Diabète – Lille 2010
O87 Relation entre fonction cardiaque, tissu adipeux épicardique et contenu en triglycérides intramyocardique chez le patient obèse
Obésité et inflammation
SFD (ALFÉDIAM)
COMMUNICATIONS ORALES
B Gaborit1, F Kober2, PJ Moro3, T Cuisset3, A Jacquier4, S Boullu5, MC Alessi6, M Bernard7, A Dutour8
O85 Les macrophages du tissu adipeux : une nouvelle cible potentielle pour les agonistes des récepteurs nucléaires LXR (Liver X Receptors) TH Mayi1, J Brozek2, F Pattou3, B Staels1, G Chinetti-Gbaguidi1 1 Insermu545, Inserm U545, Institut Pasteur de Lille, Université Lille Nord de France, Lille ; 2 Biostatistiques, Genfit, Loos ; 3 Service de Chirurgie Endocrinienne/Inserm 859, Chru de Lille, Lille.
Introduction : L’obésité est une pathologie inflammatoire chronique qui prédispose au diabète et qui est associée à une infiltration de macrophages au sein du tissu adipeux. Les récepteurs nucléaires LXR sont exprimés dans les macrophages vasculaires où ils exercent des propriétés anti-inflammatoires. Compte tenu de cette observation, la fonction des LXR dans les macrophages du tissu adipeux a été examinée pour savoir si des réponses pharmacologiques spécifiques aux agonistes de LXR existent et différencient les macrophages du tissu adipeux et les macrophages vasculaires. De plus, la modulation par LXR de la connexion entre les macrophages du tissu adipeux et les adipocytes a été évaluée. Matériels et Méthodes : Pour évaluer la fonctionnalité des LXR, les macrophages du tissu adipeux viscéral provenant d’individus obèses ont été traités avec des agonistes des LXR, l’expression des gènes cibles connus de LXR a été évaluée par Q-PCR. Les profils d’expressions géniques des macrophages vasculaires et ceux du tissu adipeux issus d’un même individu obèse ont été comparés à l’état basal et après activation des LXR. Pour évaluer le rôle des LXR dans la modulation de la connexion entre macrophages et adipocytes, ces derniers ont été incubés avec du milieu conditionné provenant de la culture des macrophages du tissu adipeux préalablement traités ou non par les agonistes synthétiques des LXR. Résultats : La comparaison des profils d’expressions au niveau basal a permis d’identifier plusieurs voies de signalisation différemment exprimées entre ces deux types de macrophages. De façon intéressante, de nouveaux gènes cibles de LXR spécifiques des macrophages du tissu adipeux ont été identifiés. La « coculture indirecte » des macrophages du tissu adipeux et des adipocytes montrent que les LXR permettent la restauration partielle de l’expression adipocytaire de gènes impliqués dans la lipogenèse, le métabolisme du glucose et la signalisation de l’insuline. De plus, une diminution de l’expression des gènes impliqués dans la réponse inflammatoire au niveau adipocytaire est observée. Conclusion : L’identification de nouveaux gènes cibles de LXR spécifiques des macrophages du tissu adipeux pourra aider à l’évaluation d’un rôle potentiel des agonistes LXR dans le traitement des pathologies associées à l’obésité.
O86 Le PAI-1, inhibiteur de la convertase furine : une implication probable dans l’insulino-résistance D Bernot, M Canault, G Nalbone, MC Alessi, F Peiretti U626, Inserm U626, Marseille.
