A30 - L’exposition domestique à la pollution chimique de nouveau-nés franciliens : premiers résultats

A30 - L’exposition domestique à la pollution chimique de nouveau-nés franciliens : premiers résultats

QUÉBEC – 21-23 SEPTEMBRE 2005 463 Conclusion : Ces résultats pourraient être pris en compte lors d’un nouvel épisode d’inondation et permettre, de d...

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QUÉBEC – 21-23 SEPTEMBRE 2005

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Conclusion : Ces résultats pourraient être pris en compte lors d’un nouvel épisode d’inondation et permettre, de donner à la population des conseils validés, ainsi que de centrer l’intervention des services sanitaires sur les logements à plus haut risque d’humidité persistante d’après les paramètres identifiés au cours de cette étude.

A30 L’exposition domestique à la pollution chimique de nouveau-nés franciliens : premiers résultats DASSONVILLE C. (1,2), WACHET F. (1), LAURENT A.M. (3), PERSON A. (3), LE MOULLEC Y. (3), MOMAS I. (1,2) (1) Service Santé Publique et Environnement, Université René-Descartes, 4, avenue de l’Observatoire, 75006 Paris ; (2) Cellule Epidémiologie, DASES — Mairie de Paris, 15, rue de Chaligny, 75012 Paris ; (3) Laboratoire d’Hygiène de la Ville de Paris, DASES — Mairie de Paris, 11, rue George-Eastman, 75013 Paris. L’exposition aux polluants chimiques intérieurs potentiellement impliqués dans les pathologies allergiques respiratoires est mal connue, en raison de la complexité et du coût de la mise en place de mesurages environnementaux. Objectifs : Il s’agit de mesurer, à cinq mois d’intervalle, les concentrations de nicotine, dioxyde d’azote (NO2), composés organiques volatils (COVs) et aldéhydes au domicile de 150 nouveau-nés appartenant à une cohorte francilienne, puis de rechercher les premiers déterminants de ces niveaux. Méthodes : Les prélèvements d’air sont réalisés dans la chambre d’un échantillon aléatoire d’enfants de la cohorte, lorsque ceux-ci ont 1 et 6 mois, sur une durée de 7 jours, à l’aide de dispositifs passifs. Les COVs sont identifiés et quantifiés par chromatographie en phase gazeuse couplée à une spectrométrie de masse, les aldéhydes par chromatographie liquide haute performance avec détection par UV, le NO2 par spectrophotométrie dans le visible, la nicotine, par chromatographie en phase gazeuse. Un questionnaire permet de décrire les caractéristiques de l’habitat. Résultats : À ce jour, les prélèvements ont été effectués au domicile de 77 nouveau-nés. La médiane des concentrations en NO2 de 24 μg/m3 est inférieure d’un facteur 2 aux concentrations extérieures. Compte tenu du nombre de fumeurs, la médiane des niveaux de nicotine est faible (0,02 μg/m3). Les trois aldéhydes majoritairement retrouvés, formaldéhyde, acétaldéhyde et hexanal ont des concentrations moyennes supérieures à 10 μg/m3. S’agissant des COVs, les niveaux de benzène sont en moyenne légèrement supérieurs aux concentrations extérieures, le rapport oscillant entre 1,2 et 1,5. Pour le toluène, les écarts avec les niveaux extérieurs sont 1,6 à 4 fois supérieurs. Les hydrocarbures chlorés associés à l’utilisation de produits ménagers présentent des concentrations de 2 à 40 fois, voire 60 fois supérieures aux niveaux extérieurs. Conclusion : La recherche des premiers déterminants des niveaux mesurés est actuellement en cours, en vue d’une utilisation en épidémiologie.

A31 La salubrité de l’habitat en Tunisie BEN ABDELAZIZ A. (1), ATTIA T.H. (2), HAMZA R. (3) (1) Faculté de Médecine, Sousse, Tunisie ; (2) Direction de l’Hygiène du Milieu et de Protection de l’Environnement, Ministère de la Santé Publique, Tunis, Tunisie ; (3) Service Régional d’Hygiène, Bizerte, Tunisie. Outre la dimension « humaine » de l’habitat, les aspects « durs » du logement selon le modèle de Shaw ont une grande influence sur la santé physique et mentale des occupants, particulièrement des enfants. La dernière conférence de l’OMS-Europe, à Budapest, en juin 2004, a déclaré que la qualité de l’habitat peut représenter une menace pour la santé humaine. En Tunisie, peu de travaux sur les conditions sanitaires de l’habitat, selon une procédure standardisée, ont été réalisés. Objectifs : Décrire la salubrité de l’habitat en Tunisie selon l’approche CEHI (Children’s Environnemental Health Indicators) de l’OMS. Méthodes : Il s’agit d’une étude éco-épidémiologique pilote de type « community-based », initiée par le WHO — Eastern Mediterranean Regional Office (EMRO). La population d’étude a été constituée d’un échantillon de 1 468 ménages, tiré au sort après un sondage en grappes, à deux degrés et à probabilité proportionnelle (de type PEV), couvrant les 7 districts du pays. Les données ont été collectées à travers un support développé par le Centre for Environnemental Health Activities (CEHA) en Jordanie. Résultats : La salubrité de l’habitat est décrite selon les indicateurs d’« exposition » développés par le modèle « MEME » (expositions multiples/effets multiples) de l’OMS. Trois aspects seront particulièrement présentés : les matériaux de construction, la qualité de l’eau, et la qualité de l’air à l’intérieur. Les données seront stratifiées selon le type du milieu : rural/urbain. Conclusion : Malgré l’urbanisation et le développement socio-économique assez documentés du pays, certaines conditions de l’habitat restent encore peu favorables à la santé des enfants, particulièrement en milieu rural (nonapprovisionnement en eau potable utilisation des combustibles solides dans la cuisson et chauffage).