Congre`s SFPC
Introduction.– Dans certaines he´mopathies malignes de pronostic de´favorable, l’allogreffe de cellules souches he´matopoı¨e´tiques reste le seul traitement a` vise´e curative. Certaines complications (ex. re´action greffon contre l’hoˆte : GVH) peuvent se de´velopper suite a` un conflit entre le syste`me immunitaire du donneur et du receveur. Pour limiter ces complications, des traitements a` vise´e immunosuppressive et de pre´vention des infections virales et bacte´riennes sont mis en place. Le patient a donc un nombre important de prises me´dicamenteuses. Afin de faciliter la compre´hension et l’observance du traitement, un plan de prise de me´dicaments est remis au patient lors de son hospitalisation (lors du passage des the´rapeutiques de la voie parente´rale a` orale) et/ou le jour de sa sortie. L’objectif de l’e´tude est d’e´valuer la satisfaction des patients vis-a`-vis du plan de prise et des informations donne´es ainsi que leurs attentes. Me´thodologie.– E´tude prospective, observationnelle, re´alise´e de de´cembre 2012 a` juin 2013, au sein du service des soins intensifs d’he´matologie du CHU de Grenoble. Les patients ayant rec¸u une allogreffe de cellules souches he´matopoı¨e´tiques sont inclus dans l’e´tude. Un plan de prise e´tait remis au patient avec diffe´rentes pre´cisions (nom de spe´cialite´ et DCI si ge´ne´rique, posologie, heure de prise et conseils e´ventuels). Le questionnaire de satisfaction comprenait 6 items regroupe´s en 3 dimensions : pre´sentation, inte´reˆt du plan de prise et informations rec¸ues lors de la remise du plan, sur lesquels e´taient calcule´s des scores moyens. Ces donne´es e´taient recueillies lors d’un entretien avec le patient. Re´sultats.– Vingt-trois patients ont e´te´ inclus dans l’e´tude. Tous les patients ont rec¸u un plan de prise au moment de leur sortie. Seuls 3 patients ont rec¸u un plan de prise lors de leur hospitalisation. Le score moyen de satisfaction globale, coˆte´ sur 10 est de 8,8 0,19. Un score de 9,13 1,5 a e´te´ obtenu pour la pre´sentation du plan de prise. Quant a` la clarte´ des informations donne´es par le pharmacien lors de l’entretien, un score de 9,27 1,40 a e´te´ retrouve´. Concernant l’aide apporte´e pour la prise me´dicamenteuse, on retrouve un score de 9,13 1,5. Une question portait sur l’oubli des me´dicaments : 65,2 % des patients de´clarent n’avoir jamais oublie´ de les prendre. Deux patients ont e´mis le souhait de rajouter une photo de chaque me´dicament pour faciliter la reconnaissance. Conclusion.– Cette e´tude montre une satisfaction e´leve´e des patients vis-a`-vis d’un plan de prise remis a` la sortie de l’hospitalisation. Celui-ci constitue un « outil the´rapeutique » pour le patient. Le pharmacien joue un roˆle important dans l’information donne´e aupre`s du patient. Il serait inte´ressant maintenant de comparer la satisfaction des patients en fonction du moment auquel ils rec¸oivent le plan de prise (pendant ou a` la sortie de l’hospitalisation). http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.215
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Mise en place d’une base de donne´es pour le suivi des interventions pharmaceutiques (IP) : bilan apre`s 3 mois M. Rannou, M. Pinturaud, C. Georgel, E. Desaintfucien, M. Mutombo, N. Guenault, C. Bonenfant Pharmacie, centre hospitalier d’Armentie`res, Lille, France
Introduction.– Lors de l’analyse pharmaceutique, les pharmaciens (seniors et internes) re´digent des IP aux prescripteurs via le logiciel de validation pharmaceutique (PHARMA). Ce logiciel ne permettant pas d’assurer le suivi des IP, la pharmacie a cre´e´ une base de donne´es et a mis en place une re´union hebdomadaire afin de suivre le devenir de ces IP. Mate´riels et me´thodes.– Les IP e´mises (hors substitution) dans le logiciel PHARMA sont renseigne´es par le pharmacien dans la base de donne´es Excel. Dans cette base, les crite`res suivants sont enregistre´s : nom du patient, date de l’IP, service, le(s) me´dicament(s) concerne´(s), le type de proble`me et d’intervention selon les crite`res de la SFPC, et le devenir de l’IP. L’IP est conside´re´e comme suivie lorsque la prescription a e´te´ modifie´e suite a` cette IP, et non suivie dans le cas inverse. Le suivi de l’IP est non applicable quand elle traite de la surveillance clinique ou quand le patient est sorti dans les 24 heures suivant l’IP. Le devenir de l’IP est comple´te´ au moment de la re´union hebdomadaire. Nous pre´sentons ici le bilan a` 3 mois de la mise en place de cette organisation. Re´sultats.