Un théorème de Harris et Segal pour un anneau d'entiers algébriques exceptionnel

Un théorème de Harris et Segal pour un anneau d'entiers algébriques exceptionnel

C. R. Acad. Sci. Paris, t. 328, SCrie I, p. 1107-I 112, 1999 ThPorie des nombreslNumber Theory Un th&or&me de Harris et Segal d’entiers alg&briques e...

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C. R. Acad. Sci. Paris, t. 328, SCrie I, p. 1107-I 112, 1999 ThPorie des nombreslNumber Theory

Un th&or&me de Harris et Segal d’entiers alg&briques exceptionnel Hinda

HAMRAOUI

FacultB Maroc Courriel

des

(Regu

sciences,

1, UniversitC

Hassan

II,

Km

8, route

pour

El

Jadida,

un anneau

B.P.

5366

Mairif,

Casablanca,

: [email protected] le 2 janvier

RbumC.

1999,

accept6

le 8 mars

1999)

Soient K un corps de nombres, 01; l’anneau des entiers de K, e un nombre premier et Z(O) le localise de Z en .L Harris et Segal [4] ont montre qu’il existe une infinite d’ideaux premiers p de 01; tels que le morphisme nature1 K(OK) @ Z(o) + K(Or< /PI 8 Z(o) soit surjectif scinde pour i > 0 en K-theorie algebrique, sauf si e = 2 et 0,; est exceptionnel. Dans cette Note, nous montrons que le theoreme de Harris et Segal reste vrai pour e = 2 dans le cas exceptionnel, a condition de remplacer la K-theorie algebrique par la K-thkorie orthogonalede Karoubi [5]. Grace a [3], on determine alors un facteur direct de la 2-torsion de KO,(Otc). 0 Academic des SciencesElsevier. Paris

A Harris

and

algebraic

Segal

theorem

for

exceptional

rings

of

integers

Abstract.

Let K be a number field, 01; the ring of the integers of K, Y a prime integer and Z(c) the localisation of Z at C. Harris and Segal [4] proved that there exists infinitely many primes p of 01; such that the natural morphism K,(Ot;) @ Z(p) + K;(Otc /p) @ Z(r) in algebraic K-theory is split surjective for i > 0, except if e = 2 and K is exceptional. In this Note, we prove that the Harris-Segal theorem is still true for e = 2 in the exceptional case, if we replace algebraic K-theory by orthogonal K-theory defined by Karoubi [5]. Thanks to [3], we can then determine a direct summand of the 2-torsion of KO,,(O,;). 0 AcadCmie des Sciences/Elsevier, Paris

A bridged

English

Version

Let A be a commutatif unitary ring, O(A) its infinite orthogonal group and BO(A)+ the plus = n,(BO(A)+), the forgetful construction relative to [O(A), O(A)] [6]. K aroubi definies KO,(A) [S]. Let C = (t) be a functor: KO, (A) ---t K,(A) and the hyperbolic functor K,(A) + KO,(A) cyclic group of order 2” with an action of Z/2 sending t to t-l and Us the valuation at 2 of an Note

prCsent6e par Christophe

0764-4442/99/0328

I 107 0 AcadCmie

SOUL%.

des SciencesElsevier,

Paris

1107

H.

Hamraoui

integer a. Thanks to Lemma 2, we prove that, if F, is a finite field, 4 odd and v2(q2 - 1) = n + 1, the groups Z/2 K C (resp. C,,, J(Z/2 K C)) are isomorphe to sub-groups of 0(2, Frl) (resp. 0(2m, F4) and of odd index). Denote C, s(Z/2 K C) = UC, s(Z/2 K C), i : C, s(Z/2 K C) C O(F,), (Bi)+ : B&j-(Z/2 K C))+ t BO(F,)+ and i2 : B(C, j’(Z/2 D( C)).$ --f BO(F,);’ after localisation at 2 (see [l]). Following Harris-Segal’s strategy [4], we show, in Theorem 4 that i2 is a homotopy retraction. The proof of this theorem uses Lemma 1 and the induction in representation theory of finite groups. Application Let K be a number field such that 0~ the ring of its integers is exceptional (see [4]) and EzTLE K(a) a primitive 2” root of unity of maximal order. In Lemma 7, using the Tchebotarev density theorem, we prove the existence of residue fields F, of 0~ such that 4 odd and Vz(Q2 - 1) = n + 1. Appling Lemma 2 to 0 K, the following triangles with natural arrows are commutatifs: tK z/2 K /Lp O(2, OK) L/x t, \ (x2, cl)

Appling Theorem 4 to F, we then get Theorem 8 assertingthat B0(01;)&) --+ BO(F,)z, induced by the residue map, is a homotopy retraction. Thanks to [3], we determine a direct summand of the 2-torsion of KO,(OK).

