SFD
SOCIÉTÉ FRANCOPHONE DU DIABÈTE (SFD) POSTERS AFFICHÉS ET DISCUTÉS
triglycérides, V/Cparadox), V/Cparadox (OR2,5 [1,1-5,6], p < 0,05) et néphropathie (OR2,3 [1,0-5,1], p < 0,05) étaient associées à l’IMS, avec des AROC passant de 0,712 [0,619-805] à 0,727 [0,637-0,817]. Conclusion : Ces données montrent pour la première fois que la fonction endothéliale périphérique est indépendamment associée à la présence d’une IMS et de la maladie coronaire silencieuse et pourrait en constituer un marqueur non invasif.
PO3 L’étude par séquençage à haut débit des modifications épigénétiques dans les cellules endothéliales primaires démontre des changements majeurs sur la méthylation de l’ADN et l’acetylation des histones après exposition à l’hyperglycémie.
PO1 Valeur pronostique de la fréquence cardiaque sur le risque d’événement cardiovasculaire et rénal chez les patients diabétiques de type 2 : étude prospective. A. Miot1, S. Ragot2, W. Hammi3, P. J. Saulnier3, P. Sosner4, X. Piguel1, R. Marechaud1, S. Hadjadj1 1
CHU de Poitiers, Service Endocrinologie, Diabétologie et maladies métaboliques, Poitiers ; 2 Université de Poitiers, UFR de Médecine et Pharmacie, Poitiers ; 3 INSERM CIC802, Poitiers ; 4 CHU de Poitiers, Centre de Prévention des Maladies Cardiovasculaires, Poitiers.
Introduction : La fréquence cardiaque (FC) de repos est un facteur indépendant du risque cardio-rénal et de la mortalité dans la population générale et chez les patients en prévention cardiovasculaire secondaire. Peu de données sont disponibles sur la relation entre la FC de repos et le risque à long terme de complications cardiovasculaires et rénales chez les patients diabétiques de type 2. Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective monocentrique sur 1 088 patients diabétiques de type 2, avec une approche par risques compétitifs. Le critère de jugement principal était un critère combiné cardiovasculaire (décès cardio-vasculaire, infarctus, AVC, insuffisance cardiaque nécessitant hospitalisation, épuration extra-rénale). Le critère de jugement secondaire était un critère composé rénal (épuration extra-rénale ou doublement de la créatininémie). L’existence d’une interaction entre la FC et les antécédents cardiovasculaires à l’inclusion pour la relation entre la survenue des critères de jugement primaires et secondaires et la FC (respectivement, p interaction = 0,0001) et p interaction = 0,03) a justifié des analyses stratifiées (prévention cardiovasculaire primaire et secondaire). Résultats : Sur un suivi moyen de 4,2 ans, 253 patients (23 %) et 62 patients (6 %) ont présenté respectivement le critère primaire et secondaire. Dans le sousgroupe des patients en prévention cardiovasculaire secondaire à l’inclusion (n = 336), la FC de repos était associée à l’incidence du critère de jugement principal (p = 0,0002) mais également au risque rénal après ajustement sur la mort toutes causes (risques compétitifs) (p < 0,0001). En analyse multivariée, le risque associé à une élévation de 1 bpm est significatif (SHR = 1,01 ; p = 0,03). Chez les patients en prévention cardiovasculaire primaire (n = 367), aucune relation n’a été retrouvée entre la FC et l’incidence des événements cardiovasculaires et/ou rénaux. Conclusion : La fréquence cardiaque de repos est un paramètre clinique simple qui permet d’identifier les patients diabétiques de type2 à risque de complications cardiovasculaires et rénales.
PO2 Fonction endothéliale périphérique et maladie coronaire silencieuse chez les diabétiques de type 2. M. T. Nguyen, I. Pham, A. Nitenberg, P. Valensi, E. Cosson Hôpital Jean Verdier, Bondy.
