RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 9 patients (75 %). Une mobilité en flexion n’a été observée que pour 3 patients (18,3° en moyenne) en fin de mouvement, lorsque la cupule butte sur l’humérus. CONCLUSION. L’implant à cupule flottante de Judet permet d’obtenir de bons résultats cliniques et fonctionnels qui perdurent dans le temps avec un faible taux de complications. L’étude radio cinétique de l’implant permet de confirmer la bonne tolérance de l’implant, et la faible mobilité de la cupule. Cette étude montre que le dessin de l’implant permet de « rattraper » les erreurs de positionnement, l’implant n’étant mobile qu’en amplitude extrême. Un implant bien posé « ne bougera pas » ou peu. * Nicolas Blanchet, Service d’Orthopédie, chu Jean Minjoz, 25000 Besançon.
4S99
main de l’intervention. Aucune mesure associée n’a été nécessaire. Un patient a été réopéré précocément pour correction d’une implantation haute de la prothèse. Au dernier recul, la mobilité moyenne était de 129° en flexion, -9° en extension, 72° en pronation et 67,5° en supination. La force de poigne était de 78 % comparée au côté opposé. Le score fonctionnel de la Mayo Clinic était de 86/100 en moyenne. DISCUSSION. La fixation capsulaire antérieure par voie latérale semble être une solution efficace et reproductible pour la stabilisation articulaire en association avec le remplacement prothétique de la tête radiale dans les luxations postérieures et postérolatérales du coude avec fracture non reconstructible de la tête radiale associée ou non à une fracture de la pointe coronoïdienne. * Matthias Winter, Hôpital Saint Roch, PC traumatologie, 5, rue Pierre Dévoluy, 06000 Nice.
144
Prise en charge standardisée des luxations du coude associées à une fracture non reconstructible de la tête radiale Matthias WINTER *, Christopher CHUINARD, Cédric PELEGRI, Jean-Pierre PEQUIGNOT, Fernand DE PERETTI
INTRODUCTION. L’objectif était d’apporter les résultats d’une technique chirurgicale de reconstruction et de stabilisation articulaire dans les luxations postérieures du coude avec fracture non reconstructible de la tête radiale associée ou non à une fracture de la pointe coronoïdienne. La mobilisation précoce semble être le gage d’un bon résultat fonctionnel à condition d’avoir une stabilité articulaire peropératoire. PATIENTS. De juin 2004 à novembre 2006, 14 patients (10 hommes, 4 femmes) présentant une luxation du coude avec fracture non reconstructible de la tête radiale associée ou non à une fracture de la pointe coronoïdienne ont bénéficié du même protocole chirurgical. Les fractures de l’apophyse coronoïde concernant plus que la pointe de celle-ci n’ont pas été incluses. L’âge moyen était de 35 ans. Le recul moyen était de 12 mois. MÉTHODES. Par voie d’abord latérale et après résection de la tête radiale comminutive, une fixation capsulaire antérieure par ancres résorbables était pratiquée afin de restaurer la stabilité sagittale. Lorsqu’il existait une fracture de la pointe coronoïdienne, celle-ci était résequée. Puis, un remplacement de la tête radiale était réalisé afin de restaurer la stabilité frontale. La fermeture de la voie d’abord latérale était associée à une réinsertion des épicondyliens latéraux et de l’appareil ligamentaire collatéral latéral. Tous les patients ont été opérés sous anesthésie loco régionale et ont bénéficiés d’un cathéter d’analgésie pour la période postopératoire. Le protocole de rééducation était standardisé. Les 30 derniers degrés de supination et d’extension étaient interdits durant les 3 premières semaines. La supination était travaillée en flexion, l’extension était travaillée en pronation. RÉSULTATS. Dans tous les cas, la stabilité articulaire peropératoire a permis d’initier la rééducation en actif dès le lende-
