Stratégies antibiotiques dans les bactériémies à Staphylococcus aureus avec ou sans endocardite : une analyse coût-efficacité

Stratégies antibiotiques dans les bactériémies à Staphylococcus aureus avec ou sans endocardite : une analyse coût-efficacité

86 Résumés de mémoires de Master Recherche / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62 (2014) 83–87 RESP chambre de l’enfant, le niveau de sati...

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Résumés de mémoires de Master Recherche / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62 (2014) 83–87

RESP

chambre de l’enfant, le niveau de satisfaction résidentielle exprimé par les parents et les facteurs socioéconomiques définis individuellement ou collectivement étaient liés indépendamment à la gêne chez l’enfant (p  0,047). Conclusion.– Ces résultats illustrent la relation complexe entre notre environnement, la façon dont nous le percevons, l’influence des facteurs sociaux sur cette perception et les conséquences sur le bien-être et sur la santé. Une meilleure connaissance de cette relation permettrait de mieux quantifier l’impact du bruit sur la santé humaine. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.12.010

9 Strate´gies antibiotiques dans les bacte´rie´mies a` Staphylococcus aureus avec ou sans endocardite : une analyse couˆt-efficacite´ M. Luu Tutrices méthodologiques : Pr Catherine Quantin et Pr Christine Binquet, Inserm, U866, service de biostatistique et d’informatique médicale (DIM), université de Bourgogne, CHRU de Dijon, 21000 Dijon, France. Tuteur thématique : Pr Laurent PIiroth, service de maladies infectieuses, CHU de Dijon, 21000 Dijon, France État de la question.– Staphylococcus aureus est un agent fréquent des bactériémies. Le traitement empirique recommandé est l’association glycopeptide + aminoside (GA). D’autres stratégies antibiotiques existent. L’objectif de notre étude était d’identifier la stratégie la plus coût-efficace parmi les cinq stratégies antibiotiques possibles dans les bactériémies à S. aureus (BSA). Patients et méthodes.– Une analyse de décision réalisée dans la perspective de l’hôpital a comparé la stratégie de référence (GA) aux stratégies suivantes : – méthicilline + aminoside (MA) ; – glycopeptide + méthicilline + aminoside (GMA) ; – linézolide ; – daptomycine. Le suivi de chaque patient était simulé depuis l’instauration du traitement jusqu’à la guérison ou au décès. Les données d’efficacité et de toxicité ont été obtenues à partir d’études randomisées. Des données supplémentaires ont été estimées à partir d’une cohorte prospective de patients hospitalisés pour BSA au CHU de Dijon entre 2010 et 2011. Une simulation de Monte-Carlo et une analyse de sensibilité univariée prenant en compte les variations de la fréquence d’endocardite, et de résistance à la méthicilline (SARM) ont été réalisées pour tester la robustesse des résultats. Résultats.– La stratégie MA était plus coût-efficace que l’association GA, mais également que le linézolide et la daptomycine ; elle était moins coûteuse que la stratégie GMA, mais était moins efficace : les stratégies MA et GMA diminuaient le taux de décès de 4,6 % et 8 %, respectivement par rapport à la référence et étaient associés à des coûts moyens de 430 $ pour la stratégie MA et de 682 $ pour l’association GMA (contre 765 $ pour la référence GA). L’analyse probabiliste confirmait ces résultats. L’analyse de sensibilité montrait que la stratégie GMA était plus coût-efficace que MA pour une prévalence de SARM > 41,1 % sans endocardite. Conclusion.– La stratégie GMA est plus efficiente dans les BSA que l’association GA. MA peut être un choix pertinent dans les situations de faible prévalence de SARM. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.12.011

