O24 Le N-terminal pro-B-type natriuretic peptide (NT-proBNP) est un marqueur de maladie coronaire silencieuse chez les diabétiques asymptomatiques

O24 Le N-terminal pro-B-type natriuretic peptide (NT-proBNP) est un marqueur de maladie coronaire silencieuse chez les diabétiques asymptomatiques

Diabète – Strasbourg 2009 O24 Le N-terminal pro-B-type natriuretic peptide (NT-proBNP) est un marqueur de maladie coronaire silencieuse chez les diab...

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Diabète – Strasbourg 2009

O24 Le N-terminal pro-B-type natriuretic peptide (NT-proBNP) est un marqueur de maladie coronaire silencieuse chez les diabétiques asymptomatiques E Cosson1, MT Nguyen1, I Pham2, M Pontet3, A Nitenberg2, P Valensi1 1 2 3

Endocrinologie diabétologie nutrition, Hôpital Jean Verdier, Bondy ; Laboratoire de physiologie, Hôpital Jean Verdier, Bondy ; Laboratoire de biochimie, Hôpital Jean Verdier, Bondy.

Introduction : Les critères d’identification des diabétiques à haut risque d’ischémie myocardique silencieuse (IMS) et de sténoses coronaires silencieuses (SC) doivent être améliorés. L’objectif était d’évaluer si les taux plasmatiques de NTproBNP étaient prédictifs d’IMS et de SC chez les diabétiques de type 2, sans insuffisance cardiaque, présentant un facteur de risque cardiovasculaire additionnel. Patients et méthodes : Nous avons inclus 323 patients chez qui une recherche d’IMS par scintigraphie myocardique avait été effectuée entre 1998 et 2008, avec recherche de SC par coronarographie en cas d’IMS, et pour lesquels une échographie cardiaque de repos avait été réalisée. Un sous-groupe de 207 patients explorés jusqu’en juin 2005 a été suivi pour la survenue d’événements cardiaques (EC). Résultats : Une IMS était présente chez 108 (33,4 %) patients, 39 d’entre eux présentant des SC. Les taux de NT-proBNP étaient plus élevés chez les patients avec que chez ceux sans SC (166 ± 22 versus 46 ± 11 pg/mL ; p < 0,0001, confirmé après ajustement sur les facteurs confondants : âge, sexe, rétinopathie, IMC, HbA1c, néphropathie, hypertension, altérations échocardiographiques). Un NT-proBNP dans le 3e tercile (≥ 38 pg/mL) prédisait les SC avec une sensibilité de 59 % et une spécificité de 67 %, et était associé à une hypertrophie et une dilatation du ventricule gauche (p < 0,05). L’analyse de régression logistique incluant les paramètres prédicteurs en analyse univariée a montré qu’un taux de NT-proBNP ≥ 38 pg/mL (OR 3,7, [1,4-7,1], p < 0,01) et l’hypertrophie ventriculaire gauche (OR 3,0 [1,1-8,0], p < 0,05) prédisaient indépendamment les SC. Un EC est survenu chez 8 patients sur un suivi moyen de 3,1 ± 1,7 ans. Le statut coronarien et les terciles de NT-proBNP prédisaient indépendamment les EC (log-rank ajusté 78, p < 0,0001 et 10, p < 0,01, respectivement). Conclusion : Le dosage de pratique courante de NT-proBNP pourrait trouver sa place dans la stratégie de dépistage de la maladie coronaire silencieuse.

O25 Autofluorescence cutanée et complications de microangiopathie au cours du diabète de type 1 S Chabroux1, F Canoui-Poitrine2, C Thivolet1 1 2

Endocrinologie, diabète, nutrition, Hôpital Edouard Herriot, Lyon ; Pôle information médicale évaluation recherche, Hcl, Lyon.

