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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480
trac¸age. Un calcul d’aire sous la courbe utilisant une sROC (summarize receiver operative curve) a été également réalisé. Résultats.– À partir des 179 papiers retrouvés dans les quatre bases de données, 11 correspondaient aux critères d’inclusion dans quatre continents. La prévalence du syndrome du canal carpien a varié de 34 à 70 %. L’aire de section du nerf médian entre 9,5 et 10,5 mm a été retrouvée comme référence dans neuf études avec une méta-sensibilité à 0,84 [0,81–0,87] avec un méta-RV– 0,21 [0,17–0,25]. La méta-spécificité est de 0,81 [0,77–0,84] mais est hétérogène dans les études (et le méta-RV+ 4,06 [2,43–6,79]). Des résultats similaires sont observés après étude de sensibilité au changement et l’aire sous la courbe mesurée à 0,7. Conclusion.– La méta-analyse confirme que l’échographie avec utilisation de l’aire de section du nerf médian ne peut pas être considérée comme une alternative à l’ENMG pour le diagnostic. Néanmoins, d’autres études sur le pronostic avec d’autres critères pourraient permettre de préciser la place de cet examen dans la prise en charge des syndromes du canal carpien. doi:10.1016/j.main.2011.10.057 CP057
Le canal carpien gravidique : état des lieux. . .
A. Forli a,∗ , A. Lacourt b , D. Corcella a , M.-G. Loret a , A. Semere a , F. Moutet a a Service de chirurgie plastique, de la main et des brûlés, CHU de Grenoble, Grenoble, France b Sage femme, CHU de Grenoble, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
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Mots clés : Canal carpien ; Gravidique ; Traitement Le syndrome du canal carpien a été décrit pour la première fois pendant la grossesse en 1957 par Wallace. Il s’agit d’un symptôme classique des seconds et troisièmes trimestres de la grossesse. Patients et méthode.– Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 243 patientes, en post-partum immédiat entre 2009 et 2010. Les caractéristiques sociales, les antécédents médicaux et obstétricaux, le déroulement de la grossesse et du postpartum et la prise en charge de la symptomatologie du canal carpien ont été étudiés. Résultats.– L’âge moyen était de 29 ans. Le diagnostic clinique de syndrome du canal carpien gravidique a été retrouvé dans 13 % des cas avec une apparition prédominante au sixième mois de grossesse. Certains facteurs laissent présager un syndrome du canal carpien gravidique : les professions à risque, les antécédents de canal carpien gravidique, une prise de poids importante de même que la présence d’un œdème du membre supérieur jusqu’à la toxémie gravidique. La résolution des symptômes était spontanée dès la première semaine de post-partum dans 22 % des cas, au premier mois dans 59,5 % des cas et avant le troisième mois dans 85 % des cas. La symptomatologie a été évoquée avec le praticien suivant la grossesse dans 59,5 % des cas, les patientes ont consulté leur généraliste dans 9,5 % des cas ; dans 30 % des cas, aucun professionnelle de la santé n’a été sollicité. Une seule patiente a bénéficié d’un EMG. Dans 72 % des cas, aucune prise en charge médicale ou paramédicale de la symptomatologie du canal carpien n’a été entreprise ; sinon il s’agissait d’antalgiques de premier palier (9 %), de cure de magnésium (9 %), ou d’acupuncture (6 %). Aucune patiente n’a bénéficié d’infiltration ou de chirurgie. Au cours du postpartum, la moitié des patientes n’étaient pas gênée pour les soins du nourrisson, 40 % étaient peu gênées et 10 % étaient très gênées. Discussion.– Le syndrome du canal carpien gravidique reste mal connu de la population et sa prévalence reste vague (0,34 à 25 %) reflétant la pauvreté de la littérature. S’il est secondaire à une ténosynovite hormono-dépendante qui comprime le nerf médian, certains facteurs prédictifs sont corrélés à son apparition. Sa prise en charge au cours de la grossesse et du post-partum immédiat ne semble pas être suffisamment bien établi au vu des différentes propositions thérapeutiques et semble nécessaire pour le confort des patientes. Dans les rares cas où la symptomatologie persiste et avec confirmation à l’EMG, l’intérêt d’une libération par voie endoscopique peut se discuter afin de faciliter les suites opératoires immédiates où l’agilité de la patiente reste primordiale pour les soins à apporter à son enfant. doi:10.1016/j.main.2011.10.058
