Congre`s APHIF me´dicament potentiellement inapproprie´ (MPI) a e´te´ estime´ a` 40 %. Il existe plusieurs outils de repe´rage des MPI dont la liste de Laroche et al. adapte´e a` la pratique franc¸aise. L’objectif de ce travail est de comparer les prescriptions a` l’entre´e et a` la sortie de l’hospitalisation en ge´riatrie aigue ¨ a` l’aide de cet outil. Mate´riels et me´thode.– Ordonnances des patients a` l’entre´e et a` la sortie du service de me´decine ge´riatrique aigue ¨, liste des MPI de Laroche et al. E´tude prospective. Re´sultats.– Quarante et un patients ont e´te´ inclus. Le sexe ratio H/F e´tait de 0,46, la moyenne d’aˆge de 86,3 6,6 ans et la clairance moyenne de la cre´atinine de 44,6 19,2 mL/min (selon Cockroft et Gault). La dure´e d’hospitalisation moyenne des patients e´tait 11,0 4,8 jours. A` l’entre´e, le nombre moyen de me´dicaments e´tait de 8,3 2,9 avec un nombre moyen de MPI de 0,4 0,8. A` la sortie, le nombre moyen de me´dicaments e´tait de 8,6 3,1 avec un nombre moyen de MPI de 0,3 0,7. La diffe´rence entre le nombre de MPI a` l’entre´e et la sortie ne diffe`re pas significativement (p = 0,6). A` l’entre´e dans le service, 22 % des patients ont au moins 1 MPI. La classe des benzodiaze´pines et apparente´s est la plus fre´quemment implique´e dans les MPI (12 sur 29 MPI). Conclusion.– Bien que le nombre de patients soit faible, nous pouvons ne´anmoins tirer quelques conclusions sur nos pratiques. Une attention particulie`re devra eˆtre porte´e sur la prescription de benzodiaze´pines et apparente´s, leur sur-prescription pouvant entraıˆner une dure´e de prescription longue apre`s l’hospitalisation mais aussi des chutes a` l’hoˆpital et au domicile du patient. Il serait e´galement pertinent de re´e´valuer chaque traitement avant le retour a` domicile ou le transfert des patients en SSR. Une deuxie`me e´tude incluant un plus grand nombre de patients ainsi que le suivi en SSR serait ne´cessaire pour e´valuer au plus pre`s la prise en charge me´dicamenteuse correspondant au parcours de soins « classique » du patient hospitalise´ en ge´riatrie. Par ailleurs, l’e´valuation de l’« overuse » et du « misuse » est facilite´e par cet outil. Il est rapide d’utilisation, mais il n’e´value pas l’« underuse », une pre´sence pharmaceutique est toujours ne´cessaire. doi: http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2012.10.037
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Impact de la pre´sence d’un responsable de production sur l’activite´ de la ste´rilisation H. Besson, S. Guirao, D. Combeau UF ste´rilisation, GH Pitie´-Salpeˆtrie`re, AP–HP, 47–83, boulevard de l’hoˆpital, 75013 Paris, France Objectifs.– Le CHU dispose de 3 sites de ste´rilisation dont un qui fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. En journe´e, les agents de ste´rilisation sont encadre´s par un responsable de production (RP) (IBODE, IDE, PPH). En janvier 2012, un poste de RP a e´te´ rede´ploye´ (remplacement d’un poste d’agent de ste´rilisation) pour encadrer les e´quipes de nuit (21h00–7h00). L’objectif de ce travail est d’e´valuer l’impact de la pre´sence d’un encadrement de nuit sur l’activite´ de la ste´rilisation. Mate´riels et me´thode.– Une e´tude re´trospective a e´te´ mene´e sur le mois de fe´vrier 2012. Les donne´es ont e´te´ extraites du logiciel de trac¸abilite´ OptimW. Les indicateurs d’activite´ e´tudie´s sont : le nombre de compositions conditionne´es, le nombre de charges autoclaves et le nombre de plateaux ope´ratoires recompose´s. L’indicateurs qualite´ retenu est le nombre de compositions non conformes en sortie d’autoclave. Re´sultats.– Le RP e´tait pre´sent 13 nuits sur 29 nuits en fe´vrier 2012. Les re´sultats sont suivants : – nombre de compositions conditionne´es : moyenne sans RP = 85,2 vs moyenne avec RP = 112,2, soit une augmentation de 31,7 % ;
