94 Valeur pronostique des fragments sériques de l’EGFR et de HER-2 et cancer bronchique non à petites cellules

94 Valeur pronostique des fragments sériques de l’EGFR et de HER-2 et cancer bronchique non à petites cellules

8e congrès de Pneumologie de Langue Française 93 95 Activité anti-proliférative de la gemcitabine après nébulisation Association radiothérapie-chi...

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8e congrès de Pneumologie de Langue Française

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Activité anti-proliférative de la gemcitabine après nébulisation

Association radiothérapie-chimiothérapie concomitante et intensive dans les cancers à petites cellules limités

V. Leblond1, L. Vecellio None1, E. Boll Bataille1, D. Grimbert1, M. Beneton2, C. Le Guellec2, E. Lemarié1

E. Douare-Mangon, L. Falchero, L. Geriniere, P. Fournel, P. Rebattu, J.F. Cordier, M. Perol, H. Janicot, R. Riou, C. Marichy

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Groupe Lyon-St Etienne Oncologie Thoracique (GLOT), Centre Hospitalier Villefranche Sur Saône, France.

INSERM Emi-u 00-10, Faculté de Médecine de Tours, 2CHRU de Tours, France.

L’administration d’agents anticancéreux directement dans les poumons sous forme d’aérosol pourrait permettre d’obtenir des concentrations pulmonaires locales plus importantes tout en limitant les effets secondaires systémiques. Le but de ce travail était de déterminer si un agent anticancéreux, la gemcitabine, conservait son activité anti-tumorale après nébulisation. Deux lignées cellulaires humaines de cancers pulmonaires non à petites cellules (A549 et NCI-H460) ont été utilisées. L’activité cytotoxique de la gemcitabine nébulisée a été évaluée sur des cultures de cellules en phase de croissance exponentielle à l’aide d’un test MTT (Methyl Thiazolyl Tetrazolium). Nous avons montré que l’activité anti-proliférative de la gemcitabine n’était pas altérée par le processus de de nébulisation. La viabilité cellulaire diminue en fonction de la dose et de la durée d’exposition à la drogue lorsque le test de cytotoxicité est réalisé dès la fin de l’exposition (à 24, 48 ou 72 h). Cependant, une durée d’exposition plus courte (24 h), suivie d’une période de culture (24 ou 48 h) dans un milieu sans drogue produit les mêmes effets. Ces résultats montrent que la gemcitabine pourrait être utilisée sous forme d’aérosol dans le traitement des cancers bronchiques. Par ailleurs, cette approche in vitro pourrait permettre d’optimiser le choix de la dose délivrée et le calendrier d’exposition. Ce travail a été réalisé avec le soutien financier de Lilly France et de l’association CANCEN.

Le traitement du cancer à petites cellules limité repose sur l’association d’une chimiothérapie et radiothérapie. Malgré une chimiosensibilité importante le pronostic reste médiocre. Un essai prospectif multicentrique chez des patients ayant de bons facteurs pronostiques a été mené entre le 03/1998 à 04/2001. La chimiothérapie comportait deux cures intensifiées (1 et 4) de cisplatine (80 mg/m2 à J 1 et 5) et étoposide (80 mg/m2 de J 1 à 5) et deux cures « standards » (cisplatine à 80 mg/m2 à J 1 et 3 et étoposide à 80 mg/m2 de J 1 à 3) concomitants de la radiothérapie thoracique (dose totale de 60 grays). Des facteurs de croissance et de l’amifostine ont été utilisés. Une irradiation cérébrale prophylactique (24 grays) pouvait être administrée chez les patients en réponse complète. 39 patients ont été inclus dans 9 centres. La médiane de survie a été de 22 mois. Le taux de réponse objective a été de 59 %. 8,25 % de leuconeutropénies fébriles sévères ont été recensées. 7 patients ont été exclus du protocole en cours de traitement, dont trois pour toxicités hématologiques, et trois pour infections sévères. Trois décès toxiques sont survenus. Cet essai a permis de souligner l’absence de toxicité sévère rénale, pulmonaire et œsophagienne et le faible pourcentage d’atteinte neurologique, confirmant le rôle protecteur de l’amifostine, mais n’a pas montré de bénéfice sur la survie ou le taux de réponse par rapport aux essais précédemment réalisés.