Pour tout anneau commutatif unitaire A, on d&nit les groupes O(m, m, A) (resp. 0(2m, matrices inversibles d’ordre 2m laissant invariante la forme quadratique, de A”” @ A”“, (resp. la forme quadratique XT + . . . + z$,).

Le groupe O(A)

= lim,O(m,

et F, un corps$ni

b q dkments,

012a O(F,)

A)) des

~

o

m, A) est par &inition

le groupe orthogonal infini de A. 11 est quasi-parfait, d’ou laconstruction = n,(BO(A)+), ( voir [6]). Karoubi definit KO,,(A) rappofi g [O(A),O(A)I KO,(A) + KTL(A) et le foncteur hyperbolique K,(A) -+ KO,(A) [5]. LEMME 1. - Si q est impair

[0 L1

plus BO(A)+ par le foncteur oubli :

= lim 0(2m, Fq).

Dkmonstrution. - Comme q est impair, en chaque dimension m il y a exzement deux classes d’isomorphisme de formes quadratiques non dtgenerees @(x1,. . . ,x,) = (XT + . . + zi) et = (a$ + . . . + ~j!~) avec a un Clement de F, qui n’est pas un cart+ (vat, [2]. Q-(Xl,. . . ,z,)

Comme le determinant de la forme hyperbolique [1z,L B Q+, done 0(2m, 2m, F4) = 0(4m, Q+) = 0(4m,

‘im]

est (-1)2m = 1, elle est Cquivalente

- 0(2m, F,) = lim 0(4m, F4) = F4). D one lim

lim 0(2m, 2m, F4) = lim O(m, m, F4) = O(F,). Notons C, le groupe~ymetrique de m lettres. Pour tout groupe G, le groupe C, s G designe le produit semi-direct C, D<(,G x .,. x q), ou C, opere en permutant les facteurs. On note II,(U) la valuation en 2 d’un entier a. Soi? C = (t) un groupe cyclique d’ordre 2” sur lequel Z/2 opere en

1108

Un

envoyant t sur t-l, 2n-emes de l’unite

thCor+me

de Harris

et Segal

et soit 5 une racine primitive dans Q est note ,LL~“.

pour

un anneau

d’entiers

algkbriques

exceptionnel

2”-eme de I’unite dans Q. Le groupe des racines

LEMME 2. - 11existe une application Z/2 KC -+ 0(2,Z[(+<-‘1) telle que, pour tout homomorphisme d’anneau Z[< + c-l] -+ A, ou A admet un homomorphisme vers un corps de caracte’ristique differente de 2, l’application induite Z/2 K C + 0(2, A) soit injective. Demonstration. - Les anneaux Z[< + <-‘I et Z[<] sont les anneaux d’entiers des corns Q(< + c-‘) et Q(c), I’extension Q(C)/Q(< + c-l) est de degrk 2. (a) L’action galoisienne de Z/2 et l’action de Q(c)* par multiplication induisent une action de Z/2 D( Q(c)*, done en particuher de Z/2 K pp, sur Q(C). (b) Comme N(c) = 1 et que l’action galoisienne de Z/2 respecte la forme quadratique Z/2 K pp NQ(C)/Q(C+C-‘)(x) = a2 + b2, a et b &ant les coordonnees de 5’ dans la base (1, a), opere sur Z[(] munie de ladite forme. (c) Soit un corns F de caracdristique differente de 2, tel q_u’il existe 1c, : Z[< + c-l] + F. Cet homomorphisme donne naissance a un homomorphisme T,!J: Z[c] --f F[X]/(X2 - $J(C + <-l)X + 1) envoyant 1 sur 1 et [C] sur X. L’homomorphisme $ induit une action, de Z/2 K pp, respectant NF[~~I(x~-~(~+~~~)x’+~~,~. En effet, si 1 est l’tlement non nul de Z/2, il opbre envoyant 1 sur 1 et X sur $J(( + <-‘) - X. De m&me, paTL opere par : (c)P = XP avec la norme de X est 1. I1 est clair que l’application Z/2 ---) 0(2, F) est injective. Comme la caracteristique de F est differente de 2 l’application p2= 4 0(2, F) est aussi injective ; d’oti le lemme. ci COROLLAIRE 3. - Si A = F,, avec v2(q2 - 1) = n + 1, alors : (a) le groupe Z/2 K C est isomorphe a un sous-groupe de 0(2,F,) (b) pour tout m > 1, C, s(Z/2 K C) est isomorphe a un sous-groupe

: de 0(2m,

F4) d’indice impair.

