Intercepter les erreurs médicamenteuses en chirurgie orthopédique

Intercepter les erreurs médicamenteuses en chirurgie orthopédique

S204 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 1...

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S204 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 101S (2015) S138–S258

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Gestion de l’information du patient dans le cadre de l’urgence traumatologique différée

Maxime Lefevre ∗ , Vincent Seivert , Florent Galliot , Colin Piessat , Henry Coudane Chirurgie traumatologique et arthroscopique de l’appareil locomoteur, hôpital Central, CHU de Nancy, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Lefevre) Introduction Dans le cadre de la traumatologie différée les patients disposent d’une information restreinte pour apporter leur consentement à une prise en charge chirurgicale. Selon la loi du 4 mars 2002, le consentement du patient doit être recherché et ne peut être apporté qu’après une information claire, loyale et appropriée. En théorie seules l’urgence, l’impossibilité d’informer ou le refus du patient d’être informé, peuvent en dispenser le praticien. La traumatologie isolée d’un membre peut relever souvent d’une urgence différée. Est-ce que cette période préopératoire doit faire l’objet d’une information et d’un délai de réflexion au même titre que la chirurgie orthopédique réglée ? Nous avons voulu évaluer si les informations apportées par le chirurgien à son patient avaient une influence sur le choix de la prise en charge afin d’aider le chirurgien à cibler son information dans le cadre de l’urgence. L’objectif principal était d’évaluer l’impact, sur le processus décisionnel du patient, de l’information rec¸ue en préopératoire. Les objectifs secondaires étaient l’évaluation du taux de satisfaction des patients quant à l’information rec¸ue, du taux d’information complémentaire nécessaire, de la demande d’un délai de réflexion et la reproductibilité des réponses apportées en postopératoire. Patients et méthode Cette étude prospective observationnelle réalisée du 01/12/13 au 01/09/14, a inclus tous les patients acceptant de répondre à cette étude et relevant d’un traitement chirurgical pour une urgence traumatologique avec une prise en charge différée (au moins 24 heures). Les patients répondaient à deux questionnaires (un après la consultation d’urgence et un à la première consultation de contrôle). Résultats Sur les 115 patients inclus, 107 ont accepté de répondre au questionnaire. Trente-deux patients relevaient d’une prise en charge dans les suites d’un accident de travail. La traumatologie du membre inférieur représentait 54 % de l’effectif. Pour 92 % des patients, l’information rec¸ue en préopératoire ne modifie pas leur choix de prise en charge. Quatre-vingt-quinze pour cent des patients étaient satisfaits de l’information rec¸ue à la phase préopératoire. Cependant, au questionnaire de contrôle 21 % nécessitaient un complément d’information sur la prise en charge et ses suites. Le taux de reproductibilité de l’information en postopératoire est de 67 %. Un seul patient a demandé un délai de réflexion spécifique et prolongé avant de donner son consentement à une intervention. Le délai moyen d’attente avant l’intervention était de 2,8 jours. Discussion La chirurgie traumatologique différée doit relever d’une prise en charge spécifique en ce qui concerne l’information médicale. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.158 208

Intercepter les erreurs médicamenteuses en chirurgie orthopédique Romain Dayan , Maxence Dellerue , Mathieu Ferry , Francis Fauvelle , Pascal Guillon ∗ Service de pharmacie, GHI Le Raincy-Montfermeil, 10, rue du Général-Leclerc, 93370 Montfermeil, France



Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Guillon) Introduction En 2015, les séjours en chirurgie orthopédique sont caractérisés par une moyenne d’âge de plus en plus élevée. Ces patients souvent polypathologiques ont au moment de leur hospitalisation un traitement personnel comportant plusieurs types de médicaments. Des erreurs de prescriptions liées à l’étape de transmission des informations entre professionnels peuvent survenir lors de l’admission du patient. Le but de cette étude est de montrer l’intérêt d’une conciliation du traitement médicamenteux (CTM) dans un service d’orthopédie. La CTM se définit comme un processus garantissant la continuité des soins par la reprise des traitements dans toute nouvelle prescription. Patients et méthode Il s’agit d’une étude prospective menée entre janvier et mars 2015 au centre hospitalier de Montfermeil. Tous les patients de plus de 65 ans hospitalisés en orthopédie, étaient inclus et bénéficiaient d’une CTM (durée du séjour supérieure à 6 jours). Ce processus mené par un pharmacien hospitalier, consiste à rechercher la liste exhaustive des médicaments pris par le patient (informations récupérées auprès de la famille, médecins et ou pharmacien de ville) et à la comparer à la prescription rédigée lors de l’admission. Le nombre et la nature des divergences non intentionnelles (DNI) entre les deux documents, discutées en temps réel avec un chirurgien, ont été analysés. Résultats Quarante-cinq patients ont été inclus (17 hommes, 28 femmes, âge moyen 77 ans). On retrouvait 17 admissions programmées contre 28 issues des urgences. La CTM a permis de récupérer 8 des 11 ordonnances manquantes à l’admission. Les patients prenaient en moyenne 7 médicaments avant l’admission. Nous avons observé 29 DNI (38 % des patients comptant au moins une DNI) – 12 omissions, 11 erreurs de dosage, 4 erreurs de posologie et 2 erreurs de principe actif. Ces DNI concernaient majoritairement des traitements à visée cardiovasculaire (45 %) ou actifs sur le système nerveux central (24 %). À l’issue de la CTM, 72 % des DNI observées ont pu être corrigées. Le temps moyen passé pour une CTM est de 28 minutes. Discussion/conclusion Les DNI observées concernaient des traitements à fort potentiel iatrogène, relevant de classes thérapeutiques insuffisamment maîtrisées par les orthopédistes. Les patients âgés, polymédiqués, admis via les urgences sont particulièrement à risque d’erreur dans la transmission des informations entre la ville et l’hôpital. Ils doivent être les premiers bénéficiaires de la CTM dans une démarche de gestion des risques associés aux soins. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.159 209

Évaluation de l’impact de l’humidité résiduelle dans les plateaux opératoires après stérilisation

Camille Fayard ∗ , Éric Montbarbon , Christophe Lambert , Marion Levast 49, avenue du Grand-Port, Aix-les-Bains, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Fayard) L’air et les poussières ambiantes sont porteurs de germes. Après stérilisation, l’air traverse les emballages dont le contenu demeure stérile jusqu’à une date limite d’utilisation. Lorsqu’une composition stérile présente des traces d’humidité, un risque potentiel de re-contamination est suspecté. Cette re-contamination pourrait survenir pendant le stockage et jusqu’à l’utilisation. Notre étude a pour objectif d’évaluer l’impact de l’humidité résiduelle dans les plateaux opératoires après stérilisation. L’étude a porté sur 2 séries de 6 compositions permettant de comparer 2 types d’emballages – conteneur et non tissé. Les 6 compositions étudiées contenaient chacune 15 supports en céramique favorisant l’adhésion des