P151 Évaluation des pratiques de nutrition artificielle au CHU de Nantes

P151 Évaluation des pratiques de nutrition artificielle au CHU de Nantes

S130 Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175 1 Pharmacie, Unité transversal...

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S130

Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175

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Pharmacie, Unité transversale de nutrition clinique, CHU de Caen, Caen, France 2

Introduction et but de l’étude. – Lorsqu’une Nutrition Artificielle (NA) est requise, les sociétés savantes recommandent l’utilisation préférentielle de la voie entérale. Elle permet le maintien des fonctions gastro intestinales, entraîne moins de complications que la Nutrition Parentérale (NP) et a un coût d’utilisation 10 fois moindre. Le but de cette étude est de connaître la proportion d’utilisation de la Nutrition Entérale (NE) pour l’ensemble du CHU et par spécialités médicales et chirurgicales. Matériel et méthodes. – Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive comparant les données de dispensation de NE et de NP des années 2011 et 2012 du CHU. L’étude porte sur l’ensemble des spécialités de NP référencées et sur 4 spécialités de NE (standards et hyper protéiques avec ou sans fibres, représentant 91 % de la consommation de NE). Pour les deux types de NA, le nombre de poches consommées a été converti en jours de traitement, selon une posologie standard de 1500kcal/jour. Le nombre de jours de traitement de NE et NP par mois a été calculé pour le CHU et pour chaque service, ce qui a permis d’obtenir pour chaque mois et chaque années la proportion d’utilisation de NE : (nombre de jours de traitement par NE par mois) / (nombre de jours de traitement par NA par mois) x 100. Un test statistique d’analyse de variances (ANOVA) a été réalisé. Résultats. – En 2012, 29 102 jours de NA ont été réalisés pour 104 045 séjours hospitaliers. La nutrition entérale représentait 65 % de la NA. Cette proportion est stable depuis 2011 (64,9 %, p = 0,94). Cette étude a mis en évidence 4 profils : – les grands consommateurs de NA (Réanimations médicale et chirurgicale, Chirurgie ORL et maxilo-faciale avec 13 489 jours de NA) privilégiant la NE à 70 % – les grands consommateurs de NA (Chirurgie digestive, Hématologie et Gastroentérologie avec 6 981 jours de NA) privilégiant la NP. Dans le service de gastroentérologie, parmi les 1 979 séjours de 2012, 136 patients ont reçu de la NP pour 1975 jours de NA (30,2 % de NE) – les petits consommateurs de NA tels que l’Orthopédie (22,5 jours de NA) mais privilégiant la NE à plus de 70 %. L’orthopédie bénéfice du passage systématique de l’Unité Transversale de Nutrition Clinique (UTNC) pour la prescription de NA – les petits consommateurs de NA (Chirurgie Urologique, Gynéco-obstétrique et Chirurgie cardiaque) privilégiant la NP. Dans le service d’urologie, parmi les 1 539 séjours, 24 patients ont reçu de la NP pour 313 jours de NA (9,3 % de NE). Conclusion. – Cette étude a permis de définir la proportion d’utilisation globale de la NE et mis en évidence des profils de services au sein du CHU. Des actions ciblées seront mises en œuvre en fonction des profils. La première action sera la création, via le logiciel de prescription informatisée, d’information de bon usage et l’intégration de protocoles élaborés par l’UTNC visant à promouvoir l’utilisation de la NE. Cette démarche touchera l’ensemble des prescripteurs du CHU et ciblera en premier lieu les services grands consommateurs de NA privilégiant la NP. Il a été également décidé d’intervenir directement auprès des équipes soignantes des services peu prescripteurs de NE. L’ensemble de ces actions sera évalué dans un an afin de s’assurer de leur efficience.

P151 Évaluation des pratiques de nutrition artificielle au CHU de Nantes A. Jirka1,*, K. Belhocine1, C. Paillé2, I. Bouhier2, D. Darmaun1 1 HGE et AN, 2 Unité Qualité Risque Evaluation, CHU NANTES, Nantes, France Introduction et but de l’étude. – L’enquête a été promue par le Comité de Liaison d’alimentation et de nutrition (CLAN) afin d’évaluer des pratiques professionnelles du dépistage de la dénutrition et de l’assistance nutritionnel chez les patients adultes hospitalisés dans des différents services allant de la psychiatrie à la réanimation. Elle devait en même temps aider à évaluer l’impact des protocoles et des recommandations locales proposées par le CLAN. Matériel et méthodes. – Il s’agit d’une étude transversale, observationnelle, déclarative sur une journée donnée (21 Juin 2012). Un questionnaire, rempli par des cadres de santé et/ou des médecins a été distribué dans 63 unités. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel d’analyse statistique SPSS. Résultats. – Le taux de retour du formulaire était de 85 %. Dixneuf pour cent des répondeurs étaient au courant des outils internes pour le dépistage de la dénutrition et des recommandations pour la prise en charge de la dénutrition. Les malades hospitalisés ont été pesés au moins une fois par semaine dans 66,7 % des cas. Quatrevingt-neuf des 1388 (7,1 %) patients hospitalisés ce jour dans les unités répondantes recevaient une nutrition entérale (EN) ou parentérale (NP). Les volumes moyens administrées par voie entérale et par voie parentérale étaient 1 236 mL et 1 459 mL, respectivement. Sur le total des patients en nutrition artificielle, le rapport NE/NP (exprimé en kcal) était de 2,6. Une pompe à perfusion était utilisée dans 62,5 % des cas pour la voie parentérale et dans 92,1 % pour l’administration de la nutrition entérale. La nutrition était apportée de façon cyclique 12 % et 92 % des cas pour la voie parentérale et entérale, respectivement. Le système par flacons séparés était utilisé dans 4 % des cas. Des médicaments étaient ajoutés dans les poches de NE ou NP dans > 40 % des cas. Conclusion. – Les résultats révèlent plusieurs écarts entre les recommandations du CLAN, méconnues des professionnels de santé, et les pratiques professionnelles dans le CHU. Des exemples de cette divergence sont : une surveillance insuffisante de poids, des ajouts inappropriés des médicaments aux mélanges nutritifs, une utilisation insuffisante des pompes et du régime cyclique pour la PN. Au contraire l’utilisation prédominante de la nutrition entérale, correspond à l’objectif de l’équipe de l’assistance nutritionnel de promouvoir la voie entérale de la nutrition artificielle. Ces observations ont abouti à une actualisation du Guide de l’assistance nutritionnelle chez l’adulte et à l’institution des cours réguliers sur la prise en charge de la dénutrition à l’hôpital aux internes, aux infirmières et aux aides-soignants. Référencesþ: • Kondrup J et al. ESPEN guidelines for nutrition screening 2002. Clin Nutr 2003;22:415-21

• ASPEN Board of Directors and the Clinical Guidelines Task Force. Guide• •

lines for the use of parenteral and enteral nutrition in adult and pediatric patients. J Parenter Enteral Nutr 2002;26(1 Suppl.) Filippi J.Stratégie de dépistage et de prise en charge de la dénutrition : hospitalisation conventionnelle, Traité de nutrition artificielle de l’adulte, 3e Édition Springer 2007, chap 81. Guide méthodologique « Élaboration de critères de qualité pour l’évaluation et l’amélioration des pratiques professionnelles », HAS 2007