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JEUR, 2004, 17, 1S114-1S117
Masson, Paris, 2004
Thérapeutique (2) 302 PRISE EN CHARGE DES COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE DE L’OBÉSITÉ MORBIDE DE L’ADULTE DANS UN SAU D. Torro (1), D. Zanini (1), R. Mazellier (1), P. Nelh (1), P. Gerbeaux (1), T. Bege (2), P. Campan (2), P. Jean (1) (1) Service des urgences, Hôpital de la Conception, Marseille, (2) Service de Chirurgie Digestive, Hôpital de la Conception, Marseille. But : En France, plus de 7 000 anneaux de gastroplasties (AG) ajustables ont été posés en 2000, alors que cette technique n’a été introduite qu’en 1994. Depuis 3 ans il a été pratiqué dans notre établissement plus de 250 mises en place d’AG et nous sommes confrontés aux différentes complications de cette chirurgie. Méthode : Recueil des complications liées à ce type de chirurgie. Pour tous les patients les données suivantes ont été recueillies : âge, sexe, motif d’entrée, diagnostic étiologique et orientation. Résultats : En 3 ans nous avons observé 45 effets secondaires. L’âge moyen est de 35 ans pour les femmes [19-54] et de 24 ans [21-28] pour les hommes. 86 % sont des femmes. La technique la plus souvent rencontré est l’AG (95 %). Motifs d’entrée : vomissements plus ou moins associées à des douleurs épigastriques (69 %), douleurs de la fosse iliaque droite évoquant une appendicite (13 %). Délai intervention-arrivée SAU : moyenne 15 mois [3-48]. Délai début symptomatologie-arrivée SAU : moyenne 48 heures [12-72]. Examens réalisés SAU : ASP 100 %-TOGD 91 %-TDM abdominal. 16 hospitalisés (35 %)-23 (51 %) ont bénéficié d’une diminution de la pression de l’anneau. Diagnostics retenus : Dilatation de la poche gastrique ou glissement de l’anneau de gastroplastie (66 %), absence de problème lié à l’AG (19 %), désadaptation du cathéter (15 %), un syndrome occlusif (By-pass) et une perforation gastrique (ballon intra gastrique). Aucun décès n’a été déploré. Discussion : La complication tardive la plus fréquente est la dilatation de la poche gastrique (augmentation du volume de l’estomac au-dessus de l’AG). Le TOGD recherchera une dilatation de la poche gastrique et le passage du produit de contraste doit être vérifié. La dilatation doit faire craindre un volvulus avec risque de nécrose gastrique/perforation. Dans certains cas rares un syndrome péritonéal doit faire évoquer des complications gravissimes (perforation gastrique, occlusion). L’exploration radiologique des patients porteurs d’AG ou de tout autre type, venant pour douleur abdominale ou vomissement doit donc systématiquement débuter par un ASP debout afin de vérifier l’intégralité du système, puis être suivie d’un TOGD (dilatation gastrique) ou d’un scanner (perforation, migration intragastrique de l’anneau). Conclusions : Les complications des interventions de la chirurgie de l’obésité morbide de l’adulte sont importantes à connaître afin de permettre une prise en charge et une orientation optimale.
Tableau. Moyen d’évacuation et orientation des 79 patients selon les différents tableaux cliniques. Devenir : Moyen d’évacuation — Orientation
FRÉQUENCE ET PRISE EN CHARGE DES PATHOLOGIES ALLERGIQUES EN RÉANIMATION PRÉHOSPITALIÈRE : ÉTUDE DESCRIPTIVE F. Dolveck,
SAMU 92 – SMUR Garches, Hôpital Raymond Poincaré, Garches. Introduction : Les pathologies allergiques prises en charge par les SMUR sont peu décrites. L’objectif était d’évaluer la fréquence des différents tableaux cliniques et le type de prise en charge.
US (n = 34)
UPS (n = 25)
UPA (n = 14)
CA (n = 6)
Laissé sur place 15 (44 %) 9 (36 %) 1 (7,1 %) 0 (0 %) (n = 25) Moyen non médicalisé 12 (35,4 %) 8 (32 %) 4 (28,6 %) 1 (16,7 %) – Urgences (n = 25) SMUR 6 (17,6 %) 8 (32 %) 9 (64,3 %) 2 (33,3 %) – Urgences (n = 25) SMUR 1* (3 %) 0 (0 %) 0 (0 %) 3 (50 %) – Réanimation (n = 4) * Patient pris en charge pour une autre pathologie, ayant présenté une US après administration d’hydroxyéthylamidon (HEA) par le SMUR. Conclusion : Les SMUR sont rarement confrontés à la pathologie allergique et la prise en charge est peu homogène. Des recommandations s’appuyant sur la littérature sont nécessaires pour harmoniser les pratiques, en évitant les thérapeutiques et/ou évacuations inutiles sans pour autant entraîner de prise en charge insuffisante.
304 TRAITEMENT DES BRÛLURES DU SECOND DEGRÉ PAR UN NOUVEAU PANSEMENT LIPIDOCOLLOÏDE IMPRÉGNÉ DE SULFADIAZINE ARGENTIQUE. RÉSULTATS D’UNE ÉTUDE CLINIQUE MULTICENTRIQUE H. Carsin, S. Bobhot
303
N.S. Goddet, F. Templier, A. Descatha, M. Baer, M. Chauvin, D. Fletcher
Matériel et méthode : Étude rétrospective descriptive du 01/07/2000 au 30/06/2003. Critères d’inclusion : dossiers médicaux primaires de notre SMUR codés « allergie » (asthme isolé non inclus). Critères d’exclusions : données manquantes. Éléments analysés : 1) Tableaux cliniques : urticaire superficielle (US) ; urticaire profonde sans atteinte ORL (UPS) ou avec atteinte ORL (UPA) ; choc anaphylactique (CA). 2) Thérapeutiques administrées. 3) Devenir. Résultats : Sur 9362 primaires, 81 dossiers répertoriés (0,9 %). 2 dossiers exclus, 79 analysés. 1) Tableaux cliniques : US = 34 cas (43 %), dont 1 cas par perfusion d’HEA par le SMUR ; UPS = 25 cas (31,6 %) ; UPA = 14 cas (17,8 %) : CA = 6 cas (7,6 %). 2) Thérapeutiques administrées : corticoïdes, le plus souvent seuls : US = 70,5 % ; UPS = 72 % ; UPA = 78,5 % ; CA = 66,6 %. Antihistaminique H1 : US = 47 % ; UPS = 44 % ; UPA = 21,4 % ; CA = 50 %. Adrénaline : US et UPS = 0 % ; UPA = 35,7 % ; CA = 66,7 %. 3) Devenir : voir tableau.
D. Wassermann,
M. Pannier,
R. Dumas,
Hôpital d’Instruction des Armées HIA Percy – Laboratoires Urgo. La perte de couverture épidermique réalise un risque infectieux particulier qui peut se solder par un retard de cicatrisation et une cicatrice imméritée. Un nouveau pansement lipido-colloïde imprégné de sulfadiazine argentique, Urgotul SAgt, a été développé à partir du pansement neutre Urgotult. La validation in vitro du spectre et de la durée d’action de ce pansement sur les germes pathogènes communément rencontrés dans la brûlure, a rendu possible son évaluation clinique. Objectifs de l’étude : Principal : tester l’efficacité de ce nouveau pansement dans la prévention de l’infection des brûlures superficielles et intermédiaires. Secondaires : évaluer le délai de cicatrisation ainsi que l’acceptabilité et la tolérance de ce nouveau pansement.