Demonstration. - Si q = 1 (mod 4), F, contient une racine primitive 2”-i&me de l’unite I. Le morphisme Z[(] + F, se restreint en : Z[C + <-‘I -+ F,. Si q E -1 (mod 4), soit < une racine primitive 2”-ieme de l’unite dans Fqz. Le morphisme Z[<] -+ F,a induit un morphisme + C-l)) = Gal(F,z/F,) = Z/2. Comme q est impair, W + <-‘I 4 F, car Gal(Q(<)/Q(< (Z/2 D( C) est un sous-groupe de 0(2, F,), done C, s Z/2 K C c C,, j” 0(2, F4) C 0(2m, Fq) et l’indice (0(2m,F,), C, J(Z/2 K C)) es t tm p air, d’apres [2], p. 199 et p. 344. Notons C, J(Z/2 D( C) = UC,J(Z/2 D< C) et i l’inclusion de C,J(Z/2 R C) dans O(F,) induite par les inclusions de la proposition precedente. Elle induit (pour une definition fonctorielle de la construction +) une application (Bi)+ : B(C, J(Z/2 K C))+ + BO(F,)+. Notons Z2 l’anneau des entiers dyadiques : on a Z(2) = Q rl Z2. A tout CW-complexe X, Bousfield et Kan associent, dans [l], des espaces et morphismes x +

X(2) -

x2,

oti X(2) (resp. X2) est le localise (resp. le complete) de X en 2. On a 7r*(Xc2)) = X2 = holim,X A M(2%), oti M(2n) est l’espace de Moore associe au groupe Z/2”Z. les groupes d’homotopie sont finis, les deux espaces precedents sont homotopiquement (voir [7]). On note simplement X2 le type d’homotopie correspondant : il verifie 57,(X2) = Ceci s’applique a X = B(C, J(Z/2 K C))+ et X = BO(F,)+ ( voir [4], [3]). D’apres un CW-complexe dont les groupes d’homotopie sont finis, on a

[Y, BO(F,)+]

@z 22 = P'2,

T*(X)(~) et Si de plus equivalents 7r*(X)@Z2. 171, si Y est

BW’,)3 1109

H.

Hamraoui

L’inclusion

i induit l’application i,:B(~,/(z,2~C)):-BO(F,):

et aussi (&I* : [V,_B(C,J’(Z/2

M4

-

[Yz>BW’,),f].

4. - L’application iz est une rktraction d’homotopie.

T&OR&E

Nous suivons la strategic de Harris-Segal [4]. Soient X un sous-CW-complexe fini de BO(F,) (j,), l’appl’tc at’ion X2 + BO(F,)a induite par l’inclusion. PROPOSITION 5. - L.u classe [(jx),]

et

est dans Im(ia),.

11 s’agit de prouver l’existence de u E [X2, B (C, s(Z/2 M c)) :] tel que (j~)p = i2 o u a homotopie pres. Cette existence va Ctre prouvee a l’aide de I’induction en theorie des representations des groupes finis. D’apres le lemme 1, X est contenu dans B0(2m, F4) pour m assezgrand. Soit G un groupe fini. Rappelons (voir [4]) que A(G) (resp. M(G)) est le groupe associe au mono’ide, muni de la somme directe, du morphisme G -+ C, (resp. G -+ C, J(Z/2 M C)) ; M(G) est un A(G)-module. Definissons de man&e analogue le groupe ROF~ (G) associe au mono’ide des morphismes G -+ O(F,). De m&me, ROF~ (G) est un A( G)-module et I’inclusion %induit un morphisme i, : M(G) + ROF,(G) de A(G)-modules. En envoyant chaque representation de G, de permutation monomiale ou orthogonale, vers la classe d’homotopie de l’application correspondante, on obtient un homomorphisme d’anneaux : n : A(G)

---+ [BGW4+

x Z]

et un diagramme commutatif de morphismes de A(G)-modules : M(G) i*

=

R&(G) +m9

+ > 1 x Z

I i* [BG, BO(tF,)+

x z].

Considerons les deux cas particuliers G = C,, J(Z/2 K C) et 0(2m, F4). Notons k, I’inclusion induisant l’induction I;,, et la restriction k, * de T(C, s(Z/2 K C)) vers T(0(2m, F,)) (T = A, M ou ROF,). Les homomorphismesk,, et k,* commutent avec Q, a:m et o*. Du carrt commutatif,

oh fm e, sont les inclusions canoniques, on deduit i*(fnl) = k&(elrL). En composant avec k,,, et ag, on obtient a((&,). . l)[(j,)z] = kG(i*(a,(fm))), 1 est l’unid de A(C,J(Z/2 K C)). En poussant cette relation dans [X,BO(F,)+ x Z] @z Z2 on trouve (jS)2*o((&)* . l)[(js)a] = (iz)*(jX)2*(am((l6,)*f,)). c omme (0(2m,F,),C,, s(Z/2 K C)) est impair, le lemme de [4], p. 25, permet de prouver que (jx)2*~((k,,). . 1) est inversible dans [X, B(C,)+ x Z] @z Z2. Done [(i~)2]

1110

E

Im(i2)*.