– De aouˆt a` octobre 2013, pour 8730 ordonnances analyse´es 607 IP ont e´te´ re´dige´es : 309 IP ont e´te´ suivies et 176 IP non suivies, soit un taux de suivi des IP de 63,7 %. Soixante-dix-neuf IP ne ne´cessitaient pas de changement de prescription et 43 IP non suivies car le patient e´tait sorti. Vingt-neuf pour cent des IP concernaient des anti-infectieux. Les me´dicaments de´rive´s du sang, les stupe´fiants et les cytotoxiques repre´sentent chacun moins de 1 % des IP. Les mole´cules ayant entraıˆne´ le plus d’IP sont le parace´tamol (8 %), l’amoxicilline-acide clavulanique (6 %), la fluindione (6 %), la ceftriaxone (6 %) et la le´vofloxacine (4 %). Les types d’IP sont re´partis de la fac¸on suivante : 39 % de surdosage/ redondance de principe actif, 14 % de contre-indication/nonconformite´ aux re´fe´rentiels, 12 % de monitorage a` suivre, 10 % de voie et/ou administration inapproprie´e, 8 % de sousdosage, 7 % d’interaction me´dicamenteuse, 4 % de me´dicament non indique´/redondance de classe, 3 % d’indication non traite´e, 2 % d’effet inde´sirable et 1 % de traitement non rec¸u. Les IP concernant le surdosage/redondance de PA et le monitorage a` suivre sont les plus suivies par les prescripteurs. Conclusion.– La mise en place d’une telle organisation a permis lors des re´unions de discuter de la pertinence des IP e´mises et de constituer une base de donne´es sur les IP. Le taux de suivi des IP a e´te´ inte´gre´ au tableau de bord de suivi indicateurs qualite´ du poˆle. Il est pre´vu de diffuser tous les
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Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2014;49:e29-e196
trimestres, les re´sultats par service aux prescripteurs pour les sensibiliser au bon usage des me´dicaments. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.216
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Interactions me´dicamenteuses : e´tat des lieux des discordances entre les bases de donne´es du me´dicament L. Diaz, N. Coste, P. Pisano Pharmacie clinique, AP–HM La Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France
Introduction.– Le groupe de travail de l’ANSM (GTIAM) identifie et re´pertorie les interactions me´dicamenteuses dans un re´fe´rentiel officiel national (The´saurus). Elles sont classe´es en fonction des diffe´rents degre´s de se´ve´rite´ : a` prendre en compte, pre´cautions d’emploi, de´conseille´es et contre-indique´es. Cependant, il existe plusieurs sources documentaires e´tablies a` partir de donne´es cliniques et bibliographiques (RCP, publications, etc.) de notifications de pharmacovigilance et d’avis des experts. Ces bases de donne´es pre´sentent parfois des discordances : certaines interactions sont identifie´es seulement par une des sources et les degre´s de se´ve´rite´ peuvent diffe´rer d’une base a` l’autre. Le but de l’e´tude est d’e´valuer quantitativement ces divergences, et de cibler les classes me´dicamenteuses les plus concerne´es. Mate´riels et me´thode.– L’e´tude a e´te´ re´alise´e du 01/04/2013 au 01/07/2013 a` l’hoˆpital de la Timone (AP–HM). Elle recense les prescriptions informatise´es pre´sentant une association me´dicamenteuse contre-indique´e. Trois bases de donne´es sont compare´es : The´riaqueW qui est la base inte´gre´e au logiciel d’aide a` la prescription (PHARMAW), VidalW et le The´saurus de l’ANSM. Re´sultats et discussion.– Trois mille sept cent cinquante se´jours sont ouverts pendant la pe´riode de´finie (30 services). Cent trente et un prescriptions pre´sentant une association contre-indique´e sont recense´es : 31 d’entre elles mettent en e´vidence des divergences entre les re´fe´rentiels (23,6 %) et 51 ne tiennent pas compte de la posologie (38,9 %). Les discordances entre ces bases concernent uniquement les associations hyperkalie´miantes et celles qui induisent des troubles du rythme cardiaque. Il existe e´galement des divergences au sein d’une meˆme base. En effet le degre´ de se´ve´rite´ de l’association peut eˆtre diffe´rent si on compare l’interaction entre deux principes actifs, ou entre leurs classes respectives. Certaines associations apparaissent contre-indique´es alors qu’elles ne le sont pas a` la posologie prescrite. Ces faux positifs sont retrouve´s avec les me´dicaments a` base d’acide ace´tyl salicylique, prescrits a` diffe´rentes posologies en fonction de l’effet recherche´ (antiagre´gant ou anti inflammatoire). Il existe un biais dans cette e´tude : les faux ne´gatifs ne sont pas recense´s. Les associations contre-indique´es non souligne´es par le logiciel ne sont pas e´value´es.
