145 - Régulation des appels pour les urgences obstétricales : expérience du SAMU 974

145 - Régulation des appels pour les urgences obstétricales : expérience du SAMU 974

© JEUR, 2004, 17, 1S59-1S61 Masson, Paris, 2004 Urgences gynéco-obstétricales 145 RÉGULATION DES APPELS POUR LES URGENCES OBSTÉTRICALES : EXPÉRIENC...

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JEUR, 2004, 17, 1S59-1S61

Masson, Paris, 2004

Urgences gynéco-obstétricales 145 RÉGULATION DES APPELS POUR LES URGENCES OBSTÉTRICALES : EXPÉRIENCE DU SAMU 974 G. Bourdais (1), G. Kalifa (2), F. Darmon (2), A. Legallo (2), L. Chen Chi Song (2), C. Humbert (2), E. Mercoyrol (2) (1) Service des urgences/SAMU 34, CHU Lapeyronie, Montpellier, (2) SAMU 974, CHD Félix Guyon, St Denis de La Réunion. Introduction : L’île de la Réunion possède un des taux de natalité le plus élevé de France. La régulation des appels concernant des femmes enceintes est un exercice difficile. Nous avons voulu par notre étude apprécier de façon qualitative et quantitative ce type d’appel. Méthodologie : Etude rétrospective descriptive sur deux mois (de février à mars 2002). Nous avons inclus tous les appels concernant des femmes enceintes ou en post-partum arrivant au centre 15 du SAMU 974 basé au CHD de Saint-Denis de La Réunion. Résultats : Le taux des appels pour des raisons obstétricales représente 1,66 % de l’ensemble des appels versus 1 % en métropole. Les 3 principaux motifs d’appels sont : le début du travail (49,9 %), demande de conseil (8,9 %) et métrorragies en cours de grossesse (8 %). Les ambulances sont les principaux moyens de secours (33,3 %), les équipes de SMUR ne sont mobilisées que dans 10 % des cas. Un accouchement a domicile est réalisé avec l’aide d’un smur que dans 5,3 % des cas ou la patiente est à terme avec début de travail. Conclusion : Les appels pour les urgences obstétricales représentent une faible part de l’activité de régulation. Le score de Malinas est difficile à appliquer par téléphone, un score plus simple pourrait faciliter ce type d’appel.

146 ACCOUCHEMENT INOPINÉ À DOMICILE : EXPÉRIENCE DU SAMU 974 G. Bourdais (1), G. Kalifa (2), M. Armenet (2), A. Legallo (2), A. Bourde (2) (1) Service des urgences/SAMU 34, CHU Lapeyronie, Montpellier, (2) SAMU 974, CHD Félix Guyon, St Denis de La Réunion. Introduction : L’accouchement inopiné à domicile a été évalué à 5/1 000 naissances par an en France. C’est un motif fréquent d’appel au centre de réception et régulation des appels (CRRA-centre 15). Les recommandations concernant ce type d’appel ont longtemps été basées sur l’évaluation du score de Malinas (journée de médecine d’urgence ; 39e congrès d’anesthésie et réanimation ; sfar 1997) guidant le médecin régulateur dans le choix des moyens à mettre en œuvre. Matériel et méthodes : Enquête rétrospective sur 6 mois, des interventions SMUR, sur l’ensemble de l’île, pour accouchement ou menace d’accouchement à domicile. L’objectif est double : apprécier la qualité des informations recueillies par le médecin régulateur et quantifier le nombre de sorties où l’accouchement a eu lieu avant l’arrivée à la maternité. Résultats : 130 dossiers recueillis. Sur les fiches de régulation, le score de Malinas n’est retrouvé que pour 7 parturientes (5 %). L’interrogatoire concernant les contractions utérines est présent pour 94 (72 %) dossiers des cas. La recherche d’une rupture de la poche des eaux est retrouvée pour 78 (60 %). Enfin la parité est notée pour 95 (73 %) parturientes. Sur 130 interventions SMUR pour accouchement à domicile, 79 (61 %) ont eu lieu à la maternité, 13 (10 %) avaient eu lieu avant

l’appel au centre 15, 31 (24 %) se sont fait au domicile dont 11 seulement fait par l’équipe du SMUR. 5 accouchements ont eu lieu dans l’ambulance et 2 dans des véhicules privés. Conclusion : Lors d’un appel pour menace d’accouchement à domicile, le SMUR est souvent mal utilisé. L’évaluation de l’imminence de l’accouchement peut se faire par le score de Malinas. Mais celui ci, pas toujours adapté à un interrogatoire téléphonique, nous a montré ses limites. Un nouveau score reste à élaborer.

