Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 261–282
diagnostic de la maladie. Il s’agit d’un nouvel outil épidémiologique. Pour en savoir plus Berthoux F, JASN 2011;22:752–761. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.021 CN06
Le malondialdéhyde est-il un facteur prédictif de mortalité chez les patients ayant une maladie rénale chronique ? A. Terrier Lenglet a , A. Nollet b , S. Liabeuf a , D.-V. Barreto a , M. Brazier c , H.-D. Lemke d , R. Vanholder e , G. Choukroun f , Z.-A. Massy g a Inserm Eri, centre de recherche clinique, CHU d’Amiens, 12, Amiens, France b Centre de recherche clinique, CHU d’Amiens, Amiens, France c Inserm Eri, laboratoire de biologie endocrinienne et osseuse, CHU d’Amiens, 12, Amiens, France d Groupe Eutox, Excorlab Gmbh, Obernburg, Allemagne e Service de néphrologie, département de médecine interne, hôpital universitaire de Gent, groupe Eutox, Gent, Belgique f Inserm Eri, service de néphrologie, médecine interne, dialyse, transplantation et réanimation, CHU d’Amiens, 12, Amiens, France g Inserm Eri, service de néphrologie, médecine interne, dialyse, transplantation et réanimation, centre de recherche clinique, CHU d’Amiens, groupe Eutox, 12, Amiens, France Introduction.– La place du stress oxydant observé chez les patients atteints de maladie rénale chronique (MRC), comme potentiel marqueur de la morbi-mortalité reste peu évaluée. La présente étude a pour objectif de vérifier les niveaux de concentrations plasmatiques de malondialdéhyde (MDA), produit terminal de la peroxydation lipidique et reflet du stress oxydant en fonction des différents stades de la maladie rénale (pré-dialysé et dialysé), et d’évaluer son implication comme bio marqueur associé à la maladie rénale et à la mortalité globale ou d’origine cardiovasculaire. Patients et méthodes.– La concentration plasmatique de MDA mesurée par chromatographie liquide haute performance (CLHP), la vitesse d’onde de pouls, le score de calcification aortique ont été mesurés chez 94 patients en MRC (67 ± 13 ans, 54 % hommes, 29 % stades de la MRC 2–3, 32 % stades de la MRC 4–5 et 39 % stade de la MRC 5D) suivis prospectivement pour déterminer leur taux de mortalité globale ou d’origine cardiovasculaire. Résultats.– Nous observons que la concentration plasmatique de MDA est augmentée chez les patients souffrant de MRC, dès le stade précoce de la maladie par rapport aux valeurs obtenues chez les sujets sains sans MRC. En revanche, nous n’avons pas trouvé d’association indépendante entre les taux plasmatiques de MDA et la vitesse d’onde de pouls, le score de calcification aortique, ou la mortalité globale ou cardiovasculaire. Discussion.– La perte de la fonction rénale explique en grande partie l’existence du stress oxydant chez les patients en MRC, soit par l’induction de la production des produits du stress oxydant et/ou la perte des molécules antioxydantes. Néanmoins, le rôle du stress oxydant dans la prédiction de la morbi-mortalité de la MRC reste encore à préciser. Conclusion.– Nos résultats suggèrent la non utilité de l’évaluation des concentrations plasmatiques de MDA, même mesurées par CLHP, chez les patients en MRC. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.022 CN07
Facteurs associés à la prescription d’EPO chez les insuffisants rénaux chroniques non dialysés : étude observationnelle chez 416 patients issus de la cohorte franc¸aise DIVA-NEPH (Colmar) Chantrel a ,
Parienti b ,
Faller a ,
F. J.-J. B. M. Hourmant c , Cohorte DIVA-NEPH
M.
Lino-Daniel c ,
267
a
Néphrologie et d’hémodialyse, hôpital Pasteur, Colmar, France Unité de biostatistique et de recherche clinique, hôpital Côte-de-Nacre, Caen, France c Néphrologie et immunologie clinique, hôpital Hôtel-Dieu, Nantes, France b
Introduction.– Le traitement par érythropoietine (EPO) améliore la survie et la qualité de vie des patients présentant une anémie (Hb < 10 g/dL) associée à l’insuffisance rénale chronique. Notre objectif était de déterminer les facteurs indépendants associés à la prescription d’EPO en pratique courante. Matériels et méthodes.– DIVA-NEPH est la première cohorte multicentrique franc¸aise de patients insuffisants rénaux chroniques (IRC) non dialysés. Elle est constituée de patients provenant du CHU de Nantes, des hôpitaux de La Roche sur Yon, SaintNazaire et Colmar. Nous avons mené une étude transversale dans le service de néphrologie et d’hémodialyse de l’hôpital Pasteur de Colmar. Les patients avec une IRC non dialysée ont été inclus dans notre étude. La prescription et le choix de l’EPO était laissés à la discrétion du praticien. Les facteurs associés au traitement par EPO ont été explorés en analyse uni-variée et multivariée. Résultats.– Quatre cent seize patients ont été inclus pendant la période d’étude. Leurs caractéristiques initiales étaient les suivantes : âge, 73,2 [IQR : 60,3–80,2] ; homme, 59,2 % ; IMC, 29,3 ± 6,1. Pour l’IRC, selon classification MDRD, 41,9 % et 28,5 % étaient respectivement de stade 3 et 4 ; 31,3 % avait une néphropathie vasculaire, 33,9 % une néphropathie d’origine diabétique et 35,8 % d’étiologies diverses ; 22,9 % ont eu une biopsie rénale. Au total, 44/416 patients (10,6 %) ont rec¸u de l’EPO. Les taux d’Hb des patients traités et non traités étaient respectivement : 11,25 mg/dL ± 1,08 et 13,07 mg/dL ± 1,68 (p < 0,0001). Les patients traités par EPO étaient significativement plus âgés que les autres : 79,5 ± 9,4 vs 67,4 ± 16,0 (p < 0,0001). D’autres facteurs en rapport avec la sévérité de l’IRC et les co-morbidités incluant le niveau de créatinine, le stade d’IRC selon le MDRD, le diabète, le taux d’Hb1 C, l’HTA et l’hyperparathyroïdie étaient associés à la prescription d’EPO. L’âge avancé influenc¸ait la prescription d’EPO et cet effet différait en fonction du niveau d’hémoglobine (test d’interaction, p = 0,043). La co-administration de vitamine D (p < 0,0001) et une créatininémie élevée (p < 0,0001) étaient indépendamment et positivement associés au traitement par EPO. Discussion.– DIVA-NEPH permettra une meilleure connaissance et compréhension des patients IRC non dialysés, en vue d’améliorer leur prise en charge. Les premiers résultats de cette étude pilote à Colmar nous montre leurs spéficités. Conclusion.– Notre étude confirme le faible taux de traitement par EPO chez les IRC stade 3 et 4 (10 %). Le contrôle de l’anémie par EPO était optimal chez les patients traités (11,25 ± 1,08 mg/dL) au vu des recommandations internationales. Une créatininémie élevée, un âge avancé, et une administration de vitamine D étaient indépendamment et positivement associés au traitement par EPO. Des analyses complémentaires, prospectives seront réalisées sur cette cohorte. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.023
Transplantation 1 CT01
Impact du sevrage à trois mois en anti-calcineurines sur la fibrose interstitielle du greffon A. Hertig a , D. Buob b , C. Noel c , C. Marie-Christine b , Y.-C. Xu-Dubois d , E. Rondeau e , M. Hazzan c a Inserm, 702, Paris, France