Introduction : Plusieurs études épidémiologiques ont montré qu’un taux circulant élevé de PAI-1 prédit de façon indépendante la survenue d’un diabète de type 2 et du syndrome métabolique, conduisant à supposer une participation directe du PAI-1 au développement de ces pathologies. Parmi plusieurs hypothèses, l’inhibition par le PAI-1 de l’activité de la convertase furine, protéase à sérine responsable de la maturation du précurseur du récepteur à l’insuline, a été émise. Matériels et Méthodes : Afin d’étudier ce rôle potentiel, nous avons évalué les conséquences de la surexpression de la furine et du PAI-1 sur la maturation du prorécepteur à l’insuline et la signalisation insulinique, dans les cellules humaines LoVo déficientes en furine et exprimant faiblement le PAI-1. Résultats : Nos résultats montrent que le PAI-1 et la furine s’associent pour former un complexe stable in vitro, et in vivo dans des cellules transfectées (western blot). L’expression de furine dans les LoVo induit la maturation du prorécepteur à l’insuline. La surexpression concomitante de PAI-1 inhibe cette maturation (-54,4 % ; p < 0,005), ainsi que les phosphorylations du récepteur à l’insuline et d’Akt induites par l’insuline. L’analyse de foies de souris déficientes en PAI-1, en comparaison de ceux de souris sauvages, montre une quantité plus importante de forme mature du récepteur à l’insuline (KO vs sauvage : +31,6 % ; p < 0,005). De plus, la comparaison des résultats obtenus avec un PAI1 dépourvu ou non de son peptide signal et l’utilisation d’un substrat de la furine à tropisme golgien, suggèrent une formation du complexe PAI-1/furine au cours du transport intracellulaire. Conclusion : Nos travaux montrent ainsi un effet inhibiteur du PAI-1 sur la furine conduisant à une perte de la fonctionnalité du récepteur à l’insuline, qui pourrait contribuer au développement de l’insulino-résistance. Ce travail attribue en outre un rôle intracellulaire original au PAI-1.
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Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Nord, Marseille ; Centre de Résonance Magnétique Biologique et Médicale (Crmbm), Centre d’Exploration Métabolique et de Résonance Magnétique (Cemerem), Faculté de Médecine, Umr Cnrs 6612, Marseille ; 3 Cardiologie, Hôpital de la Timone, Marseille ; 4 Radiologie, Hôpital de la Timone, Marseille ; 5 Encocrinologie, Diabète et Maladies Métaboliques, Hôpital Nord, Marseille ; 6 Umr U626, Faculté de Médecine de Marseille, Marseille ; 7 Centre de Résonance Magnétique Biologique et Médicale (Crmbm), Centre d’Exploration Métabolique et de Résonance Magnétique (Cemerem), Faculté de Médecine de Marseille, Marseille ; 8 Endocrinologie- Diabetologie- et Maladies Métaboliques, Hôpital Nord, Faculté de Médecine, Inserm Umr 626, Marseille. 2
Introduction : La graisse viscérale (GV) est un marqueur reconnu du risque cardiovasculaire, le rôle d’autres graisses ectopiques tels le tissu adipeux épicardique (TAE) et le contenu en triglycérides intramyocardique (CTGIM) reste à éclaicir. La RMN à 3 teslas est une technique non invasive et adaptée à l’obésité massive pour étudier les dépôts de graisse ectopique et la fonction cardiaque. Matériels et Méthodes : 24 patients obèses, dont 9 diabétiques (IMC = 42 ± 6 kg/m2) à fonction cardiaque normale non coronariens, et 24 témoins (IMC = 22 ± 2 kg/m2) ont bénéficié d’une RMN à 3T (Siemens, Verio) avec mesure du volume absolu de TAE, sur des séquences multicoupes ciné petit axe (PA), acquises au cours de 4 à 6 apnées consécutives (n = 16) (résolution = 340 × 340 μm2, TE = 1,54 ms, TR = 33,88 ms, matrice = 134 × 192, épaisseur de coupe 6 mm). Les paramètres de la fonction cardiaque et les contours du TAE ont été mesurés manuellement sur les coupes PA. Le CTGIM a été mesuré en spectroscopie proton dans le septum interventriculaire, en utilisant une séquence monovoxel de type PRESS. Résultats : Le TAE est multiplié par 2 chez les patients obèses non diabétiques, et par 4 chez les diabétiques comparé aux témoins (123 ± 44 et 240 ± 140 vs 64 ± 29 mL, p < 0,0001). Le TAE augmente avec l’âge, l’IMC, le tour de taille, les triglycérides à jeûn, et est modulé par la répartition du tissu adipeux : positivement corrélé à la graisse viscérale (GV) et négativement à la graisse abdominale sous cutanée superficielle. Le TAE est aussi négativement corrélé au volume télédiastolique du ventricule gauche, au volume éjectionnel normalisé (VEN) et au débit cardiaque normalisé (DCN) (r = -0,46, p < 0,01). Il augmente en présence du syndrome métabolique : 206 ± 124 vs 84 ± 39 mL, p < 0,0001. Le CTGIM est corrélé au TAE (r = 0,64, p = 0,0003) et à la GV (r = 0,49, p = 0,02) ; il est augmenté chez les obèses et diabétiques (1,1 ± 0,3 ; 1,4 ± 0,8 vs 0,5 ± 0,4 % (p < 0,01). Il est corrélé au VEN et DCN (r = -0,41, p < 0,01 et r = -0,5, p = 0,01). Conclusion : Notre étude montre l’existence de liens précoces entre dépôt de graisse ectopique cardiaque et fonction cardiaque. Cette technologie permettra d’évaluer l’impact des thérapeutiques sur l’adiposité cardiaque et de mieux comprendre la cardiomyopathie liée à l’obésité et au diabète.
