11e congrès de Pneumologie de Langue Française
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DC-Lamp : Nouveau marqueur du carcinome bronchiolo-alvéolaire ?
Tumeur desmoplastique à petites cellules rondes de la plèvre : à propos d’un cas
N. Freymond1, S. Lebecque2, G. Devouassoux1, A. Risler3, B. Guibert4, S. Isaac2, C. Leroux5, Y. Pacheco1
M Bouchikh, M Smahi, Y Ouadnouni, Y Msougar, M Lakrambi, M Caidi, A Achir, L Herrak, S El Aziz, A Benosman
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Le carcinome bronchiolo-alvéolaire (CBA), sous groupes des adénocarcinomes (ADK) pulmonaires, est une entité rare, de diagnostic parfois difficile. La découverte d’un marquage positif par l’anticorps anti-DCLAMP de certains ADK pulmonaires, a motivé la recherche d’une expression par le CBA et son équivalent ovin : l’adénomatose pulmonaire. Cinquante ADK pulmonaires, 5 CBA et 10 adénomatoses pulmonaires ovines ont été évalués en immunohistochimie. Les ADK (22 %) sont faiblement DC-LAMP+, alors que les cellules tumorales envahissant les adénopathies locorégionales sont toujours DC-LAMP-. La totalité des cellules tumorales des CBA et des adénomatoses pulmonaires ovines exprime fortement et de façon homogène DC-LAMP. Cette expression dissociée de DC-LAMP permet de différentier 2 populations cellulaires habituellement considérées comme proches. Un marquage constant des cellules du CBA mérite un travail complémentaire pour en évaluer la reproductibilité et la spécificité au sein de l’ensemble des tumeurs malignes pulmonaires. Ce marquage offrirait alors un avantage diagnostique innovant et performant. Enfin, l’absence de positivité des cellules tumorales métastatiques d’ADK et le marquage constant des cellules tumorales de CBA, dépourvues de capacité de diffusion métastatique suggèrent un rôle fonctionnel éventuel de DC-LAMP.
Les tumeurs desmoplastiques à petites cellules rondes sont des tumeurs rares et agressives. Elles se présentent souvent sous forme de masse péritonéale. La localisation pleurale de ces tumeurs est exceptionnelle ; seulement 10 cas ont été décrits dans la littérature. Nous rapportons le cas d’une patiente de 24 ans, sans notion d’exposition à l’amiante, qui nous a été adressée pour décortication d’une pachypleurite. Elle avait présenté sept mois auparavant une pleurésie sérofibrineuse, traitée comme d’origine tuberculeuse vu notre contexte d’endémie. L’évolution a été marquée par l’apparition d’un épaississement pleural diffus. L’exploration chirurgicale avait montré une plèvre épaissie et entièrement parsemée de nodules tumoraux. Des biopsies ont été réalisées dont l’étude anatomopathologique et immunohistochimique ont conclu à une tumeur desmoplastique à petites cellules rondes. À travers cette observation et une revue de la littérature, nous rappellerons les aspects anatomopathologiques et cytogénétiques de ce type de tumeurs mésenchymateuses, et discuterons les difficultés diagnostiques et thérapeutiques de leur localisation pleurale.
200 Prise en charge des cancers bronchiques à l’hôpital général Grand Yoff, Dakar, Sénégal O. Ba1, A. Diallo1, A.A. Hane2, M. Ndiaye3
198 Information médicale délivrée par un réseau de soins de cancérologie : Évaluation de la satisfaction des patients vis-à-vis du livret d’information patient (LIP) du RCYN S. Jouveshomme, M. Desroches 5pVHDXGH&DQFpURORJLHGHV
Objectif : L’objectif de cette étude vise à évaluer l’utilité du LIP pour les patients et à identifier des axes possibles d’amélioration. Méthodologie : Deux approches ont été retenues : une approche quantitative par un questionnaire de satisfaction rempli par tout nouveau patient pris en charge dans l’un des 4 sites pilotes du RCYN ayant testé le LIP ; une approche qualitative avec des entretiens semidirigés par sociologue auprès de 12 patients. Résultats : 36 patients consécutifs (sex-ratio H/F : 2/1 ; âge moyen H/ F : 62/57 ans ; niveau d’étude ≤ BTS : 83 %) sur 2 mois ont répondu au questionnaire. Le LIP a été lu par 95 % des patients, 97 % l’ont considéré comme utile et ont recommandé sa diffusion systématique. 45 % ont été rassurés vis-à-vis de la maladie et de ses traitements par la lecture du LIP et 17 % se sont dits plus anxieux. Dans 45 % des cas, le LIP a permis aux patients de mieux communiquer avec les soignants et leurs proches. Pour 92 % des patients, la consultation médicale reste la source d’information prioritaire. 56 % des patients procédaient à une recherche active d’information complémentaire. Les entretiens semi-dirigés ont permis de mieux interpréter ces résultats et d’identifier plusieurs axes d’amélioration possible du LIP. Conclusion : Si l’information orale du médecin reste le pilier de la relation médecin - malade, le LIP constitue un complément d’information adapté qui répond à un besoin réel des patients, jouant un rôle d’information, de réassurance et de support de communication.
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Rev Mal Respir 2006 ; 24 : 1S31-1S144
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L’objectif de cette étude est de faire le bilan de notre activité oncopneumologique après notre 1ère année d’exercice. Méthodologie : Du 1er août 2005 au 15 août 2006, les cas de cancers bronchiques étaient recensés consécutivement et pour chacun, un recueil de données épidémiologiques (état civil, antécédents, méthode diagnostique, traitement) était réalisé. Résultats : Trente-deux patients ont été colligés : 26 hommes et 6 femmes. L’âge moyen est de 45 ans (extrêmes 39 – 65 ans). Tous les hommes sont des fumeurs avec un tabagisme débuté dès 12 ans dans 80 % des cas et les 3/4 avaient une intoxication tabagique à plus de 20 ans. Le délai moyen entre l’apparition des symptômes le diagnostic était de 6 mois. Méthode diagnostique : Biopsies bronchiques 22 cas (68 %), minithoracotomie 8 cas (25 %), biopsie sous scanner 2 cas (6 %). L’examen histologique retrouve le carcinome épidermoïde 20 cas (62 %), l’adéno carcinome 4 cas (12 %), indifférenciés 3 cas (9 %), mixtess 3 cas et 2 cas de petites cellules Classification TNM : 56 % (20) de stades IV et 31 % (10) de IIIB. Traitement : Vingt patients (62 %) ont reçu la chimiothérapie, 38 % un traitement de confort. Conclusion : Les cancers bronchiques sont vus à un stade tardif où les possibilités thérapeutiques sont limitées. L’intoxication tabagique est quasi-constante. D’où la nécessité de lutter contre le tabagisme et de sensibiliser les praticiens à référer tôt les cas suspects.