Réponse au traitement de la néphropathie à IgA selon les lésions de la classification d’Oxford

Réponse au traitement de la néphropathie à IgA selon les lésions de la classification d’Oxford

274 Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 261–290 2 Néphrologie, CHU Rennes, Rennes, France Néphrologie, CHU Tours, Tours, ...

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Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 261–290

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Néphrologie, CHU Rennes, Rennes, France Néphrologie, CHU Tours, Tours, France 4 Néphrologie, CH Saint-Brieuc, Saint-Brieuc, France 5 Dialyse, Centre Aub Santé Saint-Malo, Saint-Malo, France 6 Néphrologie, CHU Brest, Brest, France 7 Néphrologie, CH le Mans, Le Mans, France 8 Néphrologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France 9 Néphrologie, CHU Nantes, Nantes, France 10 Néphrologie, CHR d’Orléans, Orléans, France 11 Néphrologie, CH Pontivy, Pontivy, France 12 Pharmacovigilance, CHU Rennes, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Renaudineau) 3

Introduction Dans les suites d’un travail sur les néphropathies immuno-allergiques (NIA) à la fluindione [1], nous avons souhaité évaluer l’ensemble des médicaments actuellement en cause dans la survenue de cette complication. Il nous semblait important de réactualiser des données anciennes menées par la Société de néphrologie il y a près de 30 ans [2]. Patients et méthodes Étude prospective menée d’avril 2012 à avril 2014 par les néphrologues de l’inter-région ouest qui regroupe les régions Bretagne, Centre, Pays de la Loire et Poitou-Charente. Les données collectées ont été transmises au Centre régional de Pharmacovigilance (CRPV) de Rennes afin de déclarer les cas concernés. Résultats Les résultats définitifs de cette enquête seront présentés à la SN/SFD sur plus de 40 cas. Concernant les résultats intermédiaires à un an, notre travail a permis de recueillir 24 cas avec réalisation d’une biopsie rénale chez 13 patients. Les médicaments incriminés sont en relation avec quatre grandes familles : les antivitamines K (AVK) (principalement la fluindione), les antibiotiques (ATB), les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). La présentation est le plus souvent essentiellement rénale avec élévation de la créatininémie et lésions interstitielles à la biopsie rénale. Il n’a pas été observé de syndrome néphrotique en particulier pour les cas associés à la prise d’un AINS. Une majorité des patients ont rec¸u des corticoïdes. À 3 mois, la récupération de la fonction rénale est le plus souvent incomplète en particulier avec les AVK et les IPP. Discussion et conclusion Ce travail réalisé conjointement avec le CRPV de Rennes a permis de déclarer plus de 40 cas de NIA médicamenteuses recueillies dans 12 centres de néphrologie de l’inter-région ouest. Si les antibiotiques et les AINS restent d’actualité en 2014, il faut également évoquer et rechercher la prise récente d’un IPP ou d’un AVK face à un tableau d’insuffisance rénale aiguë. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Références [1] Cam G, Kwetcheu AT, Renaudineau E, et al. Acute and chronic nephropathy induced by fluindione must be adressed. Nephrol Dial Transplant 2012;27:1554–8. [2] Kleinknecht D, Landais P, Goldfarb B. Les insuffisances rénales aiguës associées à des médicaments ou des produits de contraste iodés. Résultats d’une enquête coopérative multicentrique de la Société de néphrologie. Nephrology 1986;7:41–6. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.334 CN004

Réponse au traitement de la néphropathie à IgA selon les lésions de la classification d’Oxford K. El Karoui 1,∗ , B. Laurent 2 , S. Higgins 3 , M. Rabant 3 , E. Alamartine 4 1 Inserm U1151, Hôpital Necker, AP–HP, Paris, France 2 Laboratoire Histologie Embryologie Cytogénétique, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France

3 Explorations Fonctionnelles Rénales, Hôpital Necker, AP–HP, Paris, France 4 Néphrologie Dialyse et Transplantation Rénale, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. El Karoui)

Introduction Les études de réplication questionnent l’influence des lésions de la classification d’Oxford sur la survie rénale de la néphropathie à IgA et les recommandations thérapeutiques n’incluent pas actuellement les données histologiques. Nous analysons l’influence des traitements selon chacune des lésions MEST. Patients et méthodes Il s’agit de l’analyse rétrospective de 322 patients issus de 2 centres, âgés à la biopsie de 39 ± 16 ans, avec une protéinurie de 1,5 ± 1,6 g/g, un aMDRD de 64 ± 36 mL/min. Le suivi fut de 120 ± 106 mois durant lequel 46 patients (14 %) atteignirent l’IRCT. Les inhibiteurs du SRA furent utilisés chez 63 % ; les corticoïdes chez 21 %. La distribution des lésions fut M0/M1 : 245/77, E0/E1 : 254/68, S0/S1 : 126/196, T0/T1/T2 : 195/75/52. La survie rénale est étudiée dans un modèle de Cox pour chaque lésion MEST, ainsi que l’influence des traitements après stratification sur celles-ci. Résultats Chaque lésion MEST réduit la survie rénale avec par ordre décroissant d’influence T, S, E et M. Pour chacune des lésions, les courbes de survie sont identiques que les patients aient rec¸u ou non des corticoïdes. À l’opposé, les courbes de survie sont meilleures chez les patients S1, E1 ou T1/T2 ayant rec¸u un inhibiteur du SRA. Discussion et conclusion Dans cette analyse rétrospective nous ne montrons pas d’influence du traitement corticoïde sur la survie rénale en fonction des lésions histologiques, alors que les inhibiteurs du SRA sont associés à une meilleure survie chez les patients M1, S1 ou T1/T2. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.335 CN005

Néphropathie lupique : éléments pronostiques à six mois F. Kanbouchi 1,∗ , N. Zenasni 2 , S. El. Khayate 3 , M. Zamd 3 , G. Medkouri 3 , M. Benghanem Gharbi 3 , B. Ramdani 3 1 Néphrologie et Hémodialyse, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc 2 Néphrologie Dialyse et Transplantation Rénale, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc 3 Néphrologie-Dialyse-Tansplantation, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Kanbouchi) Introduction Le pronostic de la néphropathie lupique s’est beaucoup amélioré grâce à une meilleure connaissance des facteurs pronostiques. Objectif Déterminer les facteurs pronostiques influenc¸ant la rémission à 6 mois de la néphropathie lupique à travers l’étude des caractéristiques clinicobiologiques, histologiques et thérapeutiques de nos patients. Patients et méthodes Étude rétrospective menée sur 8 ans (janvier 2005–décembre 2013) incluant 140 patients ayant une néphropathie lupique prouvée à la PBR. La classe VI a été exclue. La rémission est définie par la négativation de la protéinurie et la normalisation de la fonction rénale. Résultats Au total, 132 F et 8 H, moyenne d’âge de 31 ans (8–63 ans). La néphropathie lupique était révélatrice du lupus dans 62 %. Au diagnostic, une HTA était présente dans 42 % des cas, une hématurie dans 56,4 % des cas, un syndrome néphrotique dans 53,5 % des cas et une insuffisance rénale dans 50 % des cas. L’analyse histologique a révélé la prédominance de la glomérulonéphrite