O88 Variabilité de l’effet de la chirurgie bariatrique en fonction du génotype de MC4R F Stutzmann1, R Keller2, Y Labrune1, E Durand1, C Calvacanti-Proença1, N Potoczna2, F Horber2, D Meyre1, P Froguel1 1 2
Aucun, Ibl – Cnrs Umr8090, Lille ; Aucun, Clinique Winthertur, Zürich, Suisse.
Introduction : L’efficacité de la chirurgie bariatrique dépend de la perte de poids obtenue à terme, mais aussi de l’amélioration ou la « disparition » apparente de comorbidités telles que le diabète de type 2 et de la survenue de complications. Les causes des échecs de la chirurgie sont peu connues, et il a été récemment proposé que des facteurs génétiques puissent en influencer les résultats. Si les mutations non-synonymes pertes de fonction du récepteur 4 aux mélanocortines (MC4R) sont les plus fréquentes causes d’obésité monogénique, deux variants gain-de-fonction protecteurs contre l’obésité ont aussi été décrits. Patients et Méthodes : 2 199 patients obèses suisses opérés par chirurgie bariatrique ont été suivis pendant 6 ans. Les données cliniques et de comportement alimentaire ont été collectées à l’inclusion. L’évolution de la corpulence et des comorbidités, l’apparition de complications et la nécessité de réopération ont été collectées tous les ans. Les sujets ont été répartis en 3 groupes suivant leur génotype pour MC4R : porteur d’une mutation perte de fonction (N = 24), d’un variant gain-de-fonction (N = 70), ou contrôle (N = 1 301). Résultats : A l’inclusion, les patients porteurs d’une mutation sont significativement plus jeunes (-5 ans, p = 0,02) et plus obèses (+5,5 kg/m2, p = 3,4 × 10-5). Ils sont plus fréquemment « binge eaters » (p = 0,007) et sont plus souvent opérés par diversion bilio-pancréatique. Au bout de 6 ans, leur IMC est toujours plus élevé (35,0 vs.31,4 kg/m2, p = 6,5 × 10-3) même si ils ont perdu un peu plus de poids (p = 0,04). La corpulence des porteurs d’un variant gain-de-fonction est similaire aux contrôles. Par contre, ils sont plus souvent « binge eaters » (p Diabetes Metab 2010, 36, A1-A27
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= 0,007) et moins « sweet eaters » (mangent moins de sucre) (p = 0,014) et nécessitent plus de réopérations (3 × 10-4). Conclusion : Cette étude montre que les sujets porteurs de mutations de MC4R se distinguent des autres sujets obèses face à la chirurgie bariatrique avec une obésité plus précoce et plus sévère et des résultats insuffisants 6 ans après l’opération. On peut s’interroger sur l’intérêt de recommander l’inclusion du génotypage MC4R pour une meilleure prise en charge chirurgicale et post chirurgicale des obèses morbides.
O89 Suppression of the tumour suppressor p16ink4a drives human macrophages towards a phenotype resembling adipose tissue macrophages (ATMs) K Wouters1, L Fuentes1, C Cudejko2, C Paquet2, E Rigamonti2, A Tailleux2, G Chinetti2, B Staels2, R Paumelle1
visfatin. L’augmentation de l’expression de l’ARNm de la visfatin suite à l’activation de PPARγ s’accompagne d’une augmentation de l’expression et de la sécrétion protéique. La diminution de l’expression de l’ARNm suite à l’activation de LXR s’accompagne quant à elle, d’une diminution de la sécrétion mais pas de l’expression protéique. L’activation de LXR diminue l’expression et la sécrétion de la visfatin induite par l’activation de PPARγ. L’activation de LXR ou de PPARγ régule de façon opposée la production de NAD+ dans les resting macrophages. Conclusion : L’identification de la visfatin comme étant un gène cible de LXR et de PPARγ différentiellement régulé au sein des macrophages permettra une meilleure évaluation des thérapeutiques impliquant leurs agonistes lors du traitement des pathologies associées à l’obésité telles que le diabète type 2.
