Index variqueux ou quantification du C2 de la CEAP

Index variqueux ou quantification du C2 de la CEAP

Journal des Maladies Vasculaires (2011) 36, 116—129 Posters P01 P02 L’angioscanner des membres inférieurs permet-il aussi l’évaluation préopératoi...

288KB Sizes 2 Downloads 38 Views

Journal des Maladies Vasculaires (2011) 36, 116—129

Posters

P01

P02

L’angioscanner des membres inférieurs permet-il aussi l’évaluation préopératoire de greffon veineux saphène ?

Index variqueux ou quantification du C2 de la CEAP

M. Carcopino-Tusoli ∗ , G. Sarlon-Bartoli , S. Cohen , M. Bartoli , P. Piquet , P.-E. Magnan. Services de Chirurgie et de Médecine Vasculaires, CHU Timone, Marseille, France Mots clés : Grande veine saphène ; Angioscanner des membres inférieurs ∗ Auteur

correspondant. Objectif.— Évaluer si l’angioscanner des membres inférieurs réalisé dans le cadre du bilan d’une artériopathie permet l’évaluation de la grande veine saphène en vue d’une éventuelle greffe veineuse. Matériel et méthodes.— Entre octobre 2009 et juillet 2010, nous avons inclus tous les patients vus pour un repérage échographique préopératoire de la grande veine saphène qui avaient également eu un angioscanner des membres inférieurs. Le diamètre échographique intraluminal minimal utilisé pour valider la qualité de la veine grande saphène en vue de son utilisation comme greffe veineuse était de 0,3 cm. Les résultats de l’évaluation scanographique de la veine grande saphène ont été comparés à ceux de l’échographie. Résultats.— Nous avons inclus 68 patients permettant l’étude de 106 veines grandes saphènes. Le délai moyen entre les deux examens était de 13,9 jours (0—130 jours). L’échographie et l’angioscanner concluaient à la possibilité d’utiliser la veine grande saphène comme greffe veineuse dans 50 (47 %) et 53 cas (50 %), respectivement (kappa = 0,906). L’utilisation d’un diamètre scanographique minimal de la veine grande saphène de 0,35 cm permettait de récuser son utilisation comme greffe veineuse avec une sensibilité de 100 %. Conclusion.— L’angioscanner des membres inférieurs, réalisé dans le cadre d’une artériopathie, permet l’évaluation préopératoire de la veine grande veine saphène en vue de son utilisation comme greffe veineuse avec une excellente corrélation avec l’échographie. Une saphène mesurant moins de 0,35 cm de diamètre sur l’angioscanner doit être considérée comme inutilisable. doi:10.1016/j.jmv.2010.12.064

0398-0499/$ – see front matter

J.-C. Taieb ∗ , J.-F. Van Cleef Institut Arthur-Vernes, Paris, France

Mots clés : CEAP ; Varices ; Index variqueux ∗ Auteur

correspondant. Étude.— Étude de reproductibilité auprès de 20 médecins vasculaires de deux scores pour quantifier les varices des membres inférieurs (index variqueux). Introduction.— La CEAP tient compte de l’aspect clinique, étiologique, anatomique et physiopathologique de l’insuffisance veineuse ; elle n’a pas été conc ¸ue pour permettre une évaluation chiffrée des varices. Il manque actuellement un système simple, objectif et reproductible permettant de quantifier les varices pour le traitement et le suivi des patients. Le membre inférieur peut être divisé en quatre faces anatomiques (latérale, antérieure, médiale et postérieure) et sept hauteurs (trois pour la cuisse, trois pour le mollet et un pour le pied). Peau à plat nous obtenons un quadrillage de 28 cases. Ce quadrillage a été élaboré en 1999 dans un but de cartographie veineuse. À partir de ce quadrillage, nous allons comparer deux méthodes de mesure afin de déterminer la plus reproductible et la plus simple d’utilisation pour quantifier le nombre de varices. Matériels et méthodes.— Vingt médecins vasculaires lors du Congrès de médecine vasculaire à Paris en mars 2009 ont chiffré un index variqueux sur dix cartographies veineuses selon deux méthodes de calcul : — méthode 0-1 : on compte +1 par case envahie par une ou plusieurs varices et 0 par case non envahie ; — méthode 0-1-2 : on compte +2 par case envahie par 2 ou plus de 2 varices (division variqueuse, perforantes, ou deux varices distinctes), +1 par case envahie par une seule varice, et 0 par case non envahie. Les dix schémas distribués ont été préalablement interprétés à partir de photographies tirées de l’Atlas d’écho-anatomie veineuse du Dr. Philippe Lemasle. Résultats.— Vingt médecins ont répondu au questionnaire. La méthode 0-1 pour le calcul de l’index variqueux apparaît comme plus reproductible et plus facile d’utilisation que la méthode 0-1-2. L’utilisation de l’index variqueux a été jugée facile et utile. Parmi

