Hypercalciurie par mutation de CYP24A1 : une pathologie probablement sous-estimée

Hypercalciurie par mutation de CYP24A1 : une pathologie probablement sous-estimée

292 SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 287–298 hyperphosphatémie et un taux bas de parathormone, quant au bilan de retentissement d...

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SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 287–298

hyperphosphatémie et un taux bas de parathormone, quant au bilan de retentissement de l’hypocalcémie, la TDM cérébrale montre des calcifications des noyaux gris centraux signant un syndrome de Fahr, à l’ECG l’espace QT normale, l’echotransthoracique sans particularité et l’examen ophtalmologique ne montre pas de cataracte, l’enquête étiologique a permis d’écarter une cause iatrogène ou infiltrative, et le diagnostic d’un syndrome de Fahr en rapport avec une hypoparathyroïdie probablement auto-immune a été retenu, le traitement institué comporte du calcium 500 mg/j et de la vitamine D 1,25 ug/j, l évolution après trois mois du traitement est marqué par la disparition des signes cliniques d’hypocalcémie, l’amélioration du bilan biologique et la stabilisation de l’état neurologique sous faible dose d’antiépileptiques. Le syndrome de Fahr est une entité rare, la correction des troubles du métabolisme phosphocalcique permet une amélioration marquée de la symptomatologie clinique d’où l’intérêt de le rechercher devant toute manifestation neuropsychiatrique. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.161 P1-019

Une cause rare d’hyperparathyroïdie : la parathyromatose. À propos d’un cas L. Pedro a,∗ , E. Personeni a , L. Meillet a , I. Bruckert a , M.-P. Algros b , G. Landecy c , F. Schillo a , A. Penfornis a a Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU de Besan¸ con, Besan¸con, France b Service d’anatomopathologie, CHU de Besan¸ con, Besan¸con, France c Service de chirurgie endocrinienne, CHU de Besan¸ con, Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant. La parathyromatose est une cause rare de récidive d’une hyperparathyroïdie après parathyroïdectomie. Elle survient préférentiellement chez des patients en insuffisance rénale terminale. Nous rapportons le cas d’une patiente de 87 ans avec une fonction rénale normale et n’ayant jamais eu de parathyroïdectomie, hospitalisée pour une hypercalcémie maligne avec une calcémie corrigée à 3,52 mmol/L, phosphorémie = 0,51 mmol/L, PTH = 755 pg/mL, calciurie = 2,57 mmol/L, clairance de la créatinine = 61 mL/min(MDRD), vitamine D = 17 ng/mL. Réalisation d’une cervicotomie exploratrice rapide, en raison du caractère difficilement contrôlable de la calcémie. Exérèse de deux parathyroïdes, l’une dans la lame thyrothymique gauche, l’autre au pôle inférieur du lobe. A l’anatomo-pathologie, aspect de parathyromatose. Pas d’arguments pour un carcinome parathyroïdien. En postopératoire immédiat, normalisation de la calcémie. En deux mois, récidive avec PTH = 679 pg/mL, calcémie = 2,35 mmol/L. Introduction de Cinacalcet. À la scintigraphie au MIBI-Tc99, fixation d’une parathyroïde ectopique, au niveau médiastinal. Réintervention chirurgicale proposée. Recherche de NEM 1 en cours. La parathyromatose correspond à des agrégats multifocaux de cellules parathyroïdiennes, hyperplasiques, situées de fac¸on ectopique dans les tissus mous du cou, du médiastin. Une dispersion de tissu parathyroïdien après parathyroïdectomie, une croissance à partir de tissu embryonnaire parathyroïdien, un carcinome parathyroïdien de bas grade sont les trois hypothèses physiopathologiques avancées. Trente-neuf cas de parathyromatose décrits mondialement, dont trois, seulement, sans chirurgie antérieure. Un des trois cas avait une insuffisance rénale terminale. Un patient était porteur d’une NEM1. Notre cas est un des rares exemples de parathyromatose diagnostiquée sans chirurgie antérieure des parathyroïdes, étayant l’hypothèse d’une origine embryonnaire ou carcinomateuse et non pas uniquement, une dissémination chirurgicale de cellules parathyroïdiennes. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.162 P1-020

