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Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 261–290
plus de 2 minutes à son hygiène bucco-dentaire (0,81 ; 0,69–0,95) sont associés à une meilleure survie globale avec des chiffres quasiment superposables pour la mortalité cardiovasculaire. Pour les patients > 60 ans, l’association entre le score CAO et mortalité reste significative mais est un peu plus faible (1,31 ; 1,07–1,60). Discussion et conclusion L’étude ORAL-D met en évidence une association indépendante entre une moindre santé bucco-dentaire et la mortalité globale et cardiovasculaire chez l’adulte en hémodialyse. D’un autre côté, une bonne hygiène bucco-dentaire est liée à une meilleure survie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.309
Dialyse 2 CD008
Hémodialyse quotidienne par générateur à bas flux de dialysat : le choix d’un traitement de qualité H. Fessi 1,∗ , C. Cartery 1 , P.A. Michel 1 , F.Z. Jbrane 1 , T. Petitclerc 2 , P. Ronco 1 1 Néphrologie et Dialyses, Hôpital Tenon, Paris, France 2 Aura, Aura-Paris, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Fessi) Introduction L’hémodialyse quotidienne à domicile (HDQD) connaît depuis peu un renouveau grâce à l’utilisation récente en France de 2 nouveaux générateurs à bas débit de dialysat : NxStage® et S3® avec un recul différent. Les premiers résultats utilisant cette technique suggèrent sa non-infériorité avec une amélioration de la qualité de vie et la réduction des comorbidités cardiovasculaires. Nous avons comparé les performances des 2 générateurs et nous avons évalué la qualité de traitement chez des patients formés et installés à domicile en HDQD. Patients et méthodes (1) Évaluation des performances des 2 générateurs en mode standard et dans des conditions de traitement équivalentes ; (2) suivi de 10 patients en HDQD (âge moyen 40 ans), 4 ont démarré leur traitement en HDQD et 6 switchs. Ils ont eu une évaluation clinico-biologique, une impédancemétrie et mesure du débit de fistule (Transonic) à 0, 3, 6 et12 mois et échographie cardiaque et qualité de vie (SF-36) à 0, 6 et 12 mois. Huit patients sur 10 utilisent la technique du Buttonhole pour la ponction de leur fistule. Résultats Les 2 générateurs ont des performances comparables en utilisation standard et peuvent être adaptés au débit de fistule et volume dialysat, sans perte d’efficacité. Chez tous les patients on a observé un arrêt ou une réduction des antihypertenseurs et des chélateurs de phosphates. La masse ventriculaire a diminué dès 3 mois. Nous avons observé chez les 10 patients une prise de poids au profit de la masse maigre. Nous n’avons pas observé de modification du débit de l’abord vasculaire. La qualité de vie s’est améliorée de fac¸on significative chez 6 patients. Discussion et conclusion Les patients en HDQD bénéficient d’un traitement de qualité avec une réduction des comorbidités notamment cardiovasculaires. Cependant, les difficultés pour faire accepter ce type de traitement restent importantes, probablement en raison d’une information insuffisante. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.310
CD009
La sclérostine est-elle un marqueur des calcifications vasculaires chez les patients hémodialysés ? G. Jean 1,∗ , E. Cavalier 2 , C. Chazot 1 Hémodialyse, Nephrocare Tassin Charcot, Sainte Foy-les-Lyon, France 2 Department of Clinical Chemistry, University Of Liège, CHU Sart-Tilman, Liège, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Jean)
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Introduction La sclérostine (SOST) est une hormone d’origine osseuse, produite par les ostéocytes afin de réguler la formation osseuse et la minéralisation en l’inhibant. Le but de l’étude a été de trouver une relation entre SOST, la densité minérale osseuse (DMO) et les calcifications vasculaires (CV) chez les patients hémodialysés (HD). Patients et méthodes Une étude transversale est réalisée dans une population d’un centre avec un dosage sérique de SOST, une DMO et un score de CV (Kauppila). Les facteurs associés aux quartiles de SOST sont rapportés. Résultats Au total, 207 patients ont été inclus, âgés de 70 ± 14 ans, 43 % de sexe féminin, diabétiques dans 36 % des cas, en dialyse depuis 65 ± 87 mois. La valeur moyenne de SOST était de 1,9 ± 0,7 ng/mL. En comparaison du dernier quartile (2,37–4,5 ng/ml), les patients du premier quartile de SOST (0,6–1,37 mg/mL) étaient plus jeunes (63,9 ± 19 vs 73,8 ± 9 ans, p < 0,001), plus souvent de sexe féminin (55 vs 24 %, p < 0,05), plus souvent traités par alfacalcidol (32 vs 14,3 %) et cinacalcet (16 vs 2 %, p < 0,05), avec des b-ALP plus élevées (19,7 ± 12 vs 13 ± 7, p < 0,001), dialysés avec un cathéter central (34,7 vs 16,3 %, p < 0,05), un score de CV plus élevé (13,9 ± 7 vs 9,3 ± 6, p < 0,01) et un T-score du col du fémur plus faible (–2,6 ± 1,1 vs –1,9 ± 1,6, p = 0,01). En régression logistique, les facteurs associés à un score CV > 12 étaient : l’âge, le sexe masculin, le diabète et une sclérostine basse. Discussion et conclusion De manière assez inattendue, les valeurs hautes de SOST sont associées à une meilleure DMO, comme parfois rapporté dans la population générale, et surtout à moins de CV, ce qui a été rapporté chez des insuffisants rénaux chroniques. La physiopathologie de ces associations reste mystérieuse. Déclaration d’intérêts
C Chazot : Fresenius medical care.
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.311 CD010
Ultrafiltration intermittente en hémodialyse : où est le seuil de sécurité ?
C. Chazot ∗ , C. Vo-Van , J.M. Hurot , C. Lorriaux , B. Mayor , P. Deleaval , G. Jean Centre de Dialyse et de Néphrologie, Nephrocare Tassin-Charcot, Sainte-Foy-Lès-Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Chazot) Introduction Plusieurs études [1,2] ont montré en hémodialyse (HD) conventionnelle une association entre l’ultrafiltration (UF) horaire normalisée au poids (UFHP) et une augmentation du risque de mortalité. Le niveau « seuil » d’UF délétère retrouvé est de 10 à 13 mL/h/kg. Nous avons vérifié dans une cohorte de patients prévalents avec des durées de traitement non conventionnelles le risque associé à l’UF intermittente. Patients et méthodes Nous avons inclus les patients traités en HD depuis plus de 6 mois et présents au cours du dernier trimestre de l’année 2010. L’UFHP a été calculée sur la valeur moyenne au cours du trimestre de la prise de poids interdialytique (PPID), du poids de fin de dialyse et de la durée de séance prescrites. Les patients ont