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Le syndrome du canal carpien chez les hémodialysés. Résultats du traitement chirurgical. À propos de 65 cas A.D.B. Menadi Unité de chirurgie de la main, hôpital Ibn Rochd, 23000 Annaba, Algérie Adresse e-mail : dr
[email protected] Mots clés : Syndrome canal carpien ; Hémodialyse chronique ; Fistule artérioveineuse La survenue d’un syndrome du canal carpien (SCC)chez un hémodialysé chronique (HC) varient de 2 à 30 % selon la littérature surtout a partir de la cinquième année, c’est une forme handicapante par ses douleurs nocturnes et la faiblesse musculaire des mains nécessitant un geste de décompression seul élément garant de tranquillité pour un individu préoccupé par l’alternance des séances de dialyse très handicapante. Les auteurs ramènent une série 65 malades (HC) ayant présentés un (SCC) représentant 95 mains (30 cas bilatéraux) pendant une durée de dix années (2001–2010), c’est une pathologie de l’homme 65 % dont l’âge moyen est de 58 ans, l’âge moyen de dialyse est de dix années avec des extrêmes allant de six à 20 années, la survenue de la maladie du coté de la fistule est quasi constante, le diagnostic a été posé sur des éléments subjectifs, objectives et électriques, le protocole opératoire comprenait une anesthésie générale dans 60 % des cas, l’incision a été en z permettant la neurolyse du nerf et un prélèvement du ligament annulaire a la recherche de dépôts d’amyloïdes. Avec un recul moyen de cinq années nos résultats ont été évaluées sur la disparition des douleurs nocturnes, la récupération de la force musculaire et l’existence de dépôts amyloïdes, la disparition de la douleur subjective nocturne a été obtenue en moyenne au bout de dix jours avec des extrêmes allant de trois a 20 jours retardés chez les (HC) qui ont plus de dix ans de dialyse, à l’inverse la force musculaire normale de la main mesurée par rapport au côté controlatérale n’a été obtenue qu’au six mois en moyenne avec des extrêmes allant de trois a 16 mois, l’existence de dépôts d’amyloïde a été obtenue dans 44 % des cas. La survenue d’un (SCC) chez l’(HC) est une évidence estimée à 10 % de l’ensemble des canaux carpiens opérés, la survenue de la maladie après cinq années de dialyse est quasi constante siégeant du coté de la fistule artérioveineuse faisant asseoir la théorie de l’ischémie par « vol » vasculaire, la présence de dépôts d’amyloïde retrouvée dans 44 % dans notre série est une autre cause dans la survenue de la maladie, le traitement chirurgical de décompression a pour effet immédiat sur les signes subjectifs mais pas sur la récupération musculaire qui tarde surtout chez les (HC) qui ont dépassé dix années de dialyse. Nous avons voulu attirer l’attention de nos collègues néphrologues sur le fait qu’en présence d’une douleur nocturne du 1◦ ,2◦ ,3 doigt surtout la pulpe du 2◦ doigt avec engourdissement, chez un hémodialysé chronique, il faut examiner soigneusement ses mains à la recherche d’un syndrome du canal carpien, aidé par l’EMG, on pourra poser l’indication d’une décompression chirurgicale qui lui permettra de mieux supporter ses dialyses et d’améliorer sa qualité de vie. doi:10.1016/j.main.2011.10.059 CP059
Chondromes de la main : greffe autologue ou substitut osseux ? Analyse comparative d’une série monocentrique de 27 cas avec deux ans de recul minimum
D. Israel , L. Bedes , M. Rongieres ∗ , P. Mansat , A.-S. Coutié , C.-A. Predoei , P. Bonnevialle Chirurgie orthopédique-chirurgie de la main, CHU Purpan, Toulouse, France ∗ Auteur
correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] Mots clés : Tumeurs ; Chondromes ; Doigts Introduction.– La localisation aux phalanges et aux métacarpiens des enchondromes est fréquente, classiquement traitée par curetage et comblement de la cavité métaphyso-diaphysaire tumorale de nature variable, sans consensus dans la littérature. Le but de ce travail rétrospectif était de comparer les résultats cliniques et radiologiques entre greffe spongieuse autologue et substitut osseux phosphocalcique ; au sein de la même équipe, le choix entre l’une et l’autre