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dominées par l’atteinte unguéale (AU) (91,9 %). La xérostomie et la macroglossie étaient les atteintes de la muqueuse buccale les plus fréquentes (61,3 % et 26,1 %). La XC, les TR, la PC, les IC et l’AU étaient corrélée au stade de l’IRC (p < 0,05) alors que seules les LS étaient corrélées significativement à la présence d’une néphropathie tubulo-interstitielle chronique (p = 0,015). Conclusion L’atteinte cutanée est fréquente au cours de l’IRC. Il semble que la fréquence de cette manifestation varie en fonction du stade et de l’étiologie de l’IRC. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.206
Fig. 1
Questions pratiques sur le tolvaptan.
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Traitement par tolvaptan dans la polykystose rénale autosomique dominante : aspects pratiques B. Boisselier 1,∗ , D. Chauveau 2,∗ , D. Guerrot 3 , B. Knebelmann 4 , Y. Le Meur 5 , L. Latreche-Goubaut 1 1 Département Médical Otsuka Pharmaceutical France SAS, Rueil-Malmaison, France 2 Département de Néphrologie CHU de Toulouse, Toulouse, France 3 Service de Néphrologie, CHU Rouen, Rouen, France 4 Service de Néphrologie Adultes, AP–HP, Hôpital Universitaire Necker, Université Paris Descartes, Paris, France 5 Service de néphrologie, CHU La cavale Blanche, Brest, France ∗ Auteurs correspondants. Adresses e-mail :
[email protected] (B. Boisselier),
[email protected] (D. Chauveau) Introduction Le traitement par tolvaptan représente un changement de paradigme dans la prise en charge de la polykystose rénale autosomique dominante (PKRAD). L’avis de la Commission de la Transparence de 2015 précise l’AMM européenne et détaille l’éligibilité clinique des patients au tolvaptan, mais ne décrit pas les aspects pratiques de prise en charge. Or, le mode d’action du tolvaptan impose des modalités d’instauration et de suivi spécifiques : information du patient, préparation aux inconvénients, accompagnement au long cours. Méthodes Le but de notre travail était d’établir un guide, destiné aux néphrologues, reprenant ces aspects pratiques de prise en charge par tolvaptan. Les questions des néphrologues franc¸ais concernant les aspects pratiques de l’initiation et du suivi du traitement ont été systématiquement répertoriées de fac¸on anonyme par les référents scientifiques et médicaux du laboratoire Otsuka entre février et juin 2018. Ces questions ont été soumises à 27 investigateurs des études pivots et observationnelles du tolvaptan. Leurs réponses ont été colligées puis présentées à un groupe de 4 experts lors d’une réunion de travail d’une journée, afin d’établir une réponse consensuelle à chaque question. Résultats obtenus ou attendus Le recueil des attentes des néphrologues a identifié 19 questions simples portant sur l’information du patient (3), la phase de motivation et de préparation avant l’initiation (3), l’instauration du traitement et l’accompagnement du patient (8), et la gestion du traitement au long cours (5). Les experts ont ainsi proposé 19 réponses, constituant un guide pratique à l’attention des prescripteurs (Fig. 1). Conclusion Le recueil et l’analyse des question pratiques des néphrologues concernant la mise en place et le suivi du traitement par tolvaptan ont permis l’élaboration d’un premier guide pratique de 19 questions-réponses. Il ressort qu’une compréhension des enjeux d’accompagnement est indispensable à chaque étape du parcours thérapeutique. Il sera intéressant d’évaluer l’impact de la diffusion de cet outil auprès des néphrologues.
