Traitement conservateur des ruptures partielles du LCA : étude prospective sur la cicatrisation dirigée du LCA chez des patients sélectionnés par des IRM en diffusion

Traitement conservateur des ruptures partielles du LCA : étude prospective sur la cicatrisation dirigée du LCA chez des patients sélectionnés par des IRM en diffusion

S356 87e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique anthropométriques mais diffèrent quant à leurs moti...

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S356

87e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique

anthropométriques mais diffèrent quant à leurs motivations et leurs attentes envers la chirurgie et qu’ils attendent actuellement peut-être trop. Cette étude renforce l’importance de l’information préopératoire au patient avant la mise en place d’une PTH. La discussion préopératoire sur les bénéfices de la PTH doit s’adapter à ces nouvelles exigences. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.205 279

Facture de stress de l’aileron sacré droit après prothèse totale de hanche gauche pour coxarthrose (présentation d’un cas) Hamzi Mazloum ∗ , Raymond Massaad Route principale, 08 Saadnayel, Liban ∗ Auteur correspondant.

Introduction.— Nous présentons le cas d’une douleur sacrée droite invalidante trois mois après prothèse totale de hanche gauche chez une patiente, scoliotique avec arthrose dégénérative du rachis lombosacré. Patients et méthode.— Patiente 70 ans présente une coxarthrose protrusive gauche opérée par prothèse totale, avec suites immédiates simples. À trois mois postopératoire, une douleur sacrée droite à début progressive puis permanente pour devenir invalidante ne répondant pas aux traitements habituels. Un IRM lombasacré montre l’existence d’un canal lombaire étroit L3-L4/L4L5 avec hernie discale L5-S1 comprimant la racine S1 gauche. Un bilan biologique inflammatoire(GB : 21,01 × 103 /␮l, VS : 90 mm/1er h. CRP : 103 mg/L) nous a incité à demander une scintigraphie osseuse qui montre une hyperfixation au niveau de l’aileron sacré droit, côté opposé de la prothèse. Un IRM du basin montre l’existence d’une lésion du sacrum à droite prenant le godalinium. Un scanner thoracoabdominopelvien exclut la présence de lésions secondaires suspectes et pose le diagnostique d’une fracture longitudinale de l’aileron sacré droit, qui passe à travers les trous sacrés, et qui répond favorablement à un traitement médical adéquat. Résultats et commentaires.— Le diagnostique d’une fracture de stress de l’aileron sacrée a été retenue, avec un retard de diagnostique de six mois après le début des symptômes. La reprise active de la fonction de la hanche gauche après une longue période d’impotence fonctionnelle explique la survenue de la fracture. Le déséquilibre frontal du rachis dorsolombaire accentue le stress du côté de la concavité de la scoliose lombaire, ce qui explique la production de la fracture à droite. Conclusion.— La fracture de stress au niveau du sacrum reste une pathologie exceptionnelle après une prothèse totale de hanche. Un changement biomécanique de la hanche chez un patient présentant un déséquilibre frontal de son rachis peut être un facteur favorisant de la fracture et mérite d’en tenir compte dans les suites opératoires de ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.206

Traumatologie 284

Fracture fémorale interprothétique. L’option mini-invasive et l’armement de l’ensemble du fémur

Matthieu Ehlinger ∗ , Jaroslaw Czekaj , David Brinkert , Guillaume Ducrot , Philippe Adam , Francois Bonnomet Service de chirurgie orthopédique et de traumatologie, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction.— Les fractures fémorales interprothétiques sont rares mais en croissance constante. Elles sont techniquement délicates : faible stock osseux, difficultés de fixation, patients fragiles. Nous rapportons une série rétrospective de fracture interprothétique traitée par voie mini-invasive et plaque verrouillée armant l’ensemble du fémur. Hypothèse.— L’ostéosynthèse des fractures interprothétiques par voie mini-invasive armant l’ensemble du fémur permet de diminuer les risques de fractures itératives, de démontage et permet de conserver l’hématome fracturaire garant d’une meilleure consolidation. Patients.— De janvier avril 2004 à mai 2011, huit patients ont été traités. Il s’agissait de sept femmes et un homme, d’âge moyen 78 ans, d’IMC moyen 26,4. Le Parker préopératoire était de 6,25. La fracture était survenue en moyenne 47,5 mois après la PTH et 72,6 mois après la PTG. Il s’agissait de 12 prothèses standards et de quatre prothèses à quille longue. Onze étaient cimentées. Une fracture sur PTH était un type B selon Vancouver et quatre sur PTG selon la Sofcot, les autres étaient des types C selon Vancouver ou la Sofcot. L’intervention était réalisée sur une table orthopédique le plus souvent, avec une plaque à vis bloquée par un abord mini-invasif, au besoin un cerclage complémentaire était mis en place. Résultats.— À la révision, nous rapportons un décès (recul de 32 mois). Le recul moyen était de 33 mois. Le Parker postopératoire moyen était de 2,5. La consolidation a été obtenue dans tous les cas dans un délai moyen de 15 semaines. Deux défauts d’axe à 10◦ ont été observés : un varus et un flessum. Aucune complication générale ni infectieuse n’a été rapportée. Un démontage précoce a été observé à trois semaines nécessitant une reprise chirurgicale à foyer ouvert classique. Aucune modification du scellement n’a été observée. Discussion.— L’option mini-invasive permet de conserver l’hématome fracturaire garant d’une bonne consolidation. Les suites opératoires étaient simplifiées avec une diminution des douleurs. La récupération fonctionnelle était facilitée. Une ostéosynthèse sur l’ensemble du fémur permet de s’affranchir du faible stock osseux, de l’encombrement prothétique et de diminuer les fractures itératives. L’ostéosynthèse nécessite quelques règles : fixation par vis périprothétique, cerclage de sécurité, montage long avec fixation trochantérienne et condylienne. Conclusion.— L’option mini-invasive donne de bons résultats. Il faut respecter les indications et les règles d’ostéosynthèse. Il s’agit d’une solution efficace et élégante dans ces indications difficiles. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.207 285