145
Triade malheureuse du coude : présentation et résultat de la prise en charge Bruno CHEMAMA *, Pierre MANSAT, Vincent MARTINEL, Nicolas BONNEVIALLE, Yves BELLUMORE, Michel MANSAT, Paul BONNEVIALLE
INTRODUCTION. La triade malheureuse du coude (TMC) décrite par Hotchkiss, est un traumatisme grave associant une luxation postérieure, une fracture de la tête radiale et du processus coronoïde. Sa prise en charge n’est pas codifiée dans la littérature, peu prolixe à son sujet. Les buts de ce travail étaient d’analyser rétrospectivement les résultats d’une série monocentrique et de justifier notre schéma de réparation chirurgicale. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Entre 1996 et 2006, 23 TMC chez 16 hommes et 7 femmes d’âge moyen 46 ans (26-75) ont été prises en charge en première intention. Il n’y avait initialement aucune complication vasculo-nerveuse ou cutanée. Les fractures de la tête radiale étaient de type Mason 1 deux fois, Mason 2 neuf fois et Mason 3 dix fois. Il y avait également 2 fractures du col du radius. La fracture coronoïdienne était de type 1 de Morrey seize fois et de type 2 sept fois. Le traitement chirurgical, réalisé en urgence, s’est effectué selon une ou deux voies d’abord et a consisté en une ostéosynthèse de la tête radiale dans 56 % ou à une arthroplastie dans 18 %. La coronoïde a été ostéosynthésée dans 42 % des cas. Tous les arrachements ligamentaires ont été réparés soit 19 latéraux et 6 médiaux. RÉSULTATS. Treize patients ont pu être revuS spécifiquement en consultation avec un recul moyen de 63 mois (15-128), quatre patients avaient un résultat connu au-delà de 6 mois (recul moyen de 11 mois) et cinq patients ont été totalement perdus de vue. Tous les patients avaient un coude stable, et 90 % étaient peu ou pas douloureux. La flexion moyenne était de 127°, le déficit moyen d’extension de 18°, la pronation moyenne de 70° et la supination de 64°. Le Mayo elbow performance score moyen était de 87 points (75-100). Un seul patient présentait de
4S100
82e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.
l’arthrose sur le compartiment huméro-ulnaire, 8 ans après le traumatisme et tous avaient un coude centré sur les radiographies. Les plus mauvais résultats sur la prono-supination correspondaient aux fractures Mason 3 de la tête radiale. CONCLUSION. La difficulté de cette pathologie réside dans la stratégie chirurgicale. La voie d’abord latérale permet le rétablissement de la colonne latérale de stabilité, par une ostéosynthèse ou par une arthroplastie de la tête radiale et la réinsertion du complexe ligamentaire collatéral latéral. Une deuxième voie d’abord médiale se justifie en cas de fracture coronoïdienne type 2 ou 3, ou en cas de laxité en valgus peropératoire persistante après le premier temps latéral. * Bruno Chemama, Centre Hospitalier Universitaire Toulouse Purpan, place du Dr Baylac, 31059 Toulouse.
