de 187 cas
Jonathan Curado ∗ , Tony Ameline , Goulven Rochcongar , Jean-Jacques Parienti , Vincent Pineau , Christophe Hulet Avenue de la Côte-de-Nacre, 14000 Caen, France
∗
Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Curado)
Nous savons que pour une fonction normale dans la vie quotidienne, un genou a besoin d’au moins 105◦ de flexion. Nous connaissons mal les facteurs préopératoires conditionnant le résultat d’une prothèse totale de genou en termes de flexion. Plusieurs études ont déjà démontré l’importance de la flexion préopératoire sur le résultat postopératoire. Le but de cette étude était d’identifier des facteurs préopératoires prédictifs du résultat d’une arthroplastie totale de genou, évalué sur sa flexion maximale postopératoire. Cette étude était monocentrique, multi-opérateur et rétrospective. Elle réunissait 187 prothèses totales de genou de première intention sur gonarthrose primaire et secondaire. L’implant posé pour chaque patient est la prothèse Legiony du groupe Smith & Nephew. Les critères évalués pour chaque patient étaient l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle (IMC), l’existence d’un antécédent chirurgical sur le même genou, la flexion préopératoire, la présence d’un flessum préopératoire, le stade radiologique d’arthrose selon la classification d’Ahlbäck, l’épaisseur de l’insert en polyéthylène et la réalisation d’un resurfac¸age rotulien. Globalement, la flexion maximale postopératoire était atteinte au douzième mois postopératoire en moyenne. Sa valeur moyenne est de 118,6 degrés dans cette série. Pour ce qui est des critères étudiés, il existait une forte corrélation entre la flexion maximale postopératoire et les antécédents de chirurgie sur le même genou (p = 0,045), l’IMC (p = 0,0001), la flexion préopératoire (p < 0,001) et la présence d’un flessum préopératoire (p = 0,038). Une différence de flexion postopératoire est notée entre homme (121,9◦ ) et femme (116,9◦ ) mais non significative d’un point de vue statistique. Tous les autres critères étudiés ne présentaient pas de corrélation statistiquement significative. Étant donné que la flexion moyenne de notre série est de 118,6◦ , l’impératif des 105◦ permettant des activités quotidiennes normales (sauf accroupissement) est respecté. Qui plus est, notre étude a permit de confirmer les résultats d’autres publications, retrouvant des facteurs prédictifs de flexion communs comme la flexion préopératoire et le flessum. L’IMC et les antécédents chirurgicaux sur le même genou sont quant à eux, des critères qui semblaient logiques mais non retrouvés dans la littérature. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.008 29
Évaluation de la satisfaction après PTG – apport du nouveau score IKS
Tony Ameline ∗ , Vincent Pineau , Jean-Jacques Parienti , Goulven Rochcongar , Christophe Hulet Service orthopédie-traumatologie, avenue de la Côte-de-Nacre, 14033 Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : ameline
[email protected] (T. Ameline) Il est établi dans différentes publications que le taux d’insatisfaction après arthroplastie de genou varie entre 10 et 20 %. L’International Knee Society (IKS) a créé un nouveau score, publié en 2012 et validé en franc¸ais en 2014, comprenant une partie avec des résultats cliniques objectifs et un questionnaire de satisfaction à remplir de manière indépendante par les patients. L’objectif de cette étude était d’évaluer le taux de satisfaction après arthroplastie totale de genou à partir de ce nouveau questionnaire IKS, et d’essayer de déterminer des facteurs prédictifs de satisfaction lors d’une arthroplastie totale du genou. Le questionnaire postopératoire du nouveau score IKS a été envoyé à tous les patients ayant eu une PTG de première intention (Légiony, Smith and Nephew, États-Unis) entre janvier 2011 et décembre 2012. L’analyse a porté sur les cinq questions concernant la satisfaction, le questionnaire a été retenu quand au moins quatre questions avaient une réponse. Nous avons créé un indice de satisfaction (de 0 à 1) en fonction des réponses
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obtenues. Une corrélation avec les données épidémiologiques et cliniques a été recherchée pour déterminer des facteurs prédictifs de satisfaction après arthroplastie de genou. Cent quatre-vingt-trois patients pour 187 genoux correspondaient aux critères retenus. Cent dix-huit réponses ont été obtenues et 116 questionnaires (62 %) étaient exploitables pour l’analyse. Le taux de patients insatisfaits était de 13,4 %. L’indice de satisfaction moyen était de 0,72 A 0,22. Une corrélation a été retrouvée avec les scores IKS genou (p = 0,001), fonction (p < 0,0001) et total (p < 0,0001). Le niveau de douleur déclaré par les patients dans le questionnaire est corrélé à la satisfaction (p < 0,0001). Les patients étant opérés du second côté sont plus satisfaits que ceux du premier côté (p = 0,035), de même que ceux n’ayant pas d’antécédent chirurgical sur le genou opéré (p = 0,035). Le niveau d’insatisfaction est similaire à celui rencontré dans la littérature. De même, les corrélations entre satisfaction et douleurs postopératoires, ainsi qu’entre satisfaction et scores cliniques ont également été rapportées précédemment. En revanche, aucune étude n’avait jusqu’alors fait état d’un lien entre satisfaction et antécédent chirurgical, ou bien encore arthroplastie du second côté. Cette étude a permis, à partir du questionnaire du nouveau score IKS, de mettre en évidence deux facteurs prédictifs de satisfaction après PTG – l’absence d’antécédent chirurgical sur le genou opéré et une arthroplastie du second côté. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.009 30
Peut-on reprendre le sport sans risque après PTG ? Michel Bercovy 2A, avenue de Segur, 75015 Paris, France Adresse e-mail :