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Conclusion.– Il n’a pas e´te´ de´montre´ de diffe´rence significative entre les re´fe´rentiels, mais l’existence de diffe´rentes bases complique a` la fois l’analyse pharmaceutique et l’inte´gration des donne´es dans les logiciels d’aide a` la prescription. Pour parfaire cette analyse le pharmacien doit tenir compte de ces divergences, mais aussi du profil patient et des posologies afin de mieux e´valuer le rapport be´ne´fice/risque des associations me´dicamenteuses. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.217
PO126
Analyse des interventions pharmaceutiques effectue´es a` la suite du controˆle de la clairance a` la cre´atinine chez le sujet aˆge´ : un bilan sur 1 an H. Ayachi, J.-P. Levillain Pharmacie, syndicat inter-hospitalier, centre Yonne, 89306 Joigny cedex, France
Introduction et objectif.– Notre pharmacie dispose d’un acce`s informatise´ aux donne´es biologiques des patients, pour les analyses de prescriptions informatise´es effectue´es sur le site d’un centre hospitalier ge´ne´ral. L’objectif de cette e´tude est de de´terminer la nature et le type d’interventions pharmaceutiques, suite a` l’estimation de la clairance a` la cre´atinine chez le sujet aˆge´ de plus de 75 ans, ainsi que les principales classes ATC concerne´es. Mate´riel et me´thode.– Cette e´tude re´trospective a e´te´ conduite a` partir de 12 mois d’analyse des prescriptions informatise´es sur 325 lits et places d’un centre hospitalier ge´ne´ral. Toutes les interventions pharmaceutiques re´alise´es par le pharmacien clinicien ainsi que l’ensemble des me´dicaments implique´s ont e´te´ analyse´s a` partir de l’outil informatique mis en place par la Socie´te´ franc¸aise de pharmacie clinique. Les clairances de la cre´atinine ont e´te´ estime´es a` partir de la formule MDRD. Re´sultats.– Au cours de l’anne´e 2012, 650 interventions pharmaceutiques ont e´te´ enregistre´es chez un sujet aˆge´ de plus de 75 ans. Soixante-neuf interventions (10,62 %) ont e´te´ effectue´es a` la suite de l’estimation de la clairance a` la cre´atinine. Parmi ces 69 interventions, 78,26 % des cas concernent une posologie supra the´rapeutique ou une contre-indication chez un patient aˆge´ ayant une clairance de la cre´atinine infe´rieure a` 30 mL/min. Les me´dicaments de la classe ATC J (anti-infectieux ge´ne´raux a` usage syste´mique) sont concerne´s dans 46,30 % des cas, suivi des me´dicaments du syste`me Cardiovasculaire (ATC : C) dans 20,37 % des cas a` e´galite´ avec les me´dicaments des voies digestives et du me´tabolisme (ATC : A) ; 15,94 % de ces 69 interventions impliquent une posologie infrathe´rapeutique chez le sujet aˆge´ ayant une clairance de la cre´atinine supe´rieure a` 30 mL/min. Dans 100 % de ces cas, un me´dicament de la classe ATC J est concerne´. Enfin, 5,80 % de