Objectif : Les études comme le DCCT ont suggéré que l’accumulation des produits avancés de la glycation (AGE) était associée avec les complications du diabète de type 1. Nous avons cherché à étudier au cours du diabète de type l’association entre les AGE mesurés par méthode non invasive d’autofluorescence (AF) cutanée et la microangiopathie. Patients et méthodes : Trois mesures successives d’AF ont été effectuées sur la face postérieure de l’avant-bras chez tous les diabétiques de type 1 ayant consulté de façon consécutive dans le même centre entre mai et octobre 2008 (nþ= 120) (AGE-reader, DiagnOptics). Objectif : La durée du diabète, la rétinopathie, la néphropathie, la neuropathie périphérique et la macroangiopathie étaient séparément associées à une augmentation du niveau d’AF après ajustement sur l’âge. Le niveau d’AF augmentait linéairement entre les patients non compliqués (médiane = 1,84 (écart interquartile (EIQ) = 0,54), avec rétinopathie (médiane = 2,30 (EIQ = 0,68) et ceux avec atteintes combinées rétine et rein (médiane = 2,88 [EIQ = 1,27]) (p de

tendance < 0,001). Le niveau d’AF augmentait linéairement avec la sévérité de l’atteinte rénale et rétinienne (p < 0,001) mais était indépendant de l’HbA1C. En analyse multivariée, l’âge et la néphropathie restaient associés de façon indépendante à l’augmentation d’AF. La néphropathie était associée à une augmentation de 0,53 unités d’AF en moyenne (p = < 0,001). Après plus de 25 ans d’évolution sans complication (n = 10), un seul sujet très déséquilibré avait une valeur d’AF pathologique. La normoglycémie aprés greffe de pancréas ne normalise pas le niveau d’AF. Conclusion : Ces résultats suggèrent que les produits avancés de la glycation mesurées par AF sont associés à la néphropathie et de façon moindre avec la rétinopathie au cours du diabète de type 1, de façon indépendante à l’HbA1C. Des études prospectives sont nécessaires pour confirmer le rôle prédictif de ce nouveau marqueur.

ALFEDIAM

nements cardiaques (EC) : décès cardiaque, syndrome coronarien aigu, insuffisance cardiaque, revascularisation coronaire. Résultats : Un total de 227 (29 %) patients avaient une IMS, 83 d’entre eux présentant des SC (sur 209 coronarographies pratiquées). Un score UKPDS ≥ 30 % (odds ratio 2,6 [IC95 % : 1,6-4,1] ; p < 0,0001) et les recommandations AlfediamSFC (OR 1,5 [1,1-2,1] ; p < 0,05), mais pas les recommandations ADA, prédisaient l’IMS. Le sexe masculin (OR 2,4 [1,7-3,2] ; p < 0,0001) et la rétinopathie (OR 1,5 [1,2-2,1] ; p < 0,05) prédisaient de façon indépendante et additionnelle l’IMS. Sur 4,5 ± 3,0 ans de suivi, un EC est survenu chez 55 patients. L’IMS (Kaplan Meier : log-rank 29,1 ; p < 0,0001), les SC (log-rank 77,3 ; p < 0,0001), le score UKPDS (log-rank 6,0, p < 0,05) et les critères Alfediam-SFC (log-rank 4,2 ; p < 0,05), mais non les critères ADA, étaient prédictifs d’EC. Chez les patients sans IMS, le score UKPDS et les critères Alfediam-SFC prédisaient les EC chez les patients sans IMS (log-rank 6,0, p < 0,05 et 6,9, p < 0,01 respectivement). En revanche, une IMS était prédictive des EC indépendamment du score et des critères. Conclusion : Contrairement aux critères ADA, le score UKPDS et les critères Alfediam-SFC prédisent l’IMS mais doivent être améliorés, et fournissent une estimation du risque bien plus pertinente que les facteurs de risque traditionnels. La présence d’une IMS génère un risque indépendamment de ce score et de ces critères, ce qui en justifie le dépistage.

O26 Parcours de soins des personnes diabétiques hospitalisées pour infarctus du myocarde en France P Tuppin1, A Neumann1, D Simon2, A Weill1, N Danchin3, H Allemand4 1 Département des études statistiques, Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris ; 2 Diabétologie, Groupe hospitalier Pitié-Salpétrière, Paris ; 3 Cardiologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris ; 4 Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris.