COMMUNICATIONS ORALES
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Insermu545, Univ Lille Nord de France, F-59000, Lille, France ; Inserm, U545, F-59000, Lille, France ; Udsl, F-59000, Lille, France ; Institut Pasteur de Lille, F-59019, Lille, France, Lille ; 2 Insermu545, Univ Lille Nord de France, F-59000, Lille, France ; Inserm, U545, F-59000, Lille, France ; Udsl, F-59000, Lille, France ; Institut Pasteur de Lille, F-59019, Lille, France * Lille * France, Lille.
Rationnel : Recently, it has been shown that the genomic locus CDKN2A, which partially codes for p16ink4a, is associated with the development of type 2 diabetes (T2D) in several populations. P16ink4a is a tumour suppressor that controls the cell cycle and cellular senescence. Macrophages are known to play an instrumental role during the development of T2D. They can present different polarization states : classical (M1 : pro-inflammatory) or alternative (M2 : anti-inflammatory). We therefore aim to investigate the role of p16ink4a during differentiation and polarization of human monocyte-derived macrophages. Matériels et Méthodes : p16ink4a mRNA and protein levels were measured in classically differentiated and in alternatively differentiated (by IL4) human monocyte-derived macrophages. To explore the role of p16ink4a, its levels were lowered by RNA interference, after which macrophage phenotype was analyzed. In addition, p16ink4a expression levels were compared between ATMs and monocyte-derived macrophages isolated from obese patients. Résultats : p16ink4a was induced during classical macrophage differentiation. Interestingly, alternative differentiation inhibited p16ink4a expression. Silencing p16ink4a resulted in an increase of a number of M2 marker genes (MR, AMAC1, TGFbeta, IL1Ra, IL10, MMP2, ItgB). Surprisingly, despite this M2 phenotype, these cells had increased responses to LPS, shown by amplified expression of pro-inflammatory markers as Cox2, Mcp1, and TNF, possibly as the result from an increase in Tlr4 expression. Additionally, these cells secreted higher levels of TNF protein. Discussion : This phenotype closely resembles the one of adipose tissue macrophages (ATMs). Confirming the inverse correlation of p16ink4a expression levels with an ATM phenotype, we found that in ATMs from obese patients, p16ink4a levels were lower than in monocyte-derived macrophages of the same subjects. Conclusion : Suppression of p16ink4a in human macrophages leads to a phenotype resembling that of ATMs. P16ink4a may thus play a role in ATM development and function.
O90 Régulation de la visfatin au sein des macrophages primaires par les récepteurs nucléaires PPAR (Peroxisome Proliferator-Activated Receptor) gamma et LXR (Liver X Receptors) TH Mayi1, C Duhem1, F Pattou2, B Staels1, G Chinetti-Gbaguidi1 1 Insermu545, Inserm U545, Institut Pasteur de Lille, Université Lille Nord de France, Lille ; 2 Service de Chirurgie Endocrinienne/Inserm 859, Chru Lille, Lille.
