Prise en charge du patient porteur d’un gliome de grade 2 opéré en condition éveillée : intérêt de l’orthophonie en pré-, per- et postopératoire

Prise en charge du patient porteur d’un gliome de grade 2 opéré en condition éveillée : intérêt de l’orthophonie en pré-, per- et postopératoire

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Prise en charge du patient porteur d’un gliome de grade 2 opéré en condition éveillée : intérêt de l’orthophonie en pré-, per- et postopératoire S. Moritz-Gasser Service de neurologie, Gui-de-Chauliac, 80, avenue Augustin-Fliche, 34295 Montpellier 5, France Mots clés : Gliome de grade 2 ; Chirurgie éveillée ; Orthophonie Le gliome de grade 2 OMS est une tumeur précancéreuse infiltrant le système nerveux central, principalement chez l’adulte jeune. Parce que cette lésion est localisée préférentiellement au sein de zones cérébrales impliquées dans le langage et les fonctions sensorimotrices notamment, la prise en charge chirurgicale se doit d’être menée en condition éveillée, afin de permettre d’effectuer une exérèse maximale tout en préservant l’intégrité des réseaux cérébraux fonctionnels. Ainsi, pendant que le neurochirurgien applique des stimulations électriques directes aux niveaux cortical et sous-cortical, le comportement du patient est contrôlé en continu par un orthophoniste. Cette prise en charge présente non seulement un intérêt clinique indéniable, mais offre également une contribution majeure dans la connaissance de l’organisation et réorganisation fonctionnelle cérébrale. Elle nécessite l’implication d’une équipe pluridisciplinaire (neurochirurgien, anesthésiste, orthophoniste et patient). Nous présentons ici le point de vue de l’orthophoniste et l’intérêt, clinique et scientifique, des évaluations pré-, per- et postopératoires, ainsi que du suivi longitudinal des patients. Nous apportons un nouvel éclairage aux bases neurales et à l’organisation fonctionnelle du langage, à la lumière du résultat des cartographies cérébrales peropératoires et nous proposons des pistes quant à la prise en charge rééducative des patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.503

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Gliomes de bas grade : quand proposer un traitement médical et pourquoi ?

A. Idbaih ∗ Service de neurologie 2-Mazarin, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris, France

Mots clés : Gliome de bas grade ; Traitement médical ; Indications ∗ Service de neurologie 2-Mazarin, groupe hospitalier PitiéSalpêtrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris, France. Les gliomes diffus de grade II selon l’organisation mondiale de la santé ou gliomes de bas grade sont des tumeurs gliales relativement rares et très hétérogènes. Environ 400 à 600 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France. Longtemps considérés comme des tumeurs bénignes, leur potentiel évolutif inéluctable, plus ou moins rapide, est maintenant bien démontré avec une évolution volumétrique et/ou histologique vers l’anaplasie. Dans les deux cas, le pronostic fonctionnel et/ou vital des patients est/sont menacé(s). Dès le diagnostic de la maladie, la prise en charge des patients souffrant de gliome de bas grade est multidisciplinaire. Le traitement de première intention des gliomes de bas grade repose sur la chirurgie aussi large que possible. Le traitement médical, basé sur la chimiothérapie cytotoxique et/ou la radiothérapie encéphalique, est indiqué quand la

chirurgie n’est plus envisageable. Le moment et le type du traitement médical sont encore débattus. Néanmoins, les accords d’experts recommandent un traitement médical, précoce après la chirurgie, chez les patients présentant des facteurs pronostiques défavorables ou à « haut risque » (i.e. âge > 40 ans, diamètre tumoral postopératoire > 6 cm, déficit neurologique, effet de masse/franchissement de la ligne médiane, phénotype astrocytaire, vitesse de progression rapide) ou une comitialité réfractaire. Le choix entre la radiothérapie et la chimiothérapie sera guidé par le volume lésionnel et le statut des chromosomes 1p et 19q. Chez les patients dits « à faible risque », le traitement médical peut être différé sous réserve d’une surveillance clinico-radiologique étroite. Des essais cliniques internationaux sont actuellement en cours et permettront de préciser la prise en charge médicale optimale des patients souffrant de gliome de bas grade. Informations diverses.– Institut hospitalier universitaire de neurosciences translationnelles de Paris. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.504

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Prise en charge spécifique de l’épilepsie dans les gliomes diffus de bas grade L. Taillandier Service de neurologie, unité de neuro-oncologie, pole tête et cou, bâtiment neurosciences Jean-Lepoire, CHU de Nancy, 29, avenue de Marechal-de-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy cedex, France Mots clés : Gliomes ; Épilepsie ; Tumeurs cérébrales Les gliomes de grade II OMS sont des tumeurs infiltrantes et évolutives du sujet jeune. L’épilepsie représente le symptôme le plus fréquent et retentit de manière majeure sur le plan social. Sa prise en charge est spécifique tant d’un point de vue symptomatique qu’étiologique. Le traitement symptomatique optimal (antiépileptiques) doit, idéalement, être bien toléré (vigilance, cognition, thymie), peu contraignant et efficace tout en n’interférant pas avec les traitements oncologiques et autres thérapeutiques associées. Le traitement étiologique est essentiel. La chirurgie doit être privilégiée. Elle sera d’autant plus efficace que le geste sera radical. La place d’un geste « mixte » (oncologique et épileptologique) sera ponctuellement discutée. La chimiothérapie, souvent associée dans le cadre de stratégies préétablies à la chirurgie, a également montré son intérêt. Enfin, la radiothérapie, proposée de fac¸on prépondérante en cas de tumeur non (re)opérable en progression après chimiothérapie, peut de même être utile. Les interfac¸ages médicolégaux (conduite, travail, activités de loisirs) doivent être abordés de manière spécialisée en intégrant les données oncologiques. La prise en charge de l’épilepsie représente ainsi un enjeu essentiel. Elle relève d’une vision intégrée réellement neurooncologique dans le but de concourir à la préservation d’une qualité de vie optimale pendant la période la plus prolongée possible. Pour en savoir plus Aaronson NK et al. Compromised health-related quality of life in patients with low-grade glioma. J Clin Oncol 2011; 29:4430–4435. Rudà R et al. Seizures in low-grade gliomas: natural history, pathogenesis, and outcome after treatments. Neuro Oncol 2012; 14 Suppl. 4:iv55–iv64. Schucht P et al. New-onset epilepsy: considerations for initial and follow-up MRI to detect brain tumor. Expert Rev Neurother 2011; 11:1107–1110.