Objectif : Comparer la prise en charge de l’infarctus du myocarde (IdM) entre les patients diabétiques et non diabétiques. Patients et méthodes : À partir de la base nationale du PMSI MCO, les séjours des bénéficiaires du régime général de l’assurance maladie avec un GHM d’IdM au premier semestre 2006 ont été sélectionnés. Chacune des hospitalisations a été chaînée avec la base des remboursements de l’assurance maladie, pour les périodes des 6 mois avant et après. Le diabète a été défini par une affection de longue durée (ALD) spécifique et/ou le remboursement d’un antidiabétique au moins à 3 reprises dans les 6 mois avant et/ou après. Les taux de prise en charge ont été ajustés sur l’âge et le sexe. Résultats : Parmi les 11 671 malades retenus, 2 496 étaient diabétiques (21,4 %). Ces derniers étaient significativement plus âgés (68,2 ans versus 63,8 ans pour les non-diabétiques en moyenne), plus fréquemment de sexe féminin (37 % versus 28 %) et plus souvent bénéficiaires de la CMUC (9 % versus 5 %). Ils ont été plus souvent hospitalisés pour un motif cardiologique avant (15 % versus 9 %) et après l’hospitalisation initiale (51 % versus 44 %) sans différence significative du taux de transfert (23 %). La part des durées de séjour de moins d’1 semaine était plus faible pour les malades diabétiques (57 % versus 67 %). Ils avaient eu moins fréquemment une pose de stent coronaire (61 % versus 65 %) et plus fréquemment avaient eu un pontage aorto-coronaire (5,1 % versus 3,2 %). La fréquence de décès hospitaliers ne différait pas significativement (10,5 % versus 9,3 %). Après leur hospitalisation, les diabétiques avaient la même fréquence de recours à des spécialistes (71 %). Ils avaient plus souvent l’association des 4 classes de la prévention secondaire de l’IdM 6 mois après l’hospitalisation (66 % versus 61 %). Parmi ces 4 classes, la fréquence des IEC/sartan était significativement plus élevée (87 % versus 78 %) contrairement aux statines (85 %), antiagrégants (93 %) et bêtabloquants (82 %). Conclusion : Cette étude rapporte pour les personnes diabétiques un usage plus fréquent du traitement médicamenteux post-infarctus. Il existait également un recours plus fréquent pour les hospitalisations cardiologiques, le pontage aortocoronarien, mais un moindre taux de pose de stent.

O27 Évolution de l’incidence des complications précoces du pontage coronarien chez les patients diabétiques opérés au CHU de Rennes entre 2001 et 2007 AM Leguerrier1, S Elbadii1, H Corbineau2, A Leguerrier2, F Bonnet1 1 2

Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU de Rennes - Hôpital Sud, Rennes ; Service de chirurgie thoracique cardiaque et vasculaire, Hôpital Pontchaillou, Rennes.

Introduction : Plusieurs études ont montré que la revascularisation coronarienne par pontage est préférable chez le patient diabétique (PD). Cette chirurgie améliore le pronostic vital à long terme mais la morbi-mortalité postopératoire reste élevée. Le but de notre travail a été d’évaluer chez les PD l’incidence des complications et de la mortalité après pontage coronarien dans un même centre entre 2001 et 2007. Nous avons étudié l’évolution de l’incidence après instauration fin 2004 d’un protocole de contrôle strict des glycémies en péri-opératoire en comparant les 2 périodes. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude longitudinale ayant inclus 3 941 patients consécutifs, dont 655 diabétiques (16,6 %) opérés au CHU de Rennes entre 2001 et 2007. L’incidence des complications à 30 jours chez les PD a été comparée à celle des patients non-diabétiques (PND) avec une analyse séparée pour chaque période encadrant l’instauration du contrôle des glycémies (2001-2004 : 2 100þsujets dont 341 PD et 2005 à 2007 : 1 841 sujets dont 314 PD). Résultats : Les PD étaient d’âge comparable (68 ± 8 ans) mais avaient des comorbidités associées plus fréquentes par rapport aux PND (obésité : 48,7 versus 23,2 %) sans différences pour la fonction VG ou le nombre de lésions coronariennes. La mortalité à 1 mois a augmenté plus fortement entre les 2 périodes Diabetes Metab 2009, 35, A1-A28

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