Compte-rendu de Société 14
Les facteurs prédictifs d’échec des ligamentoplasties du LCA M.K. Ben Hamida , S. Hsairi , H. Nouri , H. Jallali , S. Bouhdiba , H. Meherzi , M. Mestiri Hôpital Mongi-Slim, Tunis, Tunisie Introduction.— La reconstruction arthroscopique du ligament croisé antérieur est une technique chirurgicale fiable, peu invasive, qui a considérablement allégé les suites opératoires. Toutefois, le risque de rupture itérative est toujours possible. L’échec anatomique est défini comme une récidive de l’instabilité du genou objectivée par un signe de Lachman à arrêt mou, un ressaut ou une laxité différentielle instrumentale supérieure à 5 mm en tiroir maximal. Matériel et méthode.— Notre série était composée de 35 échecs anatomiques réalisés entre 1999 et 2007. Il s’agissait de 24 hommes pour 11 femmes, dont l’âge moyen était de 28 ans. Nous avons 15 sportifs de loisirs, 10 de compétition, 7 actifs et le reste des patients étaient sédentaires. Dans 25 cas, le traumatisme survenait à la suite d’un accident sportif. L’intervalle libre moyen entre la chirurgie initiale et l’apparition des symptômes traduisant l’échec était de 4 ans. L’indication de la reprise était une récidive de l’instabilité manifestée par une appréhension importante (8 patients) dans les autres cas la symptomatologie était représentée par la récidive de l’instabilité avec la survenue de dérobements, et récidive d’un ressaut rotatoire et d’un tiroir antérieur direct. Résultats.— Un défaut de positionnement des tunnels osseux est la cause la plus fréquente pouvant expliquer ces ruptures en dehors des nouveaux traumatismes. Dans notre série, nous avons retrouvé un tunnel fémoral antérieur dans 20 cas, un tunnel tibial antérieur dans 6 cas et postérieur dans 10 cas, l’association de tunnel fémoral antérieur et tibial postérieur dans 4 cas, l’association de tunnel fémoral antérieur et tibial antérieur dans 2 cas. D’autres causes telles que la fracture de la baguette osseuse ainsi que la saillie des vis d’interférence ont été également retrouvées. Conclusion.— Nous analysons, à travers ce travail, les échecs anatomiques de l’intervention et essayons de préciser ses causes et les éléments prédictifs pré- et postopératoires. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.06.023 15
Élargissement des tunnels osseux après reconstruction du ligament croisé antérieur : à propos de 22 cas Z. Said , P. Delincé Service d’orthopédie et de traumatologie, CHU Saint-Pierre, Bruxelles, Belgique Introduction.— Parmi les complications associées à la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) sont cités les élargissements des tunnels osseux. Ils ont été observés indépendamment de la technique et du greffon utilisés. Le mécanisme de cet élargissement n’est probablement pas unique mais n’est pas encore clairement éclairci. Objectifs.— Le but de notre étude est d’évaluer rétrospectivement par tomodensitométrie l’évolution de la taille des tunnels osseux tibial et fémoral après la reconstruction arthroscopique du LCA par un transplant libre du tendon rotulien. Méthode.— On note que 22 patients opérés par le même chirurgien ont accepté qu’un examen tomodensitométrique soit réalisé. Celui-ci a été effectué au minimum trois mois après la ligamentoplastie. L’évaluation fonctionnelle a été appréciée avec le score de Lysholm, les critères IKDC, le niveau d’activité de Tegner et la mesure bilatérale de la laxité avec l’arthromètre KT-1000. Résultats.— Tous les scores cliniques s’améliorent. La différence moyenne de laxité antérieure entre le membre opéré et le membre
539 intact est de 7,6 mm puis 2,8 mm respectivement avant et après la reconstruction. Le diamètre moyen du tunnel fémoral diminue significativement de plus de 42 % de sa taille initiale et celle du tunnel tibial augmente de 18,7 %. Il n’y a pas de corrélation significative entre l’élargissement des tunnels, les résultats cliniques et les mesures à l’arthromètre. Conclusion.— La réduction du diamètre du tunnel fémoral s’explique probablement par la position du fragment osseux du transplant à proximité de l’entrée intra articulaire du tunnel. Cela permet d’éviter tout frottement du tendon sur les parois du tunnel, que ce soit par glissement dans le tunnel ou par balayage à l’entrée du tunnel. Au niveau tibial le fragment osseux se retrouve rarement à proximité de l’entrée intra articulaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.06.024 16
Notre expérience dans l’arthroplastie unicompartimentale du genou. Étude réalisée au terme de 21 ans de suivi F. Aramburo , J. Novell Casanovas, Espagne Introduction.— Les indications de l’arthroplastie unicompartimentale du genou (PUG) sont très précises. Le premier concept prioritaire est que l’arthroplastie unicompartimentale est un procédé destiné à récupérer l’interligne articulaire qui a été perdu à cause de l’usure du cartilage. Ses indications seront fonction de l’âge du patient, de l’activité physique, de l’indice de masse corporelle et des caractéristiques morphologiques du genou. Un tibia avec un morphotype en varus continuera d’être varus même après avoir récupéré l’interligne articulaire. Matériel et méthode.— La série étudiée compte 467 arthroplasties réalisées chez 435 patients. Dans 64 cas (13,70 %), une arthroplastie SPORT non cimentée a été réalisée, dans 161 cas (34,47 %) une arthroplastie MG de Zimmer et, depuis février 2007, 272 arthroplasties ZUK-Zimmer (58,24 %) ont été réalisées. Elles ont été bilatérales chez 64 patients et dans 18 cas (2,61 %) ont été réalisées pendant le même temps opératoire. La plupart ont été réalisées en raison d’un genu varum et dans 10 cas, il s’agissait d’une pathologie du compartiment latéral (1,45 %). Résultats.— Les genoux ont été évalués avec le score HSS. La valeur du score préopératoire était en moyenne de 60 points. Les valeurs postopératoires sont de 91 points après 5 ans et 10 ans, de 89 points après 15 ans et de 85 points après 20 ans. Discussion.— Le PUG permet d’obtenir des résultats à moyen et long terme, similaires à ceux d’une arthroplastie totale du genou. Cependant, il convient de considérer que la sélection du patient, les indications et la technique chirurgicale constituent des paramètres très exigeants pour garantir des résultats satisfaisants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.06.025 17
Résultat de la révision de l’arthroplastie unicompartimentale du genou (PUG). Étude multicentrique F. Aramburo , J. Novell Casanovas, Espagne Introduction.— Entre 1988 et 2007, un total de 1150 prothèses unicompartimentales du genou de différentes conceptions (OXFORD, GENESIS, MODIII, Sport, MG, et ZUK) ont été implantées dans 5 hôpitaux de la Catalogne. Matériel et méthode.— On note que 63 PUG ont été révisées. Ce travail a pour objectif l’étude rétrospective des 47 prothèses qui ont pu être suivies pendant plus de 5 ans. Parmi ces 47 cas, 37 étaient des femmes et 10 des hommes. Toutes les prothèses étaient médiales.