Sphenoidotomie par voie transnasale transostiale : à propos de 86 cas avec atteinte sphenoidale isolee

Sphenoidotomie par voie transnasale transostiale : à propos de 86 cas avec atteinte sphenoidale isolee

A80 Communications orales du lundi 13 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A75–A103 Rhi...

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Communications orales du lundi 13 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A75–A103

Rhinologie Allergie Lundi 13 octobre 2014 14:00–15:30 Salle 253 Sous l’égide de l’Association Franc¸aise de Rhinologie Présidents de séance : A. Coste, N. Driss, G. Mortuaire. 186

Méatotomie moyenne en ambulatoire : une pratique à risque ? C. Leneveu 1,∗ , A. Coste 1 , F. Zerah 2 , T. Billebaud 1 , V. Prulière-escabasse 1 , H. De kermadec 1 1 Centre Hospitalier Intercommunal de Creteil, Créteil, France 2 Hôpital Henri-Mondor, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation La part de la chirurgie ambulatoire a considérablement augmenté en ORL au cours des dernières années. Paradoxalement, il n’existe que très peu de données publiées sur ce sujet. L’objectif de cette étude était d’évaluer le taux et les facteurs de risque de complications des méatotomies moyennes, pour tenter de mieux définir les critères d’éligibilité à un geste ambulatoire. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique réalisée entre janvier et décembre 2013. L’analyse à portée sur les données démographiques (âge, sexe, domicile), le type d’hospitalisation (chirurgie ambulatoire ou conventionnelle), les comorbidités (risques anesthésiques et chirurgicaux), la chirurgie (technique, durée, heure de l’intervention), les soins postopératoires immédiats, les complications postopératoires, le taux de conversion en hospitalisation conventionnelle lorsqu’il s’agissait d’un geste en ambulatoire. Résultats Entre janvier et décembre 2013, 93 patients ont été opérés de méatotomie moyenne (dont 16 avec polypectomie, 15 avec septoplastie, 4 avec turbinoplastie). La moyenne d’âge était de 51 ans (24–87) et le sex ratio était de 53 femmes pour 40 hommes. Il s’agissait d’un geste ambulatoire pour 65 d’entre eux (70 %). La cause de l’hospitalisation traditionnelle était due aux comorbidités pour 15 patients (syndromes d’apnée du sommeil, asthme instable, asa 4, mucoviscidose), due à l’éloignement du domicile pour 4 patients, due à d’autres raisons pour 8 patients. 1 patient a présenté une complication postopératoire (1 %) (Saignement au réveil nécessitant un méchage antérieur, retrait de la mèche à 4 h). Ce patient était hospitalisé en chirurgie ambulatoire et ne présentait pas de comorbidité, il est sorti le jour même. Pour les patients opérés en ambulatoire, le taux de conversion en chirurgie classique était de 1,5 % (1 patient, pour cause de passage trop tardif au bloc opératoire), le taux de retour aux urgences était de 0 %. Tous les patients hospitalisés en chirurgie traditionnelle sont sortis le lendemain de leur hospitalisation. Conclusion La méatotomie moyenne est une intervention chirurgicale réalisable en chirurgie ambulatoire sans majoration de risque. Les complications postopératoires sont rares (1 %) et surviennent rapidement après l’intervention. Pour les patients aux risques anesthésiques élevés, l’éligibilité en chirurgie ambulatoire revient au médecin anesthésiste. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.424 187

Dilatation par ballonet du recessus ethmoido-frontal : étude rétrospective sur 13 patients J. Lecanu , F. Rubin ∗ , H. Alzahrani Institut Arthur-Vernes, Paris, France ∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Analyser l’efficacité clinique et les résultats scannographiques de la dilatation par ballonnet du canal nasofrontal. Matériel et méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur 13 patients (âge moyen 41 ans [21–79]) et 15 canaux dilatés. Les pathologies traitées étaient : sinusites frontales chroniques isolées (6), les sinusites frontales récidivantes (5), une sinusite dysbarique, une sténose postopératoire, et une polypose nasosinusienne. La plainte principale des patients étaient la présence céphalées frontales (12 intenses, 1 modérée). Tous les patients avaient un scanner préopératoire pathologique (opacité sinusienne complète chez 10 patients, partielle chez 3 patients). Nous utilisions le kit Acclarent® , sous anesthésie générale. Une sonde était insérée dans le récessus naso-frontal, dont la bonne position était vérifiée par trans-illumination cutanée. Une fois la sonde en place, le ballonnet était gonflé, à l’eau, à une pression de 10 bars, puis dégonflé. Résultats La durée moyenne d’occupation du bloc opératoire était de 51 min. Nous n’avons connu aucune complication, ni de dysfonctionnement matériel durant l’étude, et une faisabilité de 100 %. Le recul moyen était de 10,6 mois, 1 patient a été perdu de vue. Les céphalées ont disparu chez 11 patients (92 %), le scanner de contrôle montrait un sinus normal chez 7 patients (59 %), des opacités partielles chez 3 patients. Conclusion En complément des techniques conventionnelle, la sinusoplastie frontale semble être une sure et efficace à condition d’en préciser les indications. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.425 188

