Une nouvelle mutation du gène HNF1B associant un diabète MODY5 et une maladie rénale

Une nouvelle mutation du gène HNF1B associant un diabète MODY5 et une maladie rénale

522 SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558 augmentent le risque de déclin cognitif chez les sujets diabétiques. Toutefois il n’y ...

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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558

augmentent le risque de déclin cognitif chez les sujets diabétiques. Toutefois il n’y a pas de relation significative entre la durée d’évolution du diabète, l’hémoglobine A1c et le score MMSE. Conclusion Ces résultats soulignent l’intérêt d’une évaluation systématique de la cognition chez les sujets âgés diabétiques. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.743 P493

Syndrome de Wolfram et hypogonadisme

S. Azzoug (Pr) ∗ , A. Nasri (Dr) , D. Bellarbi (Dr) , L. Rabehi (Dr) , F. Chentli (Pr) Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Azzoug) Introduction Le syndrome de Wolfram (SW) est une maladie génétique autosomale récessive liée à la mutation du gène Wolframine localisé sur le bras court du chromosome 4. Ce syndrome associe un diabète sucré, un diabète insipide, une atrophie optique et une surdité. D’autres pathologies endocriniennes et non endocriniennes peuvent être associées dont l’hypogonadisme. Nous rapportons les observations de deux frères atteints du SW et qui ont un hypogonadisme. Observations Un jeune homme âgé de 19 ans, issu d’un mariage consanguin du premier degré dans une famille dont 4 membres sont atteints d’un SW (2 frères et 2 sœurs) est admis pour une symptomatologie rappelant le SW. Ce dernier associe un diabète sucré diagnostiqué à l’âge de 3 ans, une atrophie optique et une surdité de perception. Ce malade présente aussi des signes d’hypogonadisme avec une gynécomastie bilatérale et une hypotrophie testiculaire bilatérale. Le bilan biologique était en faveur d’un hypogonadisme hypergonadotrope. Son frère aîné est âgé de 25 ans, il est également porteur de la même pathologie avec diabète sucré, atrophie optique, surdité de perception, ataxie et dysautonomie vésicale. Lui aussi présente un hypogonadisme hypergonadotrope avec une gynécomastie bilatérale et hypotrophie testiculaire bilatérale. Conclusion L’atteinte gonadique est fréquente dans le SW. Elle concerne le sexe masculin et est le plus souvent d’origine testiculaire comme dans nos deux cas, mais les hypogonadismes par dysfonction hypothalamo-hypophysaire ont été également rapportés. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.744 P494

Une nouvelle mutation du gène HNF1B associant un diabète MODY5 et une maladie rénale L. Balaire a,∗ , C. Liminet (Dr) a , L. Michel (Dr) b , M. Laville (Pr) c , C. Simon (Pr) a a Endocrinologie, centre hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France b Endocrinologie moléculaire et maladies rares, centre de biologie et pathologie Est, Lyon, France c Néphrologie-hémodialyse-nutrition rénale, centre hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Balaire) Introduction L’hépatocyte nuclear factor 1 bêta (HNF1B) joue un rôle important dans le développement embryonnaire, en particulier sur le plan rénal, pancréatique et urogénital. Le gène TFC2 code pour HNF1B. La présence de mutations hétérozygotes de HNF1B est associée à des anomalies morphologies rénales variées et à un diabète monogénique MODY5. La gravité de la maladie est variable d’un individu à l’autre. Observation Un homme de 27 ans est adressé en néphrologie pour une dégradation de la fonction rénale (créatinine = 130 ␮mol/L, MDRD = 61 mL/min) dans un contexte d’hypoplasie rénale congénitale bilatérale. L’échographie montre des petits reins, dédifférenciés et siège de kystes infracentimétriques.

Il est également porteur d’un diabète depuis l’âge de 20 ans traité par acarbose, bien équilibré (HBA1C = 7 %) et sans complications. Le bilan étiologique ne retrouve pas de diabète de type 1 (auto-anticorps anti-îlots de Langerhans, anti-IA2 et anti-ZNT8 négatifs) et il n’existe pas de diabète familial. Devant la présence d’un diabète non insulinodépendant chez cet adulte jeune et d’une insuffisance rénale associée à des anomalies morphologiques, une étude du gène HNF1B est demandée permettant d’identifier une mutation faux-sens p.Met160Val localisée dans l’exon 2 du chromosome 17 à l’état hétérozygote. Conclusion Une centaine de mutations du gène HNF1B ont été identifiées comprenant des délétions (34 %), des mutations faux-sens (31 %) des insertions (15 %) ou encore des mutations non-sens (11 %). Cette mutation p.Met160Val n’a jamais encore été décrite, mais il existe un faisceau d’arguments en faveur de sa pathogénicité sur le plan rénal. Une enquête familiale est en cours. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.745 P495

Syndrome de résistance à l’insuline de type B associé au lupus érythémateux disséminé répondant au mycophénolate de mofétil et l’hydroxychloroquine M. Popescu (Dr) a,∗ , A. Miel a , T. Messiaen (Dr) b Service d’endocrinologie-diabétologie, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe b Service médecine A, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Popescu)

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Introduction La résistance à l’insuline (IR) de type B (IRB) est une maladie auto-immune rare avec positivité des auto-anticorps dirigés contre le récepteur de l’insuline (IRA), avec hyperglycémie associée et IR marquée. Le mycophénolate de mofétil (MMF) est un immunosuppresseur utilisé dans le lupus érythémateux disséminé (SLE). Le sulfate d’hydroxychloroquine (HS) est un médicament antipaludique utilisé pour réduire l’inflammation dans le SLE. Observation Une femme âgée de 51 ans d’origine Afro-Caribéen a été hospitalisée pour découverte de diabète avec acidocétose métabolique. Un traitement par insuline IV sera introduit avec des besoins en insuline très élevés (jusqu’à 10 unités/kg/jour pour un IMC à 18,5 kg/m2 ) dépassant 500 unités d’insuline par jour. L’examen clinique montre un acanthosis nigricans du visage et des adénopathies diffuses. Le bilan biologique retrouve : CPK : 880 UI/L, hypergammaglobulinémie polyclonale de 38 g/L, avec IgG 4 : 3,19 g/L. Les anticorps anti-décarboxylase de l’acide glutamique, anti-insuline et anticorps anti-protéine tyrosine phosphatase IA-2 sont négatifs. Positivités des IRA, du facteur antinucléaire à 1/2560 d’aspect moucheté, des anti-SNR et RNP. CD4 : 113/mm3 . CH50 et fractions C3, C4 du complément abaissé. Une pathologie lymphomateuse est éliminée. Un diagnostic de SLE avec IRB est posé. Un traitement par HS et MMF permettra un contrôle progressif du diabète avec réduction des besoins en insuline à moins de 30 unités par jour, amélioration des marqueurs d’activation lymphocytaire et négativation des IRA. Discussion L’utilisation de MMF et HS sans corticoïdes est une alternative à considérer dans le traitement de l’IRB associée au SLE. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.746 P496

Staphylococcie maligne de la face chez le diabétique : une infection impitoyable D.E. Boudiaf (Dr) EPH, Reggane, Algérie Adresse e-mail : [email protected] Introduction Bien que classique la staphylococcie maligne de la face (SMF) reste exceptionnelle. À potentiel rapidement extensif, elle engage le pronostic vital par son risque de thrombophlébite cérébrale. Observation Nous rapportons le cas d’un diabétique âgé de 63 ans admis à notre niveau dans le cadre de l’urgence, il s’agissait d’une décompensation