Traitement conservateur des ruptures partielles du LCA : étude prospective sur la cicatrisation dirigée du LCA chez des patients sélectionnés par des IRM en diffusion

Cyrille Delin ∗ , Stéphane Silvera , Patrick Djian , Philippe Thelen , Jean-Yves Vandensteene , Patrick Javoy , Didier Rousseau , Dominique Folinais , Paul Legmann 114, rue Nollet, 75017 Paris, France ∗ Auteur correspondant.

Objectifs.— Évaluer les possibilités de cicatrisation par traitement conservateur des ruptures partielles du ligament croisé antérieur (LCA) sans déplacement des fibres ligamentaires. Patients.— L’imagerie par résonance magnétique (IRM) en diffusion a sélectionné 29 cas de ruptures récentes partielles du LCA (14 femmes, 15 hommes ; âge compris entre 18 ans et 59 ans, moyenne à 38,8 ans ; délai moyen entre le traumatisme et le diagnostic : 10,7 jours). Appliquées au LCA, les séquences IRM en Diffusion précisent la persistance de fibres ligamentaires continues

Résumés des communications au sein de l’œdème post-traumatique, celui-ci gênant leur visualisation sur les séquences IRM conventionnelles. Méthode.— Pendant six semaines, ces genoux étaient immobilisés par une attelle avec flexion limitée entre 30◦ et 60◦ (appui conservé). Après six semaines, un contrôle clinique et IRM a vérifié la continuité ligamentaire. Une rééducation progressive du genou était alors commencée. Huit mois après le traumatisme initial, un examen clinique (IKDC objective), des radiographies avec TELOS et une IRM évaluaient l’état ligamentaire fonctionnel et anatomique. A un an, une évaluation fonctionnelle du LCA (IKDC subjective) était réalisée. Résultats.— Après un an, 28 patients (soit 96,6 %) ont présenté une cicatrisation complète du LCA avec une restitution anatomique complète sur les IRM à distance. Ces 28 patients présentent un examen clinique ligamentaire normal (IKDC objective ligamentaire : 18 stade A, dix stade B). L’IKDC subjectif moyen est évalué à 92,4 (de 76,6 à 100), le TELOS moyen à 2,6 mm (de —1 à 8 mm). Le seul échec a été traité par ligamentoplastie. Discussion.— Certains traitements conservateurs des ruptures partielles du LCA ont déjà été étudiés par d’autres équipes avec des résultats fonctionnels et cliniques très variables. Ces précédentes études ne disposaient pas de renseignements fiables sur la lésion ligamentaire initiale. Cette prise en charge thérapeutique qui fait suite à l’analyse précise du LCA permise par l’IRM en diffusion, permet d’obtenir un taux de cicatrisation élevé. Ces patients seront suivis sur plusieurs années pour évaluer l’évolution de ces ligaments cicatrisés. Conclusion.— L’application d’un traitement conservateur adapté à des ruptures partielles du LCA diagnostiquées par des IRM en Diffusion, permet d’obtenir un taux très élevé de reconstitution ligamentaire anatomique et fonctionnelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.208 286

Prise en charge chirurgicale protocolisée des lésions aiguës multiligamentaires avec atteinte du plan postérolatéral du genou : résultat à moyen terme