Hypercalciurie par mutation de CYP24A1 : une pathologie probablement sous-estimée S. Melaabi a,∗ , R. Baudoin b , M.-A. Molin a , N. Coudray a , G. Abéguilé a , M.-L. Kottler a a CHU de Caen, Caen, France b Hôpital du Haut-Lévèque, Pessac, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction.– Des mutations du gène CYP24A1 ont été décrites comme responsables d’hypersensibilité à la vitamine D dont un des risques principaux est l’insuffisance rénale sur néphrocalcinose liée à l’hypercalciurie. Il code pour la 24-hydroxylase, enzyme inactivant la 1,25-dihydroxyvitamine D. Dans le cadre de l’exploration systématique des apparentés à la recherche d’anomalies du métabolisme phosphocalcique, nous décrivons le cas d’une famille particulièrement intéressante dans laquelle le petit-fils du probant est hétérozygote composite d’une mutation intrafamiliale connue et d’une autre mutation découverte fortuitement et probablement héritée du père. Observation.– Un patient hétérozygote composite pour deux mutations de CYP24A1 (c.443T>C (p.Leu148Pro) sur l’exon 2 et c.1187G>A (p.Arg396Gln) sur l’exon 9 a présenté une hypercalcémie avec hypercalciurie et PTH basse compliquée d’une insuffisance rénale. Sa descendance a été explorée afin de savoir si les sujets hétérozygotes présentaient un phénotype clinico-biologique particulier. Parmi les quatre petits-enfants explorés, un présentait depuis l’âge de cinq ans des coliques néphrétiques avec hypercalcémie fluctuante, hypercalciurie et PTH basse à 7 pg/mL (normale [12 et 88 pg/mL]). Nous avons retrouvé chez lui deux mutations : une héritée de son grand-père maternel et une autre mutation (c.1186C>T (p.Arg396Trp) sur l’exon 9). Ses frères et sœurs, hétérozygotes, ne présentaient aucune anomalie du bilan phosphocalcique et une PTH normale. Discussion.– Cette observation met en exergue l’importance du dosage de la PTH comme critère diagnostique conduisant à la recherche de mutations de CYP24A1. Elle soulève aussi la question de la fréquence des hétérozygotes dans la population générale qui est vraisemblablement sous-estimée. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.163 P1-021

Tuméfaction mandibulaire révélant une hyperparathyroïdie primitive « historique » L. Chenak a , M. Amar Setti a,∗ , N. Ait Abdellah b , K. Boulmkahal c , M. Kherroubi c , H. Bouakline d , M. Medjamia d a Service médecine interne/endocrinologie/HMRUO, Oran, Algérie b Service médecine interne/HMRUO, Oran, Algérie c Service ORL/maxillo-facial/HMRUO, Oran, Algérie d Service d’anatomie pathologique/HMRUO, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. L’hyperparathyroïdie primitive est fréquente, surtout chez la femme en postménopause. Elle est la troisième pathologie endocrinienne après le diabète sucré et la pathologie thyroïdienne [1]. Nous rapportons ici le cas clinique d’une patiente âgée de 66 ans chez qui l’hyperparathyroïdie primitive a été révélée par l’étude anatomohistopahologique d’une biopsie d’une tuméfaction mandibulaire retrouvant une tumeur à cellules géantes. Le bilan phosphocalcique dans le cadre de l’enquête étiologique concluait à une hyperparathyroïdie primitive avec une hyercalcémie majeure à 140 mg/L et une PTH franchement élevée à 1765 pg/mL. Les radiographies standards montraient de multiples lésions expansives ostéolytiques, une chondrocalcinose articulaire diffuse et à la scintigraphie osseuse de multiples zones hyperfixantes du bassin, du crâne des côtes et des os longs. L’échographie cervicale et la scintigraphie parathyroïdienne au MIBI révélaient un nodule parathyroïdien inférieur droit. La normalisation de la calcémie a pu être obtenue d’abord par un traitement médical, puis par une parathyroïdectomie chirurgicale. Les tumeurs brunes constituent un mode de révélation rare de l’hyperparathyroïdie primaire. L’évolution des tumeurs brunes après parathyroïdectomie est variable en fonction de leur composition [2] : ossification s’il s’agit de masses pseudotumorales ou absence de modification et persistance de zones d’involution kystique remplies de liquide hémorragique « ostéite fibrokystique » en cas de contenu liquidien. Références [1] Younes NA, Shafagoj Y, Khatib F, et al. Laboratory screening for hyperparathyroidism. Clin Chim Acta 2005;353:1–12. [2] Franco M, Bendini JC, Albano L, et al. Radiographic follow-up of a phalangeal brown tumor. Joint Bone Spine 2002;69:506–10. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.164