147 NAISSANCE INOPINÉE HORS ANALYSE DE LA PRISE EN NOUVEAU-NÉ PAR LE SMUR

MATERNITÉ : CHARGE DU

F. Templier (1), J.F. Diependaele (2), J.L. Chabernaud (3), M. Dupont (4)Groupe SAMU de France (1) SAMU 92, SMUR, Garches, (2) SAMU 59, SMUR pédiatrique, CHRU de Lille, (3) SMUR pédiatrique Béclère, Clamart, (4) SAMU 33, SMUR de Bordeaux. Introduction : Lors d’une naissance inopinée hors maternité, il existe peu de données concernant le nouveau-né (NN) pris en charge par un SMUR. L’objectif de cette étude était d’analyser dans ce contexte les circonstances de la naissance et les éléments de prise en charge du NN. Matériel et méthodes : Questionnaire écrit adressé à tous les SMUR de France (hors SMUR pédiatrique). Recueil et analyse rétrospective des dossiers médicaux des NN pris en charge en 2001. Les éléments suivants étaient notés : 1) Circonstances de l’accouchement ; 2) Renfort humain ; 3) Présentation clinique du NN ; 4) Mise en condition et orientation du NN. Résultats : Sur 366 questionnaires envoyés, 61 (16,6 %) ont été analysés (SMUR siège du SAMU : 29 ; SMUR de CHU : 13), cumulant 621 NN pris en charge (dont 12 issus d’une grossesse gémellaire), soit en moyenne 1,6 % des interventions primaires de ces SMUR. 1) Le lieu de naissance était très majoritairement le domicile (80 %). Dans 44,6 % des cas, l’accouchement était réalisé à l’arrivée du SMUR. La présentation était : céphalique : 68,6 % ; siège : 4,3 % ; non précisée : 27,1 %. 2) Un renfort humain était noté dans 12 % des cas (SMUR pédiatrique : 73 % ; sage-femme : 24,3 % ; pédiatre : 2,7 %). 3) Le score d’Apgar (à 1 min. ou à l’arrivée du SMUR) était : ≥ 8 : 71,8 % ; entre 7 et 4 : 4,7 % ; < 3 : 4,3 % ; non précisé : 19,2 %. La température corporelle (°C) initiale était : ≤ 32 : 1 % ; > 32 et ≤ 35 : 10,8 % ; > 35 et ≤ 37 : 29,6 % ; > 37 : 4,3 % ; non précisée : 54,3 %. La glycémie (g/L) était : < 0,3 : 2,4 % ; ≥ 0,3 et < 0,4 : 4 % ; ≥ 0,4 et < 0,8 : 23,2 % ; ≥ 0,8 : 9,8 % ; non précisée : 60,6 %. Une détresse vitale était notée dans 13,6 % des cas, avec 16 décès sur place (2,6 % de la totalité des enfants pris en charge). 4) Le NN était placé en incubateur dans 41,7 % et dans une couverture isotherme dans 24,6 % des cas. Un apport de sucre était noté dans 22,4 % des cas et un autre geste technique dans 22,9 % (hors réchauffement et mesure de la glycémie). Le NN était toujours évacué par le SMUR, avec sa mère dans 73 % des cas et vers le même hôpital dans 97 % des cas. Conclusion : La prise en charge du NN par le SMUR reste peu fréquente, mais le taux de détresse vitale est non négligeable. Avec les réserves liées à la méthodologie, ce travail montre certaines insuffisances dans l’évaluation clinique systématique du NN. Des procédures écrites et respectées devraient permettre d’améliorer cette situation.