Prescription de psychotropes chez les patients institutionnalisés ayant une maladie d’Alzheimer ou un syndrome apparenté

Prescription de psychotropes chez les patients institutionnalisés ayant une maladie d’Alzheimer ou un syndrome apparenté

A6 revue neurologique 170s (2014) a3–a11 d Hoˆpital de la Salpeˆtrie`re, institut de la me´moire et de la maladie d’Alzheimer, 75013 Paris, France ...

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revue neurologique 170s (2014) a3–a11

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Hoˆpital de la Salpeˆtrie`re, institut de la me´moire et de la maladie d’Alzheimer, 75013 Paris, France e CEA, DSV, I2BM, Neurospin, 91400 Orsay, France f Universite´ Pierre-et-Marie-Curie Paris-6, centre de recherche de l’institut du cerveau et de la moelle e´pinie`re, UMR S975, INRIA, 75013 Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Hamelin) Mots cle´s : Alzheimer ; IRM ; Sillons corticaux Introduction.– L’e´tude de l’e´largissement des sillons corticaux et du ruban cortical des sillons corticaux permet l’analyse individuelle du cortex ce´re´bral dans son inte´gralite´, sans a priori re´gional. Objectifs.– De´terminer si l’e´tude des modifications morphologiques des sillons corticaux ame´liore le diagnostic de MA au stade pre´coce, en comparaison puis de manie`re combine´e a` la mesure du volume hippocampique (VH). Me´thodes.– Tente patients MA au stade de mild cognitive impairment (MCI-MA) et 20 au stade de´mence, de´finis sur des crite`res clinicobiologiques (LCR et imagerie amyloı¨de TEP-PIB positive) sont compare´s a` 30 te´moins TEP-PIB ne´gatif. Le logiciel BrainVisa est utilise´ pour quantifier individuellement l’ouverture et l’e´paisseur corticale de chaque sillon. Les VH sont segmente´s graˆce a` une technique automatise´e (SACHA). Courbes ROC et re´gressions logistiques sont utilise´es pour de´finir les performances diagnostiques des sillons et du VH. Re´sultats.– L’aire sous la courbe ROC qui distingue au mieux les patients MCI-MA des te´moins est celle de l’e´paisseur corticale du sillon rhinal suivi de celle du VH (p < 0,001). La mesure combine´e de l’e´paisseur corticale du sillon rhinal et du VH augmente le score de classification de 75 % pour le VH seul a` 85 %. Au stade de´mence, le meilleur marqueur est l’e´paisseur corticale des sillons temporaux, suivi du VH (p < 0,001). Le meilleur score diagnostique est obtenu en combinant VH et e´paisseur corticale du sillon temporal infe´rieur (94 %). Discussion.– Cette e´tude, re´alise´e au sein d’une population bien caracte´rise´e, mets en e´vidence des modifications morphologiques des sillons temporo-parie´taux, de`s le stade MCI. Inte´grer cette mesure morphologique a` la mesure du VH augmente le pouvoir diagnostique de l’IRM aux stades de MCI et de de´mence de la MA. Conclusion.– L’e´tude morphologique des sillons, combine´e a` l’e´tude du VH, ame´liore le diagnostic de MA, de`s les stades pre´coces. Informations comple´mentaires.– FRM, ANR-07-LVIE-002-0, PHRC 2010, ANR-10-IAIHU-06, « investissement d’avenir », Roche. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.047 A08

Prescription de psychotropes chez les patients institutionnalise´s ayant une maladie d’Alzheimer ou un syndrome apparente´ A. Jacquin a,*, G. Sacco b, N. Tavassoli c, O. Rouaud a, B. Vellas c, P. Robert b, S. Bonin-Guillaume d a Service de neurologie, CHU de Dijon, hoˆpital Ge´ne´ral, centre me´moire de ressources et de recherches, 3, rue du Faubourg-Raines, 21000 Dijon, France b CHU de Nice, universite´ de Nice-Sophia-Antipolis, centre me´moire de ressources et de recherches, poˆle de ge´rontologie de l’hoˆpital Cimiez - EA Cobtek, 06000 Nice, France c Ge´rontopoˆle de Toulouse, de´partement de me´decine interne et ge´rontologie clinique, centre hospitalier universitaire de Toulouse, 31300 Toulouse, France

