L’asthme allergique en Tunisie

L’asthme allergique en Tunisie

20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 163 Évolution du profil des asthmatiques en Alger M. Makhloufi 1,∗ , M. Gu...

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20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 163

Évolution du profil des asthmatiques en Alger M. Makhloufi 1,∗ , M. Guerinik 2 Service pneumologie, Alger, Algérie 2 Service urgences médico-chirurgicales, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : makhloufi@yahoo.fr (M. Makhloufi)

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Introduction On estime aujourd’hui qu’en Algérie, chaque année, 10 à 12 millions d’habitants consultent pour des épisodes aigus de maladies respiratoires. En Algérie, les BPCO et l’asthme sont des problèmes de santé publique montants. Méthodes Étude descriptive au niveau du service hospitalier des urgences médico-chirurgicales du CHU Mustapha pacha. Le suivi de ces personnes s’est déroulé sur une période de deux années consécutives, du 1er avril 2013 jusqu’au 31 mars 2015. Résultats Vingt mille six cent six patients ont été rec ¸us en consultations, pendant la période d‘étude, avec 5874 asthmatiques soit 28,51 % de la consultation générale, parmi eux 56 % étaient des femmes avec un âge moyen de 37 ans, 88 % étaient connus comme asthmatiques et seulement 56 % avaient un suivi régulier. Le motif de consultation était la gêne respiratoire dans 81,65 % suivi des sifflements 77,53 %. Les patients consultaient volontairement le soir à partir de 18 h avec 39,43 % du nombre journalier, et pendant les jours ouvrables. Dans 47,26 % des cas les crises étaient considérés comme bénignes. Conclusion Un grand travail doit se faire dans le sens de l’éducation thérapeutique, le constat étant que le patient asthmatique passe beaucoup de temps avec l’infirmier en associant l‘infirmier de fac ¸on active avec une formation adéquate lui permettant de sensibiliser l‘asthmatique avec sa maladie, ceci pourrait faire diminuer le nombre de consultations non programmées. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus N. Zidouni, L. Baoug, Y. Laid, P. Chaulet, L’approche pratique de la santé respiratoire en Algérie, Int J Tuberc Lung Dis 13 (8) 1029-1037. C. Nejjari, L. Filleul, N. Zidouni, Y. Laid, M. Atek, A. El Meziane, J.F. Tessier, La pollution atmosphérique un nouveau risque respiratoire pour les villes du sud, Int J Tuberc Lung Dis, 7 (3) 223-231. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.080 164

Prévalence de la sensibilisation aux pneumallergènes en Tunisie H. Kwas ∗ , I. Zendah , E. Guermazi , A. Khattab , I. Khouaja , H. Ghédira Service de pneumologie I, hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Kwas) Introduction Les maladies allergiques sont en constante augmentation dans notre pays et les changements des conditions de la vie et du climat peuvent faire varier la nature des allergènes. L’actualisation régulière de la prévalence des différents allergènes en cause est nécessaire et utile pour orienter l’enquête allergologique. Le dosage semi-quantitatif des IgE spécifiques, de meilleure spécificité que les tests cutanés, est plus adapté pour cette enquête. Le but de notre travail est de déterminer la prévalence de la sensibilisation aux différents pneumallergènes en utilisant le dosage immuno-enzymatique semi-quantitatif des IgE spécifiques.

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Méthodes Ce travail est une étude rétrospective descriptive de 120 dosages semi-quantitatifs dans le sang d’IgE spécifiques des 30 pneumallergènes les plus courants, dans une population de sexratio égal à 1, de patients âgés de 2 à 73 ans, ayant des symptômes d’allergie respiratoire et non autrement présélectionnés. Résultats Les prélèvements pour dosage des IgE ont été réalisés avant tout test cutané allergologique. Un test positif à au moins un allergène à été retrouvé chez 1/3 des patients. Parmi les tests positifs, la sensibilisation aux pollens était la plus fréquente (62 %) suivie de celle aux acariens (55 %), aux moisissures (19 %), aux phanères d’animaux (10 %) et aux blattes (7 %). Chez un patient sur six, on note une polysensibilisation qui concerne surtout le couple pollens/acariens. Pour les tests positifs aux pollens, la moitié concernait les graminées et un tiers les pollens d’arbres. Conclusion Il s’avère donc, dans notre pays et de nos jours, que les méthodes spécifiques de détermination révèlent que les allergènes les plus fréquemment en cause dans les allergies respiratoires sont les pollens suivis des acariens puis des moisissures, des phanères d’animaux et des blattes. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.081 165

L’asthme allergique en Tunisie H. Kwas ∗ , E. Guermazi , I. Zendah , A. Khattab , I. Khouaja, H. Ghédira Service de pneumologie Pavillon I, hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Kwas) Introduction L’asthme allergique pose un réel problème de santé publique en Tunisie, vu sa prévalence et son coût de prise en charge élevés. Le but de notre travail est d’étudier les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives de l’asthme allergique. Méthodes Étude rétrospective incluant 243 patients suivis dans notre consultation d’allergologie pour asthme entre 2010 et 2014. Résultats Il s’agit de 141 femmes et de 102 hommes d’âge moyen de 33 ans (8 à 82 ans). Treize pour cent des patients avaient un âge inférieur à 15 ans. Le tabagisme passif a été noté dans 19,3 % des cas. Quarante-neuf pour cent des patients étaient obèses. La notion d’atopie familiale a été trouvée chez 12,3 % des patients. L’asthme a été associé à une rhinite allergique dans 61,3 % des cas, une conjonctivite allergique dans 36,2 % des cas et un eczéma dans 4,5 % des cas. Les tests cutanés ont objectivé une sensibilisation aux acariens dans 94 % des cas. Une allergie alimentaire a été notée dans 18,9 % des cas. L’asthme a été classé intermittent (23 % des cas), persistant léger (18 % des cas), persistant modéré (46 % des cas) et persistant sévère (13 % des cas). Le traitement s’est basé essentiellement sur la corticothérapie inhalée (77 % des cas) associée souvent aux bronchodilatateurs type beta-2 de longue durée d’action (52 % des cas). L’asthme a été jugé contrôlé dans seulement 40 % des cas. Conclusion L’asthme allergique est une affection répandue dans notre pays. Il touche essentiellement la femme. L’allergie aux acariens est de loin la plus fréquente. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.082