Un

Soient j l’inclusion localises.

thCorPme

de Harris

de BO(F,)

COROLLAIRE 6. - La classe [(j)z] Dkmonstrution.

et Segal

pour

=

d’entiers

algebriques

et [ja] la classe d’homotopie

dans BO(F,)+

exceptionnel

de l’induite

aux

est duns Im(ia),.

- Soient X un sous-CW-complexe Fs

un anneau

(4,'{[(jx)z]}

c

fini de BO(F,)

[X,B(L

/(Z/2

K Cl)']

et @z

22

Les FX forment un systeme projectif d’ensembles non vides, d’apres la proposition 4, et finis, done lgmFx # 0. D’autre part, [CX, B(C, J(Z/2 K c))‘] et [CX, BO(F,)+] sont finis, done

l&i’

[CX, BO(F,)+]

= 1% 1[LX;B(4Z,2aC))+]

Les suites exactes de Milnor donnent le cart-6 commutatif ~O(Fq),B(iy/IZ,2

0:

tx (:))+I

li5

=0.

oti les lignes sont des isomorphismes k,B(&/(Z,2

:

K C))+]

i*

WP,PW,)+l En tensorisant Dkmonstrution

+ (2.x)*

par Z2, on obtient (i2);l{[j2]} du thkorkme

12 s[X,

= llmFzY

4. - Comme [,j2] E Im(ia),,

191E [BW’,)2,B(L

B;(Fg)t].

# 0. il existe

J’ P/2 x Cl);]

telle que (ia), [g] = [js]. Les proprietes universelles de la localisation et de la construction + montrent que g induit une section de ia E [B (C, s(Z/2 K C)):, BO(F,);‘] ; l’application ia est done scindee. Application Soient K un corps Notons
de nombres dont l’anneau des entiers OK est exceptionnel (voir [4]). une racine 2-primaire de l’unite d’ordre maximal. Comme J-1 $ K, = { gi, ~2, gs, uq} est un groupe non cyclique d’ordre 4 avec

Gal(K(&+l)/K) g1(&+1)=

D’aprbs P

de

tp+1>

a2(&+1)=

le theoreme de Tchebotarev OK(F~~+~)

tels

&L,

m(&'L+')=

<,':+Y,

u4(&+1)=

gjY.

faible, pour un i donne il existe une infinite d’ideaux premiers

que

avec F, = OK/P n OK. Done q e 1, ou - 1, ou 1 + 2” ou - 1 + 2” (mod 2n+‘) de i. En retenant les deux derniers cas, on a :

LEMME 7. - I1 existe duns OK une injkite’ d’idkaux premiers p tels que IOK/PI et v2(q2 - 1) = n + 1.

selon la valeur

= q, uvec q impair

1111

H.

Hamraoui

THBORBME

8. - Pour un tel q, l’upplication

: BO(OK)&,

-+ BO(F,),f

est une &traction

d ‘homotopie. Dkmonstration. - (a) Le nombre t2” + <;L est dans OK, done le sous-anneau par 12” + <.&’ est isomorphe g z[&= + &‘I. En poussant vers ]es corps r&idue]s a le triangle commutatif :

z/2 K ,Ll2*

+

tK

O(2;

de 0~ F,

engendrk de

OK,

on

OK)

Jr

t, \

0(2> F4) (b) En passant B la limite inductive,

c,

le triangle suivant commute :

J(Z/2

D( #L&2”) tK

O(oK) k/m

;\ W,)

(c) En passant aux espaces classifiants, Zx

(d) Aprks localisation r&action d’homotopie. D’aprks [3] on a : COROLLAIRE

ou 2 (mod8),

j-W:!

le triangle suivant commute B homotopie p&s : K ~2”)

+ B(tK) --

en 2, comme i2 est scindke, l’application

BWK)+

BO(Oh.)&,

+ BO(F,),f

est une

9. - Le groupe KO,(OIc) @ ZC2) admet un facteur direct isomorphe & Z/2 si n E 0 ci Z/2 @ Z/2 si n E 1 (mod8), d Z/(q(‘“+1)/2 - 1) si n E 3 ou 7 (mod8). R6fkrences bibliograpbiques

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1112