Sphenoidotomie par voie transnasale transostiale : à propos de 86 cas avec atteinte sphenoidale isolee J. Massoubre 1,∗ , N. Saroul 1 , Y. Pavier 1 , J. Vokwely Evehe 2 , T. Mom 1 , L. Gilain 1 1 CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France 2 CH de Waoude, Waounde, Cameroon ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Analyser de fac¸on rétrospective une série de 86 patients présentant une atteinte sphénoidale isolée pris en charge chirurgicalement entre 1995 et 2013. Évaluer la voie d’abord micro-invasive transnasale transostiale dans le traitement de ces atteintes. Matériel et méthodes L’âge moyen des patients était de 35 ans pour un sex ratio (H/F) à 0,57. La céphalée était le signe d’appel le plus fréquent dans 48 % des cas. Les autres signes comprenaient par ordre de fréquence la rhinorrhée postérieure puis les signes visuels (16 %). L’évaluation diagnostique reposait sur l’examen endoscopique endonasal, l’examen tomodensitométrique des sinus (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Tous les patients ont été opérés par voie transnasale transostiale sous contrôle endoscopique. L’indication était posée sur la résistance au traitement médical et/ou sur la nature de l’atteinte. Des prélèvements à visée histologique et bactériologique étaient systématiquement réalisés. Résultats Dans 77,9 % des cas (67/86) il s’agissait d’une sphénoïdite chronique avec respectivement 41 cas d’atteintes inflammatoires non spécifiques (47,6 %) et 26 cas d’atteintes infectieuses (30,2 %). Parmi les atteintes infectieuses, les sphénoïdites mycotiques étaient prédominantes avec 20 cas sur 86. Les autres atteintes (19/86) étaient représentées par des mucocèles, des tumeurs et des brèches ostéoméningées. Aucune complication per ou postopératoire n’a été notée. Dans 8 cas, une reprise chirurgicale a été nécessaire sur sténose ostiale secondaire. Il s’agissait d’une récidive de sphénoïdite chronique dans 6 cas. Les reprises ont été

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effectuées par voie transnasale transostiale dans 6 cas et par voie transethmoïdale dans 2 cas. Conclusion Le sinus sphénoidal est le siège de pathologies variées. L’abord chirurgical microinvasif par voie transnasale transostiale permet de contrôler la majorité des pathologies sphénoidales isolées avec sécurité. Le taux de récidives par sténose ostiale est de 9,3 % dans notre série et pose la question du maintien d’une sphénoïdotomie ouverte et fonctionnelle en postopératoire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.426 189

Intérêt du lambeau turbino-septal pour les sinusotomies frontales de type Draf 2b R. Kania 1 , H. Dang 2,∗ , B. Verillaud 2 , J. Blancal 2 , E. Sauvaget 2 , P. Herman 2 1 CHU Lariboisière, AP–HP, Paris 7, Paris, France 2 Lariboisière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Les mucocèles distales, les sinusites frontales rebelles multi-opérées voire plus récemment les méningocèles du sinus frontal peuvent être une abordées par une sinusotomie frontale avec résection du plancher du sinus frontal. Dans le cadre d’une chirurgie mini-invasive, l’abord peut être réalisé de fac¸on unilatérale (Draf 2b) pour éviter la résection d’une partie de la cloison (Draf 3). Néanmoins l’étroitesse de la voie d’abord expose à un risque de sténose secondaire. L’objectif de l’étude est de présenter la technique de lambeau turbino-septal et son intérêt dans le Draf 2b. Matériel et méthodes Etude rétrospective portant sur les patients avec intention de traitement par Draf 2b et lambeau turbino-septal. Description de la technique du lambeau turbino-septal, analyse de l’indication opératoire, des conditions anatomiques, de la réalisation chirurgicale et du taux de guérison. Résultats Au cours des deux dernières années, l’indication d’un Draf 2b avec lambeau turbino-septal a été portée dans 20 cas. Dans deux cas ce lambeau n’a pu être préservé. En revanche dans 18 cas le lambeau a été préservé et a permis de tapisser la paroi postérieure de la sinusotomie. Nous présenterons le taux de réussite à distance de fac¸on globale et en fonction de la pathologie, des antécédents chirurgicaux et de la taille du plancher du sinus. Conclusion La réalisation d’un lambeau turbino-septal, qui doit être prélevé dès le début de la procédure, est susceptible de réduire le taux d’échec des procédures de Draf 2b. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.427 190

