Résection extra-articulaire du genou avec conservation de l’appareil extenseur. Technique et résultats cliniques et oncologiques

Résection extra-articulaire du genou avec conservation de l’appareil extenseur. Technique et résultats cliniques et oncologiques

S182 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 1...

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S182 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 101S (2015) S138–S258

La reconstruction acétabulaire après résection tumorale de bassin en zone 2 ou après perte osseuse importante (métastases, reprise de PTH) est complexe et associée à un fort taux de complications. Les prothèses de type cornet de glace inversées sont une des alternatives chirurgicales. Le but de cette étude est de rapporter les résultats à court terme de la prothèse Lumic en France. Patients et méthode Il s’agit d’une étude multicentrique rétrospective rapportant l’expérience de neuf centres de référence franc¸ais. Entre novembre 2011 et décembre 2014, 33 prothèses de ce type ont été implantées en France. Vingt-neuf patients ont pu être colligés avec un recul minimum de 6 mois. Il y avait 19 hommes et 10 femmes. Le recul moyen était de 18 mois (6–40). Les indications étaient - résection de tumeurs malignes primitives osseuses (18), métastases osseuses (5), reprises de PTH (7). Pour les tumeurs malignes primitives, on dénombrait 15 chondrosarcomes, 1 sarcome d’Ewing, 1 lymphome et 1 myélome. Résultats On dénombrait 25 prothèses acétabulaires non cimentées (86 %), 25 cotyles double mobilités (86 %). Au niveau des tiges fémorales, on dénombrait - 8 prothèses de révision non cimentées, 8 prothèses tumorales 7 tiges standard cimentées, 6 tiges standards non cimentées. Les marges de résections étaient R0 (14 patients), R0 contaminé (1 fois) R1 (1 fois). Au dernier recul, tous les patients étaient vivants - 12 sans maladie (72 %), 2 patients avec récidive locale (14 %) et 2 patients avec métastases pulmonaires (14 %). On dénombrait - 17 % de luxations (5/29), 10 % (3/29) de luxations intra-prothétiques, 10 % (3/29) de descellement aseptique avec migration de la tige conduisant à une ablation de la prothèse (un cas de non intégration après radiothérapie, deux cas de migration après résection P2 + P1), 5 infections précoces (17 %) avec reprise de manière conservatrice par débridement, lavage et antibiothérapie adaptée. Discussion Ces résultats sont comparés avec les données de la littérature et notamment avec les autres types d’implants (prothèses sur mesure, prothèse de type Saddle, Pedestal cup ou Stanmore). Conclusion Ces résultats précoces montrent que ce type d’implant semble fiable dans les indications standard (résections de type 2 strictement) ou dans les reprises complexes de PTH. Par contre, les auteurs déconseillent cet implant dans les résections de type P2 + P1 avec position de la tige dans le sacrum ou dans L5 mauvaise orientation de la tige avec risque de migration et risque de luxation (classique et intra-prothétique des cotyles double mobilités). Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.106 149

Résection extra-articulaire du genou avec conservation de l’appareil extenseur. Technique et résultats cliniques et oncologiques

Franc¸ois Gouin ∗ , Aude Le Corre , Antoine Hamel CHU Hôtel-Dieu, place A.-Ricordeau, 44000 Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Gouin) Les résections extra-articulaires du genou sont indiquées pour le traitement des tumeurs malignes primitives avec suspicion d’extension tumorale intra-articulaire. Objectif Évaluer les résultats oncologiques et fonctionnels des résection extra-articulaire conservant la continuité du système extenseur. Patients et méthode Série continue de 19 patients présentant une tumeur primitive avec suspicion d’atteinte intra-articulaire sur IRM préopératoire ayant eu une résection extra-articulaire du genou, avec conservation de la continuité du système extenseur tendon quadricipital ostéotomie frontale de la patella ligament patellaire et mise en place d’une prothèse à charnière. Ont été exclus les patients

