328 L’Intoxication médicamenteuse volontaire : devenir immédiat des patients pris en charge par le smur de grenoble et hospitalisés aux soins intensifs toxicologiques au centre hospitalier universitaire de grenoble

328 L’Intoxication médicamenteuse volontaire : devenir immédiat des patients pris en charge par le smur de grenoble et hospitalisés aux soins intensifs toxicologiques au centre hospitalier universitaire de grenoble

1S124 URGENCES 2004 328 L’INTOXICATION MÉDICAMENTEUSE VOLONTAIRE : DEVENIR IMMÉDIAT DES PATIENTS PRIS EN CHARGE PAR LE SMUR DE GRENOBLE ET HOSPITALI...

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URGENCES 2004

328 L’INTOXICATION MÉDICAMENTEUSE VOLONTAIRE : DEVENIR IMMÉDIAT DES PATIENTS PRIS EN CHARGE PAR LE SMUR DE GRENOBLE ET HOSPITALISÉS AUX SOINS INTENSIFS TOXICOLOGIQUES AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE GRENOBLE M. Ladwig (1), H. Labourel (1), C. Maurin (1), Ph. Saviuc (2), V. Danel (2), F. Loizzo (1), E. Menthonnex (1) (1) Service d’aide médicale d’urgence 38, Centre hospitalier universitaire de Grenoble, Grenoble, (2) Unité de Toxicologie Clinique, Centre hospitalier universitaire de Grenoble, Grenoble. Introduction : Les intoxications médicamenteuses volontaires sont une part importante de l’activité des SMUR. La gravité initiale nécessite une prise en charge pré-hospitalière précoce ainsi qu’une admission directe dans un service de soins intensifs toxicologiques (SIT). Cette gravité est-elle prédictive d’une évolution défavorable ? Méthodes : Etude rétrospective entre janvier 1999 et décembre 2000 concernant les intoxiqués pris en charge par le SMUR local en primaire et hospitalisés aux SIT. La gravité est mesurée par la fréquence de

l’intubation et du remplissage ; l’évolution est appréciée par la mortalité et la fréquence des sorties directes. Résultats : 175 patients ont été inclus : 100 femmes et 75 hommes (sex-ratio : 1,3 femmes pour 1 homme), âgés de 39,8 ± 12,1 ans (extrêmes : 15-94). 429 toxiques ont été recensés, avec une prédominance de psychotropes (76,9 %). 20,6 % des patients avaient ingéré des carbamates, 19,4 % des antidépresseurs tricycliques. 41,7 % des intoxiqués ont été intubés en pré-hospitalier, 24 % nécessitaient un remplissage par macromolécules. 4 % ont bénéficié d’un traitement par substances vasoactives (dobutamine et adrénaline). 2,3 % des intoxiqués ont reçu un traitement antidotique (Anexate (1,7 %), Narcan (0,6 %)). Lors de l’hospitalisation aux SIT, tous les patients ont bénéficié d’au moins un entretien avec un psychiatre. Un seul patient est décédé au cours de son hospitalisation suite à une inhalation massive avant la prise en charge médicalisée. Le mode de sortie principal était le retour direct à domicile chez 60,6 % des patients : 33,7 % ont été adressés au Médecin psychiatre, 24,6 % au Médecin traitant et 2,3 % sont retournés en prison. 31,4 % des intoxiqués ont été transférés dans un service psychiatrique (27,4 % dans une structure ouverte et 4 % dans une structure fermée). 5,7 % des patients nécessitaient des soins ultérieurs dans un autre service médicalisé (Médecine, Chirurgie et Gériatrie). 1,7 % des patients sont sortis contre avis médical. Conclusion : Malgré la gravité initiale des intoxiqués, le taux de mortalité est faible. La sortie, directement à domicile, d’un grand nombre de patients hospitalisés aux SIT justifie la nécessité d’une prise en charge précoce et spécialisée.