Neuroblastomes olfactifs : abord externe ou voie endoscopique ? M. Montava 1,∗ , B. Verillaud 2 , D. Bresson 3 , R. Kania 3 , S. Froelich 3 , P. Herman 3 1 APHM, CHU Nord, Marseille, France 2 Hôpital Lariboisière, Paris, France 3 Hôpital Lariboisière, AP–HP, Université Paris 7, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation La voie d’abord endoscopique a vu ses indications s’étendre peu à peu au cours des dernières années dans la prise en charge chirurgicale des neuroblastomes olfactifs. L’objectif de ce travail est d’étudier les situations où une voie d’abord externe reste indispensable, à partir d’une série de 22 cas opérés dans un

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centre pratiquant à la fois la technique endoscopique et les abords externes. Matériel et méthodes Étude rétrospective monocentrique (centre tertiaire) sur 22 cas entre 2000 et 2013. 18 patients ont été opérés par voie endoscopique et 4 par voie externe. L’analyse a porté sur les données démographiques (âge, sexe), les symptômes initiaux, la topographie et l’étendue de la tumeur, les critères de choix dans la technique chirurgicale, les complications post-opératoires, et les résultats à distance. Résultats De 2000 à 2013, 22 patients ont été opérés d’un neuroblastome olfactif dans notre centre. Les symptômes les plus fréquents étaient l’obstruction nasale (95 %), l’épistaxis (41 %), les céphalées (14 %), la rhinorrhée (14 %). Le choix de la voie d’abord était principalement guidé par la topographie de la tumeur : sur les 4 malades opérés par voie externe, 2 présentaient un envahissement du lobe frontal, 1 une suspicion d’envahissement du sinus frontal, et 1 une lyse de l’os propre du nez. Chez ces 4 patients, l’exérèse était faite par abord frontal (2 cas), par résection transfaciale élargie (1 cas), ou par voie combinée frontale et transnasale (1 cas). Dans le groupe des 4 patients opérés par voie externe, les complications étaient une fuite de LCS en postopératoire immédiat, et une ostéite du volet frontal à 6 mois ; une patiente a présenté une récidive locale à 10 ans, sur le trajet du volet frontal. Dans le groupe des 18 patients opérés par voie endoscopique, les complications étaient une épistaxis, une méningite, une fuite de LCS et 2 nécroses de la plastie durale (double couche de fascia lata) 1 et 2 ans après la radiothérapie ; un patient a présenté une récidive locale. Conclusion La voie d’abord endoscopique est une alternative intéressante à la voie externe dans les neuroblastomes olfactifs. Elle évite notamment les complications liées à la réalisation d’un volet osseux, avec des résultats carcinologiques satisfaisants. Certains envahissements (lobe frontal, squelette antérieur de la face, sinus frontal, mais également prolongement supraorbitaire de la tumeur) imposent encore un abord externe. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.428 191

Encéphaloméningocèles de la base antérieure du crâne traitées par chirurgie endoscopique exclusive S. Ouhab 1,∗ , K. Bouaita 2 , N. Yahi ait mesbah 1 , N. Ioualalene 2 1 EPHU de KOUBA, Alger, Algeria 2 EHS AIT IDIR, Alger, Algeria ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Nous avons dans cette étude retrospective decidé d’évaluer l’efficacité, l’intérêt et les aspects techniques chirurgicaux de la prise en charge les méningo-encéphalocèles de la base antérieure du crane par voie endoscopique endonasale exclusive, et ce afin d’éliminer toutes les complications et les sanctions esthétiques qui étaient quasi constantes avec la chirurgie par voie externe. Matériel et méthodes Durant la période 2010 à 2013 nous avons pris en charge 15 méningo-encéphalocèles de la base antérieure du crane par voie endoscopique endonasale exclusive, la majorité des patients nous ont été adressé par les services d’infectiologie qui ont pris en charge ces patient pour méningites répétés (en moyenne 2 épisodes), il y avait 2 enfants le reste était constitué d’adultes. Chez 12 de ces patients la méningo-encéphalite était post-traumatique, et sans étiologie précise (probablement embryologique) chez 3 patients. Nous avons opérés les patients par voie endoscopique exclusive. Résultats Nous avons eu 93 % de férmeture de la brèche et réduction complète de la hernie méningo-encéphalite, sans aucune rhinorrhée a moyen terme. Nous avons eu 01 reprise par voie externe chez une patiente très indisciplinée qui ne respectait pas