[email protected] L’objectif primaire de cette étude était de déterminer si les patients sportifs avant la gonarthrose le restaient après la pose d’une PTG. L’objectif secondaire était d’évaluer la survie de la PTG et les risques de complications liées à l’activité sportive. Patients et méthodes Cette étude prospective compare un groupe sportif avec un groupe non sportif, tous deux opérés et évalués selon les mêmes méthodes. Les paramètres d’étude étaient les scores IKS clinique et radiologique et le score d’activité UCLA sur 10 points. L’implant était une prothèse à plateau mobile rotatoire. La série globale comportait 494 patients (584 genoux), âge moyen 70 ans, 66 % féminin, IMC 29,5 gonarthrose primitive 91,8 %, recul moyen 10 ans (5 à 14 ans), perdus de vue 21 patients (4,2 %), décédés 69 (14 %), + 382 patients (77 %) pratiquaient une activité de niveau UCLA ≥ 7 avant d’être limités par la gonarthrose. Résultats Trois cent cinquante-cinq patients (93 %) ont repris une activité sportive au même niveau ( ≥ 7/10) après leur PTG. Seuls 27 patients (5 %) sportifs avant la maladie n’ont pas repris le sport après la PTG (23 en raison de leur état de santé, 4 pour une raison liée à l’intervention). Les patients sportifs étaient plus souvent de sexe masculin (55 % versus 34 % – p = 0,01) et plus jeunes (55 ans versus 70 ans – p = 0,01 %). Le score UCLA pour l’ensemble des patients était de 3,8/10 lors de l’intervention et 7,3/10 un an après la PTG. Les 355 patients ayant repris leur activité sportive avaient un score UCLA moyen de 8,1/10 et une durée moyenne d’activité de 5,7 ans. Cent seize patients ont retrouvé un score UCLA de 7/10, 106 patients 8/10 (golf, vélo), 103 patients 9/10 (tennis, ski alpin, concours hippique) et 30 patients 10/10 (ski compétition, karaté, parachutisme sportif). Complications Dans le groupe sportif on dénombre une fracture du fémur, une fracture de rotule (non liées à l’activité sportive) et un resurfac¸age rotulien secondaire. Aucune révision. Dans le groupe non sportif avant la PTG, on dénombre 3 révisions, et 19 réinterventions (sepsis, resurfac¸ages secondaires, arthrolyses). La survie (Kaplan-Meyer) avec la révision aseptique comme critère
final était de 100 % à 14 ans dans le groupe sportif et de 98 % dans le groupe non sportif, (log-rank test – p = 0,05). Conclusion Cette étude montre qu’il est possible, pour des patients sportifs de reprendre une activité de même niveau après la pose d’une PTG, y compris avec des sports de pivot et en compétition sans compromettre la durée de l’implant. Déclaration d’intérêts L’auteur déclare avoir des conflits d’intérêts en relation avec cet article (bénéfice de l’auteur directement par une firme), (bénéfice pour l’auteur). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.010 31
Prédiction de la destination de sortie après arthroplastie totale primaire du genou avec le Cumulated Ambulation Score (CAS)
Georgios Gkagkalis ∗ , Luis-Carlos Pereira , Nicole Fleury , Estelle Lecureux , Brigitte M. Jolles Centre hospitalier universitaire Vaudois (CHUV), 21, rue Bugnon, 1011 Lausanne, Suisse ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Gkagkalis) Introduction Primary total knee arthroplasty (TKA) for osteoarthritis is about to be the most commonly performed joint replacement and, according to current projections, the demand for primary TKA is expected to rise about 673% by 2030. The Cumulated Ambulation Score has been successfully validated as a predictor of surgical outcome for hip fracture surgery. The goal of our study was to know if the CAS is able to do the same after primary TKA and predict the discharge destination. Material After a sample size calculation and ethical approval, a prospective cohort study was designed and 64 patients were recruited between April 2013 and May 2014. They had all been diagnosed with primary knee osteoarthritis and were waiting for a primary TKA. Surgery was performed to all the patients by the same surgical dedicated knee team using a posterior-stabilized mobile plate implant. Methods The patients were assessed preoperatively and postoperatively at 6 weeks by the EuroQol in five-dimensions questionnaire (EQ-5D), a visual analogue scale (VAS) pain and stiffness score, the WOMAC score, the Knee Society Score (KSS)and the Risk Assessment and Prediction Tool (RAPT). The Cumulated Ambulation Score (CAS) was calculated postoperatively by a specialized independent physiotherapist. Results All differences found between preoperative and 6 weeks postoperative follow-up for every test used were statistically significant (P < 0.05). The Cumulated Ambulated Score on day 3 (D3) showed a clear cut-out value of 10. A dichotomic variable was created which was called CAS10 and with it, we examined the two subgroups that were formed, the group of patients with a CAS score of less than 10 (CAS D3 < 10) and those with a score equal or higher than 10 on the third postoperative day (CAS D3 ≥ 10). The data analysis showed a strong correlation of the CAS10 score with the patients’ discharge destination, home versus rehabilitation center. Discussion The Cumulated Ambulation Score was able to reliably predict the discharge destination after primary TKA. This makes it a precious tool in order to plan and organize in advance the patients’ discharge destination and modalities. To our knowledge this is the first study that proves the efficacy of the CAS as a predictor of the discharge destination after primary TKA. Conclusion The use of the Cumulated Ambulation Score can help predict the discharge destination and could therefore help shorten the length of hospital stay for purely administrative reasons and lower, consequently, the costs of postoperative care. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.011