10 He´te´roge´ne´ite´ ge´ographique de la pre´valence de la scle´rose en plaques en France D. Pivot Laboratoire d’accueil : Inserm, CIC-EC, CIE6, CHU de Nancy, épidémiologie et évaluation cliniques, 54000 Nancy, France. Responsable : Pr Francis Guillemin État de la question.– L’épidémiologie de la sclérose en plaques (SEP) n’est pas bien connue tant à l’échelle française que mondiale. L’existence d’une hétérogénéité dans la répartition des cas de SEP en France est actuellement

controversée. Or la connaissance de cette hétérogénéité géographique permettrait d’ajuster l’offre de soins au sein du système de santé français. Le but de cette étude était de rechercher des différences départementales de la prévalence de la SEP entre 21 départements français. Matériel et méthodes.– La prévalence de la SEP a été estimée dans 21 départements dispersés sur le territoire français au 31 octobre 2004, à partir de multiples sources : le régime général de l’assurance maladie, les réseaux ville-hôpital de la SEP des différents départements et l’Agence d’information technique de l’hospitalisation. Une approche bayésienne a permis de rechercher des différences interdépartementales de la SEP. La robustesse du modèle a été évaluée par une analyse de sensibilité. Résultats.– La prévalence de la SEP, standardisée sur l’âge et le sexe pour 100 000 habitants variait d’un minimum de 64,9 (intervalle de crédibilité [IC] à 95 % : 51,7–80,4) dans le département des Hautes-Pyrénées à un maximum de 295,3 (IC à 95 % : 257,6–337,7) dans le département de la Moselle. Les prévalences les plus élevées ont été observées dans le nord-est avec une variabilité dans les autres départements. L’analyse de sensibilité a montré des résultats similaires. Conclusion.– La méthodologie utilisée a confirmé l’hétérogénéité géographique de la prévalence de la SEP au niveau départemental sans véritablement parler de gradient. Les différences retrouvées pourraient s’expliquer en partie par le système de santé, de par le type de couverture selon le système d’assurance maladie ou de l’accès à l’hôpital. Dans l’avenir, des études nationales utilisant comme méthode une combinaison de plusieurs sources devraient être privilégiées pour documenter cette hétérogénéité et ainsi contribuer à l’adaptation de l’offre de soins au niveau local. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.12.012

11 Proprie´te´s psychome´triques du profil de sante´ de Duke chez les patients atteints de maladie neuromus culaire A. Rapin Tuteur thématique et méthodologique : Pr François Boyer, EA 3797, université Reims Champagne Ardenne, rue Cognacq-Jay, 51100 Reims, France État de la question.– Les interventions de Médecine physique et de réadaptation sont globales et multiples. Les mesures de qualité de vie sont multicomposites et s’intéressent au point de vue subjectif du patient. Ces mesures sont très utiles pour individualiser une prise en charge et évaluer l’effet d’une intervention. Parmi les échelles génériques, le SF-36 a montré des qualités psychométriques satisfaisantes parmi les patients atteints de maladie neuromusculaire. Cependant Bank et al. ont montré une inadaptation de la structure des scores composites et Boyer et al. un effet plafond dans les dimensions physiques. Enfin l’anxiété et la dépression ne sont pas prises en compte dans l’outil SF36. L’objectif de notre étude est de vérifier les propriétés psychométriques du profil de santé de Duke (DHP), choisi pour son acceptabilité et ses dimensions spécifiques d’anxiété et dépression, au sein des patients atteints de maladie neuromusculaire lentement progressive à prédominance motrice. Patients et méthodes.– Inclusions consécutives de patients neuromusculaires consultant dans les centres de référence de Reims, Dijon et Besançon de 2004 à 2007. Administration du DHP à deux reprises, à 15 jours d’intervalle. Collecte des données socio-démographiques. Analyses statistiques à l’aide du logiciel SAS 9.3. Résultats.– Au total 139 patients ont été inclus. L’acceptabilité du DHP est excellente avec un taux de remplissage proche de 100 %. La recherche d’effet planché et plafond montre une inadaptation de la dimension incapacité dans cette population avec 82 % de score maximal. La fiabilité du DHP est bonne avec une cohérence interne correcte (Cronbach entre 0,53 et 0,73), hormis pour la dimension santé sociale (0,40), et une reproductibilité satisfaisante (ICC entre 0,59 et 0,83). La validité concurrente avec le SF-36 est bonne. Enfin, les dimensions anxiété et dépression possèdent des propriétés discriminantes satisfaisantes permettant de distinguer les personnes avec des scores de Barthel inférieur ou supérieur à 40 ou se déplaçant ou non en fauteuil roulant.