450 La choroïdérémie : étude génétique d’une famille tunisienne

450 La choroïdérémie : étude génétique d’une famille tunisienne

Dystrophies rétiniennes Choroideremia: a genetic study in a tunisian family. 452 Maladie de Stargardt. Différents aspects cliniques lors d’une attei...

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Dystrophies rétiniennes

Choroideremia: a genetic study in a tunisian family.

452 Maladie de Stargardt. Différents aspects cliniques lors d’une atteinte familiale.

TOUZANI F*, BEN RAYANA N, KNANI L, YAKOUBI S, MAHJOUB H, GHORBEL M, SAAD A, BEN HADJ HAMIDA F (Sousse, Tunisie)

Stargardt disease. Different clinical aspects in one family.

Introduction : La choroïdérémie est une maladie héréditaire rare, de transmission récessive liée à l’X. L’anomalie chromosomique siège sur le bras long du chromosome X (Xq21.2). Dans ce travail, nous nous proposons d’étudier les manifestations cliniques et angiographiques de cette maladie et nous rapportons les observations et les résultats de l’étude génétique des membres d’une famille tunisienne présentant une choroïdérémie. Matériels et Méthodes : Monsieur B. S a consulté pour des signes ophtalmologiques. Les autres patients de la même famille ont été convoqués dans le cadre de l’enquête familiale et ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’une angiographie rétinienne à la fluorescéine, d’un électrorétinogramme et d’une étude du champ visuel. L’étude génétique a été réalisée chez trois patients. Des mutations ont été recherchées par séquençage direct des 15 exons du gène CHM, codant pour la protéine REP-1. Résultats : Huit patients de la même famille ont été examinés. Monsieur B.S., a consulté pour baisse de la vision avec héméralopie. L’examen du fond d’œil a montré une atrophie chorio-rétinienne bilatérale et diffuse évoquant une choroïdérémie confirmée par les examens paracliniques. Les trois frères du cas indexe étaient atteints. Ses 3 filles et sa nièce avaient un examen ophtalmologique strictement normal. L’étude génétique a mis en évidence la même mutation chez notre patient et un de ses frères. Discussion : La choroïdérémie est une dégénérescence tapéto-rétinienne, représentant la 2e cause de baisse progressive héréditaire de la vision nocturne après la rétinopathie pigmentaire. La maladie se transmet sur le mode récessif lié à l’X. Le diagnostic de la choroïdérémie est d’abord clinique. Le diagnostic différentiel se pose avec les autres causes de cécité nocturne. Le gène codant pour la maladie a été localisé sur le bras long du chromosome X en Xq21.2. Conclusion : La choroïdérémie représente la 2 e cause héréditaire de malvoyance nocturne. L’examen ophtalmoscopique est typique aux stades précoces et permet souvent de faire le diagnostic. Actuellement aucun traitement curatif n’est disponible, cependant la connaissance de l’anomalie génétique laisse espérer des thérapies géniques. Dans tous les cas, un conseil génétique s’impose dans les familles des malades dont la prise en charge actuelle repose essentiellement sur l’aide visuelle.

Introduction : La maladie de Stargardt est une dystrophie héréditaire de l’épithélium pigmenté due à un excès de lipofuscine à son niveau. Le fundus flavimaculatus est une entité du syndrome de Stargardt. La maladie de Stargardt atteint en général le sujet jeune et entraîne une baisse de l’acuité visuelle à plus ou moins long terme. Les complications à type de néo vascularisation choroïdienne sont rares. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’une famille atteinte du syndrome de Stargardt avec les différentes expressions cliniques de cette maladie. Il s’agit d’une famille de 6 membres dont 4 sont atteints ; les parents présentent des examens ophtalmologiques normaux, trois enfants sont atteints à des degrés différents et un jeune enfant présente une atteinte au stade de début. Il s’agissait de deux hommes et deux femmes, l’âge d’expression de la maladie était variable, toutefois le premier atteint est celui qui présente la plus importante atteinte visuelle. Deux membres de cette famille présentaient un syndrome de Stargardt avec fundus flavimaculatus. Une sœur sous anti paludéens de synthèse a présenté une atteinte plus sévère du fond d’œil et une détérioration rapide de sa fonction visuelle. Discussion : Au stade initial de la maladie, le fond d’œil peut être normal ou présenter un aspect dit « vermillon » en bave d’escargot, masquant les détails. Deux types d’atteintes maculaires sont fréquents dans cette pathologie : l’atrophie maculaire avec altérations pigmentaires (90 %) et l’atteinte pisciforme. Dans les atteintes maculaires, la vision est souvent dégradée mais pas toujours en rapport avec l’atrophie maculaire, les tâches peuvent en être à l’origine selon leurs localisations. La prise médicamenteuse est un facteur aggravant de la maculopathie malgré l’arrêt du traitement. Les complications de cette pathologie ont été rarement rapportées dans la littérature. Conclusion : La maladie de Stargardt à expression clinique multiple peut être longtemps asymptomatique et entraîner l’expression d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge plus précoce (Stargardt lié à l’âge). Amstrong JD et Al. Ophtalmology, 1998 ; 105 : 448-58 Pawlak D et Al, J Fr. Ophtalmol., 2006 ; 29,2,188-194

451 Traitement par anti-VEGF d’une membrane néovasculaire associée à une choroïdérémie : à propos d’un cas.

Analysis of retinal flecks in fundus flavimaculatus using High-Resolution Spectral Domain-OCT.

