681 Toxoplasmose oculaire : foyer actif associé à un néovaisseau rétro-fovéolaire

681 Toxoplasmose oculaire : foyer actif associé à un néovaisseau rétro-fovéolaire

COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES 679 681 Panuvéite bilatérale après instillation intravésicale de Bacille de Calmette et Guérin (BCG). Bilateral pan...

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COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES 679

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Panuvéite bilatérale après instillation intravésicale de Bacille de Calmette et Guérin (BCG). Bilateral panuveitis induced by intravesical Bacille Calmette-Guerin (BCG)-therapy. JACOB M*, GAMBRELLE J, FLEURY J, KODJIKIAN L, DURIEU I, GRANGE JD (Lyon)

Toxoplasmose oculaire : foyer actif associé à un néovaisseau rétro-fovéolaire. Ocular toxoplasmosis: active lesions associated with subfoveal choroidal neovascularization. POMMIER S*, GALLAND F, BENSO C, HADJADJ E, CONRATH J, DENIS D, RIDINGS B (Marseille)

Introduction : L’uvéite survenant après instillation vésicale de Bacille de Calmette et Guérin (BCG) dans le traitement du cancer de vessie est une cause rare d’uvéite du sujet âgé, décrite seulement huit fois dans la littérature. Deux publications antérieures ont montré la présence de BCG dans le vitré, réalisant une véritable endophtalmie à Mycobacterium bovis. Observation et Méthodes : Description clinique et paraclinique de cas. Observation : Nous décrivons le cas d’une femme de 85 ans, présentant une panuvéite bilatérale, deux mois après la dernière instillation vésicale de BCG, sans aucune manifestation systémique associée. Le reste du bilan étiologique ne montrait pas d’anomalie. L’évolution a été durablement favorable après bi-thérapie antibiotique, corticothérapie générale, et traitement local. Discussion : En l’absence de preuve bactériologique, nous discutons l’étiologie de cette première poussée d’uvéite du sujet âgé. Nous comparons le pronostic visuel de la patiente aux cas précédemment décrits. Enfin nous évaluons la thérapeutique entreprise au vu des bons résultats fonctionnels obtenus. Conclusion : L’uvéite survenant après BCG-thérapie intravésicale relève d’un traitement spécifique, dont la précocité d’instauration est probablement un des principaux éléments conditionnant le pronostic visuel final. Référence : Ham DP et al. Am J Ophthalmol 1999 ; 128 : 648. Lester H et al. Retina 1988 ; 8 : 182.

Introduction : La toxoplasmose oculaire est la cause la plus fréquente d’inflammation du segment postérieur d’origine infectieuse. Elle peut être d’origine congénitale ou acquise. Dans tous les cas, selon la localisation de son foyer, elle peut avoir de graves complications sur l’acuité visuelle du patient. Observation et Méthodes : Nous rapportons le cas d’une patiente, âgée de 12 ans, présentant une toxoplasmose oculaire maculaire associant dans le même temps un foyer actif choriorétinien et un néovaisseau choroïdien rétrofovéolaire. L’acuité visuelle est réduite à « voit bouger la main », le segment antérieur est calme, le fond d’œil retrouve un foyer choriorétinien blanchâtre, centré sur la macula. L’angiographie à la fluorescéine confirme le diagnostic. Associée à l’angiographie au vert d’indocyanine, elle retrouve la présence d’un néovaisseau visible retrofovéolaire. Résultats : Cette patiente a profité du traitement classique anti-toxoplasmique : association Pyrimétamine-Sulfadiazine, suivie de flash intra veineux sur 3 jours à 500 mg de corticoïdes. Compte tenu de la présence de la complication néovasculaire, nous avons associé au traitement médical, deux séances de PDT. Le dernier examen, un an après, retrouve : acuité visuelle 1/10, un foyer toxoplasmique cicatriciel maculaire et l’absence de signe d’activité néovasculaire au fond d’œil, ce que confirme le contrôle angiographique (fluorescéine + vert d’indocyanine). Discussion : L’originalité de cette patiente est l’association d’une néovascularisation sur un foyer juxtafovéolaire cicatriciel ancien, avec un foyer aigu de chorirétinite toxoplasmique actif. Conclusion : La choriorétinite toxoplasmique ainsi que sa complication néovasculaire peuvent, quand elles touchent la macula ou la papille, entraîner de graves séquelles fonctionnelles ophtalmologiques. La PDT en association avec un traitement anti-toxoplasmique classique s’avère un traitement intéressant des complications néovasculaires, même lorsque celles-ci sont associées à la phase aiguë de la maladie.

680 Une panuvéite au cours des méningites à méningocoque : à propos d’un cas. Panuveitis in nesseria meningitidis meningitis: a case report. EL MANSOURI W*, SOUKTANI H, KHOUMIRI R, BENHADDOU R, GUELZIM H, MOUTAOUAKIL A, EL MANSOURI Y (Marrakech, Maroc) Introduction : Les infections méningococciques peuvent présenter sous les formes cliniques diverses s’étendant du meningococcaemia fulminans, occulte, chronique, à la méningite. Les présentations rares peuvent inclure la conjonctivite, le sinusitis, la pneumonie, la péricardite, l’arthrite, et l’ostéomyélite et l’endophtalmie. Nous présentons un cas très peu commun de méningite à méningocoque compliqué d’une panuvéite. Observation et Méthodes : Il s’agit d’un garçon de 12 ans, sans antécédent pathologique particulier, hospitalisé au service de pédiatrie de l’hôpital Avenzoar de Marrakech pour un purpura fébrile avec état hémodynamique correct et syndrome méningé. La ponction lombaire a retrouvé un liquide trouble et la culture du germe a mis en évidence un méningocoque. L’enfant a été mis sous antibiothérapie à base de céphalosporines troisième génération, relayées par l’amoxicilline à partir du troisième jour avec une bonne évolution du syndrome méningé. Cependant à J4 l’enfant présente un œil rouge douloureux avec photophobie et larmoiement importants d’une manière bilatérale. L’examen ophtalmologique révèlé une acuité visuelle réduite à la perception lumineuse, un œdème cornéen, un tyndall au niveau de la chambre antérieure avec secclusion pupillaire en rapport avec une uvéite post-méningitique. L’échographie oculaire montrait un vitré échogène en rapport avec l’inflammation. L’enfant a été mis sous corticothérapie à fortes doses aussi bien par voie topique que générale. Résultats : À partir de J-9, la ponction lombaire est devenue normale avec amélioration de la symptomatologie oculaire inflammatoire et de la photophobie, sans amélioration significative de son acuité visuelle jusqu’à nos jours. Discussion : La méningite à méningocoque est une infection grave (causée par la bactérie Neisseria meningitidis qui provoque une inflammation des membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière.). Elle touche essentiellement les enfants et les adolescents et survient, en général, du début de l’hiver au printemps. L’atteinte oculaire y est rare mais doit être systématiquement recherchée allant de la simple conjonctivite jusqu’à l’endophtalmie et l’uvéite. Conclusion : Les auteurs insistent sur la rareté de cette pathologie oculaire et son lien de causalité avec le méningocoque qui imposent une collaboration entre pédiatres et ophtalmologistes pour une prise en charge précoce et adéquate.

682 Toxoplasmose oculaire extensive révélant une lymphopénie T4 idiopathique : à propos d’un cas. Extensive ocular toxoplasmosis revealing an idiopathic T4 lymphopenia: a case report. NAVARRE S*, MURA F, RIVIERE S, SCHNEIDER C, PRIVAT E, ARNAUD B (Montpellier) Introduction : Nous rapportons un cas de nécrose rétinienne extensive à toxoplasma gondii, récidivant à l’arrêt du traitement d’attaque dont les investigations complémentaires ont permis la mise en évidence d’une lymphopénie T4 idiopathique. Observation et Méthodes : Il s’agissait d’un patient de 66 ans ayant présenté une nécrose rétinienne sectorielle étendue unilatérale, associée à une hyalite dense et une artérite péripapillaire. Devant une séro-conversion à VZV, le premier diagnostic évoqué a été celui de nécrose virale. La résistance au traitement et l’aggravation des lésions nous ont amené à réaliser une ponction de chambre antérieure permettant de poser le diagnostic de toxoplasmose oculaire. Après efficacité du traitement d’attaque (sulfadiazine-pyrimethamine), le caractère récidivant, puis la résistance au traitement d’entretien (sulfamethoxazole-trimethoprime), ont conduit à des investigations complémentaires. Le diagnostic final a été celui de lymphopénie T4 idiopathique séro-négative pour le VIH, révélée par une infection opportuniste. Discussion : Outre la découverte d’une immunodéficience rare, deux problèmes sont soulevés par cette observation : celui du diagnostic différentiel des rétinites virales et celui du choix et de la conduite du traitement d’entretien d’une choriorétinite toxoplasmique chez l’immunodéprimé. Conclusion : Le diagnostic étiologique des rétinites nécrosantes reste un diagnostic difficile qu’il faut savoir reconsidérer en fonction du mode évolutif. Une évolution récidivante, malgré un traitement bien conduit, doit faire rechercher des causes d’immunodépression. La lymphopénie T4 idiopathique, bien que rare, doit être évoquée chez les sujets séronégatifs pour le VIH.

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111 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie

J. Fr. Ophtalmol.