COMMUNICATIONS ORALES SYMPOSIUM FRANCO-LIBANAIS 240
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Accidents de la voie publique et laser excimer : deux attitudes, deux conséquences. Étude comparative et revue de la littérature. Excimer laser and car accident: two attitudes, two consequences. Comparative study and literature review. ABIRACHED J*, ESTA A (Beyrouth, Liban) Introduction : Après la recrudescence de l’ectasie cornéenne, la chirurgie de surface au laser excimer a de nouveau le vent en poupe. Matériel et Méthodes : Étude comparative de 2 yeux myopes, l’un opéré de L.A.S.I.K., l’autre de P.R.K., ayant subi deux traumatismes oculaires similaires (plaie par pare-brise). Résultats : Comparaison de l’état anatomique, de l’acuité visuelle et de la topographie cornéenne. Les résultats étaient prévisibles par l’architecture cornéenne. Conclusion : Cette observation permet de consolider un élément souvent omis lors de la discussion du choix de la technique opératoire en chirurgie réfractive : « la sécurité post-opératoire ».
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LU-13.50
Traumatismes oculaires balistiques : quel bilan pour quelle stratégie ? Ballistic ocular trauma: which assessment for which strategy? KARAOUAT F*, GAROUT R (Alger, Algérie) Introduction : Les traumatismes oculaires balistiques demeurent souvent graves, caractérisés par des lésions oculaires précoces sévères et des séquelles venant compromettre le pronostic visuel voire anatomique du globe oculaire. Objectifs et Méthodes : Une étude descriptive et analytique rétrospective menée sur 10 ans par tranche de cinq années allant de 1993 à 1996 puis de 1997 à 2002 a été réalisée au service d’ophtalmologie et a concerné 946 dossiers sélectionnés après avoir éliminé de l’étude les dossiers incomplets. Résultats : Un certain nombre de paramètres ont été étudiés et analysés concernant l’acuité visuelle finale, la présence de décollement de rétine ainsi que d’une atrophie du globe oculaire parmi les séquelles. On relève une évolution favorable des différents paramètres d’évaluation en fin de prise en charge par comparaison entre les deux périodes de l’étude. Ainsi, le pourcentage de l’acuité visuelle inférieure à 1/ 10 a observé une diminution de plus de 50 %, celui du décollement de rétine de plus de six fois, et de l’atrophie du globe oculaire de près de dix fois. Discussion : La prise en charge des traumatismes oculaires balistiques est difficile. Elle doit obéir à une bonne organisation de la stratégie thérapeutique dans le cadre de l’urgence et à froid. Un certain nombre d’éléments de mauvais pronostic ont pu être dégagés : le délai de prise en charge, la plaie cornéo-sclérale, la présence d’un corps étranger intra-oculaire, et l’hémorragie intra vitréenne. Par contre l’indentation épisclérale systématique ainsi que la vitrectomie précoce dès la deuxième semaine semblent améliorer le pronostic. Conclusion : Les traumatismes oculaires balistiques représentent une urgence ophtalmologique qui s’avère le plus souvent grave, nécessitant une prise en charge thérapeutique précoce, réglée et bien codifiée.
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LU-14.00
Pronostic visuel et attitude chirurgicale dans les traumatismes oculaires perforants. Visual prognosis and surgical strategy in penetrating traumatic ocular injury. CHERFAN G* (Beyrouth, Liban) But : Trouver la meilleure stratégie opératoire quant à la nature et le timing de l’acte opératoire dans le traitement chirurgical des traumatismes oculaires perforants. Méthodes : Nous avons effectué une étude rétrospective sur tous nos cas de traumatisme oculaire perforant opérés durant les 4 dernières années. Le délai entre le traumatisme et l’intervention ainsi que la mise ou non d’un cerclage de l’œil traumatisé ont été étudiés, ainsi que le résultat visuel final. Résultats : La vision de l’œil atteint d’un traumatisme oculaire perforant peut être perdue de deux façons : soit par le traumatisme lui-même ; soit par les complications secondaires suite à la cicatrisation intra-oculaire anormale. Conclusion : Le but de la vitrectomie est d’essayer de minimiser autant que possible les complications secondaires post-traumatiques. La mise d’un cerclage ainsi que le moment de l’intervention peuvent influencer le résultat anatomique final ainsi que la vision de l’œil traumatisé.