Introduction : La dysfonction endothéliale est précoce dans l’athérosclérose. L’objectif était d’évaluer si une dysfonction endothéliale périphérique est associée, chez les diabétiques de type 2 (DT2) asymptomatiques, à l’ischémie myocardique silencieuse (IMS) et à la présence de sténoses coronaires significatives (SC) à l’angiographie. Patients et méthodes : La vasodilatation endothélium-dépendante de l’artère humérale 1 minute après hyperhémie post-ischémique (VED) a été évaluée chez 118 DT2 depuis 15 ± 7 ans (72 hommes, IMC 31 ± 5 kg/m², 61± 8 ans) asymptomatiques et répondant aux critères Alfediam-SFC de dépistage de l’IMS. Une scintigraphie myocardique et/ou échographie de stress ont été réalisées, suivies par une coronarographie en cas d’IMS (Étude NCT00685984, réalisée avec un soutien SFD). Résultats : Une IMS a été dépistée chez 60 DT2, dont 25 présentaient des SC. La VED (faisabilité 100 %) était de plus en plus altérée en fonction du statut ischémique (IMS – 2,1 ± 3,4 ; IMS + CS – 0,6 ± 4,6 ; IMS + CS + – 0,9 ± 4,7 %, p < 0,01) avec une vasoconstriction paradoxale (V/Cparadox) plus fréquente également (29,3 vs 38,2 vs 64,0 % respectivement, p < 0,05). En analyse multivariée prenant en compte les paramètres expliquant les SC avec p < 0,1 en analyse univariée (sexe, néphropathie, HDL-cholestérol, LDL-cholestérol, triglycérides, V/Cparadox), V/Cparadox (OR4,2 [1,5-11,4], p < 0,001), néphropathie (OR3,2 [1,2-8,7], p < 0,05) et LDL (OR1,7 [1,0-1,8], p < 0,05) étaient associées aux SC. Les AROC pour la détection de SC avec ces paramètres sans et avec V/Cparadox étaient de 0,723 [0,621-0,826] et 0,755 [0,648-0,861] respectivement. En analyse multivariée (sexe, IMC, anti-hypertenseurs, néphropathie, HDL,
A22
© 2012. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
L. Pirola1, A. Balcerczyk2, R Tothill3, I. Haviv3, A. Kaspi3, S. Tonna3, A Kowalczyk4, B. Beresford-Smith4, G. Macintyre4, M. Kelong5, Z. Hongyu5, J Zhu5, A. Elosta1 1
INSERM U1070, Lyon ; Lodz University, Lodz, Pologne ; BakerIDI, Melbourne, Australie ; 4 NICTA, Melbourne, Australie ; 5 Shanghai Cancer Institute, Shanghai, Chine. 2 3
Introduction : Des études récentes montrent qu’un mauvais contrôle glycémique entraine des modifications épigénétiques persistantes, qui pourront expliquer le phénomène de « mémoire glycémique » observé chez les patients des cohortes UKPDS et DCCT/EDIC, dans lesquelles un contrôle glycémique précoce démontrait des effets bénéfiques à long terme sur les risques macrovasculaires et microvasculaires liés au diabète. Matériels et méthodes : Pour étudier de façon globale l’impact de l’hyperglycémie sur l’« épigénome » des cellules endothéliales, nous avons immunoprécipité la chromatine avec des anticorps contre la forme méthylée de l’ADN et contre l’histone H3 acétylé sur les lysines 9/14. L’ADN ainsi immunopurifié a été soumis au séquençage à haut débit, pour déterminer la distribution de ces modifications sur tout le génome. En parallèle, les profils d’expression génique ont été déterminés par analyse transcriptomique. Résultats : Le séquençage de > 109 bases pour chaque condition expérimentale (normoglycémie et hyperglycémie) des modifications étudiées (ADN méthylé, H3 acétylée) nos a permi de déterminer l’existence de -10 000 régions génomiques, d’une taille moyenne de 1 200 paires de bases, qui sont soit hyperacétylées, soit hypoacetylées après exposition à une hyperglycémie. Des analyses bioinformatiques à l’aide des logiciels « Ingenuity Pathway Analysis » et « Funcassociate » ont démontré que l’hyperglycémie induit la surexpression des gènes de prédisposition au diabète et ses complications. Ces surexpressions – démontrées par analyse de puces et PCR quantitative – étaient associées à des augmentations d’acetylation de l’histone H3 et des diminutions de méthylation de l’ADN au niveau du gène correspondant, et nous permettent d’avancer l’hypothèse que les changements épigénétiques jouent un rôle majeur dans la réponse transcriptionnelle des cellules endothéliales au milieu hyperglycémique. Conclusion : Ces résultats ont mis en évidence – à l’échelle du génome entier – les modifications épigénétiques induites par l’exposition prolongée à l’hyperglycémie. Les deux modifications épigénétiques étudiées étaient inversement corrélées, et les gènes affectés étaient associés à des voies de signalisation liées à des phénomènes de dysfonctionnement endothélial.
PO4 Évaluation des complications macro-angiopathiques avant et 5 ans après thérapie cellulaire du diabète de type 1 M. C. Vantyghem1, A. S. Balavoine1, J. Warin1, R Caiazzo2, C. Douillard1, C. Foucher3, F. Defrance1, C. Longelin4, A. Fayard5, O. Verier6, C. Lemaire4, C. Mounier-Vehier7, C. Noel8, J. Kerr-Conte9, E. Van Belle10, F. Pattou2 1
Endocrinologie, Diabétologie et Métabolisme, CHRU Lille ; Chirurgie Endocrinienne, CHRU Lille ; Médecine Nucléraire, CHRU Lille ; 4 Diabétologie, CH Béthune ; 5 Diabétologie, CH Arras ; 6 Diabétologie, CH Valenciennes ; 7 Cardiologie Médicale, CHRU Lille ; 8 Néphrologie, CHRU Lille ; 9 U859, Inserm Lille ; 10 Cardiologie Interventionnelle, CHRU Lille. 2 3
Introduction : En thérapie cellulaire du diabète, le rapport bénéfices de l’optimisation glycémique /risques cardiovasculaires du traitement immuno-suppresseur reste mal connu. Notre but était de déterminer l’évolution des complications macroangiopathiques 5 ans après greffe d’îlots. Patients et méthodes : 21 des 36 patients greffés suivis prospectivement à Lille, avaient au moins 5 ans de recul et ont été inclus. Leurs caractéristiques initiales étaient les suivantes : diabète insulinoprive depuis 28 ± 9 ans ; âge : 43 ± 7 ans ; IMC : 24 ± 2 kg/m2 ; 8/21 greffes rénales 23 ± 10 mois auparavant ; immunosuppression : Edmonton. Ces 21 patients ont bénéficié avant greffe puis annuellement d’un dépistage systématique des complications macroangiopathiques. L’analyse a été faite en intention de traiter.