COMMUNICATIONS ORALES INNOVATIONS PHARMACOLOGIQUES DANS LES MALADIES RÉTINIENNES 294 Injections intra-vitréennes de bevacizumab dans le traitement des formes complexes exsudatives de la dégénérescence maculaire liée à l’âge : étude prospective. Intravitreal injections of bevacizumab in complex forms of exsudative age related macular degeneration; a prospective study. PAUCHARD E*, PATTE M, THOMAS V, BRUSLEA D, BACIN F (Clermont-Ferrand) But : Étudier l’efficacité et l’innocuité des injections intra-vitréennes de bevacizumab dans le traitement des formes complexes exsudatives de la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Matériels et Méthodes : Cinquante-neuf yeux de 56 patients ont bénéficié d’au moins une injection intra-vitréenne de bevacizumab à la dose de 1,25 mg dans le but de traiter des néo-vaisseaux choroïdiens rétro-fovéolaires ne répondant pas aux critères de traitement par photothérapie dynamique, ou en échec de ce traitement. Pour chaque patient, nous avons observé l’évolution de la meilleure acuité visuelle corrigée de loin (LogMAR), de l’épaisseur rétinienne centrale en OCT et de la taille de la lésion néo-vasculaire en angiographie fluorescéinique. Résultats : Après une moyenne de suivi de 5 mois de nos patients, nous retrouvons une amélioration statistiquement significative de l’épaisseur rétinienne centrale ainsi que de la taille angiographique de la lésion néo-vasculaire. L’amélioration de l’acuité visuelle est statistiquement non significative. Discussion : L’ancienneté des lésions incluses dans notre étude semble avoir constitué un frein à la récupération visuelle de nos patients. Néanmoins, l’amélioration subjective de la vision est notable, et environ deux tiers des néo-vaisseaux sont cicatrisés à la fin de notre analyse. D’autre part, nous avons mis en évidence que l’utilisation de traitements combinés (PDT et IVT de bevacizumab) diminue de façon statistiquement significative le nombre d’injection intra-vitréenne nécessaire. Aucune complication sévère liée à l’utilisation intra-vitréenne de bevacizumab n’a été rapportée. Conclusion : Les injections intra-vitréennes de bevacizumab sont bénéfiques dans le traitement des formes complexes exsudatives de la DMLA. Les anti-VEGF, dont le bevacizumab, ont ouvert une nouvelle voie thérapeutique dans le traitement de la DMLA et constituent un réel espoir pour les ophtalmologistes et leurs patients.
295 Traitement par injections intra-vitréennes de pegaptanib des récidives néovasculaires compliquant la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA), antérieurement traitées par photothérapie. Intravitreal Pegaptanib for neovascular Age-Related Macular Degeneration previously treated by Photodynamic therapy. GONZALEZ C* (Toulouse) Introduction : Les récidives néo-vasculaires de la DMLA sont la principale cause de perte de la fonction visuelle. Nous étudions l’intérêt fonctionnel, anatomique et évolutif des injections intra-vitréennes de pegaptanib dans leur traitement. Matériels et Méthodes : Trente-six yeux de 30 patients, 18 hommes, 12 femmes, présentant une DMLA compliquée de néo-vascularisation sous-rétinienne rétrofovéolaire, traitée par photothérapie. Le bilan de surveillance, avec examen clinique, acuité visuelle et examen bio-microscopique du fond d’œil, examen angiographique fluorescéinique et au vert d’infracyanine (ICG), tomographie par cohérence optique (OCT), a mis en évidence une réactivation et/ou une récidive néo-vasculaire. Un traitement par injections intra-vitréennes de pegaptanib est indiqué avec, d’abord, traitement d’induction de 3 injections, puis nouvelle injection intra-vitréenne, selon les résultats du bilan de surveillance. Le bilan de surveillance est réalisé tous les 2 mois, un examen de contrôle, avec acuité visuelle et OCT, avant chaque injection. Résultats : L’acuité visuelle est stable pour 14 yeux (39 %), augmentée pour 22 yeux (61 %), doublée pour 10 yeux (33 %). Cliniquement, la lésion est non exsudative, moins trophique. La diffusion de la fluorescéine à l’angiographie disparaît dans 100 % des cas, l’imprégnation diminue de 70 % dans 35 % des cas, de 40 % dans 80 %. Le débit vasculaire, à l’ICG, diminue des 2/3 dans 40 % des cas, de1/3 dans 65 %. À l’OCT, dans tous les cas, le décollement de l’épithélium pigmenté (DEP) s’affaisse, l’œdème cystoïde disparaît, l’œdème diffus diminue de 1/3 dans 80 % des cas, de 2/3 dans 45 %. L’amélioration fonctionnelle majeure augmente la qualité de vie, l’autonomie des patients. Notons et insistons sur l’importance du suivi, certes basé sur les examens de contrôle, malgré la difficile évaluation des baisses d’acuité visuelle dans ces cas, généralement, de basse vision, mais surtout sur les bilans de surveillance, car seules l’angiographie fluorescéinique et l’ICG permettent une évaluation de la surface, topographie, dynamique circulatoire et, par là, de l’évolutivité
de la néo-vascularisation, malgré aussi l’appréciation délicate des signes angiographiques et OCT, nécessitant une grande perspicacité. Discussion : Ces bons résultats, obtenus avec le pegaptanib, font discuter le choix des caractères sélectifs (qui seraient plus vasculo et neuro-protecteurs) et non sélectifs des molécules thérapeutiques utilisées dans ce type de néo-vascularisation. Conclusion : Les IVT de pegaptanib présentent un intérêt certain et non négligeable dans le traitement des récidives néo-vasculaires antérieurement traitées par photothérapie.
