A128 trouvé dans 47,2 % des cas. L’origine mycosique a été retrouvée dans deux cas (Candida albicans, Aspergillus flavus). La scintigraphie osseuse au Tc était pratiquée chez 20 patients. Elle a permis de détecter les lésions osseuses. La TDM a été réalisée dans 32 cas, une ostéolyse a été objectivée chez 17 malades avec une extension extra-pétreuse dans dix cas. L’IRM a été pratiquée chez sept malades pour évaluer l’extension des lésions. Le traitement était médical pour tous les malades, comprenant une antibiothérapie parentérale associant une céphalosporine de troisième génération et une fluoroquinolone jusqu’à la guérison clinique avec une durée moyenne de 60 jours. Des soins locaux quotidiens ont été réalisés pour tous les malades. Le relais thérapeutique oral était réalisé au moyen d’une fluoroquinolone (ciprofloxacine). L’oxygénothérapie hyperbare était utilisée pour deux patients. La scintigraphie au Gallium n’a été réalisée que chez quatre malades. Nous nous sommes basés essentiellement sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques et radiologiques pour arrêter l’antibiothérapie. Les deux cas d’OEN d’origine mycosique ont été traités au début comme étant bactérienne. Le diagnostic a été ensuite redressé après l’échec du traitement antibiotique. La culture a permis l’isolement de l’agent mycosique pour un malade (Candida albicans). Le diagnostic a été posé après une étude anatomopathologique pour l’autre malade (greffe aspergillaire). Trois patients ont présenté une récidive dans un délai moyen de 16 jours de l’arrêt du traitement avec une bonne évolution après restitution de l’antibiothérapie. Pour les OEN d’origine mycosique, un malade est en cours de traitement à base de Voriconazole et l’autre est perdu de vue. Nous rapportons 88,9 % de guérison. Le taux de mortalité était de 5,5 %. Conclusion.— Plus le diagnostic de l’otite externe nécrosante est précoce, meilleur sera le pronostic. Il faut être vigilant devant toute otite externe traînante survenant sur un terrain débilité en particulier diabétique. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.408 P056
Les corps étrangers du conduit auditif externe. À propos de 70 cas L. Eljahd a,∗ , T. Oubahmane b , R. Abada a , S. Rouadi a , N. Mahtar a , M. Roubal a , A. Janahe a , F. Kadiri a a CHU 20 Août, Casablanca, Maroc b CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Décrire le profil clinique thérapeutique et évolutive des corps étrangers du conduit auditif externe. Patients et méthodes.— Nous rapportons 70 cas de corps étrangers du conduit auditif externe colligés au service d’ORL et de chirurgie cervicofaciale de l’hôpital 20 Août 1953, pendant six mois entre juillet et décembre 2012. Résultats.— Les patients étaient âgés de 15 mois à 75 ans, avec un age moyen de 6,5 ans. Le sex-ratio garc ¸on/fille était de 1,2. Huit de ces patients avaient un corps étranger bilatéral. Les corps étrangers les plus fréquents étaient les perles fantaisies, les ails et les insectes. Quinze patients ont présenté une ou plusieurs complications : huit plaies du conduit auditif externe, six otites externes avec otorrhées, et trois adénites cervicales. L’extraction du corps étranger était réalisée sous-anesthésie générale dans trois cas. Discussion.— Le corps étranger du conduit auditif externe chez l’enfant est un motif de consultation fréquent en urgence ORL, les corps étrangers les plus fréquemment extraits sont les perles fantaisies et les insectes. Les complications sont essentiellement d’ordre traumatique (plaie du conduit auditif externe ou perforation tympanique) et infectieuse (otite externe).
Posters Conclusion.— L’extraction doit être prudente pour éviter des complications iatrogènes, et l’anesthésie générale est nécessaire dans le cas des enfants non-coopérants. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.409 P057
Évaluation des résultats anatomiques et fonctionnels de la myringoplastie
B. Bouzandoufa ∗ , Y. Rochdi , H. Nouri , L. Aderdour , A. Raji CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— La myringoplastie est une restauration chirurgicale de la membrane tympanique par un greffon. C’est une intervention très répandue en ORL et dont la réussite dépend de plusieurs paramètres. Le but de notre travail est d’évaluer les résultats anatomiques et fonctionnels des myringoplasties réalisées dans notre service. Patients et méthodes.— Il s’agit d’un travail rétrospectif réalisé sur une période de huit ans (janvier 2005—décembre 2012). Résultats.— Deux cent quatre-vingt-trois myringoplasties ont été réalisées durant cette période. La moyenne d’âge était de 29 ans. Soixante-huit pour cent de nos malades étaient de sexe féminin. Tous les patients avaient une perforation tympanique simple et le côté le plus souvent opéré était le côté gauche. Une tympanoplastie type 1 a été réalisée chez tous nos patients. Les patients utilisés était l’aponévrose temporale chez 46 % des malades, le cartilage chez 32 % des malades, et l’aponévrose avec cartilage chez 22 % des malades. L’évaluation des résultats s’est portée sur l’état anatomique de la membrane tympanique et sur le calcul du rinne audiométrique et cela à six mois du postopératoire. Le taux moyen de fermeture des perforations était estimé à 76,5 %. Quatre-vingttrois pour cent de nos malades avaient un rinne audiométrique en postopératoire inférieur à 30 dB (contre 70 % des malades en préopératoire). Nos résultats concordent avec ceux de la littérature. Conclusion.— La myringoplastie, bien qu’elle soit considérée comme une intervention simple en otologie, néanmoins, son succès dépend de plusieurs paramètres dont l’état de la muqueuse de l’oreille moyenne au moment de l’intervention et l’expérience du chirurgien. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.410 P058
Évolution à long terme de la fonction cochléaire après chirurgie de l’otospongiose
O. Ben gamra ∗ , I. Nacef , G. Kharrat , I. Hariga , M. Ben amor , S. Zribi , C. Mbarek , A. Elkhedim Hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Étudier l’évolution à moyen et à long terme de la conduction osseuse après chirurgie de l’otospongiose selon le terrain et le geste platinaire. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective ayant porté sur 74 oreilles opérées d’une otospongiose, entre 2000 et 2012. Le recul a été le critère de sélection essentiel des patients, avec un minimum de 24 mois. Tous nos patients ont bénéficié d’un bilan audiométrique préopératoire et postopératoire précisant l’évolution de la conduction osseuse à moyen et à long terme sur les fréquences 500, 1000, 2000 et 4000 Hz. Le recul moyen était de dix ans. Résultats.— L’âge moyen était de 39,8 ans avec des extrêmes de 14 et 69 ans. La prédominance féminine était nette avec un sex-
Posters ratio de 0,48. Le seuil moyen préopératoire de la CO était de 7,83 dB. À trois ans, nous avons noté une aggravation de la CO chez huit patients de sexe féminin. Cette aggravation a touché essentiellement la fréquence des 4000 Hz, sur laquelle nous avons observé une baisse moyenne de 9 dB par an. Quatre patients ont présenté une labyrinthisation secondaire (définie par une valeur négative de la réserve cochléaire d’au moins 10 dB) avec une perte moyenne de −37,91 dB (soit 13,6 dB par an). Chez quatre autres patients, la perte moyenne était de −5,83 dB considérée comme non significative. Parmi ces huit patients, cinq avaient un âge supérieur à 40 ans. La tomodensitométrie des rochers était en faveur le plus souvent d’un stade Ia et II et a mis en évidence une atteinte de la fenêtre ronde par un foyer otospongieux chez un patient. Un stade IV de Portmann a été retrouvé dans 50 % des cas. Une platinectomie totale a été pratiquée dans trois cas (37,5 %), une hémiplatinectomie dans un cas et une platinotomie dans quatre cas (50 %). Un piston de 0,6 mm a été mis en place dans tous les cas. Trois patients avaient présenté une amélioration de la CO avec un gain moyen de 5,35 dB par an. Ils avaient tous bénéficié d’une platinotomie avec mise en place d’un piston de 0,4. Soixante-trois patients (soit 85 %) avaient une CO stable à trois ans. Quarante-sept parmi eux avaient bénéficié d’une platinotomie calibrée. À cinq ans, deux autres patients de sexe masculin ont présenté une détérioration de la CO (réserve cochléaire évaluée à −8 dB et −6 dB). Ceux-ci étaient âgés de plus de 50 ans et avaient bénéficié d’une platinotomie avec un piston de 0,6 mm. Pour le reste des malades suivis, l’évolution de la CO était similaire à celle de trois ans. À dix ans la CO était stable par rapport aux années précédentes. Une aggravation à long terme de la CO a été observée chez 30 % des patients ayant eu une platinectomie totale, chez 9 % des platinectomies partielles et chez 7 % des cas de platinotomie. Conclusion.— Le traitement de l’otospongiose est chirurgical et vise à restaurer la fonction auditive par une technique fiable et non invasive. Certains facteurs inhérents à la technique opératoire ou au terrain semblent être prédictifs de bons résultats sur la conduction osseuse, dont l’âge inférieur à 50 ans, le stade chirurgical inférieur au stade IV et la platinotomie. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.411 P059
Facteurs pronostiques pouvant influencer les résultats anatomiques de la tympanoplastie sur oreille humide
R. Ben m’hamed ∗ , S. Mezri , C. Zgolli , S. Benzarti , S. Benzarti Hôpital militaire principal d’instruction, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’objectif de cette étude était d’examiner les facteurs pronostiques pouvant influencer les résultats anatomiques de la tympanoplastie sur oreille humide. Patients et méthodes.— Les dossiers de 308 patients qui ont eu une tympanoplastie entre 2002 et 2011 étaient revus. Parmi ces patients, 81 avaient une oreille humide impossible à stabiliser. Les facteurs pronostiques comme l’âge, le sexe, le siège et la taille de la perforation, la durée de la période d’assèchement, la présence de myringosclérse, la présence d’une pathologie septale ou conquale, le type d’opération, et le statut de l’oreille opposée ont été étudiés. Résultats.— Le taux de réussite global était de 44,4 %. Une analyse univariée a été effectuée sur les facteurs pronostiques et a donné les résultats suivants : il y avait 42 hommes et 39 patientes dans cette étude (p = 0,7). La tranche d’âge des patients était de 19 à 61 ans (moyenne d’âge égale à 38 ans). 18 patients avaient une déviation de la cloison septale ou une anomalie conquale associée
A129 (p 0,039). La taille de la perforation était supérieure à 50 % dans 24,7 % des cas (p > 0,05). L’oreille était sèche depuis moins de deux mois dans 33 cas (p = 0,025). Une oreille controlatérale pathologique (perforation/rétraction) était trouvée dans 33 % des cas (p = 0,022). Tous nos patients ont eu une myringoplastie type 1. La réfection de la membrane tympanique était à base d’aponévrose temporale superficielle dans 18 cas (p = 0, 25) et une antro-atticotomie d’aération était pratiqué dans 15 cas. Conclusion.— De l’étude analytique multivariée, il ressort de notre étude qu’une affection rhino-sinusienne non contrôlée en préopératoire, un délai d’assèchement de moins de deux mois ont été retenus comme facteurs pronostiques indépendants. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.412 P060
Surdité brusque idiopathique : à propos de 40 cas
K. Harrathi ∗ , A. El korbi , M. Ferjaoui , R. Bouattay , N. Kolsi , N. Krifa , E. Gassab , J. Koubaa CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Analyser les différentes caractéristiques épidémiologiques, cliniques et les données audiométriques des surdités brusques et discuter les modalités de sa prise en charge. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective portée sur dix ans (2000—2009), ayant colligée 40 cas de surdité brusque dans notre service. Résultats.— L’âge moyen de nos patients était de 40 ans (18 à 80 ans). Le sexe ratio était de 1,75. Le délai moyen de consultation était de cinq jours avec des extrêmes entre 24 heures à 15 jours. Un syndrome grippal a été retrouvé dans six cas. On a noté une hypoacousie préexistante dans un cas. Parmi nos patients, cinq étaient diabétiques, quatre hypertendus et trois ayant une hypercholestérolémie comme antécédent. La surdité était unilatérale dans 39 cas (98 %), bilatérale dans un cas (2 %). Elle était associée à des acouphènes dans 37 cas (92 %) et à des vertiges dans six cas (15,5 %). L’otoscopie était normale chez tous nos malades. Un syndrome vestibulaire périphérique déficitaire a été trouvé dans un cas. L’audiogramme, réalisée chez tous les malades a montré une surdité de perception inférieure à 70 dB dans 23 cas, une perte entre 70 et 90 dB dans 12 cas et une cophose dans cinq cas. Les potentiels évoqués auditifs pratiqués dans 28 cas ont montré un seuil de perte moyen de 70 dB dans 24 cas et l’absence de réponse dans quatre cas. Le vidéonystagmogramme fait dans 9 cas a montré, du côté de la surdité une hyporéflèxie dans trois cas et une aréflexie dans deux cas. Une IRM a été pratiquée dans 17 cas, elle était normale dans 15 cas, elle a montré un conflit vasculo-nerveux avec le V dans un cas et le VIII controlatéral dans l’autre cas. Tous nos malades ont rec ¸u une corticothérapie par voie parentérale pendant une durée moyenne de sept jours (cinq à dix jours). Les antiviraux en IV étaient prescrits dans 35 cas pendant une durée moyenne de dix jours. L’évolution était marquée par une amélioration dans 21 cas avec une récupération d’une audition normale dans six cas. Une aggravation de la surdité a été notée dans un cas. Pour les autres cas l’audition est demeurée stable. Conclusion.— La notion de surdité brusque idiopathique impose d’éliminer les surdités d’installation brutale révélatrices d’autres pathologies. L’étiologie est toujours à l’heure actuelle inconnue et par conséquent de traitement non encore codifié. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.413