Case report: subretinal neovascularization associated with choroideremia, treated by anti-VEGF.

Introduction : Le but de cette étude est de comparer l’aspect des taches flavimaculées en auto-fluorescence et simultanément en imagerie avec tomographie en cohérence optique à haute résolution et déterminer la localisation du matériel vitelliforme dans les différentes couches de la rétine Matériels et Méthodes : Cette étude prospective, non-comparative a inclus 13 patients (26 yeux). Chaque patient a eu un examen ophtalmologique complet avec examen du fond d’œil, imagerie par auto-fluorescence et avec simultanément une tomographie en cohérence optique à haute résolution. Résultats : Des taches flavimaculées peuvent être observées autour de la fovéa ou plus à distance, autour de l’aire maculaire, au pôle postérieur ou en périphérie rétinienne. Elles sont très polymorphes. Quatre types ont pu être identifiés en OCT. Le premier type de lésion est le moins visible en auto-fluorescence et peut être décrit comme une accumulation de matériel hyper-réflective dans la couche externe des segments externes des photorécepteurs et des cellules de l’épithélium pigmentaire (ligne 4 et ligne 3). Le second type de lésion est caractérisé par une accumulation plus importante de matériel hyper-réflective, mais encore limité aux mêmes couches de la rétine en forme de dôme soulevant les couches internes des photorécepteurs et de la membrane limitante externe (ligne 2 et ligne 1). Le troisième type montre une accumulation plus importante de matériel hyper-réflective dans toutes les couches de la rétine externe incluant la ligne 2 et la ligne 1. Le quatrième type correspond au type 3 avec une progression de matériel hyperréflective dans les couches nucléaires externes. Les lésions de type 3 ou 4 sont souvent associées à une perte des photorécepteurs adjacents et par ailleurs par une diminution de l’épaisseur de la couche des cellules de l’épithélium pigmentaire et de celle de la membrane de Bruch. Discussion : Les deux techniques d’imagerie sont contributives pour l’évaluation de l’atteinte rétinienne dans le syndrome des taches flavimaculées. Conclusion : Cette étude est la première analyse en mode simultané des différents types de taches flavimaculées en auto-fluorescence et leur localisation dans les différentes couches rétiniennes en tomographie en cohérence optique à haute résolution.

GIRMENS JF*, ZEITZ C, MOHAND-SAID S, BHATTACHARYA S, SAHEL JA, AUDO I (Paris)

Introduction : La choroïdérémie est une pathologie dégénérative de transmission récessive liée à l’X, responsable d’une atrophie chorio-rétinienne progressive, avec constriction progressive du champ visuel mais habituellement préservation de la vision centrale jusqu’à plus de 50 ans. L’association à une néo-vascularisation rétro-fovéolaire est très rarement rapportée dans la littérature et constitue une cause potentielle de baisse précoce de l’acuité visuelle centrale. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un patient de 26 ans, atteint de choroïdérémie, compliquée à droite d’une membrane néovasculaire sous-rétinienne responsable d’une baisse d’acuité visuelle à 20/500 Parinaud 28 (contre 20/ 15, Parinaud 2 à gauche). Malgré l’ancienneté de la baisse d’acuité visuelle, en raison de signes exsudatifs importants en OCT, un traitement compassionnel par injection(s) intra-vitréenne(s) de Bevacizumab (0.05 ml/1.25 mg) a été proposé, avec un suivi reposant sur l’acuité visuelle mesurée selon le protocole ETDRS, l’aspect angiographique et l’OCT Spectral Domain. Résultats : Après 3 injections à 1,5 mois d’intervalle, on constate un gain d’acuité visuelle de 13 lettres ETDRS, avec diminution des signes exsudatifs en OCT. Les résultats à plus long terme seront disponibles en mai. Discussion : Le diagnostic de choroïdérémie a été confirmé après séquençage direct des 15 exons du gène CHM : le patient est porteur hémizygote d’une mutation sur l’exon 5 (c.569C > G p. Ser190Stop). Cette mutation a déjà été décrite par McTaggart et al (2002) dans une cohorte de patients canadiens sans cas de néovascularisation. Conclusion : Le traitement par injections intravitréennes d’anti-VEGF constitue une option intéressante pour la préservation de la vision centrale lors de la survenue de complications néovasculaires, exceptionnelles, dans la choroïdérémie. McTaggart KE et al. – Hum Mutat 2002 ; 20 : 189

TABETI MAHMOUDI AZ*, IDDER A (Oran, Algérie)

453 Analyse des taches flavimaculées en tomographie en cohérence optique à haute résolution. VOIGT M*, QUERQUES G, QUIJANO C, ATMANI K, PUCHE N, SOUBRANE G, SOUIED E (Créteil)

COMMUNICATIONS AFFICHÉES

450 La choroïdérémie : étude génétique d’une famille tunisienne.

1S141

Vol. 32, Hors Série 1, 2009

115 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie