La cystopathie diabétique : typologie et retentissement sur la qualité de vie

La cystopathie diabétique : typologie et retentissement sur la qualité de vie

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 260–280 274 PA-P088 PA-P090 Prendre en compte la littératie en santé dans le diabète de type 1 ...

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SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 260–280

274 PA-P088

PA-P090

Prendre en compte la littératie en santé dans le diabète de type 1

Hypoglycémies iatrogènes résistantes au resucrage : octréotide supérieur au resucrage conventionnel

A.C. Devouge ∗ , C. Ferdynus , Dr A. Flaus , Dr X. Debussche CHU de la Réunion, Saint-Denis, Réunion ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.C. Devouge) Introduction La prise en compte des parcours de santé dans le diabète de type 1 (DT1) est primordiale. La littératie en santé (LS) définit les capacités et ressources pour comprendre, utiliser, accéder aux informations et services en santé. L’objectif était d’analyser les profils de LS dans le DT1 à la Réunion. Patients et méthodes Le questionnaire Health Literacy Questionnaire (HLQ, version franc¸aise, 44 items, 9 dimensions) était administré auprès de 90 patients DT1 rec¸us au CHU de la Réunion (consultation ou hospitalisation). Résultats Quarante-sept femmes et 43 hommes ont participé à l’étude. La moyenne d’âge était de 40,4 ± 17,1 ans, la durée de diabète de 17 ± 13 ans, l’HbA1c de 8,5 % ± 2,1 %. Les scores les plus élevés étaient obtenus pour les dimensions « Se sentir soutenu et compris par les professionnels de santé » (3,28 ± 0,50, score sur 4) et « Capacité à s’engager avec les professionnels de santé » (3,67 ± 0,55 ; sur 5). Les scores les plus bas étaient obtenus pour « Gérer activement sa santé » (3,01 ± 0,55 ; sur 4) et « Aptitudes à trouver des informations de bonne qualité » (3,67 ± 0,56 ; sur 5). Les profils de LS étaient différents selon l’HbA1c, sexe, niveau scolaire, ancienneté du diabète. Discussion Cette étude met en évidence des atouts (relation avec les professionnels de santé) et des freins (gestion des informations en santé) dans la prise en charge du DT1. La prise en compte des besoins en LS doit contribuer à l’adaptation de l’offre de soins et d’accompagnement. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.230 PA-P089

Les troubles anxiodépressifs chez le diabétique type 1

Dr L.S. Kibhat Odiki ∗ , Dr S. El Aziz , Dr S. Bensbaa , Pr A. Chadli CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L.S. Kibhat Odiki) Introduction La relation entre le diabète et les troubles anxiodépressifs est bidirectionnelle. Les patients ayant des troubles somatiques comme le diabète ont en moyenne deux fois plus de troubles psychiatriques que la population générale. L’objectif de notre étude était d’identifier le taux d’anxiété et de dépression chez les diabétiques type 1 et d’évaluer leur impact sur la prise en charge thérapeutique de la maladie. Patients et Méthodes Étude prospective incluant 150 patients, consultants en endocrinologie durant un an. L’évaluation de l’état d’anxiété a été faite selon le score d’Hamilton et de Beck pour la dépression en version arabe validée. Résultats L’âge moyen de 28 ans, sex-ratio de 1,3 H/F, les habitudes toxiques (35,5 %), une ancienneté moyenne 12,5 ans et un déséquilibre (85 %). Les complications dégénératives étaient : rétinopathie (25 %), néphropathie (24,8 %), neuropathie (18,5 %), la fréquence des hypoglycémies (98,8 %), suivi irrégulier (39,1 %). Nous avons noté une dépression : mineur (20,5 %), majeur (15,8 %) et une anxiété : mineur (48 %), majeur (13,3 %). L’anxiété était liée aux complications dégénératives (28,4 %). La dépression a été remarquée chez les patients de sexe féminin (30,6 %) et les facteurs favorisants de celle-ci étaient : complications dégénératives (22,8 %) et l’absence d’appui financier (15,82 %). L’anxiété et la dépression n’étaient pas corrélées au déséquilibre glycémique. Celle-ci fortement corrélée à l’irrégularité du suivi. Le traitement a consisté à une psychothérapie de soutien, anxiolytiques (anxiété majeur) et antipsychotique. Conclusion Nous soulignons ainsi la nécessité d’intégrer la recherche des troubles anxiodépressifs dans la prise en charge des patients diabétiques type 1, afin de mieux les équilibrer. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.231

P. Combaud a,∗ , Dr S. Kury-Paulin a , Dr V. Perrin a , Dr F. Schillo b , M. Briet b , S. Billet b , Dr S. Borot b a CHI Haute Comté, Pontarlier, France b CHRU de Besan¸ con, Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Combaud) Nous rapportons le cas d’un homme de 77 ans qui présente une hypoglycémie sévère lors de sa séance d’hémodialyse. Ce patient, insuffisant rénal terminal dans un contexte de néphroangiosclérose, n’est pas diabétique mais il a pris par erreur le traitement antidiabétique oral de son fils : un comprimé de 3 mg de glimepiride ainsi qu’un comprimé de sitagliptine + metformine (50/1000 mg) le matin même. Le patient présente quelques signes adrénergiques (tachycardie) et neuroglucopéniques (irritabilité). Malgré l’utilisation de plus de 300 grammes de glucose (multiples ampoules de sérum glucosé 30 % et perfusions de sérum glucosé 10 %) pendant et après la séance d’hémodialyse, les glycémies capillaires se sont maintenues difficilement entre 0,40 et 0,75 g/L. Devant cette hypoglycémie organique iatrogène résistante, le patient est hospitalisé. Compte tenu de l’inefficacité des traitements conventionnels et après une revue de la littérature, il est décidé d’avoir recours à une injection d’octréotide 100 ug par voie souscutanée. Cette injection, réalisée 24 heures après le diagnostic d’hypoglycémie, a entraîné une normalisation très rapide de la glycémie capillaire (en moins d’une heure). L’octréotide, par sa fixation aux récepteurs SSTR-2 et 5 de la somatostatine, a une action prolongée d’inhibition de la sécrétion d’insuline. Les sulfamides stimulent l’exocytose d’insuline par les cellules B pancréatiques. Dans la littérature, plusieurs cas ont été rapportés, et quelques études témoignent de l’efficacité de l’octréotide sur les hypoglycémies résistantes et prolongées, notamment lorsqu’elles sont provoquées par les sulfonylurés et les inhibiteurs du DPP4 ou lorsqu’elles surviennent chez l’insuffisant rénal. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.232 PA-P091

La cystopathie diabétique : typologie et retentissement sur la qualité de vie Dr S. El Arem , Dr W. Haj Hamad , Dr M. Sghir , Dr W. Said , Dr B. Krifa , Dr B. Zantour ∗ , Dr W. Kessomtini Hôpital Taher Sfar, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Zantour) Objectif L’objectif de notre étude est d’analyser les caractéristiques des troubles vésicosphinctériens (TVS) chez les diabétiques et d’évaluer leur retentissement sur la qualité de vie. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale réalisée sur un groupe de 40 patients diabétiques. Nous avons fait une évaluation clinique et biologique. Les symptômes urinaires étaient évalués par le score Urinary Symptom Profile (USP) et leur retentissement sur la qualité de vie par l’échelle de Ditrovie. Résultats Trente-six patients avaient des TVS (90 %). L’âge moyen était de 56 ans avec un sex-ratio (H/F) de 0,94. La plupart des patients avait un diabète de type 2 (80 %). L’ancienneté moyenne du diabète était de 10,35 ans et les complications dégénératives étaient notées dans 77,1 % des cas. L’IMC moyen était de 26 kg/m2 et 28,6 % des patients étaient obèses. Parmi les patients, 85,7 % avaient une HbA1C > 6. Les symptômes urinaires les plus évoqués étaient la pollakiurie (60 %), l’incontinence urinaire à l’effort (54,3 %), la nycturie (46,6 %) et la dysurie (22,9 %). La moyenne du score USP était de 1,68 pour l’incontinence urinaire à l’effort, 8,25 pour l’hyperactivité vésicale et 1,31 pour la dysurie avec une moyenne du score USP total de 11,25. Une qualité de vie altérée a été notée chez les patients qui avaient des TVS avec un score moyen Ditrovie de 2,3.