– nombre charges autoclaves : moyenne sans RP = 3,2 vs moyenne avec RP = 4,5, soit une augmentation de 40 % ; – nombre plateaux recompose´s : moyenne sans RP = 16,7 vs moyenne avec RP = 21,8, soit une augmentation de 30,6 % ; – nombre non-conformite´s : moyenne sans RP = 12 vs moyenne avec RP = 30, soit une augmentation de 50,0 %. Conclusion.– Cette e´tude a permis de montrer, a` effectif constant, que la pre´sence d’un responsable de production de nuit permet d’augmenter l’activite´ et la productivite´ de la ste´rilisation. Le gain de temps pour les e´quipes de jour a pu eˆtre e´value´ au travers de l’augmentation du nombre de plateaux ope´ratoires recompose´s et de la libe´ration des charges ste´rilise´es la nuit. Au niveau qualitatif, l’augmentation du nombre de non-conformite´s releve´es concourt au renforcement de la de´marche qualite´ du service. Deux autres postes de responsable de production seront affecte´s dans les prochains mois afin d’assurer une continuite´ de l’encadrement en ste´rilisation. doi: http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2012.10.038
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Difficulte´s d’application de l’instruction prion du 1er de´cembre 2011 H. Besson, S. Guirao, D. Combeau UF ste´rilisation, GH Pitie´-Salpeˆtrie`re APHP, 47–83, boulevard de l’hoˆpital, 75013 Paris, France Objectifs.– L’application de l’instruction no 449 prion du 1er de´cembre 2011 pre´conisant l’utilisation de de´tergents prionicides pour le lavage en laveurs-de´sinfecteurs ne s’est pas faite sans difficulte´. L’objectif de ce travail est de pre´senter les proble`mes rencontre´s pour le lavage des conteneurs en aluminium anodise´ avec un de´tergent re´pondant au protocole standard prion (PSP). Mate´riels et me´thode.– Le Hamo 100 (Steris) a e´te´ choisi parmi les produits du PSP pour le lavage des DM conforme´ment a` l’instruction no 449 du fait qu’il ne ne´cessite pas de neutralisant acide pour le traitement des dispositifs me´dicaux. Devant la difficulte´ de diffe´rencier les actes a` risques ou non, le choix a e´te´ fait d’utiliser ce de´tergent a` la concentration prionicide (0,8 %), sauf pour les conteneurs. Pour ces derniers, la concentration standard de 0,4 % a e´te´ utilise´e conforme´ment aux recommandations du laboratoire. Aucune contre-indication n’a e´te´ formule´e par le laboratoire pour le lavage des conteneurs, en raison d’un PH de 10 annonce´ a` cette concentration. Re´sultats.– Les re´sultats des essais pour le traitement des conteneurs ont e´te´ juge´s conformes et nous n’avons pas observe´ d’alte´ration. Pour les conteneurs neufs, un de´poˆt blanchaˆtre est apparu sur toute la surface des conteneurs, correspondant a` la de´te´rioration de la couche d’aluminium anodise´e. Apre`s mesure du PH au cours de la phase de lavage, celui-ci s’est re´ve´le´ eˆtre a` 12 au lieu de 10 comme cela e´te´ notifie´ dans la fiche technique du produit. Conclusion.– Le Hamo 100 aux concentrations standards n’est pas compatible pour le lavage en laveurs–de´sinfecteurs des conteneurs neufs en aluminium. Les conteneurs neufs doivent faire l’objet d’une proce´dure spe´ciale, non de´montre´e scientifiquement, avant utilisation avec le Hamo 100 (lavage successif avec un de´tergent PH neutre suivi d’un cycle de ste´rilisation, ope´ration a` re´pe´ter 10 fois). Cette proce´dure est difficilement re´alisable a` l’e´chelle d’un e´tablissement comme le noˆtre disposant d’un parc de 1800 conteneurs. Le proble`me a e´te´ re´solu en utilisant un second de´tergent enzymatique a` PH neutre, branche´ sur une deuxie`me pompe des laveurs–de´sinfecteurs, utilise´ uniquement pour le lavage des conteneurs. L’utilisation d’un second produit a ne´cessite´ de mettre en place une proce´dure de controˆle journalier des produits lessiviels dans les laveurs pour e´viter les erreurs. doi: http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2012.10.039
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