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Assistance publique–Hoˆpitaux de Marseille, hoˆpital Nord, de´partement de me´decine interne et ge´riatrie, 13000 Marseille, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Jacquin) Mots cle´s : Psychotropes ; Banque nationale Alzheimer ; EHPAD Introduction.– Les psychotropes (benzodiaze´pines, hypnotiques, antide´presseurs, antipsychotiques) sont les me´dicaments les plus prescrits chez les re´sidents des EHPAD ayant une de´mence, malgre´ leurs potentiels effets de´le´te`res. Objectifs.– Notre objectif e´tait de comparer la prescription de psychotropes entre les patients aˆge´s de´ments vivant en EHPAD et les patients aˆge´s de´ments vivant a` domicile. Me´thodes.– Tous les patients ayant e´te´ inclus dans cette e´tude transversale sont issus des donne´es collecte´es dans la Banque Nationale Alzheimer (BNA) en 2012. Les patients e´taient aˆge´s de 75 ans ou plus au 1er janvier 2012 et avaient eu au moins une e´valuation du Mini Mental State Examination (MMSE) pendant l’anne´e 2012. Les patients ayant des troubles cognitifs le´gers (MCI), sans de´mence, et/ou les patients ayant change´ de lieu d’habitation pendant l’anne´e 2012 ont e´te´ exclus. Re´sultats.– Parmi les 171 656 patients ayant contribue´ a` la BNA en 2012, 21 408 (40,1 %) patients ont rec¸u au moins un psychotrope (79 % a` domicile, 21 % en institution). Re´sider en institution e´tait significativement associe´ a` une prise accrue d’anxiolytique [OR = 1,55 (1,45–1,66), p < 0,001], d’hypnotique [OR = 1,55 (1,43– 1,69), p < 0,001] et d’antipsychotique [OR = 2,21 (2,04–2,39), p < 0,001]. La prescription d’au moins 2 psychotropes e´tait significativement plus fre´quente en EHPAD, et ce, quelle que soit la se´ve´rite´ de la de´mence. Discussion.– La pre´valence des patients ayant une prescription de psychotropes en EHPAD varie selon les e´tudes de 50 a` 80 %. La plus forte prescription de psychotropes en EHPAD peut eˆtre facilement explique´e par le fait que les EHPAD accueillent pre´fe´rentiellement les patients ayant des troubles du comportement. Les antipsychotiques sont plus prescrits en EHPAD, bien qu’ils soient connus comme e´tant de´le´te`res, en particulier pour les fonctions cognitives. Conclusion.– Notre e´tude souligne l’importante prescription de me´dicaments psychotropes chez les patients aˆge´s en EHPAD, quelle que soit la se´ve´rite´ de la de´mence, et bien que les recommandations de la HAS n’y soient pas favorables. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.048

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Angiopathie amyloı¨de ce´re´brale de forme inflammatoire : a` propos d’un cas autopsique L. Le Verger a,*, V. Chauvire b, F. EtcharryBouyx b, C. Verny c, F. Letournel a a Neurobiologie/neuropathologie, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49933 Angers, France b CHU d’Angers, CMRR, 49933 Angers, France c Neurologie, CHU d’Angers, 49933 Angers, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Le Verger) Mots cle´s : Angiopathie amyloı¨de ; Inflammation ; De´mence Introduction.– Nous rapportons le cas d’un patient de 78 ans, pre´sentant un tableau clinique de troubles cognitifs progressifs avec hallucinations, re´ve´lant une forme inflammatoire d’angiopathie amyloı¨de ce´re´brale (AAC-I). Observation.– M. P., hypertendu et diabe´tique, pre´sentait progressivement depuis deux ans des troubles phasiques. Il fut hospitalise´ pour de´gradation cognitive rapide avec apparition