146
L’instabilité aiguë post-traumatique du coude, stratégie et résultats Raghid CHEBBO *, Thierry BÉGUÉ, Sébastien DURAND, Alain-Charles MASQUELET
INTRODUCTION. La luxation du coude est une lésion fréquente et souvent bénigne. Dans certaines situations lésionnelles, elle répond à une instabilité aiguë traumatique, de diagnostic difficile et de traitement complexe. Cette instabilité aiguë associe des lésions des surfaces articulaires, des fractures parcellaires ou complètes, et des ruptures des structures capsulo-ligamentaires. La compréhension de la biomécanique de ces lésions conduit à la nécessité de leur identification et de leurs réparations chirurgicales. MÉTHODES. Les auteurs ont réalisé une étude rétrospective concernant 15 patients, tous porteurs d’une instabilité aiguë du coude associant luxation du coude, lésion de la tête radiale, fracture de l’apophyse coronoïde, lésions capsulo-ligamentaires latérale ou médiale. Les patients ont été évalués cliniquement et radiographiquement après un délai minimal d’un an. Les résultats fonctionnels et physiques ont été étudiés selon le score de performance du coude de la Mayo Clinic. RÉSULTATS. Tous les patients ont justifié d’un traitement chirurgical associant synthèse ou remplacement prothétique de la tête radiale, reconstruction du ligament collatéral lésé, une stabilisation de la coronoïde. Dans certains cas, ce montage a été stabilisé par un fixateur externe articulé. À un recul moyen de 44 mois, le score de la Mayo Clinic était de 80,4 points, deux patients ont eu un échec du traitement initial. L’arc moyen de flexion extension est de 0/22/123 degrés, celui de la prono-supination est de 0/30/152 degrés. CONCLUSION. L’abord chirurgical systématique, la reconstruction de la colonne ostéo-ligamentaire latérale, associée a une refixation de la coronoïde restaure la stabilité de la majorité des situations lésionnelles. En revanche, dans les lésions à très haute cinétique associées à des déchirures ligamentaires et osseuses complexes, l’addition d’un fixateur
externe articulé est indispensable pour autoriser une mobilisation précoce de ces lésions. * Raghid Chebbo, 6, allée Claude Chappée, 93110 Rosny-sous-Bois.
147
Syndrome de loge d’effort d’avantbras : à propos de 17 cas Guy PIÉTU *, Marc CAPPELLI, Laurence COUVERCHEL
INTRODUCTION. Les syndromes compartimentaux d’effort sont de plus en plus souvent rapportés du fait de l’augmentation de la pratique sportive. Cependant, la localisation à l’avant-bras est peu connue. Le but de cette étude rétrospective est d’analyser les activités causales, les constatations anatomiques et les résultats de l’aponévrotomie à ciel ouvert des loges anti-brachiales ventrales. MATÉRIEL ET MÉTHODE. De juillet 1997 à juillet 2006, 10 patients ont été opérés, soit 17 avant-bras. Il s’agissait d’hommes d’âge moyen 26 ans et un mois (17,3-38). La durée d’évolution était de 54,4 mois (8-200). Le diagnostic était confirmé par mesure de pression au repos (22,6 mmHg) et à l’effort (44,3 mmHg). Les loges antérieures superficielle et profonde étaient décomprimées à ciel ouvert. Quatre fois, la loge externe était aussi ouverte. RÉSULTATS. Une atteinte bilatérale était secondaire à la pratique du moto-cross six fois et de la planche à voile une fois. Une symptomatologie unilatérale par utilisation asymétrique des membres supérieurs était due deux fois au travail et une fois à l’aviron. Anatomiquement, le long palmaire était absent deux fois et il existait un cas d’artère ulnaire superficielle sousaponévrotique. Lors de l’intervention, l’ouverture de l’aponévrose superficielle a toujours provoqué une expansion musculaire ; celle de la loge profonde seulement six fois. Neuf patients avaient vu disparaître leur douleur avec une reprise d’activité sportive dès 1 mois et une indolence maintenue au recul de 12 mois. Un sujet était un échec clinique avec réapparition de douleurs de caractère différent rapportées à une myosite avec des mesures de pressions normalisées. DISCUSSION. Les syndromes compartimentaux d’effort d’avant-bras sont relativement rares, la plupart des séries étant limitée à 2 ou 3 cas. Les causes sont principalement le motocross et le véliplanchisme. La nécessité de l’ouverture de la loge ventrale profonde est incertaine, cette série ne retrouvant son efficacité subjective que dans 35 % des cas. La réalisation sous endoscopie est décrite, mais se limite à la libération de la loge superficielle. Le risque est l’existence d’une variation vasculaire anatomique. La participation de la loge externe est à envisager. CONCLUSION. Les deux étiologies dominantes du syndrome compartimental d’effort d’avant-bras sont le moto-cross et la planche à voile. La libération de la loge ventrale profonde est peut-être inutile. La participation de la loge externe est possible. La variabilité anatomique du long palmaire est anecdotique,