S366 c Anatomo-pathologie, université Toulouse-III, CHU de Toulouse, Toulouse, France d CERPER, institut de recherche Pierre -Fabre, Toulouse, France e Magellium, Toulouse, France f IRIT, ENSEEIHT, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant.
Mots clés : Échographie cutanée haute fréquence ; Mélanome ; Indice de Breslow Introduction.— Une fois le mélanome confirmé, les patients doivent subir une exérèse élargie conditionnée par l’épaisseur de la tumeur. Il a été rapporté dans des études préliminaires que l’échographie cutanée haute fréquence (HFUS) permet une évaluation in vivo de l’épaisseur du mélanome. Patients et méthodes.— Nous avons mené une étude prospective contrôlée sur 131 patients présentant au moins une lésion mélanocytaire équivoque. Chaque lésion était évaluée par échographie haute fréquence avant l’exérèse et l’analyse histopathologique. Les mesures échographiques étaient évaluées par 2 investigateurs indépendants. L’analyse histopathologique était réalisée indépendamment des mesures échographiques. Les données d’imageries étaient comparées aux résultats histopathologiques. Nous avons mesuré la répétabilité des mesures, la reproductibilité des mesures, la corrélation des mesures d’imagerie avec les données histopathologiques. Observations.— N/A. Résultats.— Un total de 138 lésions (67 mélanomes ; Breslow médian 0,5 mm [Inter Quartile Range : 0,2—0,9] ; dont 22 % de plus de 1 mm) ont été évaluées. La différence moyenne entre mesure HFUS et mesure anatomopathologique de l’épaisseur (Breslow) était de —0,01 mm (intervalle de confiance à 95 % : [—0,157 ; 0,137]). Le coefficient de correlation intra-classe était de 0,807 (Intervalle de confiance à 95 % : [0,703 ; 0,877]). Les reproductibilités inter- et intra-observateur étaient respectivement de 0,99 et 0,97. Discussion.— Nous montrons dans une étude prospective, menée sur une large cohorte de mélanomes par 2 évaluateurs indépendants, que l’HFUS est un outil permettant une mesure préopératoire fiable et reproductible de l’épaisseur des lésions mélanocytaires équivoques. Bien que l’échographie ne permette pas une évaluation diagnostique de ces lésions, nous confirmons par une étude contrôlée les résultats des études antérieures indiquant que la mesure préopératoire de l’épaisseur des lésions mélanocytaires par échographie haute fréquence autorise le choix des marges d’exérèse avec une précision suffisante. Conclusion.— Cet outil pourrait être associé à des examens d’imagerie cutanée diagnostique pour permettre une évaluation diagnostique et pronostique préopératoire non invasive du mélanome. Déclaration d’intérêt.— N. Meyer : Aucun, V. Cances-Lauwers : Aucun, S. Lourari : Aucun, J. Laurent : Aucun, M.-P. Konstantinou : Aucun, L. Lamant : Aucun, J.-M. Lagarde Employé de : Institut de Recherche Pierre Fabre, B. Krief Employé de : magellium, H. Batatia : Aucun, C. Paul : Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.016 CO015
Évaluation prospective de la précision diagnostique de l’imagerie multi-modale in vivo des lésions pigmentées. Résultats de l’étude CAMM4D
JDP 2013 N. Meyer a,∗ , V. Cances-Lauwers b , S. Lourari a , J. Laurent b , M.-P. Konstantinou a , L. Lamant c , J.-M. Lagarde d , B. Krief e , H. Batatia f , C. Paul a a Dermatologie, université Toulouse-III, CHU de Toulouse, Toulouse, France b Méthodologie, université Toulouse-III, CHU de Toulouse, Toulouse, France c Anatomo-pathologie, université Toulouse-III, CHU de Toulouse, Toulouse, France d CERPER, Institut de recherche Pierre Fabre, Toulouse, France e Magellium, Toulouse, France f Irit, ENSEEIHT, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Dermoscopie ; Mélanome ; Microscopie confocale ; Naevus pigmentaire Introduction.— La précision du diagnostic clinique du mélanome est actuellement estimée à 65 %. L’imagerie non invasive (dermoscopie et microscopie confocale — RCM) a été développée pour améliorer la détection précoce du mélanome. Nous avons évalué prospectivement une plate-forme d’imagerie cutanée diagnostique multimodale. Matériel et méthodes.— Étude prospective sur 138 lésions mélanocytaires cutanées équivoques. Évaluation indépendante par 2 investigateurs : clinique, dermoscopie et RCM ; avant exérèse. Analyse histopathologique menée indépendamment des résultats de l’imagerie. Données d’imageries comparées aux résultats histopathologiques. Pour chaque lésion, mesure de : sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positives et négatives, répétabilité des mesures, reproducibilité des mesures, corrélation des mesures d’imagerie avec les données histopathologiques. Résultats.—Un total de 138 lésions évaluées (67 mélanomes ; Breslow médian 0,5 mm [IQR : 0,2—0,9] ; 22 % ≥ 1 mm). L’imagerie cutanée permettait une amélioration significative de la spécificité du diagnostic (67 % [IC95 : 55—78 %] ; dermoscopie : 96 % [IC95 : 88—99 %] ; microscopie confocale : 83 % [IC95 : 72—91 %] ; p = 0,001 et 0,01 respectivement). Nous avons construit un arbre diagnostique sur la base de l’association des procédures d’imagerie. La valeur prédictive positive lorsque l’ensemble des résultats était positifs était de 88 % (IC95 % : 75—95 %) ; la valeur prédictive négative lorsque l’ensemble des résultats étaient négatifs était de 90 % (IC95 % : 68—99 %). Ces valeurs étaient respectivement de VPP = 78 % (IC95 % : 66—87 %) et VPN = 84 % (IC95 % : 64—95 %) pour l’association de l’examen clinique et de la dermoscopie ; et de VPP = 86 % (IC95 % : 74—94 %) et VPN = 91 % (IC95 % : 72—99 %) pour l’association de l’examen clinique et de la RCM. Discussion.— Notre étude montre dans un contexte d’évaluation prospective que l’imagerie cutanée améliore la précision diagnostique in vivo du mélanome. Le meilleur gain était observé avec l’association de l’examen clinique et de la RCM. La dermoscopie était sujette à variation inter individuelle et le gain diagnostique était moindre. Cependant, la VPN de l’association examen clinique/RCM était de 91 %. Conclusion.—L’interprétation des résultats négatifs de la RCM doit rester prudente et ne doit pas restreindre une exérèse à visée diagnostique. Déclaration d’intérêt.— N. Meyer : Aucun, V. lauwers-Cances : Aucun, S. Lourari : Aucun, J. Laurent : Aucun, M.-P. Konstantinou : Aucun, L. Lamant : Aucun, J.-M. Lagarde Employé de : Institut de recherche Pierre Fabre, B. Krief : Aucun, H. Batatia : Aucun, C. Paul : Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.017 CO016
Évaluation de l’impact morphologique de la prise en charge chirurgicale des carcinomes basocellulaires du visage
Communications orales J. Ofaiche a,∗ , R. Lopez b , T. Meresse c , A. Decotte d , L. Mortier e , J.-L. Grolleau c , C. Paul a , N. Meyer a a Dermatologie, université Toulouse-III, CHU de Toulouse, Toulouse, France b Chirurgie maxillo-Faciale, université Toulouse-III, CHU de Toulouse, Toulouse, France c Chirurgie plastique, université Toulouse-III, CHU de Toulouse, Toulouse, France d ORL, université Toulouse-III, CHU de Toulouse, Toulouse, France e Dermatologie, CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Carcinome basocellulaire ; Traitement chirurgical ; Unité esthétique ; Visage Introduction.— Le carcinome basocellulaire (CBC) est le plus fréquent des cancers cutanés. Il affecte préférentiellement les zones photoexposées, dont le visage. Le traitement de référence est l’exérèse chirurgicale, avec des marges de 4 à 10 mm, selon le risque de récidive. Le CBC est considéré de bon pronostic, mais l’impact morphologique de son traitement est inconnu. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact morphologique de la prise en charge chirurgicale des CBC du visage. Matériel et méthodes.— Nous avons mené une étude observationnelle descriptive multiservices sur cohorte de soins courants évaluant 42 patients consécutifs pris en charge entre février et mai 2013 pour exérèse chirurgicale d’un ou plusieurs CBC du visage. Nous avons relevé pour chaque patient la taille et la localisation anatomique précise du CBC, la taille de la perte de substance, le nombre d’unités esthétiques standardisées (UES) impactées respectivement par l’exérèse et par la reconstruction du CBC. Les données ont été recueillies par questionnaire et schéma standardisés en plus des photographies peropératoires lorsqu’elles étaient disponibles. Résultats.— Nous avons évalué 52 CBC, âge médian au diagnostic de 72 ans (de 31 à 89 ans), score OMS médian de 0 [IQR : 0—1], phototype clair ou intermédiaire pour tous les patients. Les CBC étaient préférentiellement localisés sur le front (n = 18) et le nez (n = 16). La majorité des tumeurs (n = 49) étaient classifiées T1. La valeur médiane du produit des plus grandes dimensions des tumeurs était de 48,5 cm2 [IQR : 25—100] ; la valeur médiane du produit des plus grandes dimensions de la perte de substance était de 312 cm2 [IQR : 166—481]. Les reconstructions simples étaient majoritaires (suture directe : n = 24 ; cicatrisation dirigée : n = 8). Dix-sept des 20 reconstructions complexes (lambeau ou greffe de peau totale) concernaient le nez et le front. Le trait d’exérèse chirurgicale et la cicatrice de reconstruction traversaient un nombre médian de 1 UES [IQR = 1—2]. Discussion.— Notre étude, menée sur des soins courants, rapporte un faible impact morphologique de la chirurgie des CBC du visage. Malgré une faible taille des CBC, près de 50 % des reconstructions requéraient un geste complexe (lambeau ou greffe). La majorité des gestes complexes concernaient le nez et le front. Ces localisations anatomiques pourraient justifier d’une approche thérapeutique néo-adjuvante visant à simplifier le geste chirurgical. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.018
S367 B. Cribier j , Section d’histopathologie cutanée de la Société franc ¸aise de dermatologie a Hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, France b Hôpital Saint-Louis, Paris, France c CHU Lyon-Sud, Lyon, France d Hôpital Cochin, Paris, France e Hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France f Hôpital Henri-Mondor, Créteil, France g Hôpital Tenon, Paris, France h Institut Jules-Bordet, Bruxelles, Belgique i Hôpital Louis-Mourier, Colombes, France j Hôpital Civil, CHU de Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Carcinome syringomateux ; Carcinome annexiel microkystique ; Carcinome annexiel Introduction.— Le carcinome annexiel microkystique (MAC) et le carcinome syringomateux (SC) sont des tumeurs cutanées rares, caractérisées par des travées infiltrantes avec différenciation ductale, associées dans le MAC à des kystes kératinisants. Ces deux entités sont souvent confondues et appelées alors « carcinome sudoral sclérosant » (SSDC). Plus récemment, 4 tumeurs associant des travées ductales profondes et des massifs épidermoïdes superficiels ont été décrits et dénommés « carcinome eccrine ductal squamoïde » (SEDC). Depuis, il a été suggéré qu’il s’agit d’une forme histologique de MAC. Matériel et méthodes.— La Section d’histopathologie de la SFD a conduit une étude rétrospective nationale de 104 cas de carcinomes eccrines vus entre 1990 et 2008. Ces cas ont été classés collégialement et seuls 30 cas de carcinomes sclérosants ont été retenus pour ce travail. Les données histologiques, et cliniques ont été analysées. Une étude immuno-histochimique a été réalisée avec un pannel de nombreuses cytokératines (CK) dont pour la première fois, la Kératine-7 et le PHLDA-1. Résultats.— Un total de 18 cas ont été classés en MAC, 5 en SC, 7 en SEDC. Il n’y avait pas de différence histologique ou immuno-histochimique entre MAC et SC à l’exception des kystes. La présence d’une connexion aux follicules pileux, de calcifications, de granulomes, le pattern d’expression des CK et la positivité du PHLDA1 orientaient vers une histogenèse pilaire du MAC, sans qu’il soit possible de conclure formellement pour le SC. Il n’y avait pas de différence pour la localisation, l’aspect clinique, le traitement ou le nombre de récidives. Les SEDC étaient survenus sur des personnes plus âgées (81 ans versus 50 ans), avaient une durée d’évolution courte (6 mois). Chez 2 patients, une association avec une transplantation d’organe était relevée. Ces tumeurs avaient des massifs épidermoïdes K10+ en surface, et des travées profondes K7+, K8+, K18+. La K77 soulignait les tubes, confirmant une origine sudorale eccrine. Conclusion.— Notre étude est la première à comparer ces 3 tumeurs. Nos données soulignent que MAC et SC appartiennent à un même spectre, et sont distingués par la présence de kystes. Nous soulignons aussi la nécessité de séparer le SEDC et rapporte la première association de cette entité avec une transplantation d’organe. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽
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Étude anatomo-clinique de trente cas de carcinomes eccrines sclérosants (carcinome annexiel microkystique, carcinome syringomateux, carcinome eccrine ductal squamoïde)夽 E. Frouin a,∗ , M.-D. Vignon-Pennamen b , B. Balme c , F. Plantier d , B. Cavelier-Balloy b , U. Zimmermann e , T. Clerici e , N. Ortonne f , I. Moulonguet b , A. Carlotti d , P. Moguelet g , L. Pinquier b , J. André h , U. Sass h , M. Grossin i ,
Iconographie disponible sur CD et Internet.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.019 CO018
Allogreffes de tissus composites chez l’homme : suivi dermatologique de neuf cas (six mains/trois visages) J. Kanitakis a,∗ , P. Petruzzo b , A. Gazarian c , S. Testelin d , B. Devauchelle d , L. Badet e , E. Morelon b , J.-M. Dubernard e a Dermatologie, hôpital E. Herriot, Lyon, France b Immunologie-néphrologie, hôpital E. Herriot, Lyon, France