Introduction : La visfatin est une cytokine pro-inflammatoire mais aussi une enzyme limitante de la synthèse du NAD+ qui est un cofacteur de nombreuses enzymes cellulaires. L’obésité est associée à une infiltration de macrophages au sein du tissu adipeux. Ces macrophages sont la principale source de visfatin dont l’implication dans le développement du diabète de type2 est largement reconnue. Dans cette étude, la capacité de PPARγ et/ou de LXR (des modulateurs de la réponse inflammatoire des macrophages) à réguler l’expression de la visfatin dans différents types de macrophages primaires (humains et murins) a été analysée, de même que l’influence de cette régulation sur la production intracellulaire de NAD+. Patients et Méthodes : Les macrophages primaires humains (« resting macrophages ») provenant d’individus minces ou obèses rendus pro-inflammatoires M1 ou anti-inflammatoires M2 in vitro ont été utilisés, de même que des macrophages du tissu adipeux viscéral d’individus obèses. Ces différents types macrophages ont été traités avec des ligands synthétiques de PPARγ et/ou de LXR. L’expression génique et protéique de la visfatin ainsi que sa sécrétion ont été analysées par Q-PCR, Western blot, Elisa, de même que la production de NAD+ Résultats : L’activation de LXR ou de PPARγ par leurs ligands entraîne respectivement une diminution ou une augmentation de l’expression génique de la
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© 2010. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Dépistage et diagnostic O91 HbA1C : Valeurs observées dans une population française non diabétique 1
G Gusto , S Vol1, O Lantieri2, B Balkau3, C Born4, C Bourderioux5, J Lamy4, J Tichet2 1
Synergies, Institut Inter Régional Pour la Santé, La Riche ; Direction, Institut Inter Régional Pour la Santé, La Riche ; Épidémiologie Cardiovasculaire et Métabolique, Inserm U780 – Ifr69, Villejuif ; 4 Laboratoire d’Analyses de Biologie Médicale, Institut Inter Régional Pour la Santé, La Riche ; 5 Relations Médicales, Institut Inter Régional Pour la Santé, La Riche. 2 3
Introduction : Le récent consensus international de standardisation recommande désormais l’utilisation de l’HbA1C comme outil de dépistage et de prévention du diabète. Les nouvelles recommandations indiquent que l’HbA1C devra être exprimée en mmol/mol, en pourcentage et en moyenne glycémique. L’objectif de cette étude était de décrire la distribution des valeurs de l’HbA1C dans une population de sujets non diabétiques. Matériels et Méthodes : L’étude a été menée sur 5 083 sujets non diabétiques âgés de 6 à 79 ans (2 284 hommes et 2 799 femmes) volontaires pour un examen de prévention. L’HbA1C a été dosée par HPLC sur un automate certifié par le « National Glycosylated Hemoglobin Program ». Les valeurs observées de l’HbA1C sont présentées par tranche d’âge de 5 ans et par sexe. Résultats : La distribution de l’HbA1C était proche de la normale pour les deux sexes. Les moyennes (écart-type) de l’HbA1C étaient respectivement (hommes / femmes) en mmol/mol de 33,9 (3,5) / 33,6 (3,5), en pourcentage de 5,27 (0,32) / 5,24 (0,32) et, en moyenne glycémique (mmol/l), de 5,79 (0,51) / 5,74 (0,51). L’HbA1C augmentait avec l’âge pour les 2 sexes. Aucune différence n’était observée entre hommes et femmes avant 25 ans (p = 0,16), ni après 50 ans (p = 0,77). Entre 25 et 49 ans, les femmes présentaient des valeurs moyennes d’HbA1C plus faibles d’environ 0,07 % (p < 0,0001) avec un écart maximum entre sexes de 0,10 % pour la classe d’âge 35-39 ans. Discussion : Le seuil de 6,5 % (soit 7,75 mmol/l en moyenne glycémique) proposé par le consensus pour le dépistage du diabète quels que soient le sexe et l’âge, sélectionnait 0,28 % de cette population de sujets non diabétiques. Pour des moyennes glycémiques supérieures ou égales à 5,56, 6,10 et 7,00 mmol/l (soit en pourcentage d’HbA1C 5,1 %, 5,5 % et 6,0 %), 74,6 %, 24,4 % et 2,11 % des sujets seraient respectivement sélectionnés. Conclusion : Cette étude établit la distribution des valeurs observées de l’HbA1C dans une population française de 5 083 sujets non diabétiques. Avec d’autres études en cours, elle contribuera à dégager une utilisation consensuelle de l’HbA1C (diagnostic et prévention) et une nouvelle nosographie du diabète.
O92 HbA1c, seuil de glycémie à jeun moindre et recommandations de l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation des Soins (ANAES) ne peuvent pas se substituer à la charge en glucose pour le diagnostic des dysglycémies E Cosson, E Hamo-Tchatchouang, I Banu, MT Nguyen, S Chiheb, H Ba, P Valensi Endocrinologie Diabetologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, Bondy.
Introduction : La charge orale en glucose (COG) n’est actuellement pas recommandée en France pour le diagnostic des dysglycémies. Des méthodes de substitution ont été proposées, comme diminuer le seuil de glycémie à jeun (GAJ), doser l’HbA1c et sélectionner la population à dépister. L’objectif de l’étude était de déterminer la prévalence des dysglycémies méconnues, incluant le diabète, l’hyperglycémie à jeun (HAJ) et l’intolérance au glucose (IG) dans une cohorte importante de patients en surpoids ou obèses ; l’efficacité de ces méthodes de substitution ; et les principaux facteurs prédictifs de dysglycémie dans cette population.