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Valeur pronostique des fragments sériques de l’EGFR et de HER-2 et cancer bronchique non à petites cellules

Cancer bronchique (CB) évolué et insuffisance respiratoire aiguë (IRA)

W. Jacot1, J.L. Pujol1, J.M. Boher1, P.J. Lamy2

A. Houmani-Ghrabi, D. Mispelaere, D. Rose, V. Jounieaux

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Service de Pneumologie, CHU Amiens Sud, Amiens, France.

CHU Montpellier, 2CRLC Montpellier, France.

Objectif : Evaluer la valeur pronostique du taux sérique des domaines extra-cellulaires (DEC) de l’EGFR et de HER-2 chez des patients atteints d’un carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC). Patients et méthodes : Etude rétrospective des sera de 41 patients atteints de maladies respiratoires bénignes et de 221 patients atteints de CBNPC de tout stades prouvés histologiquement non prétraités. Les dosages des DEC de l’EGFR et de HER-2 ont été mesurés à l’aide de tests ELISA. Une évaluation de la relation sensibilité/spécificité (courbes ROC) ainsi que de la valeur pronostique de ces deux paramètres a été réalisée. Aucun patient n’a bénéficié de thérapeutiques biologiques ciblant l’EGFR ou HER-2. Le recul médian est de 7 ans et 4 mois. Résultats : Le taux sérique des deux marqueurs ne présente pas de relation sensibilité/spécificité, les courbes ROC se situant sous la ligne de non-informativité. En utilisant les valeurs seuil optimales (indice de Youden), le taux des DEC n’est pas corrélé au pronostic en analyse uniparamétrique. L’indice de performance, le statu ganglionnaire et métastatique, une histologie autre qu’épidermoïde, une élévation de la NSE, du Cyfra 21-1 et des phosphatases alcalines se sont révélés des facteurs indépendants de mauvais pronostic. Conclusion : L’utilisation de ces dosages en terme de dépistage ne semble pas cliniquement utile. Dans cette population, ces taux ne sont pas corrélés avec le pronostic des patients.

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Rev Mal Respir 2004 ; 21 : 1S30–1S56

L’existence d’une néoplasie est un facteur aggravant en cas de détresse vitale nécessitant la réanimation. Inversement, la survenue d’une détresse vitale dans le cours évolutif d’une maladie néoplasique est un facteur de mauvais pronostic. Nous avons étudié de façon rétrospective le pronostic de patients porteurs d’un CB évolué hospitalisés en réanimation pour IRA. Résultats : Trente patients ont été considérés : 27 hommes et 3 femmes. 21 patients étaient porteurs d’un CB non à petites cellules (CBNPC) de stade IIIB (n = 11) ou IV (n = 10) et 9 d’un CB à petites cellules (CBPC) (3 localisés et 6 disséminés). Les critères d’entrée étaient les suivants : âge : 61,1 ± 10,0 ans ; IGS : 26,6 ± 14,1 ; durée d’hospitalisation en réanimation : 9,2 ± 9,8 j. 21 patients ont nécessité une ventilation mécanique (VM). La médiane de survie pour le groupe considéré dans son ensemble est de 13 ± 5,5 jours sans différence entre les CBNPC et les CBPC (8 ± 5,3 j versus 36 ± 23,8 j). La probabilité de survie n’est pas influencée par l’étiologie de l’IRA (accident de chimiothérapie) mais par l’application d’une VM : les patients ventilés présentent une durée moyenne de survie significativement plus faible que les non ventilés (p < 0,05). Conclusion : Le pronostic des CB évolués est gravissime surtout en cas de recours à la VM. Ces constatations doivent inciter le clinicien à évaluer précisément l’indication d’une réanimation compte tenu de l’extrême gravité pronostique.