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LU-14.10
Traumatisme oculaire et greffe de cornée. Ocular traumatism and penetrating keratoplasty. CHUM M*, BOISSIER F, PUTZ C, DELBOSC B (Besançon) Introduction : Si intuitivement, le traumatisme oculaire chez le patient greffé de la cornée apparaît comme particulièrement grave, il n’a fait l’objet en France que de peu de travaux publiés. À partir d’une cohorte de patients, nous proposons d’évaluer l’incidence, les mécanismes et les conséquences des traumatismes oculaires après kératoplastie transfixiante. Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective porte sur 1 080 greffes de cornée réalisées sur une période de 20 ans dans le service d’ophtalmologie. Les dossiers de traumatisme oculaire sont identifiés, les circonstances, les conséquences anatomiques et fonctionnelles analysées. Résultats : 13 cas de contusion oculaire sévère sont retrouvés soit une incidence de 1,4 % sur 20 ans. Parmi ces 13 patients, 7 ont été greffés pour kératocône. Dans 100 % des cas, le mécanisme lésionnel est évalué comme de faible cinétique et non pénétrant. Dans la plupart des cas il s’agissait d’accidents domestiques mineurs (1/ 3 de chutes de sa hauteur). Dans tous les cas, la rupture concerne la jonction hôte-greffon. Une expulsion du cristallin est constatée dans 8 cas et une issue du vitré dans 9 cas. L’acuité visuelle finale est inférieure à 1/20e dans 55 % des cas. Le délai de survenue entre la greffe de cornée et la rupture traumatique varie de 0,7 à 140 mois. Dans 30 % des cas, le délai de survenue est de 1 mois et dans 60 % des cas, de moins de 1 an. Discussion : La période post-opératoire précoce (inférieure à 1 an) et l’indication de kératocône apparaissent comme des facteurs de risque probablement du fait de la cicatrisation insuffisante de la jonction hôte-greffon, du jeune âge et des activités des patients. Le pronostic fonctionnel post-traumatique est dans la majorité des cas péjoratif. Conclusion : Le globe oculaire, après kératoplastie transfixiante apparaît à haut risque de rupture même pour des traumatismes mineurs avec une incidence nettement supérieure à celle de la population générale. Il semble donc essentiel de porter une attention toute particulière à l’information des patients greffés de cornée et à la mise en place de mesures de protection adaptées à chacun (coque oculaire, activités adaptées, prévention des chutes…), en particulier pendant les périodes post-opératoires précoces ou de fragilisation (ablation des sutures).
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LU-14.30
Les corps étrangers intra-oculaires : à propos de 176 cas. Ocular trauma with foreign bodies: report of 176 cases. GAROUT R*, KARAOUAT F (Alger, Algérie) Introduction : Notre étude vise à identifier les potentiels facteurs pronostiques en rapport avec une mauvaise récupération visuelle après plaies perforantes du globe oculaire. Objectifs et Méthodes : Une analyse rétrospective a été conduite sur 176 yeux présentant une plaie pénétrante avec corps étranger intra-oculaire, sur une période de 5 ans. Nous avons étudié les critères diagnostiques, la nature et la localisation des plaies, le statut fonctionnel et anatomique des yeux blessés à l’admission, et l’acuité visuelle finale à la fin de la période de suivi. Les facteurs cliniques ont été étudiés en utilisant une analyse tant quantitative que qualitative. Résultats : L’incidence annuelle était de 1,5 cas pour 100 000. Dans 76 % des cas, il s’agissait de sujets masculins. L’âge moyen à l’admission était de 27 ans. La plupart des traumatismes sont survenus au cours d’effets par blast ou projectiles contendants. La récupération fonctionnelle finale a montré 44,6 % d’acuité visuelle supérieure ou égale à 2/10. Les différents facteurs pronostiques ont été étudiés. Deux caractéristiques cliniques ont été prédictives d’une mauvaise récupération visuelle finale : les plaies du cristallin et l’hémorragie intra vitréenne. Discussion : Les patients qui se sont présentés avec une plaie du cristallin avaient un pronostic visuel significativement moins bon que les autres. Ce résultat, qui est en accord avec les données de la littérature, montre que le mauvais résultat fonctionnel est dû aux difficultés de réparation des dégâts occasionnés par le traumatisme souvent grave. Conclusion : La présence initiale d’un corps étranger intra-oculaire au décours d’un traumatisme oculaire perforant constitue à elle seule un facteur de gravité majeur déterminant la récupération fonctionnelle finale.
S220
113 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie
J. Fr. Ophtalmol.