Résumés des communications scientifiques
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Effets de l’isoflurane sur les interactions actine-myosine de trachée de rats Fisher et Lewis
La rhinite allergique : approche diagnostique et thérapeutique selon l’ARIA
C. Duracher1, C. Coirault1, F.X. Blanc1, P.Y. Gueugniaud2, J.S. David2, B. Riou1, Y. Lecarpentier1
M. El Biaze, A. El Meziane, A. Oughrissi, A. Bakhatar, N. Yassine, A. Alaoui-Yazidi, A. Bahlaoui
1 INSERM U572, Hôpital Lariboisière, Paris, 2Département Anesthésie Réanimation, CHU Pierre Bénite, Lyon, France.
Service des Maladies Respiratoires, Hôpital Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.
L’objectif de l’étude est de déterminer l’effet de l’isoflurane (Iso) sur les interactions actine-myosine du muscle lisse trachéal dans deux souches de rats, les rats Fisher (n = 20) ayant une réactivité bronchique spontanée supérieure aux rats Lewis (n = 20). L’action de l’Iso (2 MAC) est étudiée, in vitro, après précontraction par la méthacholine (Mch, 10-6M) sur des bandes de muscle trachéal isolé, stimulés électriquement. Paramètres étudiés : Po tension isométrique totale, Vmax vitesse maximale de raccourcissement, po force unitaire du pont actine-myosine, mo nombre de ponts actifs, durée de la phase d’attachement 1/f1 et de détachement 1/g2. Fisher
Po
Lewis
Base
Mch
Iso
15,8 ± 0,5
24,4 ± 1,1* 18,2 ± 0,8¥‡
Vmax 0,25 ± 0,02 0,23 ± 0,01 0,19 ± 0,01¥‡ po
8,4 ± 0,1
8,7 ± 0,1* 8,5 ± 0,1
mo
1,9 ± 0,1
2,7 ± 0,1* 2,1 ± 0,1¥‡
1/f1
108 ± 4
142 ± 6*
152 ± 6¥‡
1/g2
23 ± 1
24 ± 1
30 ± 1¥‡
Base
Mch
Iso
14,8 ± 0,7 20,7 ± 0,9* 15,3 ± 0,7¥ 0,13 ± 0,01 0,15 ± 0,01*0,12 ± 0,01¥‡ 7,9 ± 0,1
8,5 ± 0,1*
2 ± 0,1
2,4 ± 0,1*
8,4 ± 0,1‡ 1,8 ± 0,4¥
181 ± 12
190 ± 10
249 ± 18¥‡
45 ± 2
37 ± 1*
48 ± 2¥‡
La rhinite allergique (RA) constitue un problème mondial de santé publique. Nous avons réalisé une étude prospective dont le but est d’évaluer l’intérêt de l’ARIA dans la prise en charge de la RA. Nous avons colligé de manière consécutive 115 cas entre janvier 2002 et septembre 2002 à la consultation d’allergologie du Service des Maladies Respiratoires de l’Hôpital Ibn Rochd de Casablanca. L’étude est basée sur le questionnaire proposé dans l’ARIA. L’étude concerne 68 femmes (59,1 %) et 47 hommes (40,9 %). L’âge est supérieur ou égal à 19 ans dans 80,9 % des cas. Une rhinite évolue depuis plus d’une année chez 81 % des patients. Les patients présentent un asthme associé dans 65,2 % des cas. Les facteurs déclenchants sont dominés par la poussière de maison, le froid, la fumée du tabac, le changement de climat, et l’inhalation de vapeurs irritantes. Un terrain d’atopie familiale est retrouvé dans 58,3 % des cas avec 73 % de rhinite persistante. Le sommeil est perturbé chez 46,1 % des patients. Le retentissement sur l’activité quotidienne est léger chez 49,6 % des patients ; il est modéré à sévère chez 25,2 % des patients. Les prick tests sont positifs chez 77 patients (66,9 %). Ils sont positifs essentiellement au Depterynossinus Phermagoides, Depterynossinus Farinae, Blomia, 5 graminées, Aspergillus, Alternaria et aux blattes respectivement dans 90,9 %, 80,5 %, 31,2 %, 13 %, 6,5 % et 6,5 % des cas. Le traitement est basé sur les recommandations de l’ARIA.
Valeurs moyennes ± ES ; *Base vs Mch ; ¥ Mch vs Iso ; ‡ Base vs Iso : p < 0,05.
Après précontraction par la Mch, l’Iso module le nombre, la force et les cinétiques des ponts actine-myosine différemment selon la réactivité bronchique initiale.
239 Prise en charge de la rhinite allergique et prévention de l’asthme H. Razzouk
Transmission génétique de l’allergie selon l’allergène et l’organe cible. A propos de 227 familles tunisiennes N. Fajraoui, H. Khouani, R. Ben Meftah, M. Zbiba, M.R. Charfi Service de Pneumologie, Hôpital Des F.s.i. La Marsa, Tunisie.
Le rôle des facteurs génétiques dans la transmission de l’atopie est bien admis. Cependant, la transmission familiale de l’allergie selon l’organe cible et l’allergène en cause restent à déterminer. Le but de notre travail est d’étudier la transmission de l’allergie dans la descendance de patients atopiques en fonction de la localisation et du type de sensibilisation allergénique. Il s’agit d’une enquête familiale menée auprès de 227 familles suivies pour des manifestations allergiques à type d’asthme (39 %), de rhinite (68 %) ou de conjonctivite (32 %). La rhinite était présente chez 91 % des enfants de pères rhinitiques contre 84 % lorsque la mère était atteinte. Ces valeurs étaient respectivement de 77 % et 65 % pour l’asthme et de 43 % et 31 % pour la conjonctivite. L’étude de la transmission de l’allergène en cause a révélé que chez 89 % des pères sensibilisés aux acariens, l’enfant l’était et que dans 72 % des cas où la mère était sensibilisée à cet allergène, l’enfant avait la même allergie. Uniquement 33 % des pères allergiques aux pollens ont des enfants sensibilisés à ces allergènes et 37 % si la mère était sensibilisée. Ces résultats plaident en faveur d’une transmission familiale du type d’atteinte, notamment dans la rhinite et dans l’asthme. Concernant l’allergène sensibilisant, la corrélation est plus fréquente avec les acariens, ceci suppose l’intervention des facteurs environnementaux qui sont communs à tous les membres de la même famille.
CEMBREU (Centre Européen Médical Bioclimatique de Recherche et d’Enseignement Universitaire), Centre de Pneumo-allergologie Les Acacias, Route de Grenoble, Briançon, France.
La rhinite allergique se divise en rhinite saisonnière (pollen) et la rhinite pérannuelle (acariens et non-allergiques). La prévalence de la population concernée par la rhinite allergique est de 25 à 30 %. Ce taux a doublé en 20 ans. Le facteur de risque essentiel est le terrain héréditaire, l’allergie et la pollution. L’association rhinite/asthme est fréquente dans 28 à 78 % des cas (PEDERSEN PA et coll.) avec une incidence générale de 20 %. La rhinite peut précéder ou intervenir après l’asthme. Objectif de l’étude : Evaluer l’association asthme/rhinite et l’effet réciproque du traitement de l’un ou l’autre. Matériel et méthode : Soixante patients allergiques : 45 polliniques dont 20 associés à un l’asthme saisonnier et 15 polyallergiques dont 10 avec un asthme bronchique, ont été suivis entre 1997 et 2002. La symptomatologie clinique, la réactivité bronchique et la fonction respiratoire ont été évaluées. La prise en charge comporte : l’éviction allergénique, si possible, le traitement local ou oral (cortisone inhalé, antihistaminiques) et immunothérapie spécifique pour acariens, pollens et moisissures. Résultats : Cette prise en charge globale a permis une stabilisation de la rhinite avec régression de l’asthme associé, bien que l’hyper réactivité bronchique reste élevée dans 80 % des cas. Il ressort de ce travail que le traitement de la rhinite pourrait être un facteur important de la prévention, de l’apparition et de l’aggravation de l’asthme bronchique persistant.
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