Posters les médecins, 75 % des médecins interrogés ont préféré la méthode 0-1. Discussion.— Le calcul de l’index variqueux par la méthode 0-1 apparaît comme un outil reproductible à partir de cartographies papier déjà établies. La reproductibilité de cette méthode devra être vérifiée à partir de patients et non d’un atlas. La méthode 0-1-2 est peu reproductible, n’a pas la préférence des médecins et donc peut d’ores et déjà être éliminée. Conclusion.— Le calcul de l’index variqueux avec la méthode 0-1 apparaît comme un outil simple pour instaurer un langage commun entre tous les médecins afin de suivre les résultats des thérapeutiques à l’aide de critères objectifs précis. Il devra être validé à partir des patients eux-mêmes. doi:10.1016/j.jmv.2010.12.065 P03

Thrombose aortique chez une jeune patiente ayant une thrombocytémie essentielle

V. Kieffer ∗,a , C. Farcas Taralunga a , J.-D. De Korwin a , C. Bonmati b , P. Bour c a Service de médecine H, CHU de Nancy, Nancy, France b Service d’hématologie et médecine interne, CHU de Nancy, Nancy, France c Service de chirurgie vasculaire, clinique Ambroise-Paré, Nancy, France Mots clés : Thrombose aortique ; Thrombocytémie essentielle ∗ Auteur correspondant. Objectif et méthode.— Présentation d’un cas de thrombose de l’aorte abdominale chez une patiente de 39 ans atteinte de thrombocytémie essentielle (TE). La TE entraîne un risque de thrombose artérielle qui augmente avec l’âge et le sexe féminin. Ce risque est de 1,7 % par an avant l’âge de 40 ans. Résultats.— Notre patiente tabagique porteuse d’une hypertension artérielle, d’une endométriose et d’une infertilité sous stimulation ovarienne présente une claudication intermittente sévère avec fessalgies bilatérales et symétriques progressivement aggravées depuis trois ans. Les pouls pédieux sont faibles avec souffle auscultatoire paraombilical gauche. Les indices de pression systolique (IPS) rapportent une chute des pressions de repos de 30 % bilatérale. L’échographie Doppler montre une accélération des vitesses au niveau de l’aorte distale. L’angioscanner confirme la présence d’un thrombus mural sur environ 5 cm de la portion distale. La numération plaquettaire est à 1071 G/L. La recherche de la mutation JAK2V617F est positive. La pose d’un stent aortique de 14 × 50 mm par voie fémorale sous cœlioscopie permet la normalisation des IPS. La TE est contrôlée sous Hydrea. Discussion.— La thrombose de l’aorte distale chez les patients porteurs d’une TE avant 40 ans est peu décrite dans la littérature. Chez notre patiente, la thrombose est liée à la présence de la mutation JAK2V617F dans la TE, le tabagisme et la stimulation ovarienne ayant pu aussi jouer un rôle dans la genèse de cette thrombose aortique.