Déclaration de liens d’intérêts DC : Otsuka : hospitalités, prise en charge de congrès, honoraires. DG : Otsuka : hospitalité, prise en charge de congrès. BK : Otsuka : consulting, prise en charge congrès, honoraires. YLM : a rec¸u des honoraires pour lecture et des prises en charge de déplacement à des congrès par Otsuka. BB : est employé d’Otsuka Pharmaceutical France SAS. LLG : est employée d’Otsuka Pharmaceutical France SAS. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.207 PO-N37
Fausse hyperphosphorémie et pic monoclonal important au cours du myélome multiple : à propos de 4 cas C. Boud’hors 1,2,∗ , M. Le Gallo 3 , J.F. Augusto 1 , M. Dib 4 , F. Larcher 3 , M. Gardembas 4 , J. Demiselle 5 1 Service de Néphrologie Dialyse Transplantation, CHU d’Angers, 4 rue Larrey, Angers, France 2 LUNAM Université, Angers, France 3 Laboratoire de Biochimie, CHU d’Angers, 4 rue Larrey, Angers, France 4 Service des Maladies du sang, CHU d’Angers, 4 rue Larrey, Angers, France 5 Service de Médecine Intensive et Réanimation, et Département de Médecine Hyperbare, CHU d’Angers, 4 rue Larrey, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Boud’hors) Introduction L’hyperphosphorémie est un désordre hydroélectrolytique observé dans diverses situations : insuffisance rénale aiguë ou chronique, syndrome de lyse tumorale, rhabdomyolyse. Néanmoins, sa mesure peut être faussée par des interférences analytiques, dont nous rapportons ici un exemple d’intérêt pour le clinicien. Méthodes Quatre patients ont présenté une hyperphosphorémie « isolée » dans un contexte de myélome multiple IgG, sans altération du débit de filtration glomérulaire ni lyse tumorale. La technique standard de dosage du phosphore est la colorimétrie, basée sur la mesure de l’absorbance du complexe formé par le phosphore et le molybdate d’ammonium. Ce réactif peut interagir avec une immunoglobuline monoclonale. Pour s’affranchir de l’impact du composant monoclonal, chaque sérum a été déprotéinisé, par précipitation des protéines sériques à l’acide sulfosalicylique 1,57 M. L’analyse des plasmas a été réitérée durant le suivi des patients. Résultats obtenus ou attendus Quatre patients (2 femmes et 2 hommes) âgés de 55 à 78 ans, au diagnostic ou lors du suivi d’un myélome multiple avec un pic IgG important (kappa dans trois cas, lambda dans un cas) ont été inclus. Tous les patients présentaient une hyperprotidémie supérieure à 100 g/l, sans manifestation clinique d’hyperviscosité. Les valeurs initiales de phosphorémie, de phosphorémie après déprotéinisation, de protidémie et de pic sont présentées dans le Tableau 1.
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Après traitement, la diminution de la phosphorémie mesurée en colorimétrie était parallèle à celle de l’abondance du pic IgG, suggérant le lien direct entre le composant monoclonal et l’artéfact de laboratoire. Conclusion La constatation d’une hyperphosphorémie isolée en présence d’un composant monoclonal IgG abondant doit conduire le clinicien et le biologiste à suspecter un artéfact de laboratoire. Il convient de contrôler ce taux après déprotéinisation, devenue systématique dans notre centre lorsque la protidémie excède 100 g/l, permettant d’éviter des investigations et actions thérapeutiques inutiles. Tableau 1 Caractéristiques biologiques des patients.
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.208 PO-N38
À quel moment le sujet âgé est-il adressé à un néphrologue?