Philippe Boisrenoult ∗ , Vincent Wasserman , Philippe Beaufls , Nicolas Pujol Hôpital de Versailles, 177, rue de Versailles, 78150 Le Chesnay, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction.— Le traitement des lésions multiligamentaires du genou reste source de controverses. Les séries sont complexes à analyser car associant le plus souvent des lésions aiguës et chroniques et/ou de sévérité initiale différente. Le but de ce travail est de présenter les résultats d’une série continue de lésions multiligamentaires postérolatérale du genou traitées en phase aiguë selon protocole de prise en charge unique. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective de 16 patients, âgés de 36 ans en moyenne (18 à 52) traités en phase aiguë pour une lésion bicroisée avec lésion du plan postérolatéral. L’IMC moyen était de 25,8 kg/m2 dont trois supérieurs à 30 kg/m2 . La prise en charge comportait une reconstruction du pivot central (tuteur de cicatrisation pour le LCP) et une plastie anatomique aux ischiojambiers du plan postérolatéral. Le délai opératoire moyen était de 14 jours (10—28). Le recul moyen était de 25,4 mois (7—60). Tous les patients ont été revus. L’évaluation au recul comportait un score IKDC, et un score SF36. L’efficacité clinique de la plastie postérolatérale était évaluée par la laxité latérale en varus et en rotation et radiologiquement par l’angle HKA comparatif mesuré sur un pangonogramme unipodal en charge (PGUC). Résultats.— Il n’y a eu aucune complication. Au dernier recul, le score IKDC moyen était de 59,5 (19—96). Aucun genou n’était côté

S357 A, sept étaient côtés B, huit C et un D. Le score SF 36 moyen était de 72. Concernant le plan postérolatéral ; la laxité en varus était côté A ou B chez 14 patients, mais il persistait un varus asymétrique moyen de 1◦ sur les PGUC. La rotation externe moyenne au dial test à 30 et 90◦ était diminuée de 6◦ . Aucun patient n’avait d’arthrose clinique. Tous les patients ont repris leur emploi mais aucun, le sport au même niveau. Discussion.— Cette stratégie de traitement tout en un temps apparaît efficace sans complication particulière, la reconstruction de toutes les lésions permet une rééducation immédiate. Cette série est à notre connaissance, une des seules concernant un groupe homogène de patients traités avec un protocole identique. Les résultats fonctionnels sont satisfaisants au vus de la gravité des lésions initiales. Le genou obtenu reste toutefois un genou de la vie courante avec une diminution des capacités sportives. Seule la comparaison de séries homogènes comme ici permettra une amélioration des pratiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.209 287

Résultats à long terme de la reconstruction par ligament synthétique dans les ruptures récentes du ligament croisé postérieur du genou

Nicolas Chassigné ∗ , Laurent Vasseur , Alexandre Blairon , Bruno Miletic , Henri Migaud , Gilles Pasquier Service d’orthopédie D, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, rue Émile-Laine, 59037 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement chirurgical des ruptures récentes du ligament croisé postérieur (LCP) pose des problèmes de reconstruction dans les atteintes de plusieurs plans ligamentaires ou les luxations. La reconstruction du LCP par transplant synthétique permet de simplifier le prélèvement. Nous avons évalué le devenir radioclinique de ce type de reconstruction avec un LCP synthétique. Nous avons évalué le résultat fonctionnel, la laxité résiduelle et l’éventuelle évolution arthrogène en le comparant au côté controlatéral. Patients et méthode.— Quinze patients ayant eu une reconstruction du LCP par ligament synthétique pour rupture récente selon la technique de Laboureau, ont été évalués à 94 mois de délai moyen (24—138 mois). L’évaluation clinique s’est faite sur les scores IKDC, IKS et Oxford. Nous avons analysé de fac ¸on séparée les atteintes externes des autres (laxité ou luxation associée, huit cas/15). Le bilan radiographique a comporté une mesure radiologique de la laxité postérieure du genou qui a été faite au Télos en pré opératoire et au recul maximal. Au recul, une appréciation de l’arthrose a été faite en comparant l’évolution au côté controlatéral qui, dans cette série, a toujours été sain. Cette atteinte arthrosique a été quantifiée à l’aide de la classification de Kellgren et Lawrence pour les compartiments fémoro-tibiaux, à l’aide de la classification d’Iwano pour le compartiment fémoro-patellaire. Résultats.—Aucune morbidité propre au ligament synthétique n’a été retrouvée. Il n’y a pas eu d’intolérance ou de synovite liée à l’utilisation de ce type d’implant. Les résultats fonctionnels montrent un moins bon résultat des scores IKDC, IKS et Oxford pour le groupe des atteintes combinées du LCP et du plan latéral par rapport aux autres. Pour une laxité préopératoire moyenne de 17,5 mm (12—27 mm), au recul celle-ci était de 7,8 mm (2—16 mm). Le gain moyen au recul était de 12 mm (3—21 mm). Il n’y avait de corrélation entre l’importance du recul et la laxité résiduelle. Il y avait une forte corrélation entre le recul et l’existence d’une arthrose fémoro-tibiale et fémoro-patellaire quels que soient les groupes.