doi:10.1016/j.jmv.2010.12.066

P04

Anévrysme de l’aorte thoracoabdominale, association de la maladie de Takayasu et tuberculose, et son traitement endovasculaire. À propos d’un cas S. Benallal a,∗ , M.N. Bouayed b CHU SBA, Algérie b EHU Oran, Algérie

a

117 Mots clés : Maladie de Takayasu ; Anévrysme ; Aorte thoracoabdominale ; Tuberculose ; Traitement endovasculaire ∗ Auteur correspondant. But de l’étude.— Évaluer la diversité de la symptomatologie, l’association de lésions occlusives et anévrysmales, association de la maladie de Takayasu et la tuberculose, et l’apport du traitement endovasculaire. Patient et méthode.— Nous rapportons un cas original traité dans notre service ; il s’agit d’une patiente âgée de 35 ans, qui présente une tuberculose évolutive (diagnostiquée et traitée), une maladie de Takayasu diagnostiquée sur des critères cliniques et radiologiques, un anévrysme de l’aorte thoracique descendante, ainsi qu’un faux anévrysme de l’aorte abdominale sous-rénale et des lésions sténosantes carotidiennes non significatives, asymptomatiques. Les critères étudiés ont été les caractéristiques des lésions, le mode de dépistage, l’évolution, la prise en charge et le mode de revascularisation. Résumé.— La maladie de Takayasu est la plus fréquente des artérites inflammatoires du sujet jeune, c’est une aorto-artérite non spécifique touchant l’aorte et les artères qui en naissent. Les techniques d’imagerie, d’échodoppler, et le scanner ont bouleversé l’approche diagnostique et le suivi thérapeutique, cela devrait permettre de mieux définir la stratégie thérapeutique. Conclusion.— Le cas original a permis de montrer un lien entre la maladie de Takayasu et la tuberculose. La maladie de Takayasu pose un problème diagnostique qui peut être résolu par la somme d’arguments cliniques, biologiques et radiologiques. Le traitement de fond doit limiter les poussées inflammatoires et stabiliser les lésions. Le traitement endovasculaire a permis des revascularisations complexes, vu le caractère étendu des lésions, et il devient une méthode intéressante et séduisante.

doi:10.1016/j.jmv.2010.12.067 P05

Étude monocentrique rétrospective des modalités de contraception chez les patientes à haut risque cardiovasculaire au cours du syndrome des anti-phospholipides (SAPL) et de la maladie de Takayasu (MT)

J. Connault ∗ , C. Durant , A. Imbert-Masseau , A. Néel , P. Pottier , B. Planchon , M. Hamidou Service de médecine interne, Hôtel-Dieu, CHU de Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes cedex 1, France Mots clés : Contraception ; SAPL ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le syndrome des anti-phospholipides (SAPL) et la maladie de Takayasu (MT) sont deux pathologies jugées à haut risque cardiovasculaire, justifiant une contre-indication aux estrogènes. Patients et méthodes.— Étude monocentrique rétrospective des patients ayant un SAPL défini selon les critères de Sapporo ou une MT selon les critères de l’ACR, pour lesquels les moyens de contraception sont analysés. Résultats.— Cinquante et un cas peuvent être analysés : 13 MT et 38 SAPL, d’âge moyen 32 ans (MT 41 ans et SAPL 29 ans), avec une ménopause dans six cas/13 lors de la MT et dans 8/38 SAPL, soit un total de 37 patientes en période d’activité génitale. Les traitements contraceptifs reposent sur les progestatifs dans 14 cas (1 MT et 13 SAPL), sur une contraception mécanique dans dix cas (quatre MT et six SAPL), sur un implant dans deux cas (deux SAPL), sur un estrogène faiblement dosé dans un cas (un SAPL) et 12 patientes n’ont pas de contraception (deux MT et dix SAPL : dont trois grossesses en cours et cinq désirs de grossesse). Les patientes sous traitement progestatif ont une tolérance correcte du traitement (un seul saignement lié à un fibrome) et une bonne adhésion au