296 Injections intra-vitréennes de bevacizumab dans le traitement des néovaisseaux choroïdiens compliquant une uvéite. Intravitreal bevacizumab for choroidal neovascularization complication in uveitis. TERRADA C*, DUCOS G, CASSOUX N, FARDEAU C (Paris), LEHOANG P, BODAGHI B (France) But : Évaluer à court terme l’innocuité et l’efficacité anatomique et fonctionnelle des injections intra-vitréennes de bevacizumab dans le traitement des néo-vaisseaux choroïdiens associés à une uvéite. Matériels et Méthodes : Les patients naïfs de tout traitement pour des néo-vaisseaux choroïdiens juxta-fovéolaires, rétro-fovéolaires ou juxta-papillaires secondaires à une uvéite ont été traités de façon prospective par injection intra-vitréenne de bevacizumab. Avant l’injection intra-vitréenne, des gouttes anesthésiantes de tétracaïne et une solution de 5 % povidone/iodine ont été instillées dans l’œil concerné. 1,25 mg de bevacizumab a été injecté à 3,5 mm du limbe, à l’aide d’une aiguille stérile de 30-Gauge. Les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique une semaine après l’injection intra-vitréenne puis tous les mois. Résultats : Neuf patients (100 %) ont eut une décroissance significative de l’épaisseur maculaire centrale à 3 mois, mais seulement 4 ont présenté une amélioration de l’acuité visuelle après l’injection. Huit patients ont été réinjectés. Aucun effet secondaire n’a été observé. Discussion : Cette étude cautionne l’intérêt des injections intra-vitréennes de bevacizumab dans le traitement des néo-vaisseaux choroïdiens associés à l’uvéite. Les patients doivent être informés des risques et des bénéfices éventuels de cette injection et des alternatives thérapeutiques avant toute injection. Dans cette étude aucun patient n’a développé d’effet secondaire après injection, mais le faible nombre de patients inclus et le suivi de courte durée limitent l’interprétation de ce point. Conclusion : Les yeux traités pour néo-vaisseaux choroïdiens associés à une uvéite par des injections intra-vitréennes de bevacizumab ont eu des résultats satisfaisants à court terme concernant l’épaisseur maculaire et l’acuité visuelle.
297 Prise en charge des hémorragies sous maculaires dans la DMLA par vitrectomie, injection sous rétinienne de rTPA et déplacement pneumatique : à propos de 2 cas. Vitrectomy and submacular tissue plasminogen activator-assisted pneumatic displacement for the treatment of submacular hemorrhages from macular degeneration: about 2 cases. THOMAS V*, BACIN F (Clermont-Ferrand) Introduction : Plusieurs techniques opératoires ont été décrites pour la prise en charge d’hématomes sous maculaires dans de cadre de la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Leurs résultats sont souvent décevants et aucun consensus n’existe sur la prise en charge. Notre but était d’évaluer le déplacement pneumatique de l’hémorragie après injection de rTPA. Matériels et Méthodes : Notre prise en charge était : vitrectomie 20 g par trois voies d’abord à la pars plana ; injection sous rétinienne de 0,1 cc soit 20 μg de rTPA par aiguille 36 g ; échange fluide air. Le patient est positionné tête dans les bras croisés pendant 7 jours. Notre étude est une série de deux cas. Nous avons inclus tous les patients dont l’hématome datait de moins de 8 jours. Observation : Patient n° 1 : Un homme de 80 ans consulte pour baisse d’acuité visuelle OD. Celle-ci est réduite à la perception lumineuse à droite et 8/10 à gauche. Le fond d’œil montre un hématome sous rétinien maculaire. Le patient est opéré puis positionné pendant 7 jours. Dans les suites immédiates il existe une hémorragie intra-vitréenne. Le patient est perdu de vue en raison d’une hospitalisation en cardiologie et est revu avec un décollement de rétine total OD. Celui-ci est opéré par cryothérapie et indentation sclérale. A trois mois postopératoire, l’acuité visuelle est de 5/10 P3. Patient n° 2 : Une femme de 82 ans consulte pour une baisse d’acuité visuelle réduite à « voit bouger la main ». Elle bénéficie de l’intervention puis du posi1S101
Vol. 31, Hors Série 1, 2008
114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie