COMMUNICATIONS AFFICHÉES ŒDÈMES PAPILLAIRES champ visuel, Lancaster, angio-scanner et/ou IRM, angiographie fluorescéinique, mesure de la PIC avec analyse biologique du LCR. Le diagnostic d’HICi posé, la démarche thérapeutique reposait sur la sévérité de l’atteinte fonctionnelle sur au moins 1 œil. De 7 à 10/10, acétazolamide per os et contrôle à J15. Pour les autres patients, bolus de corticoïdes et acétazolamide sur 3 à 5 jours (Liu et Glaser) ; l’absence d’amélioration fonctionnelle significative conduisait à discuter l’ouverture chirurgicale des méninges péri-optiques. Chez les patients améliorés sur au moins 1 œil, l’acétazolamide seul était poursuivi. Résultats : Notre travail a porté sur 34 dossiers. La mise en évidence de parésies infra-cliniques du VI, l’existence d’une selle turcique vide, sont des anomalies souvent observées et renforçant la présomption diagnostique d’HICi. Tous les patients ont été traités par acétazolamide. Moins de 20 % ont nécessité des bolus de corticoïdes. Moins de 5 % ont été traités chirurgicalement. L’amélioration ou la stabilisation de la fonction visuelle ont été obtenues pour plus de 80 % des patients à 6 mois du diagnostic. Discussion : Le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques et sur la PIC ; chaque étape est contributive au diagnostic d’HICi. La multidisciplinarité de la prise en charge diagnostique de l’HICi dans un contexte d’urgence impose un référentiel codifié pour instaurer rapidement le traitement le mieux adapté à la sévérité de la neuropathie optique. Conclusion : L’HICi demeure un diagnostic d’élimination qui requiert une procédure diagnostique associant ophtalmologiste, radiologue, neurologue. La rapidité de la stratégie diagnostique et thérapeutique permet d’améliorer ou de stabiliser la grande majorité des patients.
689 À propos d’un cas de réorientation diagnostique d’une hypertension intra crânienne bénigne en méningiomatose au décours d’une scintigraphie osseuse. Diagnosis reorientation from benign intracranial hypertension to meningiomatosis with a bone scintigraphy: a case report. JANY B*, SUDZINSKY J, BAGLIN G, BETERMIEZ P, MILAZZO S (Amiens)
690 Œdème papillaire unilatéral révélateur d’une hypertension intracrânienne idiopathique. Unilateral papilledema as the initial manifestation of idiopathic intracranial hypertension. OULD EL HASSEN M*, KAHLOUN R, BEN YAHIA S, BEN YAHIA S, BOUBAKER N (Monastir, Tunisie), JENZERI S (Mahdia, Tunisie), JELLITI B, ATTIA S, KHAIRALLAH M (Monastir, Tunisie) But : Rapporter un cas d’hypertension intracrânienne idiopathique révélée par un œdème papillaire unilatéral. Matériels et Méthodes : Cas clinique. Résultats : Patient âgé de 49 ans hypertendu, consultait pour un traumatisme contusif minime de l’œil gauche, avec notion de flou visuel gauche évoluant depuis 4 mois. L’examen ophtalmologique trouvait une acuité visuelle de 10/10 à droite et de 9/10 à gauche, un segment antérieur et un RPM direct et consensuel normaux. L’examen du fond d’œil montrait un œdème papillaire stade II à gauche et une papille d’aspect normal à droite. Le champ visuel de Goldmann ainsi que l’angiographie à la fluorescéine confirmaient l’œdème papillaire gauche. L’imagerie montrait une selle turcique vide et l’absence de thrombose veineuse cérébrale. La ponction lombaire trouvait une pression d’ouverture du LCR à 29 cm d’eau. Le patient était mis sous acétazolamide (2 g/j). L’évolution était marquée par l’amélioration des signes fonctionnels et la régression de l’œdème papillaire gauche. Discussion : L’œdème papillaire au cours de l’hypertension intracrânienne idiopathique est typiquement bilatéral. L’unilatéralité ou le caractère nettement asymétrique est rarement rapportée dans la littérature et serait liée à des anomalies au niveau des gaines du nerf optique. L’absence d’altération de la fonction visuelle chez notre patient plaide en faveur du caractère pur de cet œdème papillaire unilatéral. Conclusion : L’hypertension intracrânienne idiopathique peut se manifester par un œdème papillaire unilatéral. L’étude de la fonction visuelle permet d’éliminer aisément une neuropathie optique œdémateuse.
Introduction : Nous rapportons un cas d’hypertension intracrânienne bénigne d’évolution défavorable avec perte fonctionnelle d’un œil par atrophie optique, qui s’est révélé être une méningiomatose, sur l’IRM pratiquée suite à des lésions intracrâniennes retrouvées lors d’une scintigraphie osseuse. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une patiente de 54 ans souffrant de céphalées, avec baisse d’acuité visuelle d’un œil, altération du champ visuel et œdème papillaire bilatéral. Le diagnostic d’hypertension intracrânienne bénigne avait été retenu devant un bilan étiologique négatif et une obésité. Observation : L’évolution a été défavorable avec perte fonctionnelle de l’œil gauche par atrophie optique malgré un traitement par acétazolamide, des ponctions lombaires déplétives et une prise en charge du surpoids. Devant cette aggravation et la survenue de rhumatisme psoriasique pour lequel une scintigraphie osseuse a montré des hyperfixations au niveau crânien, une IRM encéphalique a mis en évidence de multiples formations en faveur de méningiomes, avec notamment une localisation sur le nerf optique gauche expliquant la cécité. Le bilan a été complété par une IRM rachidienne et la poursuite de la surveillance ophtalmologique avec champ visuel. Il n’y a pas eu d’indication opératoire neurochirurgicale retenue, ni de radiothérapie, mais un traitement anti tumoral médicamenteux est envisagé. Discussion : Lors d’un bilan étiologique il n’est pas rare de voire revenir les examens normaux comme dans notre cas. Ceci peut s’expliquer : soit il n’y a vraiment pas d’anomalie, soit l’examen n’a pas été réalisé correctement (choix de l’imagerie, des paramètres de cette imagerie, et de la localisation des lésions envisagées). Il est donc très important de définir le contexte clinique et d’orienter le radiologue sur ce que l’on attend de l’examen, et éviter les demandes dites systématiques ! Conclusion : L’hypertension intracrânienne bénigne est un diagnostic d’élimination et il ne faut pas hésiter à répéter les examens pour ne pas méconnaître des lésions évolutives. C’est ici l’exploration d’une pathologie associée qui a permis de réorienter le diagnostic en méningiomatose.
1S208
114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie
J. Fr. Ophtalmol.