P.188 Controverse dans le traitement des lymphomes non hodgkiniens gastriques primitifs à grandes cellules B localisé

P.188 Controverse dans le traitement des lymphomes non hodgkiniens gastriques primitifs à grandes cellules B localisé

A112 P.187 GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 Induction de l’autophagie au cours de la carcinogenèse intestinale W Cacheux (1), G Peignon (1), A Du...

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A112

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GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33

Induction de l’autophagie au cours de la carcinogenèse intestinale

W Cacheux (1), G Peignon (1), A Durand (1), M Leconte (1), B Terris (1), C Slomianny (2), A de Reynes (1), D Lamarque (1), S Chaussade (1), B Dousset (1), C Perret (1), B Romagnolo (1) (1) Paris ; (2) Villeneuve d’Ascq.

Introduction : La carcinogenèse intestinale est un processus multi-étapes associé à différentes altérations génétiques. Différents travaux ont montré que les mutations du gène Apc conduisent à une activation dérégulée de la voie Wnt/β-caténine tout au long du processus tumoral et sont responsables de l’initiation tumorale. Grâce au développement par notre équipe de différents modèles murins présentant une invalidation conditionnelle et inductible du gène Apc, nous avons réalisé des puces d’ADNc sur des échantillons de dysplasie intestinale et de polypes intestinaux murins, afin d’identifier de nouveaux gènes impliqués dans l’initiation et la progression tumorale intestinale [1, 2]. Résultats : Grâce à des analyses statistiques très stringentes, nous avons décrit une signature d’expression génique contenant 28 gènes dont l’expression est altérée tout au long de la transformation tumorale intestinale murine. Parmi ces gènes, 4 sont connus pour être des cibles de la voie Wnt/β-caténine. La pertinence de ces 28 gènes a ensuite été validée dans des adénomes et carcinomes coliques humains. L’essentiel d’entre eux ont été communément retrouvés induits dans les différents stades de la carcinogenèse intestinale humaine. Parmi ces gènes, nous nous sommes intéressés au gène Atg7, gène clé de l’autophagie. L’autophagie, qui est un processus catabolique lysosomal de recyclage des constituants cellulaires, est essentielle à l’homéostasie cellulaire. L’identification de gènes clés de l’autophagie a permis d’établir un lien étroit mais complexe avec la progression tumorale car elle semble jouer un rôle différent en fonction du type de cancer. L’autophagie a été initialement décrite pour avoir un rôle anti-tumoral mais pourrait également avoir un rôle pro-tumoral en permettant la survie des cellules tumorales exposées à des variations de leur microenvironnement (hypoxie, carence nutritionnelle…). Dans nos modèles, nous avons montré que l’autophagie n’est pas associée à une carence énergétique, ni à un défaut de vascularisation. Des analyses d’expression géniques ont indiqué que la quasi-totalité des gènes impliqués dans l’activation de l’autophagie (Atg7, Atg5, Atg8, Beclin, Lamp2, Atg4B…) sont induits tout au long de la progression tumorale intestinale murine et humaine, et que cette expression se corrèle à la présence de structures autophagiques visibles par des études de microscopie électronique. Conclusion : Ainsi, pour la première fois, nous montrons que l’autophagie est induite tout au long de la cancérogenèse intestinale murine et humaine, ce qui peut à terme ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques pour la prise en charge des cancers colo-rectaux. Références 1. Andreu P, et al. Development 2005;132:1443. 2. Colnot S, et al. Lab Invest 2004;84:1619.

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Controverse dans le traitement des lymphomes non hodgkiniens gastriques primitifs à grandes cellules B localisé

Y Sbitti (1), H Kadiri (1), M Fetohi (1), N Berrada (1), I Elghissassi (1), H M’Rabti (1), H Abahssain (1), S Boutayeb (1), M Ichou (1), H Errihani (1) (1) Rabat, Maroc.

Introduction : Malgré leur relative rareté les lymphomes non hodgkiniens (LNH) à grandes cellules primitifs de l’estomac localisés suscitent un intérêt constant dans la littérature et leur prise en charge optimale reste controversée. En particulier, la place de la gastrectomie doit être clarifiée. L’objectif de ce travail est de comparer une exérèse chirurgicale suivi d’une polychimiothérapie à une polychimiothérapie seule. Patients et Méthodes : Nous avons revu façon rétrospective tous les dossiers cliniques des patients présentant un LNH primitif gastrique et pris en charge à l’institut national d’oncologie de Rabat au Maroc entre janvier 1999 et décembre 2006 Les patients éligibles devaient avoir (a) un lymphome à grandes cellules primitif gastrique, (b) des informations cliniques complètes et une preuve anatomopathologique, (c) un stade localisé I et II selon AnnArbor modifié par Musshoff [1], (d) ayant reçu soit une résection chirurgicale suivi d’une polychimiothérapie adjuvante à base d’anthracycline dans le groupe I soit une polychimiothérapie seule à base d’anthracycline dans le groupe II. Résultats : Nous avons colligés respectivement 30 patients dans le groupe I et 52 patients dans le groupe II. Les caractéristiques cliniques et pathologiques étaient similaires dans les deux groupes en dehors de l’atteinte ganglionnaire locorégionale qui étaient plus importantes dans le groupe II (P < 0,003). Dans le groupe II, 52 patients du groupe ont été évaluable. Nous avons constaté 45 réponses complètes, 3 réponses partielles et 4 progressions. Les résultats à 5 ans en terme de survie sans rechute et de survie globale dans le groupe I étaient de 86,67 % (95 % CI, 73,3-98,7 %) et de 90,00 % (95 % CI, 57,0-105,00 %) et de 93,33 % (95 % CI, 58,0-97,8 %) et de 86,67 % (95 % CI, 57,9-97,7 %) dans le groupe II respectivement. L’étude comparative par le test de logrank n’as pas révélé de différence statistiquement significative entre les deux groupes ni en terme de survie sans rechute (P = 0,458) ni en survie globale (P = 0,551). Conclusion : Les résultats de cette étude rétrospective suggèrent que l’exérèse chirurgicale suivi d’une polychimiothérapie n’améliore pas les résultats thérapeutiques du LNH gastrique à grandes cellules localisé par rapport à une polychimiothérapie seule et que celle-ci peut constituer une alternative thérapeutique raisonnable à proposer aux malades qui gardent une qualité de vie meilleure mais ceci doit être vérifier dans une étude randomisée prospective à large effectif qui devrait évaluer aussi l’apport du Rituximab dans cette localisation lymphomateuse. Référence 1. Musshoff K, Schmidt-Vollmer H. Z Krebsforsch 1975; 83:323.