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 260–280 Discussion Les TVS chez le diabétique sont fréquents et diverses. Ils nécessitent une prise en charge multidisciplinaire afin d’améliorer la qualité de vie des patients. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.233 PA-P092

La malnutrition chez les diabétiques âgés obèses en milieu hospitalier : à propos de 150 cas (résultats préliminaires) Dr F.Z. Kaidi a,b,∗ , Pr S. El Aziz a,b , Pr A. Chadli a,b a Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc b Laboratoire de neuroscience et santé mentale, faculté de médecine et de pharmacie, université Hassan II, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Kaidi) Introduction Après 70 ans, 17 % des sujets sont obèses et 4 à 10 % sont dénutris. Le nombre des patients âgés à la fois obèses et dénutris n’est pas estimé ni dans la population générale ni chez les patients diabétiques. L’objectif de l’étude était d’évaluer la prévalence de la malnutrition et décrire les facteurs influenc¸ant l’état nutritionnel chez les diabétiques âgés obèses. Patients et méthodes Étude prospective étendue sur 1 an, incluant 150 diabétiques type 2 obèses, âgés de 65 ans et plus, colligés au service. L’évaluation de l’état nutritionnel était basée sur le questionnaire Mini Nutitional Assessment (MNA). L’analyse statistique était réalisée par le logiciel SPSS. Résultats L’âge moyen des patients était de 74 ans, 64 % étaient de sexe féminin. L’IMC moyen était de 34 kg/m2 . La durée moyenne d’évolution du diabète était de 7 ans, 57,3 % des patients avaient une HbA1c < 8 %, 61 % présentaient au moins une complication dégénérative. La dyslipidémie était retrouvée chez 56 % des patients et l’HTA chez 62 %. La dénutrition était retrouvée chez 12,6 % des patients et 46 % présentaient un risque de malnutrition. Nous avons constaté une corrélation positive entre la dénutrition et le nombre de médicaments, le régime hypocholestérolémiant et diabétique, et la présence d’une dyslipidémie, néphropathie ou trouble de mastication/déglutition. Conclusion La population âgée obèse croît rapidement ainsi que la prévalence des pathologies responsables de dénutrition, des études spécifiques à la dénutrition chez les diabétiques âgés obèses deviennent nécessaires. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.234 PA-P093

Association diabète de type 1 et dystrophie myotonique de type 2 : à propos de 3 cas

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au niveau des membres inférieurs avec des chutes rattachés initialement à sa polynévrite sensitivomotrice diabétique, élévation persistante des CPK malgré arrêt des statines. Suspicion de myosite avec un bilan étiologique négatif (sérologies, scanner pour éliminer une myosite néoplasique). La biopsie musculaire confirme le diagnostic d’une DM2. Discussion À notre connaissance, l’association d’une DM2 à un DT1 n’est pas connue. Ce diagnostic est à évoquer devant une symptomatologie musculaire atypique et une élévation des CPK même sous statines. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.235 PA-P094