amputés d’emblée ou ayant eu une résection extra-articulaire sans conservation du système extenseur. Il s’agissait de 10 femmes et 9 hommes de 27,5 ans de moyenne [13–80], dont la tumeur était située 16 fois au fémur inférieur, 2 fois au tibia supérieur et 1 fois intra-articulaire. Résultats La résection était R0 dans 16 cas et R1 (effraction perop.) dans 3 cas. La reconstruction a été complétée par 1 lambeau de gastrocnémien dans 2 cas (tibia proximal) et 1 lambeau libre de couverture dans 1 cas. La tibio-fibulaire a été réséquée dans 3 cas. L’examen ana-path a retrouvé de la tumeur dans 5 cas dans l’articulation. Dix patients ont présenté au moins 1 complication (53 %), dont 6 infections (31 %) et 2 complications mécaniques. Trois patients ont récidivé. À 5 ans, la survie globale était de 48 %, la survie sans récidive locale de 87 %. Au final 3 patients ont été amputés. Tous les patients marchaient sans canne, avec en moyenne une extension à −10◦ [0–40◦ ] et une flexion à 84◦ [40–130◦ ]. Discussion La conservation du système extenseur est possible dans les résections extra-articulaires du genou - les résultats oncologiques sont moins bons que les séries de résection intraarticulaires, ce qui a déjà été rapporté quelle que soit la technique. Le taux de complication est plus élevé et les résultats fonctionnels moins bons que pour les résections reconstructions intra-articulaire. Le taux de confirmation de l’envahissement intraarticulaire est faible, les facteurs prédictifs doivent être mieux définis et l’étendue de la résection jusqu’à la tibio-fibulaire discutée. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent avoir des conflits d’intérêts en relation avec cet article (bénéfice d’un des auteurs directement par une firme) (bénéfice d’un des auteurs par une firme par l’intermédiaire d’une association) (bénéfice pour les auteurs). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.107 150

Reconstruction prothétique massive du fémur distal pour tumeur avec un recul minimum de 5 ans. Analyse multicentrique de 154 cas

Jean-Camille Mattei ∗ , Alexandre Rochwerger , Philippe Anract , David Biau , Georges Curvale , Franc¸ois Gouin , Benjamin Ferembach , Philippe Rosset , GSF-GETO 32, boulevard Rodocanachi, 13008 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-C. Mattei) Introduction La reconstruction de l’extrémité inférieure du fémur après résection d’une tumeur osseuse nécessite une prothèse massive qui est maintenant modulaire. La plupart des études monocentriques, font référence à un matériel qui n’est plus distribué. Le but de ce travail, rétrospectif multicentrique, était d’évaluer la survie, les complications et les résultats fonctionnels d’une prothèse modulaire actuellement utilisée. Patients et méthode Tous les patients de 4 centres de référence traités avec une prothèse massive de fémur distal modulaire Stanmore Metsypour tumeur ou reprise de prothèse tumeur ont été inclus de 2004 à 2009 pour avoir un suivi minimum de 5 ans. L’analyse comportait un questionnaire d’évaluation fonctionnelle TESS et MSTS, spécifiques aux tumeurs, un examen clinique et radiographique et la recherche des 5 causes d’échec possibles selon Henderson - partie molles (type 1), descellement aseptique (type 2), fracture prothétique (type 3), infection (type 4) et récidive tumorale (type 5). Résultats Cent cinquante-quatre patients (86 hommes et 68 femmes) d’âge moyen 42 ans [16–82] ont été évalués. Au recul, 103 étaient sans signe de maladie, 23 n’avaient pas de signe de récidive après le traitement d’une récidive, 7 étaient vivants avec maladie et 21 étaient décédés. Le taux d’échec prothétique global dans la série était de 28,3 % (43 sur 154). Les échecs de type 1 ont été rapportés dans 9,1 % des cas (14 sur 154), ceux de type 2 dans 5 % (8 sur 154), 0,6 % de type 3 (1 cas), 8,7 % de type 4 (13 sur 154)