D. Gouja ∗ , A. Letaief ∗ CHU Monastir, Monastir, Tunisie ∗ Auteurs correspondants. Adresses e-mail :
[email protected] (D. Gouja), dr
[email protected] (A. Letaief) Introduction Parallèlement au vieillissement croissant de la population, l’incidence des maladies rénales chroniques (MRC) augmente électivement sur les catégories de population les plus âgées. Méthodes L’étude a été menée au centre hospitalo-universitaire au service de néphrologie à Monastir. Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique regroupant 185 patients (âge ≥ 75 ans), suivis pour une MRC et hospitalisés au service de néphrologie à l’hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir du 1 janvier 2007 jusqu’au 31 décembre 2012. Résultats obtenus ou attendus Quatre-vingt huit patients (47 %) étaient adressés à un néphrologue au stade d’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT), 44,31 % (39 patients) ont bénéficié d’un traitement de suppléance avec 5 cas de refus du traitement, 20 cas de décès dès la 1ère année et 24 patients en IRCT perdus de vue. 97 patients (52 %) étaient à un stade plus précoce : 3 patients au stade 2 (débit de filtration glomérulaire (DFG) entre 60 et 89 ml/mn), 17 patients au stade 3 avec 6 patients au stade 3a (DFG entre 45 et 59) et 11 patients au stade 3b (DFG entre 30 et 44). Vingt-huit patients (57,2 %) étaient au stade 4 (DFG entre 15 et 29). Conclusion Le moment du suivi en néphrologie était, dans la plupart des cas, au stade tardif de la MRC. Ceci nous insiste à inciter nos collègues pour envoyer les patients âgés à un néphrologue précocement pour une prise en charge adéquate. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.209
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Infarctus rénal bilatéral survenu lors d’un traitement par anti-VEGF intraoculaire
G. Bobrie ∗ , L.M. Somja , C. Fumeron Hôpital Privé du Vert Galant, Tremblay En France, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Bobrie) Introduction Une femme de 26 ans, préparatrice en pharmacie, non tabagique, ayant un diabète de type 1 apparu à l’âge de 4 ans, mal équilibré (HbA1c > 12 % depuis plus de 2 ans), compliqué d’une rétinopathie en cours de laser et d’injections intraoculaires ® (IO) d’anti-VEGF (Lucentis ), sans microalbuminurie connue, ayant interrompu sa contraception oestroprogestative depuis 6 mois, consulte aux urgences en février 2019 pour douleurs épigastriques à irradiation sous-costale bilatérale perdurant depuis 3 semaines et anorexie avec perte de poids de 55 à 49 kg. Méthodes Elle est apyrétique ; la pression artérielle est de 110/60 mmHg ; la CRP est de 21 mg, sans hyperleucocytose. Il n’y a pas de leucocyturie à la bandelette. La créatininémie est de 52 mol/l soit un DFGe de 131 ml/min ; les tests hépatiques et la lipase sont normaux. Le scanner temps portal montre des zones rénales hypodenses triangulaires faisant initialement évoquer une pyélonéphrite bilatérale et débuter un traitement antibiotique. À l’ECBU prélevé après la première injection d’antibiotique, il n’y a ni germe ni leucocyturie. Le lendemain, la CRP est de 3 mg et la procalcitonine normale. L’angioscanner rénal réalisé à 48 h montre un défaut de rehaussement triangulaire des deux reins avec stigmates d’hémorragie à gauche évoquant des infarctus rénaux. Il n’existe pas d’anomalie artérielle rénale, ni des autres axes abdominaux. L’échographie cardiaque transthoracique puis trans-œsophagienne est normale. Le Holter-ECG de 24 h est sinusal. La recherche de thrombophilie est négative. Résultats obtenus ou attendus À notre connaissance, il s’agit du premier cas rapporté d’infarctus rénal sous anti-VEGF IO. Conclusion Des accidents thrombotiques artériels systémiques survenant sous anti-VEGF IO ont été signalés dans les revues « postautorisation de mise sur le marché ». La plus récente méta-analyse Cochrane sur les anti-VEGF IO conclut ne pas pouvoir donner d’estimations assez précises en raison de leur caractère peu fréquent. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.210 PO-N40
Renal Amyloidosis AA secondary to familial Mediterranean fever in Algeria G. Khellaf 1,∗ , M. Saidani 1 , T. Rayane 2 , L. Kaci 3 , D. Ait Idir 4 , M. Benabadji 1 1 Department of Nephrology Beni Messous Hospital, Algiers, Algeria 2 Department of Nephrology Nefissa Hamoud Hospital, Algiers, Algeria 3 Private pathology laboratory 4 Laboratoire de pharmacologie et signalisation, Facultés des Sciences Biologiques, Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB), Laboratoire de Biologie Moléculaire, Faculté des Sciences, Université M’Hamed Bougara de Boumerdès, Bab-Ezzouar, Alger, Algeria ∗ Corresponding author. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Khellaf) Introduction Renal amyloidosis AA is present in Algeria, the inflammatory hereditary etiologies are said to be rare and are in most cases grouped among the idiopathic causes.