Dépistage de la rétinopathie diabétique : quelle concordance entre rétinophotographie et fond d’œil ? Dr Z. Boulbaroud a,∗ , Dr A. Khachane b , Dr H. Jamaleddine b , Dr S. Bensbaa a , Pr S. El Aziz a , Pr M. El Belhadji b , Pr A. Chadli a a Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, CHU Ibn Rochd, laboratoire de neuroscience et santé mentale, faculté de médecine et de pharmacie, université Hassan II, Casablanca, Maroc b Service d’ophtalmologie adulte, hôpital 20-Août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Z. Boulbaroud) Introduction La rétinophotographie en couleur est un outil de dépistage permettant de palier à certains facteurs limitant le nombre de patients dépistés et retardant la prise en charge de la rétinopathie diabétique (RD), notamment la difficulté d’accès à l’ophtalmologue. Objectif Évaluer le degré de concordance entre les résultats de la rétinographie et du fond d’œil dans le dépistage de la RD. Patients et méthodes Étude prospective analytique incluant des patients diabétiques hospitalisés au service d’endocrinologie-diabétologie du CHU de Casablanca (mars 2017–décembre 2017). Cinq clichés par œil étaient pris sur un rétinographe Topcon TRC NW 300 par un médecin. Nos résultats ont été comparés à celui de l’examen du fond d’œil, réalisé par un ophtalmologue. La concordance a été évaluée par le test de Cohen. Résultats Au total 133 patients ont été dépistés, majoritairement des patients diabétiques type 2 (65 %). L’âge moyen était de 43 ans. L’HbA1c moyenne était à 10,6 % et l’ancienneté moyenne du diabète de 8 ans. La prévalence de la RD dans notre échantillon était de 35 %. Après analyse des résultats obtenus par les deux méthodes, le coefficient kappa de Cohen était de 0,7324, ce qui signifie un accord satisfaisant. Discussion Notre étude montre que cette technique validée et prouvée reproductible par de nombreuses études, constitue un moyen de dépistage fiable et accessible. Elle permet d’améliorer efficacement le dépistage de la RD et l’optimisation de la prise en charge ophtalmologique.

Dr H. Ennaifer ∗ , Dr L. Zaharia , Dr F. Plat , Dr M. Kadem , Dr E. Benamo Service d’endocrinologie, maladies métaboliques, maladies de la nutrition, centre hospitalier Henri-Duffaut, Avignon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Ennaifer)

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Introduction La dystrophie myotonique de type 2 (PROMM ou DM2) est une affection autosomique dominante qui associe trois signes cardinaux : la faiblesse musculaire, la myotonie et la cataracte précoce. Son association avec un diabète de type 1 (DT1) n’a pas été décrite dans la littérature contrairement à myotonie de Steinert. Nous rapportons 3 cas de patientsDT1 avec une DM2. Observations Patiente 1 : 38 ans, DT1 depuis l’âge de 21 ans. Le diagnostic de DM2 était suspecté à l’âge de 36 ans devant des myalgies proximales et des crampes des cuisses avec une myotonie de préhension et une élévation de CPK. EMG : salves myotoniques. Diagnostic confirmé par la biopsie musculaire. Patient 2 : 29 ans, frère de la première patiente. DT1 depuis l’âge de 9 ans. Diagnostic fait à l’âge de 27 ans dans le cadre de l’enquête génétique familiale chez un patient asymptomatique avec des CPK normaux. Patiente 3 : 66 ans, DT1 depuis l’âge de 32 ans. Symptomatologie initiale faite de gêne motrice

Analyse des fausses croyances influenc¸ant l’inertie thérapeutique dans la prise en charge des diabétiques de type 2

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.236 PA-P095

Dr T. Ach ∗ , Dr A. Ben Abdelkarim , Dr M. Elleuch , Dr Y. Hasni , Dr A. Maaroufi , Pr M. Kacem , Pr M. Chaieb , Pr K. Ach CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Ach) Introduction L’inertie thérapeutique est définie comme un comportement médical consistant à ne pas mettre en œuvre ou intensifier un traitement lorsque la situation du patient le justifie. Les fausses croyances ont une grande part de responsabilité dans l’inertie thérapeutique. L’objectif de notre étude était d’analyser