®
Le Congrès du Sommeil . Marseille, 23—25 novembre 2017. Posters P 45
Syndrome d’apnées de sommeil et comorbidités cardiovasculaire, métabolique et psychiatrique : une étude hospitalière M. Massongo ∗ , D. Adamou Balkissou , V. Poka , S. Voufouo Sonwa , P.M.M. Ben , E.W. Pefura Hôpital Jamot De Yaoundé, Yaoundé, Cameroun Objectif Rechercher la fréquence des pathologies cardiovasculaires, métaboliques et psychiatriques chez des patients apnéiques, hospitalisés en médecine. Méthodes Étude conduite à l’hôpital central de Yaoundé de janvier à mai 2017, incluant des patients de cardiologie, endocrinologie et neurologie, âgés de 18 ans et plus choisis de manière aléatoire. Le syndrome d’apnées-hypopnées de sommeil (SAHS), diagnostiqué par polygraphie ventilatoire, était défini par un index d’apnéeshypopnées (IAH) ≥ 5/h. Les données étaient recueillies lors d’un entretien en face à face à l’aide d’un questionnaire papier et traitées par les logiciels Epidata 3.1 et IBM SPSS 20. Résultats Un SAHS a été diagnostiqué chez 74 patients (33 hommes) dont l’âge médian (intervalle interquartile) était de 59 (54—67) ans. L’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque et un accident vasculaire cérébral (AVC) étaient connus chez 70,3 %, 23 % et 35,1 % des patients respectivement. L’AVC était surtout ischémique (76,9 %). Deux cinquièmes des patients (41,9 %) étaient diabétiques, tous de type 2. L’obésité était trouvée chez 37,8 % (modérée = 25,6 %, sévère = 8,1 % et morbide = 4,1 %) de ces apnéiques. Le dépistage de l’anxiété et de la dépression a montré des proportions respectives de 31,1 % et 71,6 %. Conclusion Dans ce groupe d’apnéiques atteints de pathologie médicale, la prévalence des troubles cardiovasculaires, métaboliques et psychiatriques était élevée. Ces données confortent l’intérêt de dépister ces comorbidités chez les porteurs de SAHS. ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Massongo) Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2018.01.089 P 46
La latence d’endormissement dans le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) Y. Ouahchi 1,∗ , G. Bahri 2 , N. Ben Salah 3 , S. Cheikhrouhou 1 , M. Mjid 1 , A. Hedhli 1 , S. Toujani 1 , J. Daghfous 1 , M. Beji 1 , J. Cherif 1 1 Service de pneumologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 2 Service de médecine du travail, CHU Charles Nicolles, Tunis, Tunisie 3 Service de pneumologie, CHU Mongi Slim, Tunis, Tunisie Objectif Évaluer par l’interrogatoire la latence d’endormissement (LE) chez des sujets suspects de SAHOS et déterminer son importance dans le diagnostic de SAHOS. Méthodes Cent soixante-quatorze sujets adressés au service de pneumologie (CHU La Rabta—Tunis) pour suspicion de SAHOS ont été étudiés. Ils ont bénéficié d’un interrogatoire, un examen physique et une polygraphie ventilatoire. Pour chaque sujet, nous avons considéré par l’interrogatoire qu’il a une LE courte s’il juge par luimême qu’il a tendance à s’endormir rapidement le soir au moment où il décide de dormir. Ainsi nous avons déterminé la proportion de sujets atteints de SAHOS dans l’échantillon global et la proportion de sujets ayant une LE courte parmi les sujets atteints de SAHOS (index d’apnées et d’hypopnées : IAH ≥ 5) et parmi les sujets normaux (IAH < 5).
35
Résultats La proportion de sujets atteints de SAHOS dans notre échantillon était de 67,24 %. Nous avons trouvé une LE courte chez 34,18 % des sujets atteints de SAHOS et chez 24,56 % des sujets normaux. Parmi les sujets atteints de SAHOS, la LE était courte chez 30,58 % des patients SAHOS léger ou modéré (5 ≤ IAH < 30 ; n1 = 85 patients) et chez 43,75 % des patients SAHOS sévère (IAH ≥ 30 ; n2 = 32 patients). Conclusion Cette étude montre que les sujets atteints de SAHOS rapportent plus la notion de LE courte que les sujets normaux surtout lorsque le SAHOS est sévère. Nous suggérons alors qu’il sera utile d’évaluer par l’interrogatoire la LE chez les patients suspects de SAHOS en plus de la recherche d’autres signes cardinaux diurnes et nocturnes. ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Ouahchi) Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2018.01.090 P 47
Comorbidités du syndrome d’apnées obstructives du sommeil en fonction de sa sévérité H. Gharsalli 1,∗ , I. Hadjkhlifa 2 , K. Ayed 2 , S. Aouadi 1 , E. Guermazi 1 , S. Maalej 1 , S. Jamelledine 2 , L. Douik El Gharbi 1 1 Service de pneumologie D, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie 2 Service des explorations fonctionnelles, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie Objectif Évaluer les comorbidités associées au SAOS en fonction de sa sévérité. Méthodes Étude rétrospective incluant 83 patients ayant un SAOS. Les patients ont été répartis en G1 comportant les SAOS légers avec un Index d’Apnées-Hypopnées (IAH) entre 5 à 15/h, en G2 comportant les SAOS modérés (IAH entre 15 à 30/h) et en G3 comportant les SAOS sévères (IAH ≥ 30/h). Résultats L’âge moyen était de 57,21 ans et le sex-ratio de 0,22. Le SAOS était léger dans 21,6 % des cas, modéré dans 2,4 % des cas et sévère dans 76 % des cas. Sur le plan métabolique, l’obésité était plus fréquente chez les apnéiques sévères (G1 : 16 % vs G2 : 1,4 % vs G3 : 82 % des cas, p = 0,001). De même le diabète et la dyslipidémie étaient plus observés dans ce groupe sans différence significative. Les patients ayant un SAOS sévères avaient plus de comorbidités cardiovasculaires à type d’HTA (G1 : 33 % vs G2 : 50 % vs G3 : 63,49 % des cas, p = 0,026), de coronaropathie (G : 5 % vs G2 : 0 % vs G3 : 14,23 % des cas, p = 0,09) et de fibrillation auriculaire (G1 : 5,5 % vs G2 : 0 % vs G3 : 12,69 % des cas, p = 0,08). L’hypothyroïdie a été diagnostiquée chez 10,83 % des patients dont la majorité était porteurs de SAOS sévère (89 %). Un asthme était associé au SAOS chez 19,5 % des patients dont 62,5 % avaient un SAOS sévère. La dépression n’a été diagnostiquée que pour 2 patients ayant un SAOS sévère. Conclusion Dans notre étude, les comorbidités étaient fréquentes et graves chez les SAOS sévères. ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Gharsalli) Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2018.01.091