ÉVALUATION DE L’ACTIVITÉ AU SAU l’employeur, l’établissement scolaire...). Près de 14 % des patients déclarent se soigner systématiquement à l’hôpital et 12,7 % ont déjà eu recours au SU plus de trois fois durant les 12 derniers mois. Conclusion : La douleur paraît être un élément majeur éclairant le recours au SU, ce qui est confirmé par la DREES et qui explique le besoin du patient d’être traité rapidement dans un service disponible. Le patient recherche tous les moyens à sa disposition pour mettre fin à sa douleur alors que les professionnels donnent la primauté aux symptômes. Les traumatismes et plaies constituent le deuxième motif. En effet, les patients ne cherchent pas de solutions alternatives dans le secteur libéral en raison de la difficulté d’accéder rapidement à un plateau technique. Le SU semble donc être victime de sa grande disponibilité et de sa haute technicité.
087 PROFIL DES UTILISATEURS ITÉRATIFS DES URGENCES PÉDIATRIQUES C. Roustit, C. Vitoux-Brot Urgences Pédiatriques, Hôpital Robert Debré, Paris. Introduction : Déterminer la fréquence de recours au service des urgences pédiatriques. Etablir les profils d’utilisation du service par les familles ayant eu plus de 3 recours au POSU entre le 1/1/03 et le 30/6/03. Comparer les résultats de l’étude avec 1 enquête réalisée dans le service en 1994. Méthodes : La fréquence d’utilisation du service a été extraite des données fournies par le système URQAL. Les données sociodémographiques et les informations sur les filières de soins des enfants ont été obtenues à partir d’un entretien avec les familles. Les données médicales ont été enregistrées à partir de la revue des dossiers médicaux. Résultats : 31 603 passages aux urgences concernant 23 598 enfants ont été colligés dans le service entre le 1/1/03 et le 30/6/03. 569 enfants soit 2,4 % des patients se sont rendus aux urgences à 4 reprises ou plus pendant la période de l’étude totalisant 8,6 % de l’ensemble des visites. 2 profils d’utilisation du service ont été individualisés parmi ce groupe d’enfants. Le premier profil était lié à une typologie médicale : 39,6 % des enfants répondants étaient suivis sur l’hôpital, 29,9 % l’étaient pour des pathologies chroniques. Les spécialités pédiatriques concernées étaient la pneumologie (IC = 1,33-2,40 ; p < 0,001) pour 32 % des visites de ce groupe, l’hématologie (IC = 18,8-164 ; p < 0,001) pour 19 % et la neurologie (IC = 1,09-5,42 ; p = 0,01] pour 5,4 %. L’utilisation des ressources hospitalières corrélées aux critères de gravité clinique était significativement plus élevée dans ce groupe (F = 48,2 ; p < 0,001). Le deuxième profil était lié à une typologie sociodémographique : enfants de 0 à 3 ans à prédominance masculine (IC = 0,44-0,93 ; p = 0,03) dont le père n’était pas né en Europe de l’Ouest. Le niveau d’étude de la mère et la catégorie socio-professionnelle paternelle n’était pas différente de l’ensemble du groupe. Les filières de soins utilisées étaient les centres de PMI (1,72-5,66 ; p < 0,001). Ajusté sur le statut de santé de l’enfant, l’issue de la consultation hospitalière était le retour à domicile (IC = 1,02-1,47 ; p = 0,03). Conclusion : Les facteurs liés à des recours itératifs aux urgences sont pour un tiers des enfants l’existence d’une pathologie chronique et pour les autres des facteurs socio-démographiques ou culturels qui n’ont pas varié depuis 1994 à l’exception du statut monoparental. Ces résultats témoignent de la nécessité de renforcer les liens avec les centres de la PMI.
088 ÉTUDE DU FLUX DES PATIENTS AUX URGENCES N. Borsali-Falfoul, S. El Farhati, F. Touir, M. Rezgui, Z. Jerbi Service Urgences-Réanimation, Hôpital H. Thameur Montfleury, Tunis, Tunisie. But : Etude du flux des patients aux urgences avec analyse des différentes étapes qui peuvent être à l’origine d’une longue attente pour le patient.
1S37
Matériel et méthode : Etude prospective menée sur 3 jours tirés au sort au courant du même mois. Nous avons chargé un médecin pour chronométrer le passage des malades à chaque étape lors de sa prise en charge aux urgences. Résultats : Le passage de 237 patients a été chronométré durant les 3 jours parmi les 304 malades qui ont consulté. Le tableau I résume le temps des différentes étapes aux urgences. Nombre de malades
t1 : arrivée-examen clinique t2 : demande – pratique examens complémentaires t3 : séjour total
21
64
152
Salle de déchoquage
Salle de traumatologie
Box des urgences ambulatoires
6’ ± 4’
13’ ± 9’
9’ ± 6’
88’ ± 43’
27’ ± 13’
63’ ± 73’
102’ ± 72’
65’ ± 37’
36’ ± 57’
A travers ces différentes étapes, nous avons pu mesurer pour chaque malade le temps de contact avec le personnel de santé (de 2 à 120 minutes) que nous devons améliorer et le temps d’attente (t1 et une partie de t2) qu’on doit encore réduire. Ainsi on a établi un diagramme du séjour aux urgences pour identifier les goulots d’étranglement du circuit des malades, définir des objectifs pour réduire le temps d’attente et améliorer le temps de contact. L’analyse critique des différents temps montre que les délais varient essentiellement avec le type et la gravité des pathologies. Conclusion : L’étude du flux constitue une méthode simple et objective qui peut collaborer à l’amélioration de la qualité de la prise en charge des malades.
089 ENQUÊTE RÉGIONALE SUR L’ACTIVITÉ ESTIVALE DES URGENCES EN PICARDIE P. Grignon (1), A. Taleb (2), B. Némitz (1) (1) Département de Médecine d’Urgence, CHU d’Amiens, (2) Département d’Information Médicale, CH de Montreuil. Introduction : Nous avons souhaité réaliser une enquête descriptive objective de l’activité des services d’urgence de Picardie durant l’été 2003. Matériel et méthode : Nous avons réalisé une enquête rétrospective d’observation auprès des 20 établissements sièges d’une activité d’accueil des urgences. 12 d’entre eux représentant 2/3 des passages régionaux ont répondu en donnant, pour les mois de juin, juillet et août des années 2002 et 2003, leur nombre de lits MCO et leur taux de disponibilité durant cette période, ainsi que leur nombre de passages, d’hospitalisation et de décés. Nous avons collecté les températures moyennes quotidiennes des 3 préfectures de la région. Nous avons comparé ces données d’une année sur l’autre et nous les avons corrélées avec le nombre de lits ouverts. Résultats : Pour un indice 100 correspondant à la moyenne des passages mensuels de 2001, nous avons obtenu des indices décroissant de 114 à 101 pour le trimestre 2002 et des indices décroissant de 118 à 110 pour le trimestre 2003. Pour un indice 100 correspondant à la moyenne des hospitalisations mensuelles de 2001, nous avons obtenu des indices décroissant de 134 à 129 pour le trimestre 2002 et des indices décroissant de 138 à 131 pour le trimestre 2003. Nous avons comparé ces indices avec les taux de lits disponibles qui baissaient pour cette période de 97 % à 81 % en 2002 et de 96 % à 82 % en 2003. Nous avons réalisé un graphique illustrant l’évolution de la variation du nombre de passages mensuels en fonction de la variation de la température moyenne mensuelle. Nous avons observé une hypothèse de crois-